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Ecclésiaste 6

Ec 6 (Segond 1910)

1 Il est un mal que j'ai vu sous le soleil, et qui est fréquent parmi les hommes.
2 Il y a tel homme à qui Dieu a donné des richesses, des biens, et de la gloire, et qui ne manque pour son âme de rien de ce qu'il désire, mais que Dieu ne laisse pas maître d'en jouir, car c'est un étranger qui en jouira. C'est là une vanité et un mal grave.
3 Quand un homme aurait cent fils, vivrait un grand nombre d'années, et que les jours de ses années se multiplieraient, si son âme ne s'est point rassasiée de bonheur, et si de plus il n'a point de sépulture, je dis qu'un avorton est plus heureux que lui.
4 Car il est venu en vain, il s'en va dans les ténèbres, et son nom reste couvert de ténèbres ;
5 il n'a point vu, il n'a point connu le soleil ; il a plus de repos que cet homme.
6 Et quand celui-ci vivrait deux fois mille ans, sans jouir du bonheur, tout ne va-t-il pas dans un même lieu ?
7 Tout le travail de l'homme est pour sa bouche, et cependant ses désirs ne sont jamais satisfaits.
8 Car quel avantage le sage a-t-il sur l'insensé ? quel avantage a le malheureux qui sait se conduire en présence des vivants ?
9 Ce que les yeux voient est préférable à l'agitation des désirs: c'est encore là une vanité et la poursuite du vent.
10 Ce qui existe a déjà été appelé par son nom ; et l'on sait que celui qui est homme ne peut contester avec un plus fort que lui.
11 S'il y a beaucoup de choses, il y a beaucoup de vanités: quel avantage en revient-il à l'homme ?
12 Car qui sait ce qui est bon pour l'homme dans la vie, pendant le nombre des jours de sa vie de vanité, qu'il passe comme une ombre ? Et qui peut dire à l'homme ce qui sera après lui sous le soleil ?

Ec 6 (Martin)

Les richesses sont périssables, et l'homme lui-même passe avec toute sa gloire.

1 Il y a un mal que j'ai vu sous le soleil, et qui est fréquent parmi les hommes.
2 C'est qu'il y a tel homme à qui Dieu donne des richesses, des biens, et des honneurs, en sorte qu'il ne manque rien à son âme de tout ce qu'il saurait souhaiter ; mais Dieu ne l'en fait pas le maître pour en manger, et un étranger le mangera ; cela est une vanité, et un mal fâcheux.
3 Quand un homme en aurait engendré cent, et qu'il aurait vécu plusieurs années, en sorte que les jours de ses années se soient fort multipliés, cependant si son âme ne s'est point rassasiée de bien, et même s'il n'a point eu de sépulture, je dis qu'un avorton vaut mieux que lui.
4 Car il sera venu en vain, et s'en sera allé dans les ténèbres, et son nom aura été couvert de ténèbres.
5 Même en ce qu'il n'aura point vu le soleil, ni rien connu, il aura eu plus de repos que cet homme-là.
6 Et s'il vivait deux fois mille ans, et qu'il ne jouit d'aucun bien, tous ne vont-ils pas en un même lieu ?
7 Tout le travail de l'homme est pour sa bouche, et cependant son désir n'est jamais assouvi.
8 Car qu'est-ce que le sage a plus que le fou ? [ou] quel [avantage] a l'affligé qui sait marcher devant les vivants ?
9 Mieux vaut ce qu'on voit de ses yeux, que si l'âme fait de grandes recherches ; cela aussi est une vanité, et un rongement d'esprit.
10 Le nom de ce qui a été, a déjà été nommé ; et savait-on ce que devait être l'homme, et qu'il ne pourrait plaider avec celui qui est plus fort que lui.
11 Quand on a beaucoup, on n'en a que plus de vanité ; [et] quel avantage en a l'homme ?
12 Car qui est-ce qui connaît ce qui est bon à l'homme en sa vie, pendant les jours de la vie de sa vanité, lesquels il passe comme une ombre ? Et qui est-ce qui déclarera à l'homme ce qui sera après lui sous le soleil ?

Ec 6 (Ostervald)

1 Il est un mal que j'ai vu sous le soleil, et qui est fréquent parmi les hommes;
2 C'est qu'il y a tel homme à qui Dieu donne des richesses, des biens et des honneurs, et qui ne manque pour son âme de rien de ce qu'il peut souhaiter; mais Dieu ne le laisse pas maître d'en manger, car un étranger le mangera. Cela est une vanité et un mal fâcheux.
3 Quand un homme aurait cent enfants, qu'il aurait vécu de nombreuses années, et que les jours de ses années se seraient multipliés; si son âme ne s'est pas rassasiée de bien, et que même il n'ait point de sépulture, je dis qu'un avorton vaut mieux que lui.
4 Car il est venu en vain, et s'en va dans les ténèbres, et son nom est couvert de ténèbres;
5 Il n'a même point vu le soleil; il n'a rien connu; il a plus de repos que l'autre.
6 Et quand celui-ci aurait vécu deux fois mille ans, sans jouir d'aucun bien, tous ne vont-ils pas en un même lieu?
7 Tout le travail de l'homme est pour sa bouche, et toutefois son désir n'est jamais assouvi.
8 Car quel avantage le sage a-t-il sur l'insensé? Quel avantage a l'affligé qui sait se conduire parmi les vivants?
9 Il vaut mieux voir de ses yeux, que d'avoir des désirs vagues. Cela aussi est une vanité et un tourment d'esprit.
10 Ce qui existe a déjà été appelé par son nom; et l'on sait que celui qui est homme, ne peut contester avec celui qui est plus fort que lui.
11 Quand on a beaucoup, on a beaucoup de vanité. Quel avantage en a l'homme?
12 Car qui sait ce qui est bon pour l'homme dans la vie, pendant les jours de la vie de sa vanité, qu'il passe comme une ombre? Et qui peut dire à un homme ce qui sera après lui sous le soleil?

Ec 6 (Vulgate)

1 [Est et aliud malum quod vidi sub sole, et quidem frequens apud homines :
2 vir cui dedit Deus divitias, et substantiam, et honorem, et nihil deest animæ suæ ex omnibus quæ desiderat ; nec tribuit ei potestatem Deus ut comedat ex eo, sed homo extraneus vorabit illud : hoc vanitas et miseria magna est.
3 Si genuerit quispiam centum liberos, et vixerit multos annos, et plures dies ætatis habuerit, et anima illius non utatur bonis substantiæ suæ, sepulturaque careat : de hoc ego pronuntio quod melior illo sit abortivus.
4 Frustra enim venit, et pergit ad tenebras, et oblivione delebitur nomen ejus.
5 Non vidit solem, neque cognovit distantiam boni et mali.
6 Etiam si duobus millibus annis vixerit, et non fuerit perfruitus bonis, nonne ad unum locum properant omnia ?
7 Omnis labor hominis in ore ejus ; sed anima ejus non implebitur.
8 Quid habet amplius sapiens a stulto ? et quid pauper, nisi ut pergat illuc ubi est vita ?
9 Melius est videre quod cupias, quam desiderare quod nescias. Sed et hoc vanitas est, et præsumptio spiritus.
10 Qui futurus est, jam vocatum est nomen ejus ; et scitur quod homo sit, et non possit contra fortiorem se in judicio contendere.
11 Verba sunt plurima, multamque in disputando habentia vanitatem.]

Ec 6 (Codex W. Leningrad)

1 יֵ֣שׁ רָעָ֔ה אֲשֶׁ֥ר רָאִ֖יתִי תַּ֣חַת הַשָּׁ֑מֶשׁ וְרַבָּ֥ה הִ֖יא עַל־ הָאָדָֽם׃
2 אִ֣ישׁ אֲשֶׁ֣ר יִתֶּן־ ל֣וֹ הָאֱלֹהִ֡ים עֹשֶׁר֩ וּנְכָסִ֨ים וְכָב֜וֹד וְֽאֵינֶ֨נּוּ חָסֵ֥ר לְנַפְשׁ֣וֹ ׀ מִכֹּ֣ל אֲשֶׁר־ יִתְאַוֶּ֗ה וְלֹֽא־ יַשְׁלִיטֶ֤נּוּ הָֽאֱלֹהִים֙ לֶאֱכֹ֣ל מִמֶּ֔נּוּ כִּ֛י אִ֥ישׁ נָכְרִ֖י יֹֽאכֲלֶ֑נּוּ זֶ֥ה הֶ֛בֶל וָחֳלִ֥י רָ֖ע הֽוּא׃
3 אִם־ יוֹלִ֣יד אִ֣ישׁ מֵאָ֡ה וְשָׁנִים֩ רַבּ֨וֹת יִֽחְיֶ֜ה וְרַ֣ב ׀ שֶׁיִּהְי֣וּ יְמֵֽי־ שָׁנָ֗יו וְנַפְשׁוֹ֙ לֹא־ תִשְׂבַּ֣ע מִן־ הַטּוֹבָ֔ה וְגַם־ קְבוּרָ֖ה לֹא־ הָ֣יְתָה לּ֑וֹ אָמַ֕רְתִּי ט֥וֹב מִמֶּ֖נּוּ הַנָּֽפֶל׃
4 כִּֽי־ בַהֶ֥בֶל בָּ֖א וּבַחֹ֣שֶׁךְ יֵלֵ֑ךְ וּבַחֹ֖שֶׁךְ שְׁמ֥וֹ יְכֻסֶּֽה׃
5 גַּם־ שֶׁ֥מֶשׁ לֹא־ רָאָ֖ה וְלֹ֣א יָדָ֑ע נַ֥חַת לָזֶ֖ה מִזֶּֽה׃
6 וְאִלּ֣וּ חָיָ֗ה אֶ֤לֶף שָׁנִים֙ פַּעֲמַ֔יִם וְטוֹבָ֖ה לֹ֣א רָאָ֑ה הֲלֹ֛א אֶל־ מָק֥וֹם אֶחָ֖ד הַכֹּ֥ל הוֹלֵֽךְ׃
7 כָּל־ עֲמַ֥ל הָאָדָ֖ם לְפִ֑יהוּ וְגַם־ הַנֶּ֖פֶשׁ לֹ֥א תִמָּלֵֽא׃
8 כִּ֛י מַה־ יּוֹתֵ֥ר לֶחָכָ֖ם מִֽן־ הַכְּסִ֑יל מַה־ לֶּעָנִ֣י יוֹדֵ֔עַ לַהֲלֹ֖ךְ נֶ֥גֶד הַחַיִּֽים׃
9 ט֛וֹב מַרְאֵ֥ה עֵינַ֖יִם מֵֽהֲלָךְ־ נָ֑פֶשׁ גַּם־ זֶ֥ה הֶ֖בֶל וּרְע֥וּת רֽוּחַ׃
10 מַה־ שֶּֽׁהָיָ֗ה כְּבָר֙ נִקְרָ֣א שְׁמ֔וֹ וְנוֹדָ֖ע אֲשֶׁר־ ה֣וּא אָדָ֑ם וְלֹא־ יוּכַ֣ל לָדִ֔ין עִ֥ם מִמֶּֽנּוּ׃
11 כִּ֛י יֵשׁ־ דְּבָרִ֥ים הַרְבֵּ֖ה מַרְבִּ֣ים הָ֑בֶל מַה־ יֹּתֵ֖ר לָאָדָֽם׃
12 כִּ֣י מִֽי־ יוֹדֵעַ֩ מַה־ טּ֨וֹב לָֽאָדָ֜ם בַּֽחַיִּ֗ים מִסְפַּ֛ר יְמֵי־ חַיֵּ֥י הֶבְל֖וֹ וְיַעֲשֵׂ֣ם כַּצֵּ֑ל אֲשֶׁר֙ מִֽי־ יַגִּ֣יד לָֽאָדָ֔ם מַה־ יִּהְיֶ֥ה אַחֲרָ֖יו תַּ֥חַת הַשָּֽׁמֶשׁ׃

La versification des traductions pouvant varier, l'alignement ne correspond parfois pas à la même phrase.

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