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Job 37-39Jb 37-39 (Annotée Neuchâtel)
1 Ah ! mon coeur en tremble, Il tressaute hors de sa place !2 Ecoutez donc le fracas de sa voix, Le grondement qui sort de sa bouche !
3 Il le fait retentir sous tous les cieux, Et ses éclairs vont jusqu'aux extrémités de la terre.
4 Aussitôt sa voix mugit, Il tonne de sa voix majestueuse ; Quand sa voix se fait entendre, ses foudres ne sont plus dans sa main.
5 Dieu tonne merveilleusement de sa voix ; Il fait de grandes choses, que nous ne connaissons pas.
6 Car à la neige il dit : Tombe sur la terre ; Il le dit à la pluie, aux pluies torrentielles les plus fortes.
7 Il met les scellés sur la main de tout homme, Afin que tous ceux qu'il a créés comprennent.
8 L'animal entre dans son gîte, Et demeure dans sa tanière.
9 La tempête sort de sa retraite, Et les vents violents amènent la froidure.
10 Au souffle de Dieu se produit la glace, Et l'étendue des eaux est à l'étroit.
11 Il charge d'humidité les nuages ; Il étend au loin ses nuées lumineuses.
12 Celles-ci se tournent de côté et d'autre selon ses desseins, Pour faire tout ce qu'il leur ordonne, En descendant sur la surface de la terre.
13 Il les envoie, soit pour châtier, si sa terre en a besoin, Soit en témoignage de bonté.
14 Prête l'oreille à ceci, ô Job ; Arrête-toi et considère les merveilles du Dieu fort.
15 Sais-tu comment Dieu les dispose, Et comment il fait éclater la lumière de ses nues ?
16 Comprends-tu le balancement des nuages, Les merveilles de celui qui est parfaitement sage ?
17 Toi dont les habits deviennent brûlants Quand la terre est immobile sous le vent du midi,
18 Peux-tu, comme lui, étendre les cieux ; Les rendre solides comme un miroir de fonte ?
19 Fais-nous savoir ce que nous devons lui dire. Nous ne pouvons rien avancer à cause de [nos] ténèbres.
20 Lui annoncera-t-on que je veux parler ? Quelqu'un a-t-il jamais désiré être englouti ?
21 Et maintenant on n'a jamais pu regarder la lumière, Quand elle brille entre les nuages Après qu'un vent a passé et les a dissipés.
22 L'or vient du septentrion ; Mais Dieu est entouré d'un éclat redoutable ;
23 Le Puissant, nous ne saurions l'atteindre, Lui qui est grand en force et en jugement Et qui ne fait pas fléchir la pleine justice.
24 Que les hommes donc le craignent ! Il ne prend point garde à ceux qui se croient sages.
Job 38
1 L'Eternel répondit à Job du milieu du tourbillon et dit :
2 Qui donc obscurcit le conseil Par des discours sans connaissance ?
3 Voyons, ceins tes reins comme un homme ; Je t'interrogerai, et tu m'instruiras.
4 Où étais-tu quand j'ai fondé la terre ? Parle, si tu possèdes l'intelligence.
5 Qui en a fixé les mesures, si tu le sais, Ou qui a étendu sur elle le cordeau ?
6 Sur quoi ses piliers ont-ils été fondés, Ou qui en a posé la pierre angulaire,
7 Alors que les étoiles du matin chantaient en choeur, Que tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie !
8 Qui a fermé la mer avec des portes, Quand elle sortit avec force du sein maternel ;
9 Quand je lui donnai les nuages pour vêtements, Les sombres vapeurs pour langes ;
10 Quand je lui donnai pour limites des berges abruptes, Que je lui mis des barres et des portes ;
11 Et que je dis : Jusqu'ici tu viendras, et pas plus loin ; Ici s'arrêtera l'orgueil de tes flots !
12 As-tu, de ta vie, commandé au matin, As-tu assigné sa place à l'aurore,
13 Pour qu'elle saisisse les extrémités de la terre, Et qu'elle en secoue les méchants ?
14 La terre est transformée comme l'argile qui reçoit une empreinte ; Toutes choses se présentent comme un [riche] vêtement ;
15 Les méchants sont privés de leur lumière, Le bras qui se levait [déjà] est brisé.
16 Es-tu entré jusqu'aux sources de la mer ? T'es-tu promené au fond de l'abîme ?
17 Les portes de la mort se sont-elles montrées à toi ? As-tu vu les portes de l'ombre de la mort ?
18 As-tu embrassé du regard les vastes espaces de la terre ? Parle, si tu connais tout cela !
19 Quel est le chemin qui conduit au séjour de la lumière ? Et les ténèbres, sais-tu où est leur résidence,
20 Pour aller les chercher dans leur domaine Et pour distinguer les sentiers de leur demeure ?
21 Tu le sais, car alors tu étais né, Le nombre de tes jours est grand !
22 Es-tu entré jusqu'aux trésors de la neige ? As-tu vu les trésors de la grêle,
23 Que j'ai réservés pour le temps de la détresse, Pour le jour de la bataille et de la guerre ?
24 Par quel chemin la lumière se répand-elle, Et le vent d'orient souffle-t-il sur la terre ?
25 Qui a ouvert des canaux à la pluie, Tracé la route aux éclairs,
26 Pour qu'il pleuve sur un pays sans habitants, Sur un désert où il n'y a point d'hommes,
27 Pour rassasier les solitudes désolées, Et pour faire germer une fraîche verdure !
28 La pluie a-t-elle un père, Ou qui a engendré les gouttes de rosée ?
29 Du sein de qui est sortie la glace, Et le givre du ciel, qui l'a enfanté ?
30 Les eaux se durcissent comme de la pierre, Et la surface de l'abîme devient solide.
31 Est-ce toi qui noues les liens des Pléiades, Ou qui détaches les cordes d'Orion ?
32 Fais-tu sortir les Hyades en leur temps ? Conduis-tu la Grande Ourse avec ses petits ?
33 Connais-tu les lois du ciel ? Règles-tu son influence sur la terre ?
34 Elèves-tu la voix jusqu'aux nues, Tellement que des torrents d'eau te couvrent ?
35 Les éclairs partent-ils à ton commandement, Et te disent-ils : Nous voici ?
36 Qui a donné de la sagesse aux sombres nuages, Ou qui a donné de l'intelligence aux nuées ?
37 Qui compte avec sagesse les nues, Et les outres du ciel, qui les incline,
38 Quand la poussière coule, puis se durcit, Et que les mottes de terre se soudent entre elles ?
Job 39
1 Chasses-tu la proie pour la lionne ? Assouvis-tu la faim des lionceaux
2 Quand ils se courbent dans les cavernes, Qu'ils se tiennent en embuscade dans les taillis ?
3 Qui prépare au corbeau sa pâture, Quand ses petits crient à Dieu, Qu'ils errent sans nourriture ?
4 Sais-tu le temps où les chèvres des rochers mettent bas ? As-tu observé quand les biches sont dans les douleurs ?
5 Comptes-tu les mois de leur gestation, Sais-tu le temps où elles font leurs petits ?
6 Elles se courbent, elles mettent bas leur portée, Elles se délivrent de leurs douleurs.
7 Leurs petits deviennent forts, ils grandissent en pleine campagne ; Les voilà partis pour ne plus revenir vers elles !
8 Qui a donné la liberté à l'onagre ? Qui a délié les liens de l'âne sauvage ?
9 J'ai fait de la steppe sa demeure, De la terre salée son habitation.
10 Il se rit du tumulte des villes, Il n'entend pas les cris d'un cocher.
11 Il erre sur les montagnes pour trouver sa pâture, Il est à la recherche de tout ce qui verdoie.
12 Le buffle voudra-t-il te servir, Passera-t-il la nuit près de ta crèche ?
13 Attacheras-tu le buffle avec une corde pour le faire labourer ? Te suivra-t-il pour herser les vallées !
14 Te fieras-tu à lui parce que sa force est grande ? Lui remettras-tu tes travaux ?
15 Compteras-tu sur lui pour amasser tes semailles Et amasser [le blé] sur ton aire ?
16 L'aile de l'autruche s'agite joyeuse ; Est-ce l'aile et le duvet de la cigogne ?
17 Non, elle abandonne ses oeufs à la terre, Elle les fait chauffer sur la poussière.
18 Elle oublie qu'un pied peut les écraser, Que les bêtes sauvages peuvent les fouler.
19 Elle traite durement ses petits, comme s'ils n'étaient pas à elle ; Son travail sera vain, elle ne s'en émeut point.
20 Car Dieu lui a refusé la sagesse, Il ne lui a pas départi d'intelligence.
21 Quand elle prend son essor, Elle se rit du cheval et de son cavalier.
22 Est-ce toi qui donnes au cheval la force, Qui revêts son cou d'une crinière frémissante ?
23 Le fais-tu bondir comme la sauterelle ? Quand il hennit fièrement, c'est la terreur !
24 Il creuse le sol dans la vallée, et se réjouit de sa force, Il s'élance au-devant des armes.
25 Il se rit de la frayeur, il ne tremble pas, Il ne recule pas devant l'épée.
26 Sur lui résonne le carquois, Brillent la lance et le javelot.
27 Bondissant, frémissant, il dévore le sol, Il ne se contient plus quand résonne la trompette.
28 A, l'ouïe de la trompette, il dit : Hourra ! De loin il flaire la guerre, Les cris des chefs et le tumulte.
29 Est-ce grâce à ton intelligence que l'épervier prend son vol, Et qu'il déploie ses ailes vers le sud ?
30 Est-ce à ton commandement que l'aigle s'élève, Et qu'il place si haut son nid ?
31 Il habite et niche dans les rochers, Sur les dents des rochers et les lieux forts.
32 De là il épie sa nourriture, Ses yeux l'aperçoivent de loin.
33 Ses petits [déjà] se gorgent de sang ; Là où il y a des tués, il s'y trouve.
34 L'Eternel répondit à Job et dit :
35 Le censeur disputera-t-il avec le Puissant ? Que celui qui fait la leçon à Dieu réponde !
36 Job répondit à l'Eternel et dit :
37 Ah ! je suis trop peu de chose ! que te répondrai-je ? J'ai mis la main sur ma bouche.
38 J'ai parlé une fois, et je ne répliquerai plus, Deux fois, et je ne continuerai pas.
Jb 37-39 (Segond 1910)
1 Mon coeur est tout tremblant, Il bondit hors de sa place.2 Écoutez, écoutez le frémissement de sa voix, Le grondement qui sort de sa bouche !
3 Il le fait rouler dans toute l'étendue des cieux, Et son éclair brille jusqu'aux extrémités de la terre.
4 Puis éclate un rugissement: il tonne de sa voix majestueuse ; Il ne retient plus l'éclair, dès que sa voix retentit.
5 Dieu tonne avec sa voix d'une manière merveilleuse ; Il fait de grandes choses que nous ne comprenons pas.
6 Il dit à la neige: Tombe sur la terre ! Il le dit à la pluie, même aux plus fortes pluies.
7 Il met un sceau sur la main de tous les hommes, Afin que tous se reconnaissent comme ses créatures.
8 L'animal sauvage se retire dans une caverne, Et se couche dans sa tanière.
9 L'ouragan vient du midi, Et le froid, des vents du nord.
10 Par son souffle Dieu produit la glace, Il réduit l'espace où se répandaient les eaux.
11 Il charge de vapeurs les nuages, Il les disperse étincelants ;
12 Leurs évolutions varient selon ses desseins, Pour l'accomplissement de tout ce qu'il leur ordonne, Sur la face de la terre habitée ;
13 C'est comme une verge dont il frappe sa terre, Ou comme un signe de son amour, qu'il les fait apparaître.
14 Job, sois attentif à ces choses ! Considère encore les merveilles de Dieu !
15 Sais-tu comment Dieu les dirige, Et fait briller son nuage étincelant ?
16 Comprends-tu le balancement des nuées, Les merveilles de celui dont la science est parfaite ?
17 Sais-tu pourquoi tes vêtements sont chauds Quand la terre se repose par le vent du midi ?
18 Peux-tu comme lui étendre les cieux, Aussi solides qu'un miroir de fonte ?
19 Fais-nous connaître ce que nous devons lui dire ; Nous sommes trop ignorants pour nous adresser à lui.
20 Lui annoncera-t-on que je parlerai ? Mais quel est l'homme qui désire sa perte ?
21 On ne peut fixer le soleil qui resplendit dans les cieux, Lorsqu'un vent passe et en ramène la pureté ;
22 Le septentrion le rend éclatant comme l'or. Oh ! que la majesté de Dieu est redoutable !
23 Nous ne saurions parvenir jusqu'au Tout Puissant, Grand par la force, Par la justice, par le droit souverain: Il ne répond pas !
24 C'est pourquoi les hommes doivent le craindre ; Il ne porte les regards sur aucun sage.
Job 38
1 L'Éternel répondit à Job du milieu de la tempête et dit:
2 Qui est celui qui obscurcit mes desseins Par des discours sans intelligence ?
3 Ceins tes reins comme un vaillant homme ; Je t'interrogerai, et tu m'instruiras.
4 Où étais-tu quand je fondais la terre ? Dis-le, si tu as de l'intelligence.
5 Qui en a fixé les dimensions, le sais-tu ? Ou qui a étendu sur elle le cordeau ?
6 Sur quoi ses bases sont-elles appuyées ? Ou qui en a posé la pierre angulaire,
7 Alors que les étoiles du matin éclataient en chants d'allégresse, Et que tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie ?
8 Qui a fermé la mer avec des portes, Quand elle s'élança du sein maternel ;
9 Quand je fis de la nuée son vêtement, Et de l'obscurité ses langes ;
10 Quand je lui imposai ma loi, Et que je lui mis des barrières et des portes ;
11 Quand je dis: Tu viendras jusqu'ici, tu n'iras pas au delà ; Ici s'arrêtera l'orgueil de tes flots ?
12 Depuis que tu existes, as-tu commandé au matin ? As-tu montré sa place à l'aurore,
13 Pour qu'elle saisisse les extrémités de la terre, Et que les méchants en soient secoués ;
14 Pour que la terre se transforme comme l'argile qui reçoit une empreinte, Et qu'elle soit parée comme d'un vêtement ;
15 Pour que les méchants soient privés de leur lumière, Et que le bras qui se lève soit brisé ?
16 As-tu pénétré jusqu'aux sources de la mer ? T'es-tu promené dans les profondeurs de l'abîme ?
17 Les portes de la mort t'ont-elles été ouvertes ? As-tu vu les portes de l'ombre de la mort ?
18 As-tu embrassé du regard l'étendue de la terre ? Parle, si tu sais toutes ces choses.
19 Où est le chemin qui conduit au séjour de la lumière ? Et les ténèbres, où ont-elles leur demeure ?
20 Peux-tu les saisir à leur limite, Et connaître les sentiers de leur habitation ?
21 Tu le sais, car alors tu étais né, Et le nombre de tes jours est grand !
22 Es-tu parvenu jusqu'aux amas de neige ? As-tu vu les dépôts de grêle,
23 Que je tiens en réserve pour les temps de détresse, Pour les jours de guerre et de bataille ?
24 Par quel chemin la lumière se divise-t-elle, Et le vent d'orient se répand-il sur la terre ?
25 Qui a ouvert un passage à la pluie, Et tracé la route de l'éclair et du tonnerre,
26 Pour que la pluie tombe sur une terre sans habitants, Sur un désert où il n'y a point d'hommes ;
27 Pour qu'elle abreuve les lieux solitaires et arides, Et qu'elle fasse germer et sortir l'herbe ?
28 La pluie a-t-elle un père ? Qui fait naître les gouttes de la rosée ?
29 Du sein de qui sort la glace, Et qui enfante le frimas du ciel,
30 Pour que les eaux se cachent comme une pierre, Et que la surface de l'abîme soit enchaînée ?
31 Noues-tu les liens des Pléiades, Ou détaches-tu les cordages de l'Orion ?
32 Fais-tu paraître en leur temps les signes du zodiaque, Et conduis-tu la Grande Ourse avec ses petits ?
33 Connais-tu les lois du ciel ? Règles-tu son pouvoir sur la terre ?
34 Élèves-tu la voix jusqu'aux nuées, Pour appeler à toi des torrents d'eaux ?
35 Lances-tu les éclairs ? Partent-ils ? Te disent-ils: Nous voici ?
36 Qui a mis la sagesse dans le coeur, Ou qui a donné l'intelligence à l'esprit ?
37 Qui peut avec sagesse compter les nuages, Et verser les outres des cieux,
38 Pour que la poussière se mette à ruisseler, Et que les mottes de terre se collent ensemble ?
39 (39:1) Chasses-tu la proie pour la lionne, Et apaises-tu la faim des lionceaux,
40 (39:2) Quand ils sont couchés dans leur tanière, Quand ils sont en embuscade dans leur repaire ?
41 (39:3) Qui prépare au corbeau sa pâture, Quand ses petits crient vers Dieu, Quand ils sont errants et affamés ?
Job 39
1 (39:4) Sais-tu quand les chèvres sauvages font leurs petits ? Observes-tu les biches quand elles mettent bas ?
2 (39:5) Comptes-tu les mois pendant lesquels elles portent, Et connais-tu l'époque où elles enfantent ?
3 (39:6) Elles se courbent, laissent échapper leur progéniture, Et sont délivrées de leurs douleurs.
4 (39:7) Leurs petits prennent de la vigueur et grandissent en plein air, Ils s'éloignent et ne reviennent plus auprès d'elles.
5 (39:8) Qui met en liberté l'âne sauvage, Et l'affranchit de tout lien ?
6 (39:9) J'ai fait du désert son habitation, De la terre salée sa demeure.
7 (39:10) Il se rit du tumulte des villes, Il n'entend pas les cris d'un maître.
8 (39:11) Il parcourt les montagnes pour trouver sa pâture, Il est à la recherche de tout ce qui est vert.
9 (39:12) Le buffle veut-il être à ton service ? Passe-t-il la nuit vers ta crèche ?
10 (39:13) L'attaches-tu par une corde pour qu'il trace un sillon ? Va-t-il après toi briser les mottes des vallées ?
11 (39:14) Te reposes-tu sur lui, parce que sa force est grande ? Lui abandonnes-tu le soin de tes travaux ?
12 (39:15) Te fies-tu à lui pour la rentrée de ta récolte ? Est-ce lui qui doit l'amasser dans ton aire ?
13 (39:16) L'aile de l'autruche se déploie joyeuse ; On dirait l'aile, le plumage de la cigogne.
14 (39:17) Mais l'autruche abandonne ses oeufs à la terre, Et les fait chauffer sur la poussière ;
15 (39:18) Elle oublie que le pied peut les écraser, Qu'une bête des champs peut les fouler.
16 (39:19) Elle est dure envers ses petits comme s'ils n'étaient point à elle ; Elle ne s'inquiète pas de l'inutilité de son enfantement.
17 (39:20) Car Dieu lui a refusé la sagesse, Il ne lui a pas donné l'intelligence en partage.
18 (39:21) Quand elle se lève et prend sa course, Elle se rit du cheval et de son cavalier.
19 (39:22) Est-ce toi qui donnes la vigueur au cheval, Et qui revêts son cou d'une crinière flottante ?
20 (39:23) Le fais-tu bondir comme la sauterelle ? Son fier hennissement répand la terreur.
21 (39:24) Il creuse le sol et se réjouit de sa force, Il s'élance au-devant des armes ;
22 (39:25) Il se rit de la crainte, il n'a pas peur, Il ne recule pas en face de l'épée.
23 (39:26) Sur lui retentit le carquois, Brillent la lance et le javelot.
24 (39:27) Bouillonnant d'ardeur, il dévore la terre, Il ne peut se contenir au bruit de la trompette.
25 (39:28) Quand la trompette sonne, il dit: En avant ! Et de loin il flaire la bataille, La voix tonnante des chefs et les cris de guerre.
26 (39:29) Est-ce par ton intelligence que l'épervier prend son vol, Et qu'il étend ses ailes vers le midi ?
27 (39:30) Est-ce par ton ordre que l'aigle s'élève, Et qu'il place son nid sur les hauteurs ?
28 (39:31) C'est dans les rochers qu'il habite, qu'il a sa demeure, Sur la cime des rochers, sur le sommet des monts.
29 (39:32) De là il épie sa proie, Il plonge au loin les regards.
30 (39:33) Ses petits boivent le sang ; Et là où sont des cadavres, l'aigle se trouve.
La versification des traductions pouvant varier, l'alignement ne correspond parfois pas à la même phrase.
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