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Jean 1-7
(Annotée Neuchâtel)
   1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2 Elle était au commencement avec Dieu. 3 Toutes choses ont été faites par elle ; et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. 4 En elle était la vie et la vie était la lumière des hommes. 5 Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue.
   6 Il parut un homme, envoyé de Dieu ; son nom était Jean. 7 Il vint pour être témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. 8 Il n'était pas lui-même la lumière, mais il devait rendre témoignage à la lumière. 9 C'était là la véritable lumière qui éclaire tout homme venant au monde. 10 Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui, et le monde ne l'a pas connu. 11 Il est venu chez soi ; et les siens ne l'ont point accueilli. 12 Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu ; à ceux qui croient en son nom, 13 lesquels ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu.
   14 Et la Parole est devenue chair, et elle a habité parmi nous (et nous avons contemplé sa gloire, une gloire telle qu'est celle du Fils unique, venu du Père) pleine de grâce et de vérité. 15 Jean rend témoignage de lui et s'écrie, disant : C'est celui dont j'ai dit : Celui qui vient après moi m'a précédé, car il était avant moi. 16 Et, de sa plénitude, nous avons tous reçu, et grâce pour grâce. 17 Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. 18 Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui nous l'a fait connaître.
   19 Et c'est ici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des Lévites pour lui demander : Toi, qui es-tu ? 20 Il déclara, et ne nia point, il déclara : Moi, je ne suis point le Christ. 21 Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? Es-tu Elie ? Et il dit : Je ne le suis point. Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non. 22 Ils lui dirent donc : Qui es-tu ? afin que nous rendions réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu de toi-même ? 23 Il dit : Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Dressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Esaïe. 24 Et ceux qui avaient été envoyés étaient d'entre les pharisiens. 25 Et ils l'interrogèrent encore et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu n'es point le Christ, ni Elie, ni le prophète ? 26 Jean leur répondit en disant : Moi, je baptise d'eau ; mais au milieu de vous se trouve Celui que vous ne connaissez point, 27 Celui qui vient après moi, qui m'a précédé ; et moi, je ne suis pas digne de délier la courroie de sa chaussure. 28 Ces choses se passèrent à Béthanie, au delà du Jourdain, où Jean baptisait.
   29 Le lendemain, il voit Jésus venant à lui, et il dit : Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. 30 C'est celui dont j'ai dit : Après moi vient un homme qui m'a précédé, car il était avant moi. 31 Et moi je ne le connaissais pas ; mais c'est afin qu'il fût manifesté à Israël que je suis venu baptiser d'eau. 32 Et Jean rendit témoignage en disant : J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe, et il est demeuré sur lui. 33 Et moi je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser d'eau, celui-là m'a dit : Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est celui qui baptise de l'Esprit-Saint. 34 Et moi je l'ai vu, et j'ai rendu témoignage que celui-là est le Fils de Dieu.
   35 Le lendemain, Jean se trouvait de nouveau là avec deux de ses disciples, 36 et ayant arrêté son regard sur Jésus qui passait, il dit : Voilà l'Agneau de Dieu. 37 Et les deux disciples l'entendirent parler, et ils suivirent Jésus. 38 Or Jésus s'étant retourné, et voyant qu'ils le suivaient, leur dit : Que cherchez-vous ? 39 Ils lui dirent : Rabbi (ce qui signifie Maître) où demeures-tu ? 40 Il leur dit : Venez et vous verrez. Ils allèrent donc, et ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là ; il était environ la dixième heure. 41 André, le frère de Simon Pierre, était l'un des deux qui avaient entendu les paroles de Jean, et qui avaient suivi Jésus. 42 Celui-ci trouve, le premier, Simon son propre frère, et il lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui signifie Christ). 43 Et il l'amena à Jésus. Jésus l'ayant regardé, dit : Tu es Simon, fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas (ce qui signifie Pierre).
   44 Le lendemain, Jésus voulut s'en aller en Galilée, et il trouve Philippe ; et il lui dit : Suis-moi. 45 Or, Philippe était de Bethsaïda, de la ville d'André et de Pierre. 46 Philippe trouve Nathanaël, et lui dit : Nous avons trouvé celui dont Moïse a écrit dans la loi, et dont les prophètes ont parlé, Jésus, le fils de Joseph, de Nazareth. 47 Et Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? Philippe lui dit : Viens et vois. 48 Jésus vit Nathanaël venant à lui, et il dit de lui : Voici un véritable Israélite en qui il n'y a point de fraude. 49 Nathanaël lui dit : D'où me connais-tu ? Jésus répondit et lui dit : Avant que Philippe t'appelât, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. 50 Nathanaël lui répondit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël. 51 Jésus répondit et lui dit : Parce que je t'ai dit que je te voyais sous le figuier tu crois : tu verras de plus grandes choses que celle-ci. 52 Et il lui dit : En vérité, en vérité, je vous dis que désormais vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme.

Jean 2

   1 Et le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus était là. 2 Or Jésus fut aussi invité aux noces, avec ses disciples. 3 Et le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit : Ils n'ont pas de vin. 4 Jésus lui dit : Qu'y a-t-il entre moi et toi, femme ? Mon heure n'est pas encore venue. 5 Sa mère dit aux serviteurs : Tout ce qu'il vous dira, faites-le. 6 Or, il y avait là six vases de pierre, pour servir aux purifications des Juifs, et contenant chacun deux ou trois mesures. 7 Jésus leur dit : Remplissez d'eau ces vases ; et ils les remplirent jusqu'au haut. 8 Et il leur dit : Puisez maintenant, et portez-en au chef de table. Et ils lui en portèrent. 9 Dès que le chef de table eut goûté l'eau changée en vin (et il ne savait pas d'où venait ce vin, mais les serviteurs le savaient bien, eux qui avaient puisé l'eau), il appelle l'époux, 10 et lui dit : Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moindre, quand on s'est enivré ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent. 11 Jésus fit ce premier de ses miracles à Cana de Galilée, et il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.
   12 Après cela, il descendit à Capernaüm, lui et sa mère et ses frères et ses disciples ; et ils n'y demeurèrent que peu de jours. 13 Et la Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem. 14 Et il trouva dans le temple ceux qui vendaient des boeufs et des brebis et des pigeons, et les changeurs assis. 15 Et ayant fait un fouet de cordes, il les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les boeufs ; et il répandit la monnaie des changeurs et renversa leurs tables ; 16 et il dit à ceux qui vendaient les pigeons : Emportez ces choses d'ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de marché. 17 Ses disciples se souvinrent qu'il est écrit : Le zèle de ta maison me dévorera !
   18 Les Juifs prirent donc la parole, et lui dirent : Par quel miracle nous montres-tu que tu as le droit de faire ces choses ? 19 Jésus répondit et leur dit : Abattez ce temple, et en trois jours je le relèverai. 20 Les Juifs lui dirent : On a été quarante-six ans à bâtir ce temple, et tu le relèveras en trois jours ! 21 Mais lui parlait du temple de son corps. 22 Lors donc qu'il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu'il avait dit cela ; et ils crurent l'Ecriture et cette parole que Jésus avait dite.
   23 Or, pendant qu'il était à Jérusalem à la fête de Pâque, un grand nombre crurent en son nom, voyant les miracles qu'il faisait. 24 Mais Jésus, lui, ne se fiait point à eux, parce qu'il les connaissait tous ; 25 et qu'il n'avait pas besoin que personne lui rendît témoignage d'aucun homme, car il connaissait lui-même ce qui était dans l'homme.

Jean 3

   1 Or il y avait un homme d'entre les pharisiens, nommé Nicodème, qui était un chef des Juifs. 2 Il vint vers Jésus de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de la part de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est avec lui. 3 Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité je te le dis, si quelqu'un ne naît d'en haut, il ne peut voir le royaume de Dieu. 4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? 5 Jésus répondit : En vérité, en vérité je te le dis, si quelqu'un ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. 6 Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. 7 Ne t'étonne point de ce que je t'ai dit : Il vous faut naître d'en haut. 8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est de même de quiconque est né de l'Esprit. 9 Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? 10 Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d'Israël, et tu ne connais pas ces choses ! 11 En vérité, en vérité, je te dis que ce que nous savons, nous le disons ; et ce que nous avons vu, nous en rendons témoignage ; et vous ne recevez point notre témoignage. 12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? 13 Et personne n'est monté au ciel, si ce n'est Celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme qui est dans le ciel. 14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l'homme soit élevé ; 15 afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. 16 Car Dieu a tellement aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. 17 Car Dieu n'a point envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde ; mais pour que le monde soit sauvé par lui. 18 Celui qui croit en lui n'est point jugé ; mais celui qui ne croit point, est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. 19 Or voici le jugement : c'est que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière ; car leurs oeuvres étaient mauvaises. 20 Car quiconque fait le mal, hait la lumière et ne vient point à la lumière, de peur que ses oeuvres ne soient reprises. 21 Mais celui qui pratique la vérité, vient à la lumière, afin que ses oeuvres soient manifestées, parce qu'elles sont faites en Dieu.
   22 Après cela, Jésus se rendit dans la terre de Judée avec ses disciples, et là il séjournait avec eux et baptisait. 23 Or Jean baptisait aussi à Enon, près de Salim, parce qu'il y avait là beaucoup d'eau ; et on allait et on se faisait baptiser. 24 Car Jean n'avait pas encore été mis en prison. 25 Or, il y eut une dispute des disciples de Jean avec un Juif, au sujet de la purification. 26 Et ils vinrent à Jean et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au delà du Jourdain, auquel tu as rendu témoignage, voici, il baptise, et tous vont à lui. 27 Jean répondit et dit : Un homme ne peut rien prendre, qui ne lui ait été donné du ciel. 28 Vous-mêmes m'êtes témoins que j'ai dit : Ce n'est pas moi qui suis le Christ, mais j'ai été envoyé devant lui. 29 Celui qui a l'épouse est l'époux ; mais l'ami de l'époux, qui se tient là et qui l'écoute, est ravi de joie d'entendre la voix de l'époux ; cette joie donc qui est la mienne est parfaite. 30 Il faut qu'il croisse et que je diminue. 31 Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tous ; celui qui est de la terre, est de la terre, et parle comme étant de la terre ; Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous. 32 Ce qu'il a vu et entendu, il en rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. 33 Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai ; 34 car Celui que Dieu a envoyé, parle les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l'Esprit avec mesure. 35 Le Père aime le Fils et a remis toutes choses entre ses mains. 36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais celui qui désobéit au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.

Jean 4

   1 Lors donc que le Seigneur eut appris que les pharisiens avaient entendu dire que Jésus faisait et baptisait plus de disciples que Jean 2 -- (toutefois ce n'était pas Jésus lui-même qui baptisait, mais ses disciples), 3 il quitta la Judée, et s'en retourna en Galilée. 4 Or, il fallait qu'il passât par la Samarie. 5 Il arriva donc à une ville de Samarie, nommée Sychar, près du champ que Jacob donna à Joseph son fils. 6 Or, là était la source de Jacob. Jésus donc, fatigué du voyage, s'était ainsi assis près de la source ; c'était environ la sixième heure. 7 Une femme de la Samarie vient pour puiser de l'eau.Jésus lui dit : Donne-moi à boire. 8 Car ses disciples s'en étaient allés à la ville pour acheter des vivres. 9 La femme samaritaine lui dit donc : Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi, qui suis une femme samaritaine ? (Car les Juifs n'ont point de relations avec les Samaritains.) 10 Jésus répondit et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, tu l'aurais prié toi-même, et il t'aurait donné de l'eau vive. 11 La femme lui dit : Seigneur, tu n'as point de vase pour puiser, et le puits est profond, d'où aurais-tu donc cette eau vive ? 12 Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ? 13 Jésus répondit et lui dit : Quiconque boit de cette eau-là aura de nouveau soif ; 14 mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; au contraire, l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau jaillissante jusqu'à la vie éternelle. 15 La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau-là, afin que je n'aie plus soif et que je ne vienne plus ici pour puiser. 16 Jésus lui dit : Va, appelle ton mari, et viens ici. 17 La femme répondit : Je n'ai point de mari. Jésus lui dit : Tu as bien dit : Je n'ai point de mari ; 18 car tu as eu cinq maris ; et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari ; tu as dit vrai en cela. 19 La femme lui dit : Seigneur, je vois que tu es un prophète ! 20 Nos pères ont adoré sur cette montagne, et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. 21 Jésus lui dit : Femme, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. 22 Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez point ; nous, nous adorons ce que nous connaissons ; car le salut vient des Juifs. 23 Mais l'heure vient, et elle est maintenant arrivée, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi, ce sont de tels adorateurs que le Père cherche. 24 Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité. 25 La femme lui dit : Je sais que le Messie (celui qui est appelé Christ) vient ; quand celui-là sera venu, il nous annoncera toutes choses. 26 Jésus lui dit : Je le suis, moi, qui te parle.
   27 Et là-dessus, ses disciples arrivèrent, et ils s'étonnaient de ce qu'il parlait avec une femme ; néanmoins, aucun ne dit : Que lui demandes-tu ? ou : De quoi parles-tu avec elle ?
   28 La femme laissa donc sa cruche et s'en alla à la ville, et elle dit aux gens : 29 Venez, voyez un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait : ne serait-ce pas le Christ ? 30 Ils sortirent de la ville, et ils venaient vers lui.
   31 Pendant ce temps, les disciples le priaient disant : Rabbi, mange. 32 Mais il leur dit : J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. 33 Les disciples se disaient donc les uns aux autres : Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger ? 34 Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m'a envoyé et d'achever son oeuvre. 35 Ne dites-vous pas : Encore quatre mois, et la moisson arrive ? Voici, je vous dis : Levez vos yeux, et regardez les campagnes ; elles sont déjà blanches pour la moisson. 36 Et celui qui moissonne reçoit un salaire et amasse du fruit pour la vie éternelle ; afin que, et celui qui sème, et celui qui moissonne, en aient ensemble de la joie. 37 Car, en ceci, cette parole est vraie : Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne. 38 Moi, je vous ai envoyés moissonner là où vous n'avez pas travaillé ; d'autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail.
   39 Or plusieurs des Samaritains de cette ville-là crurent en lui, à cause de la parole de la femme, qui rendait ce témoignage : Il m'a dit tout ce que j'ai fait. 40 Lors donc que les Samaritains furent venus vers lui, ils le prièrent de demeurer auprès d'eux ; et il demeura là deux jours. 41 Et un beaucoup plus grand nombre crurent, à cause de sa parole. 42 Et ils disaient à la femme : Ce n'est plus à cause de ce que tu as dit, que nous croyons ; car nous avons entendu nous-mêmes, et nous savons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde.
   43 Après ces deux jours, il partit de là pour se rendre en Galilée ; 44 car Jésus avait déclaré lui-même qu'un prophète n'est point honoré dans sa propre patrie. 45 Lors donc qu'il fut arrivé en Galilée, les Galiléens l'accueillirent, ayant vu toutes les choses qu'il avait faites à Jérusalem, pendant la fête ; car eux aussi étaient allés à la fête. 46 Il vint donc de nouveau à Cana de Galilée, où il avait changé l'eau en vin. Et il y avait à Capernaüm un officier royal, dont le fils était malade. 47 Cet homme ayant appris que Jésus était arrivé de Judée en Galilée, s'en alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils ; car il allait mourir. 48 Jésus lui dit donc : Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croirez point ! 49 L'officier royal lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure. 50 Jésus lui dit : Va, ton fils vit. Cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite ; et il s'en allait. 51 Or, comme déjà il descendait, ses serviteurs vinrent à sa rencontre et lui annoncèrent cette nouvelle, disant : Ton enfant vit. 52 Il leur demanda donc l'heure à laquelle il s'était trouvé mieux. Ils lui dirent donc : Hier, à la septième heure, la fièvre le quitta. 53 Le père reconnut donc que c'était à cette même heure-là que Jésus lui avait dit : Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. 54 Jésus fit encore ce second miracle, en arrivant de Judée en Galilée.

Jean 5

   1 Après ces choses, il y avait une fête des Juifs ; et Jésus monta à Jérusalem. 2 Or, il y a à Jérusalem, près de la porte des Brebis, un réservoir d'eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques. 3 Dans ces portiques étaient couchés une multitude de malades, aveugles, boiteux, paralytiques, qui attendaient le mouvement de l'eau. 4 Car un ange descendait de temps en temps dans le réservoir et troublait l'eau ; celui donc qui y entrait le premier après que l'eau avait été troublée guérissait, de quelque maladie qu'il fût atteint. 5 Or, il y avait un homme qui était malade depuis trente-huit ans. 6 Jésus, le voyant couché, et connaissant qu'il était malade déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? 7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n'ai personne pour me jeter dans le réservoir quand l'eau est troublée ; et pendant que je vais, un autre y descend avant moi. 8 Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton lit, et marche. 9 Et aussitôt l'homme fut guéri ; et il prit son lit, et il marchait.
   10 Or, ce jour-là était un jour de sabbat. Les Juifs disaient donc à celui qui avait été guéri : C'est le sabbat et il ne t'est pas permis d'emporter ton lit. 11 Mais lui leur répondit : Celui qui m'a guéri, c'est lui qui m'a dit : Emporte ton lit et marche. 12 Ils lui demandèrent : Qui est l'homme qui t'a dit : Emporte ton lit et marche ? 13 Mais celui qui avait été guéri ne savait qui c'était ; car Jésus avait disparu, une foule étant en ce lieu-là. 14 Après cela, Jésus le trouve dans le temple, et lui dit : Voici, tu as été guéri ; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire.
   15 Cet homme s'en alla, et annonça aux Juifs que c'était Jésus qui l'avait guéri. 16 Et à cause de cela, les Juifs poursuivaient Jésus, parce qu'il faisait ces choses le jour du sabbat. 17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu'à présent, et moi aussi je travaille. 18 A cause de cela donc les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu'il violait le sabbat, mais encore parce qu'il disait que Dieu était son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu.
   19 Jésus répondit donc, et il leur disait : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu'il ne le voie faire au Père ; car les choses que Celui-ci fait, le Fils aussi les fait pareillement. 20 Car le Père aime le Fils, et il lui montre tout ce qu'il fait, et il lui montrera des oeuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l'étonnement. 21 Car, comme le Père ressuscite les morts et les fait vivre, de même aussi le Fils fait vivre ceux qu'il veut. 22 Car aussi le Père ne juge personne, mais il a remis tout le jugement au Fils ; 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père ; celui qui n'honore pas le Fils, n'honore pas le Père qui l'a envoyé. 24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui écoute ma parole et croit à Celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle ; et il ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. 25 En vérité, en vérité, je vous dis que l'heure vient, et elle est maintenant arrivée, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et où ceux qui l'auront entendue, vivront. 26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné aussi au Fils d'avoir la vie en lui-même. 27 Et il lui a donné même l'autorité d'exercer le jugement, parce qu'il est Fils d'homme. 28 Ne vous étonnez pas de cela, car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, 29 et en sortiront : ceux qui auront fait le bien, en résurrection de vie ; ceux qui auront pratiqué le mal, en résurrection de jugement. 30 Je ne puis rien faire de moi-même ; selon que j'entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche point ma volonté, mais la volonté de Celui qui m'a envoyé.
   31 Si c'est moi qui rends témoignage de moi-même, mon témoignage n'est pas vrai. 32 Il en est un autre qui rend témoignage de moi ; et je sais que le témoignage qu'il rend de moi est vrai. 33 Vous avez envoyé vers Jean, et il a rendu témoignage à la vérité.

Références croisées

1:1 Jn 1:2, Gn 1:1, Pr 8:22-31, Ep 3:9, Col 1:17, He 1:10, He 7:3, He 13:8, Ap 1:2, Ap 1:8, Ap 1:11, Ap 2:8, Ap 21:6, Ap 22:13, Jn 1:14, 1Jn 1:1-2, 1Jn 5:7, Ap 19:13, Jn 1:18, Jn 16:28, Jn 17:5, Pr 8:22-30, 1Jn 1:2, Jn 10:30-33, Jn 20:28, Ps 45:6, Es 7:14, Es 9:6, Es 40:9-11, Mt 1:23, Rm 9:5, Ph 2:6, 1Tm 3:16, Tt 2:13, He 1:8-13, 2P 1:1, 1Jn 5:7, 1Jn 5:20
Réciproques : Ex 40:24, 2R 19:15, Ps 27:1, Ps 33:6, Pr 8:21, Pr 8:30, Es 43:13, Es 44:8, Es 45:5, Es 60:2, Jr 27:5, Jr 32:17, Dn 2:11, Mi 5:2, Za 13:7, Jn 1:15, Jn 3:12, Jn 8:58, Jn 14:10, Ac 10:24, Ac 17:24, 2Co 8:9, Col 1:18, Col 2:2, 2Th 2:13, He 6:1, 1P 1:25, Ap 1:4, Ap 4:11
1:2 Réciproques : Pr 8:22, Es 7:14, Es 9:6, Es 43:13, Jr 20:9, Za 13:7, Jn 1:1, Jn 1:15, Jn 8:58, Jn 10:30, Ph 2:6, 1Tm 3:16, 1Jn 1:1, 1Jn 1:2
1:3 Jn 1:10, Jn 5:17-19, Gn 1:1, Gn 1:26, Ps 33:6, Ps 102:25, Es 45:12, Es 45:18, Ep 3:9, Col 1:16-17, He 1:2-3, He 1:10-12, He 3:3-4, Ap 4:11
Réciproques : Gn 4:16, 2Ch 2:16, Ps 95:6, Ps 146:6, Pr 3:19, Es 37:16, Es 44:24, Jr 10:12, Jr 20:9, 1Co 8:6, 2Th 1:7, He 11:3, 1P 1:23
1:4 Jn 5:21, Jn 5:26, Jn 11:25, Jn 14:6, 1Co 15:45, Col 3:4, 1Jn 1:2, 1Jn 5:11, Ap 22:1, Jn 1:8-9, Jn 8:12, Jn 9:5, Jn 12:35, Jn 12:46, Ps 84:11, Es 35:4-5, Es 42:6-7, Es 42:16, Ps 49:6, Ps 60:1-3, Ml 4:2, Mt 4:16, Lc 1:78-79, Lc 2:32, Ac 26:23, Ep 5:14, 1Jn 1:5-7, Ap 22:16
Réciproques : Ex 37:17, Lv 24:2, Jb 25:3, Ps 43:3, Es 49:6, Ez 21:27, Jn 3:19, Ac 3:15, Ac 26:18, Ep 5:8, He 1:3, 1Jn 2:8, Ap 21:23
1:5 Jn 1:10, Jn 3:19-20, Jn 12:36-40, Jb 24:13-17, Pr 1:22, Pr 1:29, Pr 1:30, Rm 1:28, 1Co 2:14
Réciproques : Gn 1:3, Ex 40:24, Za 14:6, Jn 3:3, Jn 12:35, Jn 12:46, Ep 5:8, 1Jn 2:8
1:6 Jn 1:33, Jn 3:28, Es 40:3-5, Ml 3:1, Ml 4:5-6, Mt 3:1-11, Mt 11:10, Mt 21:25, Mc 1:1-8, Lc 1:15-17, Lc 1:76, Lc 3:2-20, Ac 13:24, Lc 1:13, Lc 1:61-63
Réciproques : Pr 2:13, Pr 6:9, Ct 3:2, Mc 9:12, Mc 11:30, Lc 20:4, Jn 5:33
1:7 Jn 1:19, Jn 1:26, Jn 1:27, Jn 1:32-34, Jn 1:36, Jn 3:26-36, Jn 5:33-35, Ac 19:4, Jn 1:9, Jn 3:26, Ep 3:9, 1Tm 2:4, Tt 2:11, 2P 3:9
Réciproques : 2S 23:4, Es 43:10, Es 53:1, Ez 36:29, Ml 3:1, Lc 1:77, Lc 3:4, Jn 1:15, Jn 1:31, Jn 4:38, Jn 5:35, Jn 11:48, Jn 12:32, Jn 12:36, Rm 5:18, Rm 11:32, 2P 1:19
1:8 Jn 1:20, Jn 3:28, Ac 19:4
Réciproques : 2S 21:17, Ps 36:9, Es 43:10, Ml 4:2, Jn 1:4, Jn 1:15, Jn 5:35
1:9 Jn 1:4, Jn 6:32, Jn 14:6, Jn 15:1, Es 49:6, Mt 6:23, 1Jn 1:8, 1Jn 2:8, 1Jn 5:20, Jn 1:7, Jn 7:12, Jn 12:46, Es 8:20, 1Th 5:4-7
Réciproques : Gn 1:3, Ex 25:37, Ex 40:24, Lv 24:2, Nb 8:2, 2S 21:17, Jb 25:3, Jb 38:19, Ps 27:1, Ps 36:9, Ps 84:11, Pr 8:14, Es 60:1, Ez 21:27, Dn 2:22, Lc 1:79, Jn 3:19, Jn 3:26, Jn 6:55, Ac 3:2, Rm 1:19, Ep 5:8, 2Tm 1:10, Tt 2:11, Jc 1:17, 1Jn 1:5, Ap 21:23
1:10 Jn 1:18, Jn 5:17, Gn 11:6-9, Gn 16:13, Gn 17:1, Gn 18:33, Ex 3:4-6, Ac 14:17, Ac 17:24-27, He 1:3, Jn 1:3, Jr 10:11-12, He 1:2, He 11:3, Jn 1:5, Jn 17:25, Mt 11:27, 1Co 1:21, 1Co 2:8, 1Jn 3:1
Réciproques : Gn 4:16, Es 53:2, Es 53:3, Jn 1:26, Jn 8:19, 2Co 8:9, Ga 4:8
1:11 Mt 15:24, Ac 3:25-26, Ac 13:26, Ac 13:26, Ac 13:46, Rm 9:1, Rm 9:5, Rm 15:8, Ga 4:4, Jn 3:32, Es 53:2-3, Lc 19:14, Lc 20:13-15, Ac 7:51-52
Réciproques : Ps 69:8, Es 49:4, Es 50:2, Es 65:12, Jr 3:19, Mt 13:23, Mt 13:54, Mt 17:12, Lc 14:18, Lc 17:25, Jn 1:26, Jn 3:11, Jn 5:38, Jn 5:40, Jn 7:5, Jn 12:37, Jn 19:27, Ac 4:27, Ac 21:6
1:12 Mt 10:40, Mt 18:5, Col 2:6, Es 56:5, Jr 3:19, Os 1:10, Rm 8:14, 2Co 6:17-18, Ga 3:26, Ga 4:6, 2P 1:4, 1Jn 3:1, Jn 2:23, Jn 3:18, Jn 20:31, Mt 12:21, Ac 3:16, 1Jn 3:23, 1Jn 5:12
Réciproques : Dt 14:1, 2S 7:24, Ps 87:5, Es 53:1, Mt 13:38, Mc 4:8, Mc 16:16, Lc 8:8, Jn 3:15, Jn 3:36, Jn 8:47, Jn 20:17, Ac 16:31, Ac 18:27, Rm 5:11, Rm 9:16, Rm 10:10, Ga 4:5, Ga 4:31, Ep 1:5, Ep 2:8, Ep 5:1, Ph 1:29, Col 2:12, 1Tm 1:15, 1Jn 5:13
1:13 Jn 3:3, Jn 3:5, Jc 1:18, 1P 1:3, 1P 1:23, 1P 2:2, 1Jn 3:9, 1Jn 4:7, 1Jn 5:1, 1Jn 5:4, 1Jn 5:18, Jn 8:33-41, Mt 3:9, Rm 9:7-9, Gn 25:22, Gn 25:28, Gn 27:4, Gn 27:33, Rm 9:10-16, Ps 110:3, Rm 9:1-5, Rm 10:1-3, 1Co 3:6, Ph 2:13, Jc 1:18, Jn 3:6-8, Tt 3:5, 1Jn 2:28-29
Réciproques : Es 40:13, Dn 2:34, Mt 13:38, Mc 4:8, Mc 6:48, Mc 16:16, Lc 1:17, Lc 8:8, Jn 3:8, Jn 8:47, Jn 20:17, Ac 18:27, Rm 9:8, Rm 9:16, Rm 10:10, Ga 3:26, Ga 4:31, Ep 2:3, Ep 2:8, Ph 1:29, Col 2:6, Col 2:12, 1P 4:2, 2P 1:4
1:14 Jn 1:1, Es 7:14, Mt 1:16, Mt 1:20-23, Lc 1:31-35, Lc 2:7, Lc 2:11, Rm 1:3-4, Rm 9:5, 1Co 15:47, Ga 4:4, Ph 2:6-8, 1Tm 3:16, He 2:11, He 2:14-17, He 10:5, 1Jn 4:2-3, 2Jn 1:7, Jn 2:11, Jn 11:40, Jn 12:40-41, Jn 14:9, Es 40:5, Es 53:2, Es 60:1-2, Mt 17:1-5, 2Co 4:4-6, He 1:3, 1P 2:4-7, 2P 1:17, 1Jn 1:1-2, Jn 1:18, Jn 3:16, Jn 3:18, Ps 2:7, Ac 13:33, He 1:5, He 5:5, 1Jn 4:9, Jn 1:16-17, Ps 45:2, 2Co 12:9, Ep 3:8, Ep 3:18, Ep 3:19, Col 1:19, Col 2:3, Col 2:9, 1Tm 1:14-16
Réciproques : Gn 22:14, Gn 41:55, Ex 3:2, Ex 17:7, Ex 26:1, Ex 28:2, Ex 37:10, Ex 40:18, Lv 8:26, Lv 23:34, Nb 29:12, Dt 32:4, 1R 8:11, 1R 8:27, Ne 8:17, Ps 25:10, Ps 85:9, Pr 8:24, Ct 2:3, Ct 5:9, Ct 8:1, Es 4:2, Es 9:6, Es 33:17, Es 65:16, Ez 37:27, Ez 43:7, Dn 2:11, Ag 2:7, Ag 2:9, Za 2:10, Za 8:3, Za 9:17, Ml 4:2, Mt 1:23, Mt 12:42, Mt 17:2, Mc 1:1, Mc 8:38, Mc 9:2, Mc 12:6, Lc 2:40, Lc 9:29, Lc 9:32, Jn 2:21, Jn 6:40, Jn 8:23, Jn 8:42, Jn 14:6, Ac 7:2, 2Co 3:18, 2Co 4:6, 2Co 8:9, Ph 2:7, Col 1:15, 1Tm 2:5, Tt 2:11, He 1:2, He 1:6, He 5:7, He 9:11, Jc 3:17, 1P 1:25, 2P 1:16, 1Jn 4:14, Ap 2:18, Ap 7:15, Ap 13:6, Ap 19:13, Ap 21:3, Ap 21:23
1:15 Jn 1:7-8, Jn 1:29-34, Jn 3:26-36, Jn 5:33-36, Mt 3:11, Mt 3:13-17, Mc 1:7, Lc 3:16, Jn 1:1-2, Jn 1:30, Jn 8:58, Jn 17:5, Pr 8:22, Es 9:6, Mi 5:2, Ph 2:6-7, Col 1:17, He 13:8, Ap 1:11, Ap 1:17, Ap 1:18, Ap 2:8
Réciproques : Ml 3:1, Mt 11:11, Mt 21:25, Mt 25:4, Mc 1:3, Mc 11:30, Mc 11:31, Lc 1:77, Lc 3:18, Lc 20:5, Jn 1:27, Jn 3:31, Jn 13:19, Ac 13:24, Ac 19:4
1:16 Jn 3:34, Jn 15:1-5, Mt 3:11, Mt 3:14, Lc 21:15, Ac 3:12-16, Rm 8:9, 1Co 1:4-5, Ep 4:7-12, Col 1:19, Col 2:3, Col 2:9, Col 2:10, 1P 1:11, Za 4:7, Mt 13:12, Rm 5:2, Rm 5:17, Rm 5:20, Ep 1:6-8, Ep 2:5-10, Ep 4:7, 1P 1:2
Réciproques : Gn 28:20, Ex 37:10, Ex 40:14, Lv 14:17, Ps 45:7, Ps 84:11, Ps 87:7, Ps 119:17, Es 9:6, Es 12:3, Ez 45:17, Os 14:8, Mt 25:4, Jn 1:14, Jn 17:22, Ac 1:2, Ac 4:33, Rm 1:5, Rm 3:3, Rm 5:21, 1Co 4:7, 1Co 12:13, 2Co 9:15, 2Co 13:14, Ep 1:23, Ep 3:8, Ep 3:19, Ep 4:10, Col 1:18, Tt 2:11, Tt 3:6, Ap 3:1
1:17 Jn 5:45, Jn 9:29, Ex 20:1-17, Dt 4:44, Dt 5:1, Dt 33:4, Ac 7:38, Ac 28:23, Rm 3:19-20, Rm 5:20-21, 2Co 3:7-10, Ga 3:10-13, Ga 3:17, He 3:5-6, He 8:8-12, Jn 8:32, Jn 14:6, Gn 3:15, Gn 22:18, Ps 85:10, Ps 89:1-2, Ps 98:3, Mi 7:20, Lc 1:54-55, Lc 1:68-79, Ac 13:34-39, Rm 3:21-26, Rm 5:21, Rm 6:14, Rm 15:8-12, 2Co 1:20, He 9:22, He 10:4-10, He 11:39-40, Ap 5:8-10, Ap 7:9-17
Réciproques : Gn 24:27, Ex 19:24, Ex 34:6, Lv 1:1, Lv 26:46, Lv 27:34, Nb 6:25, Nb 20:12, Nb 21:18, Dt 3:28, Dt 31:7, Dt 31:9, Dt 32:4, Dt 34:4, 2S 15:20, 2R 23:25, Ne 9:14, Ne 10:29, Ps 25:10, Ps 40:10, Ps 43:3, Ps 45:4, Ps 57:3, Ps 86:15, Ps 89:14, Ps 89:24, Ps 92:2, Ps 115:1, Ps 138:2, Pr 8:7, Pr 14:22, Es 65:16, Mt 17:3, Mt 22:40, Mc 10:34, Lc 9:30, Jn 1:14, Jn 2:11, Jn 4:23, Jn 7:19, Jn 15:1, Ac 3:22, Ac 6:11, Ac 13:39, Ac 26:22, Rm 9:4, Rm 10:4, 2Co 3:8, 2Co 8:9, 2Co 13:14, Ga 3:19, Ep 1:13, Ep 4:21, Col 2:17, 1Th 5:24, 1Tm 3:15, Tt 2:11, He 1:2, He 7:19, Ap 15:3
1:18 Jn 6:46, Ex 33:20, Dt 4:12, Mt 11:27, Lc 10:22, Col 1:15, 1Tm 1:17, 1Tm 6:16, 1Jn 4:12, 1Jn 4:20, Jn 1:14, Jn 3:16-18, 1Jn 4:9, Jn 13:23, Pr 8:30, Es 40:11, Lm 2:12, Lc 16:22-23, Jn 12:41, Jn 14:9, Jn 17:6, Jn 17:26, Gn 16:13, Gn 18:33, Gn 32:28-30, Gn 48:15-16, Ex 3:4-6, Ex 23:21, Ex 33:18-23, Ex 34:5-7, Nb 12:8, Js 5:13-15, Js 6:1-2, Jg 6:12-26, Jg 13:20-23, Es 6:1-3, Ez 1:26-28, Os 12:3-5, Mt 11:27, Lc 10:22, 1Jn 5:20
Réciproques : Gn 16:10, Gn 17:22, Gn 32:30, Ex 24:10, Ex 33:23, Nb 14:14, Jg 6:22, Jg 13:22, Jb 42:5, Ps 2:7, Es 60:2, Ez 10:1, Dn 8:13, Dn 10:17, Am 9:1, Mt 12:42, Mt 21:37, Mc 12:6, Jn 1:10, Jn 1:34, Jn 1:49, Jn 3:11, Jn 3:13, Jn 5:20, Jn 5:37, Jn 7:29, Jn 8:19, Jn 8:55, Jn 9:35, Jn 10:15, Jn 13:3, Jn 14:7, Jn 17:5, Jn 17:25, Rm 1:20, 1Co 1:30, 2Co 4:4, Ph 2:6, He 1:2, He 1:6, 1Jn 1:2, Ap 21:23
1:19 Jn 5:33-36, Dt 17:9-11, Dt 24:8, Mt 21:23-32, Lc 3:15-18, Jn 10:24, Ac 13:25, Ac 19:4
Réciproques : Mc 1:3, Lc 20:4, Jn 1:7, Jn 8:25, Jn 12:17, Ac 18:25, 1Jn 5:11
1:20 Jn 3:28-36, Mt 3:11-12, Mc 1:7-8, Lc 3:15-17
Réciproques : Jn 1:8, Jn 1:24, Ac 13:25
1:21 Ml 4:5, Mt 11:14, Mt 17:10-12, Lc 1:17, Jn 1:25, Jn 7:40, Dt 18:15-18, Mt 11:9-11, Mt 16:14
Réciproques : 1R 17:1, Mc 6:15, Mc 8:28, Lc 7:16, Lc 9:8, Lc 9:19, Jn 6:14, Jn 7:39, 2Co 4:5
1:22 2S 24:13
Réciproques : Jn 8:25
1:23 Jn 3:28, Mt 3:3, Mc 1:3, Lc 1:16-17, Lc 1:76-79, Lc 3:4-6, Es 40:3-5
Réciproques : Esd 1:1, Mt 11:10, Lc 3:2, Lc 7:24, Lc 7:27, Jn 7:37, Ac 13:10, Ac 18:25
1:24 Jn 3:1-2, Jn 7:47-49, Mt 23:13-15, Mt 23:26, Lc 7:30, Lc 11:39-44, Lc 11:53, Lc 16:14, Ac 23:8, Ac 26:5, Ph 3:5-6
Réciproques : Mt 3:7
1:25 Mt 21:23, Ac 4:5-7, Ac 5:28, Jn 1:20-22, Dn 9:24-26
Réciproques : 1R 17:1, Ml 4:5, Mt 3:6, Mt 17:10, Mt 21:25, Mc 6:15, Lc 7:16, Lc 9:19, Jn 1:21, Jn 1:24, Jn 2:18, Jn 3:28, Jn 7:39
1:26 Mt 3:11, Mc 1:8, Lc 3:16, Ac 1:5, Ac 11:16, Jn 1:10-11, Jn 8:19, Jn 16:3, Jn 17:3, Jn 17:25, Ml 3:1-2, 1Jn 3:1
Réciproques : Lc 3:4, Lc 17:21, Jn 1:7, Jn 3:26, Ac 13:25
1:27 Jn 1:15, Jn 1:30, Ac 19:4, Mt 3:11, Mc 1:7, Lc 3:16
Réciproques : Dt 25:9, Mt 8:8, Mt 11:11, Lc 1:76, Jn 1:7, Jn 3:28, Jn 3:31, Jn 13:6, Ac 13:25, Col 1:18
1:28 Jn 10:40, Jg 7:24, Jn 12:5, Jn 3:23
Réciproques : Js 22:11, Mc 1:5, Lc 3:3, Ac 1:22
1:29 Jn 1:36, Gn 22:7-8, Ex 12:3-13, Nb 28:3-10, Es 53:7, Ac 8:32, 1P 1:19, Ap 5:6, Ap 5:8, Ap 5:12, Ap 5:13, Ap 6:1, Ap 6:16, Ap 7:9-10, Ap 7:14, Ap 7:17, Ap 12:11, Ap 13:8, Ap 14:1, Ap 14:4, Ap 14:10, Ap 15:3, Ap 17:14, Ap 19:7, Ap 19:9, Ap 21:9, Ap 21:14, Ap 21:22, Ap 21:23, Ap 21:27, Ap 22:1-3, Es 53:11, Os 14:2, Mt 20:28, Ac 13:39, 1Co 15:3, 2Co 5:21, Ga 1:4, Ga 3:13, 1Tm 2:6, Tt 2:14, He 1:3, He 2:17, He 9:28, 1P 2:24, 1P 3:18, 1Jn 2:2, 1Jn 3:5, 1Jn 4:10, Ap 1:5, Ex 28:38, Lv 10:17, Lv 16:21-22, Nb 18:1, Nb 18:23
Réciproques : Ex 29:38, Lv 1:10, Lv 4:32, Lv 12:6, Lv 14:10, Nb 7:39, Nb 21:9, 2S 24:10, 1Ch 21:8, Jb 7:21, Ps 65:3, Ps 85:3, Es 65:1, Ez 46:13, Za 3:4, Za 3:9, Za 12:10, Za 13:1, Za 13:7, Mt 1:21, Mc 11:31, Lc 1:77, Lc 3:18, Lc 9:31, Jn 1:15, Jn 3:17, Jn 4:42, Jn 5:33, Jn 6:51, Jn 6:69, Jn 10:41, Jn 11:52, Jn 19:5, Ac 13:25, Ac 13:38, Ac 19:4, Rm 11:27, 1Co 5:7, 2Co 5:14, 1Tm 1:15, 1Tm 4:10, He 2:9, He 9:26, He 10:4, He 12:2, 1Jn 1:7, 1Jn 4:14
1:30 Jn 1:15, Jn 1:27, Lc 3:16
Réciproques : Mt 3:11, Lc 20:5, Jn 3:31
1:31 Jn 1:33, Lc 1:80, Lc 2:39-42, Jn 1:7, Es 40:3-5, Ml 3:1, Ml 4:2-5, Lc 1:17, Lc 1:76-79, Mt 3:6, Mc 1:3-5, Lc 3:3-4, Ac 19:4
Réciproques : Mt 3:16, Mc 1:10, Ac 1:5, 1Jn 3:5, 1Jn 5:6
1:32 Jn 5:32, Mt 3:16, Mc 1:10, Lc 3:22
Réciproques : Es 11:2, Es 42:1, Es 61:1, Am 9:1, Mt 12:18, Lc 3:21, Lc 4:1, Jn 1:7, Jn 12:17, Ac 2:3, 1Tm 3:16, 1Jn 5:7, 1Jn 5:11, Ap 1:2
1:33 Jn 1:31, Mt 3:13-15, Jn 3:5, Jn 3:34, Mt 3:11, Mt 3:14, Mc 1:7-8, Lc 3:16, Ac 1:5, Ac 2:4, Ac 10:44-47, Ac 11:15-16, Ac 19:2-6, 1Co 12:13, Tt 3:5-6
Réciproques : Es 11:2, Es 59:21, Es 61:1, Ml 3:1, Jn 1:6, Jn 5:32, Jn 6:27, Jn 10:41, Ac 2:3, 1Tm 3:16, He 6:2, 1Jn 5:7, Ap 3:1
1:34 Jn 1:18, Jn 1:49, Jn 3:16-18, Jn 3:35, Jn 3:36, Jn 5:23-27, Jn 6:69, Jn 10:30, Jn 10:36, Jn 11:27, Jn 19:7, Jn 20:28, Jn 20:31, Ps 2:7, Ps 89:26-27, Mt 3:17, Mt 4:3, Mt 4:6, Mt 8:29, Mt 11:27, Mt 16:16, Mt 17:5, Mt 26:63, Mt 27:40, Mt 27:43, Mt 27:54, Mc 1:1, Mc 1:11, Lc 1:35, Lc 3:22, Rm 1:4, 2Co 1:19, He 1:1-2, He 1:5, He 1:6, He 7:3, 1Jn 2:23, 1Jn 3:8, 1Jn 4:9, 1Jn 4:14, 1Jn 4:15, 1Jn 5:9-13, 1Jn 5:20, 2Jn 1:9, Ap 2:18
Réciproques : Ml 3:1, Mt 3:11, Mt 21:37, Mc 9:7, Mc 11:31, Mc 12:6, Mc 14:61, Lc 1:17, Lc 1:77, Lc 3:18, Lc 20:5, Lc 20:13, Lc 22:70, Jn 6:27, Jn 9:35, Jn 10:41, Jn 12:17, Ac 13:25, Rm 1:3
1:35 Jn 3:25-26, Ml 3:16
1:36 Jn 1:29, Es 45:22, Es 65:1-2, He 12:2, 1P 1:19-20
Réciproques : Gn 22:8, Ex 12:3, Lv 1:3, Lv 4:32, Mc 11:31, Jn 1:7, Jn 1:41, Jn 12:21, Ac 13:25, 1Co 5:7, Ap 5:6, Ap 7:10
1:37 Jn 1:43, Jn 4:39-42, Pr 15:23, Za 8:21, Rm 10:17, Ep 4:29, Ap 22:17
Réciproques : Jn 1:41
1:38 Lc 14:25, Lc 15:20, Lc 19:5, Lc 22:61, Jn 18:4, Jn 18:7, Jn 20:15-16, Lc 7:24-27, Lc 18:40-41, Ac 10:21, Ac 10:29, Jn 12:21, Rt 1:16, 1R 10:8, Ps 27:4, Pr 3:18, Pr 8:34, Jn 1:49, Jn 3:2, Jn 3:26, Jn 6:25, Mt 23:7-8, Mt 13:20, Ct 1:7-8, Lc 8:38, Lc 10:39
Réciproques : Gn 37:15, Mt 11:7, Jn 9:36
1:39 Jn 1:46, Jn 6:37, Jn 14:22-23, Pr 8:17, Mt 11:28-30, Jn 4:40, Ac 28:30-31, Ap 3:20, Lc 24:29
Réciproques : Mt 20:5, Jn 6:25, Jn 11:34, Ac 10:21, Ap 22:17
1:40 Jn 6:8, Mt 4:18, Mt 10:2, Ac 1:13
Réciproques : Ml 3:16, Mc 1:16, Mc 3:18, Mc 13:3, Lc 6:14, Jn 12:22
1:41 Jn 1:36-37, Jn 1:45, Jn 4:28-29, 2R 7:9, Es 2:3-5, Lc 2:17, Lc 2:38, Ac 13:32-33, 1Jn 1:3, Jn 4:25, Dn 9:25-26, Ps 2:2, Ps 45:7, Ps 89:20, Es 11:2, Es 61:1, Lc 4:18-21, Ac 4:27, Ac 10:38, He 1:8-9
Réciproques : Jg 13:10, Es 10:27, Dn 9:24, Mt 16:20, Mc 8:29, Mc 13:3, Lc 2:11, Lc 2:26, Lc 5:3, Lc 9:20, Jn 6:69, Jn 7:41, Jn 11:28, Jn 12:22, Jn 20:25, Ac 10:24, Ac 13:8, Ac 18:5, 1P 1:1
1:42 Jn 1:47-48, Jn 2:24-25, Jn 6:70-71, Jn 13:18, Jn 21:15-17, Mt 16:17, 1Co 1:12, 1Co 3:22, 1Co 9:5, 1Co 15:5, Ga 2:9, Jn 21:2, Mt 10:2, Mt 16:18, Mc 3:16, Lc 5:8, Lc 6:14
Réciproques : Gn 17:5, Gn 32:28, Jg 13:10, 2R 5:4, Jr 1:18, Os 1:4, Lc 5:3, Jn 4:16, Jn 4:25, Jn 4:43, Ac 10:5, 1P 1:1, 2P 1:1
1:43 Es 65:1, Mt 4:18-21, Mt 9:9, Lc 19:10, Ph 3:12, 1Jn 4:19
Réciproques : Mt 4:19, Mt 8:22, Mt 10:3, Mc 3:18, Lc 5:27, Lc 23:5, Jn 1:37, Jn 2:1, Jn 4:3, Jn 12:21, Jn 14:8, Ac 1:13
1:44 Jn 12:21, Jn 14:8-9, Mt 10:3, Mc 3:18, Lc 6:14, Ac 1:13, Mt 11:21, Mc 6:45, Mc 8:22, Lc 9:10, Lc 10:13
1:45 Lc 24:27, Lc 24:44, Jn 21:2, Jn 5:45-46, Gn 3:15, Gn 22:18, Gn 49:10, Dt 18:18-22, Es 4:2, Es 7:14, Es 9:6, Es 53:2, Mi 5:2, Za 6:12, Za 9:9, Jn 18:5, Jn 18:7, Jn 19:19, Mt 2:23, Mt 21:11, Mc 14:67, Lc 2:4, Ac 2:22, Ac 3:6, Ac 10:38, Ac 22:8, Ac 26:9, Mt 13:55, Mc 6:3, Lc 4:22
Réciproques : Dt 18:15, Dt 31:9, Jr 23:5, Za 3:10, Mt 16:20, Lc 1:26, Lc 2:11, Lc 6:14, Lc 11:9, Lc 16:16, Lc 18:37, Jn 1:41, Jn 4:42, Jn 5:39, Jn 6:69, Jn 11:28, Ac 10:43, Ac 17:11, Ac 17:12, Ac 24:14, Ac 26:22, Rm 3:21
1:46 Jn 7:41-42, Jn 7:52, Lc 4:28-29, Jn 4:29, Lc 12:57, 1Th 5:21
Réciproques : Mt 2:23, Mt 13:55, Mt 21:11, Mt 26:69, Mc 10:47, Lc 1:26, Lc 2:4, Lc 7:22, Jn 1:39, Jn 2:24, Jn 7:17, Jn 7:28, Jn 18:5, Jn 19:19
1:47 Jn 8:31, Jn 8:39, Rm 2:28-29, Rm 9:6, Ph 3:3, Ps 32:2, Ps 73:1, 1P 2:1, 1P 2:22, Ap 14:5
Réciproques : Gn 27:36, 1S 12:24, 2S 22:24, 2R 20:3, 1Ch 12:33, 1Ch 28:9, 1Ch 29:17, 2Ch 31:20, Jb 1:8, Ps 17:1, Ps 24:6, Ps 119:1, Ps 119:80, Ps 125:4, Pr 20:6, Es 38:3, Es 48:1, Es 63:8, Os 14:8, So 3:13, Mt 15:8, Jn 1:42, Jn 2:24, Jn 3:21, Jn 4:16, Jn 5:42, Jn 6:55, Rm 9:4, 1Co 5:8, 1Co 14:24, Ga 6:16, Ep 4:15, Ep 5:9, Ph 1:10, 1Tm 5:3, 2Tm 1:5, Jc 3:17, 1P 3:10
1:48 Jn 2:25, Gn 32:24-30, Ps 139:1-2, Es 65:24, Mt 6:6, 1Co 4:5, 1Co 14:25, Ap 2:18-19
Réciproques : Jb 31:4, Ps 38:9, Ct 8:5, Os 14:8, Lc 19:5, Jn 1:42, Jn 4:16, Jn 4:19
1:49 Jn 1:38, Jn 1:18, Jn 1:34, Jn 20:28-29, Mt 14:33, Jn 12:13-15, Jn 18:37, Jn 19:19-22, Ps 2:6, Ps 110:1, Es 9:7, Jr 23:5-6, Ez 37:21-25, Dn 9:25, Os 3:5, Mi 5:2, So 3:15, Za 6:12-13, Za 9:9, Mt 2:2, Mt 21:5, Mt 27:11, Mt 27:42, Lc 19:38
Réciproques : Nb 24:7, Os 13:10, Za 14:16, Mt 16:16, Mt 22:42, Mt 23:7, Mt 25:34, Mt 26:63, Mc 1:1, Mc 9:7, Mc 12:6, Mc 14:61, Mc 15:32, Lc 1:35, Lc 9:20, Lc 22:70, Lc 23:3, Lc 23:42, Jn 4:19, Jn 4:25, Jn 7:41, Jn 9:35, Jn 11:27, Jn 18:33, Jn 20:16, Jn 20:31, Ac 9:20, Rm 1:3, 2Co 1:19, Ga 2:20, Ap 2:18
1:50 Jn 20:29, Lc 1:45, Lc 7:9, Jn 11:40, Mt 13:12, Mt 25:29
Réciproques : Mt 26:64, Jn 2:11, Jn 9:35, Jn 20:8
1:51 Jn 3:3, Jn 3:5, Jn 5:19, Jn 5:24, Jn 5:25, Jn 6:26, Jn 6:32, Jn 6:47, Jn 6:53, Jn 8:34, Jn 8:51, Jn 8:58, Jn 10:1, Jn 10:7, Jn 12:24, Jn 13:16, Jn 13:20-21, Jn 13:38, Jn 14:12, Jn 16:20, Jn 16:23, Jn 21:18, Ez 1:1, Mt 3:16, Mc 1:10, Lc 3:21, Ac 7:56, Ac 10:11, Ap 4:1, Ap 19:11, Gn 28:12, Dn 7:9-10, Mt 4:11, Lc 2:9, Lc 2:13, Lc 22:43, Lc 24:4, Ac 1:10-11, 2Th 1:7-9, 1Tm 3:16, He 1:14, Jud 1:14, Jn 3:13-14, Jn 5:27, Jn 12:23-24, Dn 7:13-14, Za 13:7, Mt 9:6, Mt 16:13-16, Mt 16:27-28, Mt 25:31, Mt 26:24, Mc 14:62, Lc 22:69
Réciproques : Ex 25:20, Ex 37:9, Mt 5:18, Mt 18:3, Mt 26:64, Mc 8:38, Mc 14:18
1:1 Jn 1:43, Gn 1:27-28, Gn 2:18-25, Ps 128:1-4, Pr 18:22, Pr 19:14, Pr 31:10-12, Ep 5:30-33, 1Tm 4:1-3, He 13:4, Jn 4:46, Jn 21:2, Js 19:28
Réciproques : Gn 29:22, Nb 6:10, Jn 4:54
1:2 Mt 12:19, Lc 7:34-38, 1Co 7:39, 1Co 10:31, Col 3:17, Ap 3:20, Mt 10:40-42, Mt 25:40, Mt 25:45, He 13:4
Réciproques : Nb 6:10, Ps 116:4, Mt 7:8, Mt 11:19, Lc 8:24
1:3 Ps 104:15, Ec 10:19, Es 24:11, Mt 26:28, Jn 11:3, Ph 4:6
Réciproques : 1R 2:20, Es 55:1, Mt 12:48, Lc 4:23, Jn 2:7
1:4 Jn 19:26-27, Jn 20:13, Jn 20:15, Mt 15:28, Dt 33:9, 2S 16:10, 2S 19:22, Lc 2:49, 2Co 5:16, Ga 2:5-6, Jn 7:6, Jn 7:30, Jn 8:20, Jn 12:23, Jn 13:1, Ec 3:1
Réciproques : 1R 2:20, 1R 17:18, 2R 3:13, 2Ch 35:21, Mt 8:29, Mt 12:48, Mc 3:33, Lc 4:23
1:5 Jn 15:14, Gn 6:22, Jg 13:14, Lc 5:5-6, Lc 6:46-49, Ac 9:6, He 5:9, He 11:8
Réciproques : Gn 7:5, Gn 42:20, Ex 4:4, Ex 12:50, Ex 17:10, Js 2:21, Js 6:12, Jg 6:27, Rt 3:6, 2R 5:14, 2R 13:17, 1Ch 14:16, 1Ch 21:19, Jb 42:9, Jr 13:5, Ez 12:7, Ez 37:4, Mt 1:24, Mt 21:2, Mt 26:19, Mc 8:6, Mc 11:4, Mc 14:13, Lc 17:14, Lc 22:13, Jn 2:7, Jn 21:6, Ac 8:27, Ac 12:9, Ph 4:9
1:6 Jn 3:25, Mc 7:2-5, Ep 5:26, He 6:2, He 9:10, He 9:19, He 10:22
Réciproques : Ps 9:13, Mc 7:4, Jn 4:46, Jn 11:55
1:7 Jn 2:3, Jn 2:5, Nb 21:6-9, Js 6:3-5, 1R 17:13, 2R 4:2-6, 2R 5:10-14, Mc 11:2-6, Mc 14:12-17, Ac 8:26-40
Réciproques : 2R 4:3, 2R 4:4
1:8 Jn 2:9, Pr 3:5-6, Ec 9:6, Rm 13:7
Réciproques : 2R 17:15, Est 1:8, Ps 31:6, Pr 30:8, Rm 1:25
1:9 Jn 4:46, Jn 7:17, Ps 119:100
Réciproques : Ex 7:20, Jg 14:10, Pr 2:13, Jn 2:8
1:10 Gn 43:34, Ct 5:1, Ps 104:15, Pr 9:1-6, Pr 9:16-18, Lc 16:25, Ap 7:16-17
Réciproques : Mc 10:34
1:11 Jn 1:17, Ex 4:9, Ex 7:19-21, Ec 9:7, Ml 2:2, 2Co 4:17, Ga 3:10-13, Jn 1:50, Jn 3:2, Jn 4:46, Jn 1:14, Jn 5:23, Jn 12:41, Jn 14:9-11, Jn 14:13, Dt 5:24, Ps 72:19, Ps 96:3, Es 40:5, 2Co 3:18, 2Co 4:6, Jn 11:15, Jn 20:30-31, 1Jn 5:13
Réciproques : Ex 14:31, Js 19:28, 1R 17:24, Lc 23:5, Jn 2:22, Jn 8:54, Jn 11:4, Jn 21:2, Ac 9:34, Rm 6:4
1:12 Jn 6:17, Mt 4:13, Mt 11:23, Jn 7:3-5, Mt 12:46, Mt 13:55-56, Mc 6:3, Ac 1:13-14, 1Co 9:5, Ga 1:19
1:13 Jn 2:23, Jn 5:1, Jn 6:4, Jn 11:55, Ex 12:6-14, Nb 28:16-25, Dt 16:1-8, Dt 16:16, Lc 2:41
Réciproques : Dt 16:7, Ne 13:8, Ag 2:7, Mt 26:2, Mc 11:15, Lc 19:45, Jn 3:22, Jn 4:45, Ac 17:16
1:14 Dt 14:23-26, Mt 21:12, Mc 11:15, Lc 19:45-46
Réciproques : Dt 14:26, Esd 7:17, Ps 26:8, Ps 69:9, Ml 3:1
1:15 Jn 18:6, Za 4:6, 2Co 10:4
Réciproques : Lv 19:30, Za 14:21
1:16 Es 56:5-11, Jr 7:11, Os 12:7-8, Mt 21:13, Mc 11:17, Ac 19:24-27, 1Tm 6:5, 2P 2:3, 2P 2:14, 2P 2:15, Jn 5:17, Jn 8:49, Jn 10:29, Jn 20:17, Lc 2:49
Réciproques : Gn 34:23, Lv 19:30, Es 23:11, Ez 28:16, So 1:11, Za 14:21, Ap 18:11
1:17 Ps 69:9, Ps 119:139
Réciproques : Nb 25:13, 1S 4:22, 2S 7:2, 1R 19:10, 2R 19:31, Ps 122:9, Es 59:17, Lc 2:49, Jn 2:22, 2Co 7:11, 2Co 11:29, Ga 4:18, Ap 3:19
1:18 Jn 6:30, Mt 12:38-42, Mt 16:1-4, Mc 8:11, Lc 11:29, Jn 1:25, Mt 21:23, Mc 11:27-28, Lc 20:1-2, Ac 4:7, Ac 5:28
Réciproques : Ex 7:9, 1R 13:3, Mt 21:10, Mc 14:57, Mc 15:29, Jn 4:48, Rm 1:4, 1Co 1:22
1:19 Mt 26:60-61, Mt 27:40, Mc 14:58, Mc 15:29, Mt 12:40, Mt 27:63, Jn 5:19, Jn 10:17-18, Jn 11:25, Mc 8:31, Ac 2:24, Ac 2:32, Ac 3:15, Ac 3:26, Rm 4:24, Rm 6:4, Rm 8:11, 1Co 15:3-4, 1Co 15:12, Col 2:12, 1P 3:18
Réciproques : 1R 6:1, 1Ch 17:12, 2Ch 7:16, Ps 56:5, Za 6:12, Mt 12:6, Mt 16:21, Mt 17:23, Mt 28:6, Mc 9:10, Mc 9:31, Mc 16:6, Lc 9:44, Lc 24:8, Jn 11:17, Ac 13:30, He 9:24, Ap 21:22
1:20 Réciproques : 1R 6:38, Mt 24:1, Lc 21:5, Rm 6:4
1:21 Jn 1:14, Col 1:19, Col 2:9, He 8:2, 1Co 3:16, 1Co 6:19, 2Co 6:16, Ep 2:20-22, 1P 2:4-5
Réciproques : Ex 26:1
1:22 Jn 2:17, Jn 12:16, Jn 14:26, Jn 16:4, Lc 24:7-8, Lc 24:44, Ac 11:16, Jn 2:11, Jn 20:8-9
1:23 Jn 3:2, Jn 6:14, Jn 7:31, Jn 8:30-31, Jn 12:42-43, Mt 13:20-21, Mc 4:16-17, Lc 8:13, Ga 5:6, Ep 3:16-17, Jc 2:19-20
Réciproques : Ex 14:31, Dt 16:7, Mt 11:5, Jn 1:12, Jn 2:13, Jn 4:45, Jn 10:42, Jn 11:45, Ac 8:13, 2Th 3:2, 1Jn 5:13
1:24 Jn 6:15, Mt 10:16-17, Jn 1:42, Jn 1:46, Jn 1:47, Jn 5:42, Jn 6:64, Jn 16:30, Jn 21:17, 1S 16:7, 1Ch 28:9, 1Ch 29:17, Jr 17:9, Mt 9:4, Mc 2:8, Ac 1:24, He 4:13, Ap 2:23
Réciproques : Dt 31:21, Js 22:22, Jg 3:1, 1S 24:22, Jb 10:6, Jb 11:11, Jb 42:2, Ps 139:2, Pr 15:11, Pr 21:2, Ez 11:5, Mt 12:25, Mt 16:8, Mc 8:17, Mc 12:15, Mc 14:15, Lc 20:23, Jn 4:16, Jn 6:61, Jn 7:31, Jn 16:19, Ac 15:8, 2Co 11:11, 1Th 2:4, 1Jn 3:20
1:25 Réciproques : Gn 18:13, Gn 18:15, Dt 8:2, Dt 31:21, Js 22:22, 2S 7:20, 1R 8:39, 1Ch 28:9, 2Ch 6:30, Jb 10:6, Jb 11:11, Jb 42:2, Ps 139:2, Pr 15:11, Pr 21:2, Jr 17:10, Ez 11:5, Am 4:13, Mt 9:2, Mt 9:4, Mt 12:25, Mt 16:8, Mt 22:18, Mc 2:5, Mc 2:8, Mc 8:17, Mc 9:33, Mc 12:15, Mc 14:15, Lc 5:20, Lc 6:8, Lc 9:47, Lc 11:17, Lc 16:15, Lc 20:23, Lc 22:12, Jn 1:42, Jn 1:48, Jn 4:16, Jn 5:42, Jn 6:15, Jn 6:61, Jn 6:64, Jn 13:11, Jn 16:19, Jn 21:17, Ac 1:24, Ac 15:8, 2Co 11:11, 1Th 2:4, 1Jn 3:20, Ap 2:23
1:1 Jn 3:10, Jn 7:47-49
Réciproques : Lc 14:1, Jn 1:24, Jn 7:50, Jn 19:39, Ep 2:3
1:2 Jn 7:50-51, Jn 12:42-43, Jn 19:38-39, Jg 6:27, Es 51:7, Ph 1:14, Jn 3:26, Jn 1:38, Jn 20:16, Mt 22:16, Mc 12:14, Jn 5:36, Jn 7:31, Jn 9:16, Jn 9:30-33, Jn 11:47-48, Jn 12:37, Jn 15:24, Ac 2:22, Ac 4:16-17, Ac 10:38
Réciproques : 1R 17:24, Pr 29:25, Jr 38:16, Mt 10:7, Mt 11:5, Mt 23:7, Mc 10:17, Lc 7:40, Lc 20:21, Lc 24:19, Jn 1:24, Jn 2:11, Jn 2:23, Jn 4:45, Jn 7:13, Jn 7:28, Jn 9:33, Jn 10:25, Jn 10:38, Rm 12:7, 1Jn 5:18
1:3 Jn 1:51, Mt 5:18, 2Co 1:19-20, Ap 3:14, Jn 3:5-6, Jn 1:13, Ga 6:15, Ep 2:1, Tt 3:5, Jc 1:18, 1P 1:3, 1P 1:23-25, 1Jn 2:29, 1Jn 3:9, 1Jn 5:1, 1Jn 5:18, Jc 1:17, Jc 3:17, Jn 3:5, Jn 1:5, Jn 12:40, Dt 29:4, Jr 5:21, Mt 13:11-16, Mt 16:17, 2Co 4:4
Réciproques : Nb 5:22, Dt 30:6, Ps 15:1, Ps 87:5, Es 43:7, Ez 36:26, Ez 44:9, Mt 3:2, Mt 3:14, Mt 5:20, Mt 18:3, Mt 19:23, Mt 21:43, Mc 10:15, Mc 14:18, Lc 8:8, Lc 10:9, Jn 3:4, Jn 3:7, Jn 3:11, Jn 3:12, Jn 3:36, Jn 5:19, Jn 6:26, Jn 6:44, Jn 6:53, Jn 8:34, Jn 10:1, Jn 13:16, Rm 8:8, Rm 14:17, 1Co 2:14, 1Co 15:50, 2Co 5:17, Ep 2:10, Col 2:12
1:4 Jn 3:3, Jn 4:11-12, Jn 6:53, Jn 6:60, 1Co 1:18, 1Co 2:14
Réciproques : Jn 3:9, Jn 6:52, Jn 7:36, Jn 14:22, 1Co 15:35
1:5 Jn 3:3, Es 44:3-4, Ez 36:25-27, Mt 3:11, Mc 16:16, Ac 2:38, Ep 5:26, Tt 3:4-7, 1P 1:2, 1P 3:21, 1Jn 5:6-8, Jn 1:13, Rm 8:2, 1Co 2:12, 1Co 6:11, 1Jn 2:29, 1Jn 5:1, 1Jn 5:6-8, Mt 5:20, Mt 18:3, Mt 28:19, Lc 13:3, Lc 13:5, Lc 13:24, Ac 2:38, Ac 3:19, Rm 14:17, 2Co 5:17-18, Ga 6:15, Ep 2:4-10, 2Th 2:13-14
Réciproques : Mt 5:18, Mt 7:21, Mt 11:21, Mt 19:23, Mt 21:43, Mc 10:23, Mc 14:18, Lc 10:9, Lc 10:13, Lc 11:13, Jn 1:33, Jn 1:51, Jn 3:11, Jn 3:12, Jn 6:26, Jn 6:53, Jn 13:8, Jn 13:16, Ac 8:36, Ac 14:22, Rm 2:29, Rm 8:8, 1Co 12:13, 2Co 1:20, Ga 4:29, He 10:22, 1P 1:23, Ap 11:3
1:6 Gn 5:3, Gn 6:5, Gn 6:12, Jb 14:4, Jb 15:14-16, Jb 25:4, Ps 51:10, Rm 7:5, Rm 7:18, Rm 7:25, Rm 8:1, Rm 8:4, Rm 8:5-9, Rm 8:13, 1Co 15:47-49, 2Co 5:17, Ga 5:16-21, Ga 5:24, Ep 2:3, Col 2:11, Ez 11:19-20, Ez 36:26-27, Rm 8:5, Rm 8:9, 1Co 6:17, Ga 5:17, 1Jn 3:9
Réciproques : Gn 6:3, Gn 8:21, Jb 12:10, Ps 51:5, Ps 78:39, Pr 22:15, Lc 10:13, Lc 11:13, Jn 1:13, Jn 3:3, Rm 8:8, 1Co 15:48, Ga 5:19, Ep 1:19, He 12:9
1:7 Jn 3:12, Jn 5:28, Jn 6:61-63, Jn 3:3, Jb 15:14, Mt 13:33-35, Rm 3:9-19, Rm 9:22-25, Rm 12:1-2, Ep 4:22-24, Col 1:12, He 12:14, 1P 1:14-16, 1P 1:22, Ap 21:27
Réciproques : Mc 4:27, 1Jn 3:13
1:8 Jb 37:10-13, Jb 37:16, Jb 37:17, Jb 37:21-23, Ps 107:25, Ps 107:29, Ec 11:4-5, Ez 37:9, Ac 2:2, Ac 4:31, 1Co 2:11, 1Co 12:11, Jn 1:13, Es 55:9-13, Mc 4:26-29, Lc 6:43-44, 1Co 2:11, 1Jn 2:29, 1Jn 3:8-9
Réciproques : Ps 135:7, Ec 1:6, Ct 4:16, Am 4:13, Mt 7:8, Mc 4:27, Jn 3:12, Rm 9:16
1:9 Jn 3:4, Jn 6:52, Jn 6:60, Pr 4:18, Es 42:16, Mc 8:24-25, Lc 1:34
Réciproques : Js 7:26, Jn 7:36, Jn 9:10, Jn 14:22, 1Co 15:35, 1Tm 1:7
1:10 Es 9:16, Es 29:10-12, Es 56:10, Jr 8:8-9, Mt 11:25, Mt 15:14, Mt 22:29, Dt 10:16, Dt 30:6, 1Ch 29:19, Ps 51:6, Ps 51:10, Ps 73:1, Es 11:6-9, Es 66:7-9, Jr 31:33, Jr 32:39-40, Ez 11:19, Ez 18:31-32, Ez 36:25-27, Ez 37:23-24, Rm 2:28, Ph 3:3, Col 2:11
Réciproques : Js 7:26, Ec 12:11, Mt 2:4, Mc 7:18, Mc 11:33, Jn 3:1, Jn 9:30, 1Tm 1:7, Jc 3:1
1:11 Jn 3:3, Jn 3:5, Jn 3:13, Jn 3:32-34, Jn 1:18, Jn 7:16, Jn 8:14, Jn 8:28, Jn 8:29, Jn 8:38, Jn 12:49, Jn 14:24, Es 55:4, Mt 11:27, Lc 10:22, 1Jn 1:1-3, 1Jn 5:6-12, Ap 1:5, Ap 3:14, Jn 3:32, Jn 1:11, Jn 5:31-40, Jn 5:43, Jn 12:37-38, Es 50:2, Es 53:1, Es 65:2, Mt 23:37, Ac 22:18, Ac 28:23-27, 2Co 4:4
Réciproques : Nb 5:22, Ps 81:8, Ec 12:10, Mt 5:18, Mc 14:18, 1Jn 4:14, Ap 1:2
1:12 Jn 3:3, Jn 3:5, Jn 3:8, 1Co 3:1-2, He 5:11, 1P 2:1-3, Jn 3:13-17, Jn 3:31-36, Jn 1:1-14, 1Co 2:7-9, 1Tm 3:16, 1Jn 4:10
Réciproques : Gn 37:20, Jn 3:7, Rm 10:6, 1Co 15:47
1:13 Jn 1:18, Jn 6:46, Dt 30:12, Pr 30:4, Ac 2:34, Rm 10:6, Ep 4:9, Jn 6:33, Jn 6:38, Jn 6:51, Jn 6:62, Jn 8:42, Jn 13:3, Jn 16:28-30, Jn 17:5, 1Co 15:47, Jn 1:18, Mt 28:20, Mc 16:19-20, Ac 20:28, Ep 1:23, Ep 4:10
Réciproques : Gn 11:5, Ex 3:8, Ex 19:11, Nb 11:17, 2R 2:12, Ct 8:1, Es 45:22, Ez 2:1, Dn 7:13, Lc 5:24, Jn 1:51, Jn 3:11, Jn 3:12, Jn 3:31, Jn 6:50, Jn 8:23, Jn 16:27, Ac 7:34, 1Jn 1:2
1:14 Nb 21:7-9, 2R 18:4, Jn 8:28, Jn 12:32-34, Ps 22:16, Mt 26:54, Lc 18:31-33, Lc 24:20, Lc 24:26, Lc 24:27, Lc 24:44-46, Ac 2:23, Ac 4:27-28
Réciproques : Nb 21:9, Es 11:10, Za 13:7, Mt 16:13, Mc 9:31, Lc 6:19, Lc 23:33, Jn 1:51, Jn 4:42, Jn 12:34, Jn 16:10, Jn 18:32, Ac 10:43, Ac 26:22, Ac 28:5, Rm 3:21, Rm 3:28, Rm 4:24, Rm 6:23, Rm 8:3, Ep 2:4, Ep 2:8
1:15 Jn 3:16, Jn 3:36, Jn 1:12, Jn 6:40, Jn 6:47, Jn 11:25-26, Jn 12:44-46, Jn 20:31, Es 45:22, Mc 16:16, Ac 8:37, Ac 16:30-31, Rm 5:1-2, Rm 10:9-14, Ga 2:16, Ga 2:20, He 7:25, He 10:39, 1Jn 5:1, 1Jn 5:11-13, Jn 5:24, Jn 10:28-30, Mt 18:11, Lc 19:10, Ac 13:41, 1Co 1:18, 2Co 4:3, Jn 17:2-3, Rm 5:21, Rm 6:22-23, 1Jn 2:25, 1Jn 5:13, 1Jn 5:20
Réciproques : Nb 21:9, 2R 18:4, Es 11:10, Es 51:6, Mt 19:16, Mt 25:46, Lc 6:19, Jn 8:51, Jn 9:35, Ac 20:21, Ac 26:22, Ac 28:5, Rm 3:21, Rm 4:11, 2Co 5:15, Ga 3:22, 1Tm 1:16, 1Tm 2:4, 1Tm 4:10, Tt 1:2
1:16 Lc 2:14, Rm 5:8, 2Co 5:19-21, Tt 3:4, 1Jn 4:9-10, 1Jn 4:19, Jn 1:14, Jn 1:18, Gn 22:12, Mc 12:6, Rm 5:10, Rm 8:32, Jn 3:15, Mt 9:13, 1Tm 1:15-16
Réciproques : Gn 22:2, Dt 30:15, Ps 2:7, Ps 36:7, Ps 40:10, Pr 8:4, Pr 8:24, Pr 8:35, Es 9:6, Es 51:6, Es 55:4, Ez 2:1, Ez 47:9, Za 9:17, Mt 7:11, Mt 17:5, Mt 21:37, Mt 25:46, Mt 26:63, Mt 27:43, Mc 1:1, Mc 1:11, Mc 9:7, Mc 16:16, Lc 1:78, Lc 9:35, Lc 20:13, Jn 1:34, Jn 3:36, Jn 4:10, Jn 5:24, Jn 5:43, Jn 6:29, Jn 6:47, Jn 6:51, Jn 7:29, Jn 8:51, Jn 10:28, Jn 14:4, Jn 20:31, Ac 16:31, Rm 1:3, Rm 4:11, Rm 5:15, Rm 8:39, 1Co 2:9, 2Co 1:19, 2Co 5:15, 2Co 5:18, 2Co 9:15, Ga 2:20, Ga 4:4, Col 1:15, Col 3:3, 2Th 2:16, Tt 1:2, He 1:2, He 1:6, He 2:3, He 2:9, He 5:5, He 10:39, He 11:17, 1Jn 3:1, 1Jn 3:16, 1Jn 4:14, 1Jn 5:10, 1Jn 5:11, Ap 2:18
1:17 Jn 5:45, Jn 8:15-16, Jn 12:47-48, Lc 9:56, Jn 1:29, Jn 6:40, Es 45:21-23, Es 49:6-7, Es 53:10-12, Za 9:9, Mt 1:23, Mt 18:11, Mt 1:23, Mt 18:11, Lc 2:10-11, Lc 19:10, 1Tm 2:5-6, 1Jn 2:2, 1Jn 4:14
Réciproques : Ps 40:10, Es 9:6, Za 4:9, Mt 27:43, Lc 20:13, Jn 3:34, Jn 7:29, Jn 8:11, Jn 9:39, Jn 10:10, Jn 10:36, Jn 11:42, Jn 14:4, Jn 17:3, 2Th 2:10, 1Tm 1:15, Jc 3:15
1:18 Jn 3:36, Jn 5:24, Jn 6:40, Jn 6:47, Jn 20:31, Rm 5:1, Rm 8:1, Rm 8:34, 1Jn 5:12, Mc 16:16, He 2:3, He 12:25, 1Jn 5:10
Réciproques : Pr 1:7, Pr 15:12, So 3:2, Mt 21:25, Lc 19:44, Jn 1:12, Jn 1:14, Jn 5:38, Jn 8:24, Jn 15:22, Jn 16:9, Ac 3:23, Rm 2:8, Tt 3:11, He 3:19, He 11:6, 1Jn 4:9, 1Jn 5:13, Ap 2:18, Ap 20:15, Ap 22:15
1:19 Jn 1:4, Jn 1:9-11, Jn 8:12, Jn 9:39-41, Jn 15:22-25, Mt 11:20-24, Lc 10:11-16, Lc 12:47, Rm 1:32, 2Co 2:15-16, 2Th 2:12, He 3:12-13, Jn 5:44, Jn 7:17, Jn 8:44-45, Jn 10:26-27, Jn 12:43, Es 30:9-12, Lc 16:14, Ac 24:21-26, Rm 2:8, 1P 2:8, 2P 3:3
Réciproques : Gn 1:3, Lv 11:16, Lv 13:10, Dt 30:17, 1S 28:8, 1R 22:8, Jb 21:14, Jb 24:13, Jb 33:14, Ps 14:1, Ps 82:5, Ps 95:10, Ps 119:30, Pr 2:13, Pr 5:12, Pr 8:36, Pr 10:21, Pr 21:16, Es 5:13, Es 6:10, Es 28:9, Es 29:15, Es 50:2, Es 60:1, Jr 5:31, Jr 6:19, Jr 9:6, Jr 17:23, Ez 8:12, Os 5:4, Os 11:2, Os 14:9, So 3:2, Za 7:12, Za 14:19, Mt 13:13, Mt 13:19, Mc 4:8, Mc 16:16, Lc 10:14, Lc 14:24, Lc 20:7, Jn 1:5, Jn 5:40, Jn 7:7, Jn 9:5, Jn 12:46, Ac 26:18, Rm 1:18, Rm 1:21, Rm 8:1, Rm 10:10, Rm 13:12, 1Co 2:8, Ep 5:11, 2Th 1:8, 2Th 2:10, 1Tm 6:5, 2Tm 4:3, He 3:10, He 11:6, 2P 3:5, 1Jn 1:6, Ap 20:15
1:20 Jn 7:7, 1R 22:8, Jb 24:13-17, Ps 50:17, Pr 1:29, Pr 4:18, Pr 5:12, Pr 15:12, Am 5:10-11, Lc 11:45, Jc 1:23-25, Ep 5:12-13
Réciproques : Lv 13:10, 2S 13:9, 1R 3:20, Ne 6:10, Jb 21:14, Jb 24:16, Ps 14:1, Ps 25:12, Ps 104:22, Pr 1:22, Pr 2:13, Pr 8:36, Pr 10:21, Pr 15:10, Pr 16:30, Pr 17:16, Pr 21:16, Es 5:13, Es 6:10, Jr 9:6, Ez 8:12, Os 5:4, Os 14:9, Za 7:12, Mt 9:34, Mt 13:13, Mt 13:19, Mt 24:39, Lc 2:34, Lc 20:7, Jn 1:5, Jn 5:44, Jn 8:45, Jn 15:18, Ph 1:10, 2Tm 3:7, 2Tm 3:16, He 3:10, 2P 3:5, 1Jn 1:6, 3Jn 1:11
1:21 Jn 1:47, Jn 5:39, Ps 1:1-3, Ps 119:80, Ps 119:105, Ps 139:23-24, Es 8:20, Ac 17:11-12, 1Jn 1:6, Jn 15:4-5, Es 26:12, Os 14:8, 1Co 15:10, 2Co 1:12, Ga 5:22-23, Ga 6:8, Ep 5:9, Ph 1:11, Ph 2:13, Col 1:29, He 13:21, 1P 1:22, 2P 1:5-10, 1Jn 2:27-29, 1Jn 4:12-13, 1Jn 4:15, 1Jn 4:16, Ap 3:1-2, Ap 3:15, 3Jn 1:11
Réciproques : Ps 25:12, Ps 31:19, Lc 5:17, Jn 12:36, Ep 2:10, Ep 5:13, 2Tm 3:7
1:22 Jn 2:13, Jn 4:3, Jn 7:3, Jn 3:26, Jn 4:1-2
Réciproques : Mc 1:14, Ac 8:38
1:23 Gn 33:18, 1S 9:4, Jr 51:13, Ez 19:10, Ez 43:2, Ap 1:15, Ap 14:2, Ap 19:6, Mt 3:5-6, Mc 1:4-5, Lc 3:7
Réciproques : Mt 3:11, Mt 14:3, Jn 1:28, Ac 8:36, Ac 8:38
1:24 Mt 4:12, Mt 14:3, Mc 6:17, Lc 3:19-20, Lc 9:7-9
Réciproques : Mt 11:2
1:25 Jn 2:6, Mt 3:11, Mc 7:2-5, Mc 7:8, He 6:2, He 9:10, He 9:13, He 9:14, He 9:23, 1P 3:21
Réciproques : Mt 9:14, Mt 11:2, Mc 7:4, Mc 11:30, Lc 11:38, Jn 1:35, Jn 10:17, Ac 13:24, Ac 21:24, He 1:2
1:26 Nb 11:26-29, Ec 4:4, 1Co 3:3-5, Ga 5:20-21, Ga 6:12-13, Jc 3:14-18, Jc 4:5-6, Jn 1:7, Jn 1:15, Jn 1:26-36, Jn 1:7, Jn 1:9, Jn 11:48, Jn 12:19, Ps 65:2, Es 45:23, Ac 19:26-27
Réciproques : Nb 11:28, Mt 21:25, Mt 23:7, Mc 1:37, Lc 3:3, Lc 7:18, Lc 7:26, Lc 20:5, Jn 1:35, Jn 1:38, Jn 3:2, Jn 3:22, Jn 3:32, Jn 4:1, Jn 5:33, Jn 7:18, Jn 10:40, Jn 10:41, Rm 5:18, 1Co 4:6, He 6:2
1:27 Nb 16:9-11, Nb 17:5, 1Ch 28:4-5, Jr 1:5, Jr 17:16, Am 7:15, Mt 25:15, Mc 13:34, Rm 1:5, Rm 12:6, 1Co 1:1, 1Co 2:12-14, 1Co 3:5, 1Co 4:7, 1Co 12:11, 1Co 15:10, Ga 1:1, Ep 1:1, Ep 3:7-8, 1Tm 2:7, Jc 1:17, 1P 4:10-11, He 5:4-5, Mt 21:25, Mc 11:30-31
Réciproques : Ex 31:2, Nb 18:7, Mt 3:1, Mt 10:1, Mc 9:12, Mc 13:11, Lc 1:77, Jn 19:11, Ac 3:12, Ac 13:25, Ac 15:7, 1Co 4:6, 2Co 4:5, 2Co 5:18, Ph 2:13, He 6:4, Ap 11:3
1:28 Jn 1:20, Jn 1:25, Jn 1:27, Jn 1:23, Ml 3:1, Ml 4:4-5, Mt 3:3, Mt 3:11, Mt 3:12, Mc 1:2-3, Lc 1:16-17, Lc 1:76, Lc 3:4-6
Réciproques : Mc 1:7, Lc 3:15, Jn 1:6, Jn 1:8, Ac 3:12, Ac 18:5, Ac 19:4, 1Co 1:15
1:29 Ps 45:9-17, Ct 3:11, Ct 4:8-12, Es 54:5, Es 62:4-5, Jr 2:2, Ez 16:8, Os 2:19, Mt 22:2, 2Co 11:2, Ep 5:25-27, Ap 19:7-9, Ap 21:9, Jg 14:10-11, Ps 45:14, Ct 5:1, Mt 9:15, Es 66:11, Lc 2:10-14, Lc 15:6
Réciproques : Ex 33:11, Jg 14:20, Ps 19:5, Ct 2:3, Ct 2:6, Ct 2:8, Ct 4:9, Jr 31:32, Jr 33:11, Os 2:16, Mt 25:1, Mc 2:20, Mc 11:31, Lc 3:15, Lc 3:18, Lc 5:34, Jn 10:4, Jn 10:41, Jn 11:11, Jn 17:13, Rm 7:4, 1Co 1:15, Ep 5:32, Ph 2:2, Col 1:18, Ap 12:1, Ap 21:2
1:30 Ps 72:17-19, Es 9:7, Es 53:2-3, Es 53:12, Dn 2:34-35, Dn 2:44, Dn 2:45, Mt 13:31-33, Ap 11:15, Ac 13:36-37, 1Co 3:5, 2Co 3:7-11, Col 1:18, He 3:2-6
Réciproques : 1Ch 22:5, Mt 11:11, Mt 22:2
1:31 Jn 3:13, Jn 6:33, Jn 8:23, Ep 1:20-21, Ep 4:8-10, Jn 1:15, Jn 1:27, Jn 1:30, Jn 5:21-25, Mt 28:18, Ac 10:36, Rm 9:5, Ep 1:21, Ph 2:9-11, 1P 3:22, Ap 19:16, Jn 3:12, 1Co 15:47-48, He 9:1, He 9:9, He 9:10, Jn 6:33, Jn 6:51, Jn 16:27-28
Réciproques : Es 52:13, Mt 12:41, Jn 6:38, Jn 7:16, 1Jn 4:5
1:32 Jn 3:11, Jn 5:20, Jn 8:26, Jn 15:15, Jn 3:26, Jn 3:33, Jn 1:11, Es 50:2, Es 53:1, Rm 10:16-21, Rm 11:2-6
Réciproques : Ps 19:7, Ps 81:8, Pr 4:10, Es 8:16, Jn 4:3, Jn 8:38, Jn 12:49, Jn 14:10, Jn 16:13, He 12:1, 1Jn 4:14, 1Jn 5:9, Ap 1:1, Ap 1:5
1:33 Rm 3:3-4, Rm 4:18-21, 2Co 1:18, Tt 1:1-2, He 6:17, 1Jn 5:9-10
Réciproques : Ps 19:7, Ps 81:8, Pr 4:10, Es 8:16, Jr 32:10, Jn 3:32, Jn 7:28, Jn 17:8, 1Th 5:24
1:34 Jn 7:16, Jn 8:26-28, Jn 8:40, Jn 8:47, Jn 3:17, Jn 1:16, Jn 5:26, Jn 7:37-39, Jn 15:26, Jn 16:7, Nb 11:25, 2R 2:9, Ps 45:7, Es 11:2-5, Es 59:21, Es 62:1-3, Rm 8:2, Ep 3:8, Ep 4:7-13, Col 1:19, Col 2:9, Ap 21:6, Ap 22:1, Ap 22:16, Ap 22:17
Réciproques : Ex 28:41, Ex 29:7, Ex 37:29, Ex 40:9, Ex 40:10, Ex 40:12, Ex 40:13, Lv 2:4, Lv 7:35, Lv 14:15, Nb 27:18, Dt 34:9, Jg 13:25, 1S 16:13, Ps 2:2, Ps 72:1, Ps 89:20, Es 28:6, Es 42:1, Es 48:16, Es 51:16, Es 61:1, Ez 4:11, Dn 9:24, Mt 3:16, Mt 12:18, Mt 25:4, Lc 4:1, Jn 1:33, Jn 10:36, Jn 14:24, Jn 17:3, Ac 1:2, Ac 10:38, Rm 8:9, Rm 12:3, 1Co 11:3, 2Co 1:21, Ga 4:6, Col 1:18, He 1:9, He 9:14, 1P 1:21, 1Jn 4:14, Ap 3:1
1:35 Jn 5:20, Jn 5:22, Jn 15:9, Jn 17:23, Jn 17:26, Pr 8:30, Es 42:1, Mt 3:17, Mt 17:5, Jn 13:3, Jn 17:2, Gn 41:44, Gn 41:55, Ps 2:8, Es 9:6-7, Mt 11:27, Mt 28:18, Lc 10:22, 1Co 15:27, Ep 1:22, Ph 2:9-11, He 1:2, He 2:8-9, 1P 3:22
Réciproques : Gn 25:5, Gn 37:3, 1Ch 17:13, Jb 1:12, Es 49:5, Dn 7:14, Mt 10:1, Mt 21:3, Mt 21:37, Mc 1:11, Mc 12:6, Lc 1:32, Lc 9:35, Lc 20:13, Jn 1:34, Jn 11:22, Jn 16:15, Ac 2:36, Ac 3:13, Ac 10:36, Rm 1:3, 1Co 15:24, 2Co 1:19, Ga 2:20, Ep 1:6, Col 1:13, Col 1:18, He 3:6, 2P 1:17, Ap 2:18, Ap 5:12
1:36 Jn 3:15-16, Jn 1:12, Jn 5:24, Jn 6:47-54, Jn 10:28, Ha 2:4, Rm 1:17, Rm 8:1, 1Jn 3:14-15, 1Jn 5:10-13, Jn 3:3, Jn 8:51, Nb 32:11, Jb 33:28, Ps 36:9, Ps 49:19, Ps 106:4-5, Lc 2:30, Lc 3:6, Rm 8:24-25, Ap 21:8, Ps 2:12, Rm 1:18, Rm 4:15, Rm 5:9, Ga 3:10, Ep 5:6, 1Th 1:10, 1Th 5:9, He 2:3, He 10:29, Ap 6:16-17
Réciproques : Nb 25:11, Dt 28:20, 2R 19:15, Jb 1:12, Ps 22:29, Ps 88:7, Pr 1:32, Pr 8:35, Mt 21:37, Mt 25:46, Mc 1:11, Mc 16:16, Lc 1:32, Lc 9:35, Lc 14:24, Lc 16:26, Lc 20:5, Lc 20:13, Jn 1:34, Jn 3:18, Jn 6:29, Jn 6:40, Jn 6:53, Jn 8:24, Jn 9:35, Jn 11:25, Jn 14:4, Jn 20:31, Ac 2:36, Ac 3:13, Ac 4:12, Ac 10:36, Ac 13:35, Ac 16:31, Ac 20:21, Rm 1:3, Rm 3:27, Rm 4:11, Rm 6:23, 2Co 1:19, Ga 3:22, Ep 2:8, Ph 2:9, 2Th 2:12, 1Tm 1:15, 1Tm 1:16, He 3:6, He 3:19, 1Jn 5:11, 1Jn 5:12, Ap 2:18, Ap 5:12, Ap 20:15
1:1 Lc 1:76, Lc 2:11, Lc 19:31, Lc 19:34, Ac 10:36, 1Co 2:8, 1Co 15:47, 2Co 4:5, Jc 2:1, Ap 19:16, Jn 3:22, Jn 3:26
Réciproques : Gn 4:6, Ez 3:14, Mt 9:14, Mt 11:2, Mt 21:15, Jn 11:54, Ac 8:38, Ac 10:37, Rm 11:2, He 6:2
1:2 Ac 10:48, 1Co 1:13-17
Réciproques : Jr 20:9, Jn 3:22, 1Co 1:17, He 6:2
1:3 Jn 3:32, Jn 10:40, Jn 11:54, Mt 10:23, Mc 3:7, Jn 1:43
Réciproques : Gn 30:1, Jr 20:9, Ez 3:14, Jn 3:22, Jn 7:1
1:4 Mt 10:5-6, Lc 2:49, Lc 9:51-52, Lc 17:11
Réciproques : 1R 13:32, 1R 16:24, 1Jn 5:11
1:5 Gn 33:19, Gn 48:22, Js 24:32
Réciproques : Gn 12:6, Gn 33:18, 1R 13:32, 1R 16:24, Mt 10:5
1:6 Mt 4:2, Mt 8:24, He 2:17, He 4:15, Lc 2:7, Lc 9:58, 2Co 8:9, Jn 11:9, Mt 27:45
Réciproques : Gn 29:2, Ex 2:15, 1R 13:14, 1R 19:4, Mt 20:5, Mc 4:38, Mc 8:2, Mc 11:12, Lc 4:2, 2Tm 4:2
1:7 Jn 4:10, Jn 19:28, Gn 24:43, 2S 23:15-17, 1R 17:10, Mt 10:42
Réciproques : Gn 24:11, Gn 24:13, Gn 24:17, Jg 4:19, Rt 2:9, Mc 11:12, Lc 19:5, Jn 4:28
1:8 Jn 6:5-7, Lc 9:13
Réciproques : Gn 4:6, Gn 30:1, Pr 24:10, Jn 6:30, Ap 9:6
1:9 Jn 4:27, Jn 8:48, Lc 10:33, Lc 17:16-19, 2R 17:24-41, Esd 4:1-24, Ne 4:1-2, Lc 9:52-56, Ac 1:8, Ac 10:28
Réciproques : Gn 24:17, Ez 3:14, Mt 10:5, Lc 9:53, Ap 9:6
1:10 Jn 3:16, Es 9:6, Es 42:6, Es 49:6-8, Lc 11:13, Rm 8:32, 1Co 1:30, 2Co 9:15, Ep 2:8, Jn 4:25-26, Jn 9:35-38, Jn 16:3, Jn 17:3, 1Jn 5:20, 2Ch 33:12-13, 2Ch 33:18, 2Ch 33:19, Ps 10:17, Es 55:6-9, Lc 11:8-10, Lc 18:13-14, Lc 23:42-43, Ac 9:11, Ap 3:17-18, Jn 4:14, Jn 6:35, Jn 6:51, Jn 7:37-39, Ex 17:6, Ps 36:8-9, Ps 46:4, Es 12:3, Es 35:6, Es 41:17-18, Es 43:20, Es 44:3, Es 49:10, Es 55:1-3, Jr 2:13, Ez 47:1-9, Za 13:1, Za 14:8, 1Co 10:4, Ap 7:17, Ap 21:6, Ap 22:1-2, Ap 22:17
Réciproques : Gn 26:19, Nb 19:17, Nb 20:8, Nb 21:16, 2S 23:15, 1Ch 11:17, Ne 9:20, Ps 57:4, Ps 86:5, Ps 87:7, Ct 4:15, Jr 17:13, Ez 16:35, Mt 7:7, Lc 6:21, Lc 11:9, Lc 16:24, Jn 4:7, Jn 5:26, Jn 14:13, Ac 3:15, Ac 26:18, Rm 5:15, Rm 8:2, 1Co 12:13, 1Co 15:45, 2Co 13:14, Tt 3:6, He 6:4, Jc 1:5, Jc 4:2, 1Jn 5:6
1:11 Jn 3:4, 1Co 2:14
Réciproques : Gn 26:19, Nb 19:17, Ps 57:4, Pr 12:10, Jn 6:51, Jn 6:52, Jn 14:22, Rm 11:2, Ap 7:17, Ap 22:1
1:12 Jn 8:53, Es 53:2-3, Mt 12:42, He 3:3
Réciproques : Mt 12:41, Jn 3:4, Ap 22:14
1:13 Jn 6:27, Jn 6:49, Es 65:13-14, Lc 16:24
Réciproques : Jn 6:35
1:14 Jn 6:35, Jn 6:58, Jn 11:26, Jn 17:2-3, Es 49:10, Rm 6:23, Ap 7:16, Jn 7:38-39, Jn 10:10, Jn 14:16-19, Rm 5:21, Rm 8:16-17, 2Co 1:22, Ep 1:13-14, Ep 4:30, 1P 1:22, 1Jn 5:20
Réciproques : Gn 24:33, Gn 29:2, Ex 17:6, Lv 11:36, Nb 21:16, 2S 23:15, 1Ch 11:17, Ne 9:20, Ps 22:26, Ps 36:9, Ps 87:7, Ps 133:3, Pr 14:14, Pr 18:4, Ct 4:15, Es 35:7, Es 43:20, Es 59:21, Jr 2:13, Jr 17:13, Jr 31:25, Za 14:8, Mt 5:6, Mt 19:16, Lc 10:42, Lc 13:21, Lc 16:24, Jn 4:10, Jn 6:27, Jn 6:40, Jn 6:54, Jn 10:28, Jn 14:13, Jn 16:22, Ac 3:15, Ac 26:18, Rm 8:2, Rm 8:10, 1Co 10:4, 1Co 12:13, 1Co 15:45, 2Co 13:14, Ga 6:8, Col 3:3, 2Th 2:16, 1P 1:5, 1Jn 2:17, 1Jn 2:19, 1Jn 2:27, 1Jn 3:15, 1Jn 5:6, Ap 7:17, Ap 21:6, Ap 22:1, Ap 22:17
1:15 Jn 6:26, Jn 6:34, Jn 17:2-3, Ps 4:6, Rm 6:23, Rm 8:5, 1Co 2:14, 1Jn 5:20, Jc 4:3
1:16 Jn 4:18, Jn 1:42, Jn 1:47, Jn 1:48, Jn 2:24-25, Jn 21:17, He 4:13, Ap 2:23
1:17 Réciproques : Jn 4:29, Rm 11:20
1:18 Gn 20:3, Gn 34:2, Gn 34:7, Gn 34:8, Gn 34:31, Nb 5:29, Rt 4:10, Jr 3:20, Ez 16:32, Mc 10:12, Rm 7:3, 1Co 7:10-11, He 13:4
Réciproques : Ez 16:35, Jn 4:16, Jn 4:29, Rm 11:20
1:19 Jn 4:29, Jn 1:48-49, 2R 5:26, 2R 6:12, Lc 7:39, 1Co 14:24-25, Jn 6:14, Jn 7:40, Jn 9:17, Lc 7:16, Lc 24:19
Réciproques : Jn 15:15
1:20 Gn 12:6-7, Gn 33:18-20, Dt 27:12, Js 8:33-35, Jg 9:6-7, 2R 17:26-33, Dt 12:5-11, 1R 9:3, 1Ch 21:26, 1Ch 22:1, 2Ch 6:6, 2Ch 7:12, 2Ch 7:16, Ps 78:68, Ps 87:1-2, Ps 132:13
Réciproques : Ex 20:24, Dt 12:11, Es 66:1, Jr 3:16, Mt 10:5, 1Co 10:1
1:21 Ez 14:3, Ez 20:3, Ml 1:11, Mt 18:20, Lc 21:5-6, Lc 21:24, Ac 6:14, 1Tm 2:8, Jn 4:23, Jn 14:6, Mt 28:19, Ep 2:18, Ep 3:14, 1P 1:17
Réciproques : 1R 8:13, 2Ch 6:2, Ps 45:11, Es 19:21, Es 27:13, Es 56:7, Es 66:1, So 2:11, Mt 11:3, Lc 17:16, Jn 16:32, Ac 7:49
1:22 2R 17:27-29, 2R 17:41, Esd 4:2, Ac 17:23, Ac 17:30, 2Ch 13:10-12, Ps 147:19, Rm 3:2, Rm 9:5, Gn 49:10, Ps 68:20, Es 2:3, Es 12:2, Es 12:6, Es 46:13, So 3:16-17, Za 9:9, Lc 24:47, Rm 9:4-5, He 7:14
Réciproques : Ex 15:2, Esd 4:3, Ps 45:11, Ps 85:4, Es 45:15, Jr 3:23, Ez 23:4, Jl 2:32, Jon 2:9, Mt 10:5, Lc 17:16, Ac 13:46, Ac 17:24, Ep 2:12, 1P 2:5, Ap 7:10, Ap 19:10, Ap 22:9
1:23 Jn 5:25, Jn 12:23, Es 1:10-15, Es 26:8-9, Es 29:13, Es 48:1-2, Es 58:2, Es 58:8-14, Es 66:1-2, Jr 7:7-12, Mt 15:7-9, Lc 18:11-13, Rm 1:9, Rm 8:15, Rm 8:26, Ga 4:6, Ep 6:18, Ph 3:3, Jud 1:20-21, Jn 1:17, Js 24:14, 1S 12:24, 1Ch 29:17, Ps 17:1, Ps 32:2, Ps 51:6, Es 10:20, Jr 3:10, Jr 4:2, Ps 147:11, Pr 15:8, Ct 2:14, Es 43:21, Ez 22:30, 1P 2:9
Réciproques : Esd 4:3, Es 62:12, Es 66:23, Ml 3:3, Jn 4:21, Jn 16:32, Ac 17:24, Rm 2:29, 1Co 14:15, Ep 5:19, Col 1:6, Col 1:12, 1Tm 2:8, Ap 21:22, Ap 22:9
1:24 2Co 3:17, 1Tm 1:17, 1S 16:7, Ps 50:13-15, Ps 50:23, Ps 51:17, Ps 66:18, Es 57:15, Mt 15:8-9, 2Co 1:12
Réciproques : Ex 20:24, Dt 4:16, Js 24:14, 1S 7:3, 1Ch 28:9, Ps 50:16, Ps 51:6, Ps 93:5, Ps 103:1, Ps 145:18, Pr 15:8, Es 48:1, Ez 20:3, Ml 3:3, Rm 1:9, 1Co 14:15, Ep 5:19, Ph 3:3, 1Tm 2:8
1:25 Jn 4:42, Jn 1:41-42, Jn 1:49, Dn 9:24-26, Jn 4:29, Jn 4:39, Dt 18:15-18
Réciproques : Dt 18:18, Dn 9:25, Mt 1:16, Lc 4:21, Lc 7:19, Jn 4:10, Jn 6:14, Jn 7:41, Ac 8:5, He 9:11
1:26 Jn 9:37, Mt 16:20, Mt 20:15, Mt 26:63-64, Mc 14:61-62, Lc 13:30, Rm 10:20-21
Réciproques : Lc 4:21, Jn 4:10, Ac 8:5
1:27 Jn 4:9, Lc 7:39
Réciproques : Gn 37:15, 2R 4:27, Mc 9:32, Jn 21:12, Ac 10:28
1:28 Jn 4:7, Mt 28:8, Mc 16:8-10, Lc 24:9, Lc 24:33
Réciproques : Jg 13:10, 2R 5:4, Lc 2:17, Lc 4:23, Jn 1:41, Ac 10:24, 1Co 1:22
1:29 Jn 4:17-18, Jn 4:25, Jn 1:41-49, 1Co 14:24-25, Ap 22:17
Réciproques : Jg 13:10, 1S 9:19, 2R 5:4, Mt 12:23, Mc 5:19, Lc 2:17, Lc 2:26, Lc 8:39, Lc 9:20, Jn 1:46, Jn 4:19, Jn 4:39, Jn 4:42, Jn 5:15, Jn 7:41, Ac 10:24
1:30 Es 60:8, Mt 2:1-3, Mt 8:11-12, Mt 11:20-24, Mt 12:40-42, Mt 20:16, Lc 17:16-18, Ac 8:5-8, Ac 10:33, Ac 13:42, Ac 28:28, Rm 5:20
Réciproques : Mc 8:2, Jn 4:35
1:31 Gn 24:33, Ac 16:30-34
Réciproques : Esd 10:6, Mc 3:20, Mc 11:12, Ac 10:13
1:32 Jn 4:34, Jb 23:12, Ps 63:5, Ps 119:103, Pr 18:20, Es 53:11, Jr 15:16, Ac 20:35, Ps 25:14, Pr 14:10, Ap 2:17
Réciproques : 2Tm 4:2
1:33 Mt 16:6-11, Lc 9:45
1:34 Jn 4:32, Jn 6:33, Jn 6:38, Jb 23:12, Ps 40:8, Es 61:1-3, Lc 15:4-6, Lc 15:10, Lc 19:10, Ac 20:35, Jn 5:36, Jn 17:4, Jn 19:30, He 12:2
Réciproques : Ex 40:33, Lv 10:14, Jg 19:5, 1R 13:14, Ps 119:47, Ps 119:143, Pr 8:31, Pr 21:15, Ec 9:10, Ct 6:2, Mt 3:15, Mt 6:10, Mt 9:19, Mt 18:13, Mc 1:35, Mc 14:36, Lc 2:49, Lc 4:42, Lc 9:11, Lc 12:50, Lc 13:33, Lc 15:5, Lc 22:15, Lc 22:42, Jn 5:30, Jn 8:2, Jn 8:29, Jn 9:4, Jn 9:31, Jn 14:31, Jn 15:10, Ac 8:30, Ac 13:25, Ac 28:23, Rm 1:15, Rm 7:22, Rm 15:3, Ph 2:8, 1Th 4:3, 2Tm 4:7, He 5:8, He 10:7
1:35 Jn 4:30, Mt 9:37-38, Lc 10:3
Réciproques : Lv 26:5, Ct 6:2, Es 60:4, Am 4:7, Am 9:13, Mc 4:3, Lc 10:2, Lc 15:5, Jn 6:5, Ac 10:27, 1Co 3:9, 1Co 9:10, 2Tm 2:6
1:36 Pr 11:30, Dn 12:3, Rm 1:13, Rm 6:22, 1Co 9:19-23, Ph 2:15-16, 1Th 2:19, 1Tm 4:16, 2Tm 4:7-8, Jc 5:19-20, 1Co 3:5-9
Réciproques : Lv 26:5, Ec 4:9, Ec 11:6, Mt 9:37, Mc 4:26, 1Co 3:8, Ga 6:8, Jc 3:18, 1Jn 5:11, 2Jn 1:8
1:37 Jg 6:3, Mi 6:15, Lc 19:21
Réciproques : Jg 8:3, 1Ch 22:5
1:38 Ac 2:41, Ac 4:4, Ac 4:32, Ac 5:14, Ac 6:7, Ac 8:4-8, Ac 8:14-17, Jn 1:7, 2Ch 36:15, Jr 44:4, Mt 3:1-6, Mt 4:23, Mt 11:8-13, Ac 10:37-38, Ac 10:42, Ac 10:43, 1P 1:11-12
Réciproques : Js 5:12, 1Ch 22:5, Lc 19:9, 1Th 5:12, 1Tm 5:17
1:39 Jn 10:41-42, Jn 11:45, Jn 4:29, Jn 4:42
Réciproques : Pr 4:13, Lc 14:21, Lc 17:16, Jn 1:37, Jn 4:25, Jn 7:31, Ac 8:1, He 12:1
1:40 Gn 32:26, Pr 4:13, Ct 3:4, Jr 14:8, Lc 8:38, Lc 10:39, Lc 24:29, Ac 16:15, Lc 19:5-10, 2Co 6:1-2, Ap 3:20
Réciproques : Lc 4:42, Lc 9:53, Jn 1:39, Ac 10:48
1:41 Gn 49:10, Ac 1:8, Ac 8:12, Ac 8:25, Ac 15:3, Jn 6:63, Jn 7:46, Mt 7:28-29, Lc 4:32, 1Co 2:4-5, He 4:13
Réciproques : Lc 4:24, Jn 4:48, Jn 10:42, Ac 8:6
1:42 Jn 1:45-49, Jn 17:8, Ac 17:11-12, Jn 4:29, Jn 1:29, Jn 3:14-18, Jn 6:68-69, Jn 11:17, Es 45:22, Es 52:10, Lc 2:10-11, Lc 2:32, Ac 4:12, Rm 10:11-13, 2Co 5:19, 1Jn 4:14
Réciproques : 1R 17:24, Es 45:15, Mc 8:29, Lc 9:20, Jn 4:25, Jn 4:39, Jn 4:48, Jn 6:14, Jn 7:41, Jn 11:27, Ac 8:6, Ac 13:23, 2Tm 1:10, Tt 1:4, 1P 2:7, 1Jn 2:2
1:43 Mt 15:21-24, Mc 7:27-28, Rm 15:8, Jn 4:46, Jn 1:42, Mt 4:13
Réciproques : Mt 4:12, Lc 4:14
1:44 Mt 13:57, Mc 6:4, Lc 4:24
Réciproques : He 12:1
1:45 Mt 4:23-24, Lc 8:40, Jn 2:13-16, Jn 2:23, Jn 3:2, Dt 16:16, Lc 2:42-44, Lc 9:53
1:46 Jn 2:6, Jn 2:1-11, Jn 21:2, Js 19:28, Ps 50:15, Ps 78:34, Os 5:15, Mt 9:18, Mt 15:22, Mt 17:14-15, Lc 7:2, Lc 8:42
Réciproques : Mt 4:13, Mt 11:23, Mc 5:23, Lc 8:3, Lc 8:41, Jn 2:9, Jn 2:11, Jn 4:43, Jn 6:17, 1Co 1:26
1:47 Mc 2:1-3, Mc 6:55-56, Mc 10:47, Jn 11:21, Jn 11:32, Ps 46:1, Lc 7:6-8, Lc 8:41, Ac 9:38
Réciproques : 1R 14:3, Mt 9:18, Mt 17:15, Mc 5:23, Mc 9:17, Lc 7:2, Lc 7:3, Lc 9:38
1:48 Jn 4:41-42, Jn 2:18, Jn 12:37, Jn 15:24, Jn 20:29, Nb 14:11, Mt 16:1, Mt 27:42, Lc 10:18, Lc 16:31, Ac 2:22, 1Co 1:22
Réciproques : Ex 7:3, 1R 14:3, 2R 5:11, Mt 9:28, Mt 12:38, Mc 5:36, Mc 8:11, Mc 9:23, Lc 4:23
1:49 Ps 40:17, Ps 88:10-12, Mc 5:23, Mc 5:35, Mc 5:36
Réciproques : Jn 11:32
1:50 Jn 11:40, 1R 17:13-15, Mt 8:13, Mc 7:29-30, Mc 9:23-24, Lc 17:14, Ac 14:9-10, Rm 4:20-21, He 11:19
Réciproques : 1R 14:12, 1R 17:16, Ec 9:7, Mt 15:28, Mc 1:42, Lc 5:13, Lc 7:10, Jn 4:51
1:51 Jn 4:50, Jn 4:53, 1R 17:23
Réciproques : 1R 17:16
1:52 Réciproques : Mt 8:13, Mt 17:18
1:53 Ps 33:9, Ps 107:20, Mt 8:8-9, Mt 8:13, Lc 19:9, Ac 2:39, Ac 16:15, Ac 16:34, Ac 18:8
Réciproques : Jr 32:8, Mt 9:22, Mt 17:18, Jn 4:51
1:54 Jn 2:1-11
Réciproques : Mt 4:12, Jn 7:1
1:1 Jn 2:13, Ex 23:14-17, Ex 34:23, Lv 23:2-4, Dt 16:16, Mt 3:15, Ga 4:4
Réciproques : Jg 21:19, Lc 19:26, Jn 6:4, Jn 11:55
1:2 Ne 3:1, Ne 12:39, Es 22:9, Es 22:11
Réciproques : Ne 3:32, Ez 40:16, Jn 19:20, Ac 21:40, Ap 16:16
1:3 Mt 15:30, Lc 7:22, 1R 13:4, Za 11:17, Mc 3:1-4, Pr 8:34, Lm 3:26, Rm 8:25, Jc 5:7
Réciproques : Mt 12:10, Lc 6:6, Ac 14:8
1:4 Ps 119:60, Pr 6:4, Pr 8:17, Ec 9:10, Os 13:13, Mt 6:33, Mt 11:12, Lc 13:24-28, Lc 16:16, 2R 5:10-14, Ez 47:8, Za 13:1, Za 14:8, 1Co 6:11, 1Jn 1:7
Réciproques : Jn 5:7
1:5 Jn 5:14, Jn 9:1, Jn 9:21, Mc 9:21, Lc 8:43, Lc 13:16, Ac 3:2, Ac 4:22, Ac 9:33, Ac 14:8
Réciproques : Jb 13:26, Ps 25:7, Mc 5:25, Lc 5:18, Lc 13:11
1:6 Jn 21:17, Ps 142:3, He 4:13, He 4:15, Es 65:1, Jr 13:27, Lc 18:41
Réciproques : Mc 5:25, Mc 9:21, Lc 5:18, Lc 8:43, Lc 13:11, Ac 3:4
1:7 Dt 32:36, Ps 72:12, Ps 142:4, Rm 5:6, 2Co 1:8-10, Jn 5:4, 1Co 9:24
Réciproques : Ac 14:8
1:8 Mt 9:6, Mc 2:11, Lc 5:24, Ac 9:34
Réciproques : Ps 68:28, Ct 4:16, Es 35:6, Mt 9:5, Mc 3:5, Lc 6:10, Jn 7:23, Ac 3:8, Ac 14:10
1:9 Jn 5:14, Mc 1:31, Mc 1:42, Mc 5:29, Mc 5:41, Mc 5:42, Mc 10:52, Ac 3:7-8, Jn 5:10-12, Jn 7:23, Jn 9:14, Mt 12:10-13, Mc 3:2-4, Lc 13:10-16
Réciproques : Ps 68:28, Es 35:6, Jr 17:21, Mt 12:2, Mc 2:28, Mc 3:5, Lc 6:2, Jn 7:21, Ac 14:10
1:10 Ex 20:8-11, Ex 31:12-17, Ne 13:15-21, Es 58:13, Jr 17:21, Jr 17:27, Mt 12:2-8, Mc 2:24, Mc 3:4, Lc 6:2, Lc 13:14, Lc 23:56
Réciproques : Mt 12:10, Lc 6:7, Jn 5:9
1:11 Jn 9:16, Mc 2:9-11
Réciproques : Jn 9:12, Jn 9:25
1:12 Jg 6:29, 1S 14:38, Mt 21:23, Rm 10:2
Réciproques : Lc 5:24, Jn 5:15
1:13 Jn 14:9, Jn 8:59, Lc 4:30, Lc 24:31
Réciproques : Ex 34:29, Lc 8:44, Jn 5:16
1:14 Lv 7:12, Ps 9:13, Ps 27:6, Ps 66:13-15, Ps 107:20-22, Ps 116:12-19, Ps 118:18, Es 38:20, Es 38:22, Jn 8:11, Esd 9:13-14, Ne 9:28, 1P 4:3, Jn 5:5, Lv 26:23-24, Lv 26:27, 2Ch 28:22, Mt 12:45, Ap 2:21-23
Réciproques : Lv 13:20, Nb 16:48, 2R 20:5, Jb 13:26, Ps 18:22, Ps 25:7, Ps 85:8, Jon 3:2, Mc 2:5, Lc 5:20, Lc 11:26, Lc 17:15, Jn 5:9, Jn 7:14, Jn 7:23, Jn 9:35, Ac 3:8, 1Co 15:34, 2Th 1:9, Jc 5:15, 1Jn 2:1
1:15 Jn 4:29, Jn 9:11-12, Mc 1:45, Jn 5:12, Jn 9:15, Jn 9:25, Jn 9:30, Jn 9:34
Réciproques : Lc 13:14, Jn 11:46
1:16 Jn 15:20, Ac 9:4-5, Jn 5:13, Jn 7:19-20, Jn 7:25, Jn 10:39, Mt 12:13, Mc 3:6, Lc 6:11
Réciproques : Ex 35:2, Mt 12:2, Lc 6:2, Lc 13:14, Jn 8:37, Jn 9:14, Jn 11:46, Jn 11:57, He 12:3
1:17 Jn 9:4, Jn 14:10, Gn 2:1-2, Ps 65:6, Es 40:26, Mt 10:29, Ac 14:17, Ac 17:28, 1Co 12:6, Col 1:16, He 1:3
Réciproques : Gn 1:26, Es 40:28, Za 13:7, Mt 7:21, Mt 9:5, Mt 12:2, Mt 12:8, Mt 27:43, Mc 2:28, Lc 2:49, Jn 1:3, Jn 1:10, Jn 2:16, Jn 8:25, Jn 10:25, Jn 10:30, Jn 10:36, Jn 14:23, Ac 2:22, Ep 3:9, Col 1:17, Col 2:2
1:18 Jn 7:19, Jn 7:22-23, Mt 12:5, Jn 5:23, Jn 8:54, Jn 8:58, Jn 10:30, Jn 10:33, Jn 14:9, Jn 14:23, Za 13:7, Ph 2:6, Ap 21:22-23, Ap 22:1, Ap 22:3
Réciproques : Mt 9:5, Mt 12:14, Mt 26:63, Mc 9:7, Mc 14:61, Mc 14:64, Lc 2:34, Jn 8:53, Jn 10:31, Jn 10:36, Jn 14:28, Jn 19:7, Col 1:17
1:19 Jn 5:21, Jn 5:25, Jn 5:26, Ep 1:18-19, Ep 2:5, Jn 5:28-29, Jn 11:25-26, Rm 8:11, 2Co 4:14, Ph 3:21, 1Th 4:14, Ps 27:14, Ps 138:3, Es 45:24, 2Co 12:9-10, Ep 3:16, Ph 4:13, Col 1:11, Ex 4:11, Pr 2:6, Lc 21:15, Jr 17:10, Ap 2:23, Jn 5:24-25, Jn 3:3, Jn 5:30, Jn 8:28, Jn 9:4, Jn 12:49, Jn 14:10, Jn 14:20, Jn 14:16-23, Gn 1:1, Gn 1:26, Es 44:24, Col 1:16, Jn 5:22, Ps 50:6, 2Co 5:10, Jn 2:19, Jn 10:18, Ac 2:24, Rm 6:4, 1Co 15:12, 1P 3:18
Réciproques : Mt 5:18, Mc 14:18, Jn 1:51, Jn 8:38, Jn 10:32, Jn 14:13, Jn 14:24, Jn 15:5, Jn 17:25, Ga 1:1, Ep 3:9, 1Jn 2:1
1:20 Jn 3:35, Jn 17:26, Mt 3:17, Mt 17:5, 2P 1:17, Jn 1:18, Jn 10:32, Jn 15:15, Pr 8:22-31, Mt 11:27, Lc 10:22, Jn 5:21, Jn 5:25, Jn 5:29, Jn 12:45-47
Réciproques : Pr 8:24, Es 49:5, Mc 1:11, Mc 2:10, Jn 3:32, Jn 5:28, Jn 8:50, Jn 16:30, Jn 17:25, Ac 3:10, Ac 8:13, 1Co 8:6, 1Co 11:3
1:21 Dt 32:39, 1R 17:21, 2R 4:32-35, 2R 5:7, Ac 26:8, Rm 4:17-19, Jn 11:25, Jn 11:43, Jn 11:44, Jn 17:2, Lc 7:14-15, Lc 8:54-55
Réciproques : 1S 2:10, Ps 68:20, Ps 80:17, Ps 119:40, Ez 37:3, Mt 8:3, Mt 9:6, Mt 11:27, Lc 1:32, Lc 15:24, Jn 1:4, Jn 3:31, Jn 5:19, Jn 5:20, Jn 5:25, Jn 14:6, 1Co 12:11, 1Co 15:22, 1Co 15:45, 2Co 3:6, Ep 2:1, Ep 2:5, Ph 3:10, Col 2:13, Col 3:3, 1Tm 6:13, 2P 1:17, 1Jn 5:11
1:22 Jn 5:27, Jn 3:35, Jn 17:2, Ps 9:7-8, Ps 50:3-6, Ps 96:13, Ps 98:9, Ec 11:9, Ec 12:14, Mt 11:27, Mt 16:27, Mt 25:31-46, Mt 28:18, Ac 10:42, Ac 17:31, Rm 2:16, Rm 14:10-12, 2Co 5:10, 2Th 1:7-10, 2Tm 4:1, 1P 4:5, Ap 20:11-12
Réciproques : Gn 18:25, Gn 44:18, Dt 32:4, Jg 11:27, 1S 2:10, Jb 19:25, Ps 50:4, Ps 50:6, Ps 94:2, Ps 110:6, Ec 3:17, Es 22:24, Es 51:5, Es 52:13, Jr 33:15, Dn 7:14, Mi 4:3, Mi 5:4, Mt 2:11, Mc 9:7, Lc 5:24, Lc 9:35, Lc 10:16, Lc 10:22, Lc 20:2, Jn 5:19, Jn 8:16, Jn 8:54, Jn 9:39, Jn 11:22, Jn 12:31, Jn 13:3, Jn 16:11, Ac 2:36, Ac 3:13, Ac 7:56, Rm 14:9, 2Co 1:3, Ph 2:9, He 4:13, 1P 1:21, Ap 3:21, Ap 14:16
1:23 Jn 14:1, Ps 146:3-5, Jr 17:5-7, Mt 12:21, Rm 15:12, 2Co 1:9, Ep 1:12-13, 2Tm 1:12, Ps 2:12, Es 42:8, Es 43:10, Es 44:6, Mt 28:19, Rm 1:7, 1Co 1:3, 2Co 13:14, 1Th 3:11-13, 2Th 2:16-17, He 1:6, 2P 3:18, Ap 5:8-14, Mt 10:37, Mt 22:37-38, 1Co 16:22, Ep 6:24, Lc 12:8-9, Rm 6:22, Rm 14:7-9, 1Co 6:19, 1Co 10:31, 2Co 5:14, 2Co 5:19, Tt 2:14, Es 43:11, Es 45:15, Es 45:21, Za 9:9, Tt 2:13, Tt 3:4-6, 2P 1:1, Jn 15:23-24, Jn 16:14, Jn 17:10, Mt 11:27, Rm 8:9, 1Jn 2:23, 2Jn 1:9
Réciproques : Ex 15:2, Ex 23:21, Dt 5:7, Jg 11:27, 1S 2:30, Est 6:6, Ps 50:4, Ps 50:6, Ps 68:20, Ps 72:15, Ps 94:2, Es 48:11, Es 51:5, Es 52:13, Mi 4:3, Za 13:7, Mt 2:2, Mt 2:11, Mt 10:40, Mt 25:42, Mt 28:17, Mc 9:37, Mc 12:6, Lc 5:24, Lc 10:16, Lc 17:16, Jn 1:34, Jn 2:11, Jn 5:18, Jn 7:16, Jn 8:42, Jn 9:24, Jn 10:30, Jn 11:4, Jn 17:21, Jn 20:28, Ac 3:13, Ac 10:36, Ac 17:31, Rm 14:9, 2Co 1:3, Ph 2:6, Ph 2:11, Col 2:2, 1Tm 1:12, 1P 1:21, 1P 4:5, 1Jn 4:9, Ap 1:6, Ap 3:21, Ap 7:11, Ap 14:16, Ap 21:23
1:24 Jn 3:16, Jn 3:18, Jn 3:36, Jn 6:40, Jn 6:47, Jn 8:51, Jn 11:26, Jn 12:44, Jn 20:31, Mc 16:16, Rm 10:11-13, 1P 1:21, 1Jn 5:1, 1Jn 5:11-13, Jn 10:27-30, Rm 8:1, Rm 8:16, Rm 8:17, Rm 8:28-30, Rm 8:33, Rm 8:34, 1Th 5:9, 2Th 2:13-14, 1P 1:5, 1Jn 3:14
Réciproques : Nb 5:22, Ps 37:28, Ps 133:3, Pr 16:22, Es 45:17, Es 51:6, Es 55:3, Mt 5:18, Mc 14:18, Lc 10:42, Lc 15:24, Jn 1:51, Jn 3:15, Jn 5:19, Jn 6:68, Jn 7:16, Jn 10:28, Ac 3:22, Ac 10:22, Ac 10:43, Ac 13:39, Rm 3:28, Rm 4:5, Rm 5:1, Rm 5:2, Rm 5:9, Rm 6:13, Rm 6:23, Rm 8:30, 2Co 5:15, Ga 3:22, Ep 2:8, Col 1:13, Col 3:3, 1Tm 1:16, 1Tm 4:10, 2Tm 1:1, 2Tm 1:10, Tt 3:8, He 6:1, He 10:39, Jc 5:20, 1Jn 5:12
1:25 Jn 4:23, Jn 13:1, Jn 17:1, Jn 5:21, Jn 5:28, Lc 9:60, Lc 15:24, Lc 15:32, Rm 6:4, Ep 2:1, Ep 2:5, Ep 5:14, Col 2:13, Ap 3:1
Réciproques : Nb 5:22, 1S 2:6, 2R 13:21, Es 55:3, Ez 16:6, Ez 37:4, Ez 47:9, Mt 5:18, Mt 27:52, Mc 4:24, Mc 5:35, Mc 14:18, Lc 7:14, Jn 1:51, Jn 5:19, Jn 5:20, Jn 10:27, Jn 11:11, Jn 11:44, Jn 12:34, Jn 14:6, Jn 16:32, Rm 1:3, Rm 4:17, 1Co 15:45, 1Co 15:52, 2Co 5:14, Ep 1:21, Ph 3:21, He 3:7, 1P 4:6, Ap 2:18, Ap 14:7
1:26 Ex 3:14, Ps 36:9, Ps 90:2, Jr 10:10, Ac 17:25, 1Tm 1:17, 1Tm 6:16, Jn 1:4, Jn 4:10, Jn 7:37-38, Jn 8:51, Jn 11:26, Jn 14:6, Jn 14:19, Jn 17:2-3, 1Co 15:45, Col 3:3-4, 1Jn 1:1-3, Ap 7:17, Ap 21:6, Ap 22:1, Ap 22:17
Réciproques : Ps 42:2, Ec 3:17, Dn 4:34, Jn 3:34, Jn 5:19, Jn 6:57, Jn 11:25, Ac 3:15, Ac 14:15, Ac 17:28, Rm 5:10, 1Tm 6:13, He 9:27, 1P 2:4, 1P 4:6, 2P 1:17, 1Jn 5:7, 1Jn 5:11
1:27 Jn 5:22, Ps 2:6-9, Ps 110:1-2, Ps 110:6, Ac 10:42, Ac 17:31, 1Co 15:25, Ep 1:20-23, 1P 3:22, Dn 7:13-14, Ph 2:7-11, He 2:7-9, Dn 7:13
Réciproques : Ez 11:9, Mi 4:3, Mt 16:13, Mt 25:31, Mc 8:38, Lc 5:24, Jn 1:51, Rm 14:9, He 12:23
1:28 Jn 5:20, Jn 3:7, Ac 3:12, Jn 6:39-40, Jn 11:25, Jb 19:25-26, Es 26:19, Ez 37:1-10, Os 13:14, 1Co 15:22, 1Co 15:42-54, Ph 3:21, 1Th 4:14-17, Ap 20:12
Réciproques : 1R 17:22, 2R 13:21, Jb 14:14, Ps 68:20, Ez 37:4, Dn 12:2, Mt 22:30, Mt 25:6, Mc 5:41, Lc 7:14, Lc 8:54, Jn 5:19, Jn 5:25, Jn 11:24, Jn 16:32, Ac 24:15, Ac 26:8, Rm 8:11, 1Co 6:14, Ph 2:10, 1P 4:5, Ap 20:13
1:29 Dn 12:2-3, Mt 25:31-46, Ac 24:15, Lc 14:14, Rm 2:6-10, Ga 6:8-10, 1Tm 6:18, He 13:16, 1P 3:11
Réciproques : 1R 17:22, 2R 13:21, Jb 14:14, Ps 68:20, Ps 133:3, Ec 8:13, Ec 12:14, Es 26:19, Jr 32:19, Ez 33:20, Ez 37:4, Mt 10:28, Mt 22:30, Mt 25:6, Mt 25:46, Mc 5:41, Lc 7:14, Lc 8:54, Lc 20:35, Jn 5:19, Jn 5:20, Jn 11:24, Ac 26:8, Rm 8:11, 1Co 6:14, Ph 2:10, He 6:2, He 11:35, 1P 4:5, Ap 20:12, Ap 20:13
1:30 Jn 5:19, Jn 8:28, Jn 8:42, Jn 14:10, Jn 8:15-16, Gn 18:25, Ps 96:13, Es 11:3-4, Rm 2:2, Rm 2:5, Jn 4:34, Jn 6:38, Jn 8:50, Jn 17:4, Jn 18:11, Ps 40:7-8, Mt 26:39, Rm 15:3, Os 10:7-10
Réciproques : Nb 16:28, 1R 3:9, Es 28:6, Es 42:3, Dn 11:36, Mc 14:36, Lc 22:42, Jn 7:16, Jn 8:29, Jn 8:38, Jn 10:36, Jn 12:49, Ga 1:4, He 10:7
1:31 Jn 8:13-14, Jn 8:54, Pr 27:2, Ap 3:14
Réciproques : Jn 3:11, Jn 8:18, Jn 10:37, 1Jn 5:9
1:32 Jn 5:36-37, Jn 1:33, Jn 8:17-18, Jn 12:28-30, Mt 3:17, Mt 17:5, Mc 1:11, Lc 3:22, 1Jn 5:6-9, Jn 12:50
Réciproques : Mt 17:12, Jn 1:32, Jn 5:39, Jn 7:28, Jn 8:54, Jn 16:10
1:33 Jn 1:19-27, Jn 1:6-8, Jn 1:15-18, Jn 1:29-34, Jn 3:26-36
Réciproques : Mt 21:25, Mt 21:32, Lc 20:5, Jn 1:7, Ac 13:24, Ac 19:4
1:34 Jn 5:41, Jn 8:54, Jn 20:31, Lc 13:34, Lc 19:10, Lc 19:41, Lc 19:42, Lc 24:47, Rm 3:3, Rm 10:1, Rm 10:21, Rm 12:21, 1Co 9:22, 1Tm 2:3-4, 1Tm 4:16
Réciproques : Pr 29:10, Jn 12:30, Ac 26:29, 2Th 2:10, 2Tm 2:25
1:35 Jn 1:7-8, Mt 11:11, Lc 1:15-17, Lc 1:76, Lc 1:77, Lc 7:28, 2P 1:19, Jn 6:66, Ez 33:31, Mt 3:5-7, Mt 11:7-9, Mt 13:20-21, Mt 21:26, Mc 6:20, Ga 4:15-16
Réciproques : Ex 27:21, Ex 34:35, Lv 24:2, 2S 21:17, 1R 18:39, Es 58:2, Ez 33:32, Mt 5:14, Mc 4:16, Lc 7:26, Lc 8:13, Lc 8:40, Jn 12:17, Ph 2:15, Ap 2:1
1:36 Jn 5:32, 1Jn 5:9, 1Jn 5:11, 1Jn 5:12, Jn 3:2, Jn 9:30-33, Jn 10:25, Jn 10:37, Jn 10:38, Jn 11:37, Jn 14:10-11, Jn 15:24, Jn 17:4, Ac 2:22, Mt 11:4
Réciproques : Ex 4:5, Nb 16:28, Za 4:9, Mt 11:5, Jn 4:34, Jn 5:39, Jn 6:27, Jn 9:4, Jn 9:16, Jn 10:32, Jn 10:36, Jn 17:3, 2P 1:17, 1Jn 2:1, 1Jn 4:14
1:37 Jn 5:32, Jn 6:27, Jn 8:18, Mt 3:17, Mt 17:5, Jn 1:18, Jn 14:9, Jn 15:24, Ex 20:19, Dt 4:12, 1Tm 1:17, 1Tm 6:16, 1Jn 1:1-2, 1Jn 4:12, 1Jn 4:20
Réciproques : Jg 13:22, Es 26:10, Jr 13:11, Za 4:9, Mt 21:32, Mc 1:11, Mc 9:7, Jn 6:46, Jn 10:36, Jn 17:3, Ac 15:8, He 7:25, 2P 1:17, 1Jn 4:14
1:38 Jn 5:42, Jn 5:46, Jn 5:47, Jn 8:37, Jn 8:46, Jn 8:47, Jn 15:7, Dt 6:6-9, Js 1:8, Ps 119:11, Pr 2:1-2, Pr 7:1-2, Col 3:16, Jc 1:21-22, 1Jn 2:14, Jn 5:43, Jn 1:11, Jn 3:18-21, Jn 12:44-48, Es 49:7, Es 53:1-3
Réciproques : Es 26:10, Jn 6:45, Jn 14:24, 1Jn 5:10
1:39 Lc 24:27, Lc 24:44, Jn 5:46, Jn 7:52, Dt 11:18-20, Dt 17:18-19, Js 1:8, Ps 1:2, Ps 119:11, Ps 119:97-99, Pr 6:23, Pr 8:33-34, Es 8:20, Es 34:16, Jr 8:9, Mt 22:29, Mc 12:10, Lc 16:29, Lc 16:31, Ac 8:32-35, Ac 17:11, Rm 3:2, Col 3:16, 2Tm 3:14-17, 2P 1:19-21, Dt 32:47, Ps 16:11, Ps 21:4, Ps 36:9, Ps 133:3, Dn 12:2, Mt 19:16-20, Lc 10:25-29, He 11:16, He 11:35, Jn 5:32, Jn 5:36, Jn 1:45, Dt 18:15, Dt 18:18, Ac 26:22-23, Ac 26:27, Rm 1:2, 1P 1:10-11, Ap 19:10
Réciproques : Dt 31:12, 2Ch 17:9, Ps 19:7, Ps 40:7, Ps 119:45, Ec 12:12, Ct 2:9, Ct 8:2, Jr 6:16, Ml 4:4, Mc 9:4, Mc 10:3, Mc 10:17, Mc 12:24, Lc 4:21, Lc 22:67, Jn 3:21, Jn 6:29, Jn 6:68, Jn 10:28, Jn 12:41, Jn 20:31, Ac 3:22, Ac 8:28, Ac 8:30, Ac 10:43, Ac 18:28, Ac 24:14, Rm 6:23, 1Tm 4:13, 2Tm 1:1, 2Tm 3:15, Tt 1:2, He 3:5, 1Jn 2:25, 1Jn 4:14, 1Jn 5:9
1:40 Jn 5:44, Jn 1:11, Jn 3:19, Jn 8:45-46, Jn 12:37-41, Ps 81:11, Es 49:7, Es 50:2, Es 53:1-3, Mt 22:3, Mt 23:37, Ap 22:17, Jn 6:27, Jn 6:37, Jn 6:40, Jn 6:68, Jn 6:69, Jn 7:37-38, Jn 11:25-26, Rm 6:23, 1Jn 5:11-13
Réciproques : Gn 6:20, Es 30:15, Jr 8:5, Ez 3:7, Lc 6:47, Lc 14:18, Jn 6:35, Jn 10:28, Jn 16:9, Jn 20:31, Ac 8:28, Ac 10:43, Col 3:3, Col 3:16, 2Tm 1:1, 2Tm 1:10, 2Tm 3:15, 1P 2:4
1:41 Jn 5:34, Jn 6:15, Jn 7:18, Jn 8:50, Jn 8:54, 1Th 2:6, 1P 2:21, 2P 1:17
Réciproques : Mt 6:2, Mt 8:4, Mc 5:43, Mc 10:18, Jn 12:43
1:42 Jn 1:47-49, Jn 2:25, Jn 21:17, Lc 16:15, He 4:12-13, Ap 2:23, Jn 5:44, Jn 8:42, Jn 8:47, Jn 8:55, Jn 15:23-24, Rm 8:7, 1Jn 2:15, 1Jn 3:17, 1Jn 4:20
Réciproques : Es 66:18, Mc 7:6, Lc 11:42, Jn 2:24, Jn 5:38, Jn 6:64, Jn 8:26, 2Co 10:18, 2P 1:8
1:43 Jn 3:16, Jn 6:38, Jn 8:28-29, Jn 10:25, Jn 12:28, Jn 17:4-6, Ez 23:21, He 5:4-5, Mt 24:5, Mt 24:24, Ac 5:36-37, Ac 21:38
Réciproques : Ex 5:23, Mt 24:23, Mc 13:6, Mc 13:21, Lc 21:8, Jn 3:11, Jn 5:38, Jn 7:28, Jn 8:26, Jn 8:42, Jn 8:43
1:44 Jn 3:20, Jn 8:43, Jn 12:43, Jr 13:23, Rm 8:7-8, He 3:12, Mt 23:5, Ga 5:19-21, Ph 2:3, 1S 2:30, 2Ch 6:8, Mt 25:21-23, Lc 19:17, Rm 2:7, Rm 2:10, Rm 2:29, 1Co 4:5, 2Co 10:18, Jc 2:1, 1P 1:7
Réciproques : Gn 11:4, Nb 22:37, 1S 15:30, 2Ch 26:18, Ps 91:15, Ps 111:10, Pr 25:27, Es 43:4, Es 44:18, Mt 6:1, Mt 6:2, Mt 19:24, Mt 21:25, Lc 9:26, Jn 3:19, Jn 5:40, Jn 5:42, Jn 6:44, Jn 8:37, Jn 9:18, Jn 12:39, Ac 8:19, 1Co 2:14, 1Th 2:6, 2Tm 3:7, 2P 2:14
1:45 Jn 7:19, Jn 8:5, Jn 8:9, Rm 2:12, Rm 2:17-29, Rm 3:19-20, Rm 7:9-14, 2Co 3:7-11, Ga 3:10, Jn 8:5-6, Jn 9:28-29, Mt 19:7-8, Rm 10:5-10
Réciproques : Ps 103:7, Mt 17:3, Mc 9:4, Lc 24:27, Jn 1:17, Jn 1:45, Jn 3:17, Jn 8:50, Jn 12:47, Ac 6:11, Rm 2:23, Ga 3:19
1:46 Ga 2:19, Ga 3:10, Ga 3:13, Ga 3:24, Ga 4:21-31, Jn 1:45, Gn 3:15, Gn 12:3, Gn 18:18, Gn 22:18, Gn 28:14, Gn 49:10, Nb 21:8-9, Nb 24:17-18, Dt 18:15, Dt 18:18, Dt 18:19, Ac 26:22, Rm 10:4, He 7:1, He 10:39
Réciproques : Dt 30:14, Dt 31:9, 2Ch 17:9, 2Ch 20:20, Ct 2:9, Ct 8:2, Es 8:20, Jr 6:16, Mt 11:13, Lc 24:44, Jn 5:38, Jn 5:39, Rm 3:21, He 3:5
1:47 Lc 16:29, Lc 16:31
Réciproques : 2Ch 20:20, Ct 8:2, Es 8:20, Jr 6:16, Mt 11:13, Jn 5:38, Rm 3:21, Ga 4:21, He 3:5
1:1 Mt 14:13, Mt 14:15-21, Mc 6:31-32, Mc 6:34, Mc 6:35-44, Lc 9:10-12, Lc 9:13-17, Nb 34:11, Js 12:3, Mt 4:18, Mt 15:29, Lc 5:1, Jn 6:23, Jn 21:1
Réciproques : Ez 39:11, Mc 4:35, Lc 8:22, Lc 9:12
1:2 Mt 4:24-25, Mt 8:1, Mt 12:15, Mt 13:2, Mt 14:14, Mt 15:30-31, Mc 6:33
Réciproques : Mt 5:1, Lc 5:15, Jn 7:31
1:3 Jn 6:15, Mt 14:23, Mt 15:29, Lc 6:12-13, Lc 9:28
Réciproques : Mt 5:1
1:4 Jn 2:13, Jn 5:1, Jn 11:55, Jn 12:1, Jn 13:1, Ex 12:6-14, Lv 23:5, Lv 23:7, Dt 16:1
Réciproques : Mc 6:37, Lc 2:41
1:5 Jn 4:35, Mt 14:14-15, Mc 6:34-35, Lc 9:12, Mt 15:33, Mc 8:2-4, Lc 9:13
Réciproques : 2R 4:2, Ez 37:3, Mt 4:4, Mt 10:3, Mt 14:17, Mc 3:18, Mc 8:19, Lc 6:14, Jn 4:8, Jn 12:21, Jn 14:8, Ac 1:13
1:6 Gn 22:1, Dt 8:2, Dt 8:16, Dt 13:3, Dt 33:8, 2Ch 32:31
Réciproques : Nb 11:22, Ez 37:3, He 5:11
1:7 Nb 11:21-22, 2R 4:43, Mc 6:37, Jn 12:5, Mt 18:28
Réciproques : Mt 14:20, Mc 8:4, Mc 14:5, Jn 6:9
1:8 Jn 1:40-44, Mt 4:18
Réciproques : Mt 10:2, Mt 15:33, Mc 1:16, Mc 3:18, Lc 6:14, Jn 12:22
1:9 Mt 14:17, Mt 16:9, Mc 6:38, Mc 8:19, Lc 9:13, Dt 8:8, Dt 32:14, 1R 4:28, 2R 7:1, Ps 81:16, Ps 147:14, Ez 27:17, 2Co 8:9, Ap 6:6, Jn 6:7, Jn 11:21, Jn 11:32, 2R 4:42-44, Ps 78:19, Ps 78:41
Réciproques : Nb 11:22, 2R 4:43, Pr 27:7, Mt 15:33
1:10 Mt 14:18-19, Mt 15:35-36, Mc 6:39-41, Mc 8:6-7, Lc 9:14-16
Réciproques : Js 6:12, Es 44:8, Mt 14:21
1:11 Jn 6:23, 1S 9:13, Lc 24:30, Ac 27:35, Rm 14:6, 1Co 10:31, 1Th 5:18, 1Tm 4:4-5
Réciproques : Js 6:12, 2R 4:4, 2R 4:43, Mt 14:19, Mt 14:20, Mt 15:36, Mc 6:41, Mc 8:6, Mc 8:8, Lc 1:53, Lc 9:16, Lc 9:17
1:12 Ne 9:25, Mt 14:20-21, Mt 15:37-38, Mc 6:42-44, Mc 8:8-9, Lc 1:53, Lc 9:17, Ne 8:10, Pr 18:9, Lc 15:13, Lc 16:1
Réciproques : Rt 2:18, 2R 4:6, Ps 112:5, Lc 16:21, Jn 6:23
1:13 1R 7:15-16, 2R 4:2-7, 2Ch 25:9, Pr 11:24-25, 2Co 9:8-9, Ph 4:19
Réciproques : Dt 8:8, Rt 2:18, 2R 4:42
1:14 Jn 1:21, Jn 4:19, Jn 4:25, Jn 4:42, Jn 7:40, Gn 49:10, Dt 18:15-18, Mt 11:3, Mt 21:11, Lc 7:16, Lc 24:19, Ac 3:22-24, Ac 7:37
Réciproques : 1S 10:7, Mc 6:15, Jn 2:23, Jn 7:12, Jn 7:31, Jn 7:39, Jn 8:30, Jn 9:17, Jn 11:27, Ac 2:22
1:15 Jn 2:24-25, He 4:13, Jn 7:3-4, Jn 12:12-13, Mc 11:9, Lc 19:38, Jn 5:41, Jn 18:36, Mt 14:22, Mc 6:46-52
Réciproques : Jg 8:22, Es 3:6, Mt 8:18, Mt 14:23, Mc 1:35, Mc 3:9, Mc 6:45, Lc 5:16, Lc 12:14, Jn 6:3, Jn 6:26, Jn 7:31, Ac 14:18
1:16 Réciproques : Mc 6:47, Jn 6:22
1:17 Jn 6:24-25, Jn 2:12, Jn 4:46, Mc 6:45
Réciproques : Mt 4:13, Mt 8:24, Mc 4:35, Mc 6:47, Jn 6:22
1:18 Ps 107:25, Ps 135:7, Mt 14:24
Réciproques : Mt 8:24, Mc 6:45
1:19 Ez 27:26, Jon 1:13, Mc 6:47-48, Jn 11:18, Lc 24:13, Ap 14:20, Ap 21:16, Jn 14:18, Jb 9:8, Ps 29:10, Ps 93:4, Mt 14:25-26, Mc 6:49, Lc 24:36-39
Réciproques : Mc 4:40, Mc 6:50, Jn 17:25
1:20 Ps 35:3, Es 41:10, Es 41:14, Es 43:1-2, Es 44:8, Mt 14:27-31, Mc 6:50, Mc 16:6, Ap 1:17-18
Réciproques : Mt 28:10, Mc 4:40
1:21 Ps 24:7-10, Ct 3:4, Mt 14:32-33, Mc 6:51, Ap 3:20
Réciproques : Ps 107:30
1:22 Jn 6:16-17, Mt 14:22, Mc 6:45
Réciproques : 1Co 10:3
1:23 Jn 6:24, Jn 6:1, Jn 6:11-12
Réciproques : Dt 8:10, 1S 9:13, Mt 14:19, Mt 15:29, Mc 6:41, Mc 8:6, Mc 14:22, Lc 9:16, Lc 22:19, Jn 21:1, Ac 27:35, Ep 5:4, 1Tm 4:3
1:24 Jn 6:17, Jn 6:23, Jn 7:11, Jn 18:4-5, Jn 20:15, Mc 1:37, Lc 8:40
Réciproques : Mt 4:13, Mc 6:53, Lc 4:42, Lc 14:25, Jn 6:59
1:25 Jn 1:38-39
Réciproques : Mt 23:7, Mc 4:35, Jn 6:17, Jn 20:16, Tt 2:12
1:26 Jn 6:47, Jn 6:53, Jn 3:3, Jn 3:5, Jn 6:15, Jn 6:64, Ps 78:37, Ps 106:12-14, Ez 33:31, Ac 8:18-21, Rm 16:18, Ph 2:21, Ph 3:19, 1Tm 6:5, Jc 4:3-4
Réciproques : Gn 34:23, Lv 11:29, Mi 6:6, Mt 5:18, Mt 13:21, Mc 14:18, Jn 1:51, Jn 4:15, Jn 6:34, Jn 6:36
1:27 Jn 6:28-29, Ga 5:6, Ph 2:13, Col 1:29, 1Th 1:3, Jn 4:13-14, Ec 5:11-16, Ec 6:7, Es 55:2, Ha 2:13, Mt 6:19, Mt 6:31-33, Lc 10:40-42, 1Co 6:13, 1Co 7:29-31, 1Co 9:24-27, 2Co 4:18, Col 2:22, Col 3:2, He 4:11, He 12:16, Jc 1:11, 1P 1:24, 2P 3:11-14, Jn 6:40, Jn 6:51, Jn 6:54, Jn 6:58, Jn 6:68, Jn 4:14, Jr 15:16, Jn 10:28, Jn 11:25-26, Jn 14:6, Jn 17:2, Pr 2:2-6, Rm 6:23, Jn 1:33-34, Jn 5:36-37, Jn 8:18, Jn 10:37-38, Jn 11:42, Jn 15:24, Ps 2:7, Ps 40:7, Es 11:1-3, Es 42:1, Es 61:1-3, Mt 3:17, Mt 17:5, Mc 1:11, Mc 9:7, Lc 3:22, Lc 4:18-21, Lc 9:35, Ac 2:22, Ac 10:38, 2P 1:17
Réciproques : Gn 34:23, Ex 5:17, Nb 11:8, Dt 30:13, Js 18:3, Jg 18:9, Pr 9:5, Pr 10:4, Pr 10:16, Pr 13:4, Pr 14:23, Pr 23:4, Ec 1:3, Ec 5:16, Jr 32:10, Ag 2:23, Za 3:9, Mt 5:6, Mt 6:33, Mt 11:12, Mt 19:16, Mc 8:8, Mc 10:17, Lc 11:3, Lc 12:31, Lc 13:24, Lc 14:15, Lc 22:16, Jn 5:40, Jn 10:36, Jn 17:3, Ac 16:30, Rm 9:32, 2Co 1:22, 2Co 5:9, Ga 6:8, Ep 1:13, Ep 2:8, Ph 2:12, 2Th 1:11, 2P 1:5, 1Jn 2:1, 1Jn 2:25, Ap 7:2
1:28 Dt 5:27, Jr 42:3-6, Jr 42:20, Mi 6:7-8, Mt 19:16, Lc 10:25, Ac 2:37, Ac 9:6, Ac 16:30
Réciproques : Mc 10:17, Lc 8:21, Jn 6:27, Rm 14:6, 1Co 15:58
1:29 Jn 3:16-18, Jn 3:36, Jn 5:39, Dt 18:18-19, Ps 2:12, Mt 17:5, Mc 16:16, Ac 16:31, Ac 22:14-16, Rm 4:4-5, Rm 9:30-31, Rm 10:3-4, He 5:9, 1Jn 3:23, 1Jn 5:1
Réciproques : Ex 4:13, Dt 18:15, Mt 12:50, Lc 8:21, Jn 6:27, 1Co 15:58, Ph 1:6, 1Jn 3:22, 1Jn 4:9, Ap 2:26
1:30 Jn 2:18, Jn 4:8, Ex 4:8, 1R 13:3, 1R 13:5, Es 7:11-14, Mt 12:38-39, Mt 16:1-4, Mc 8:11, Lc 11:29-30, Ac 4:30, 1Co 1:22, He 2:4, Jn 6:36, Jn 10:38, Jn 12:37, Jn 20:25-29, Es 5:19, Mc 15:32
Réciproques : Ex 7:9, Ex 16:35, Lc 11:16
1:31 Jn 6:49, Ex 16:4-15, Ex 16:35, Nb 11:6-9, Dt 8:3, Js 5:12, Ne 9:20, Ps 105:40, Ne 9:15, Ps 78:24-25, 1Co 10:3, Ap 2:17
Réciproques : Ex 16:15, Mt 4:4, Mt 6:11, Mt 16:1
1:32 Ex 16:4, Ex 16:8, Ps 78:23, Jn 6:33, Jn 6:35, Jn 6:41, Jn 6:50, Jn 6:55, Jn 6:58, Jn 1:9, Jn 15:1, Ga 4:4, 1Jn 5:20
Réciproques : Ex 16:15, Lv 6:14, Os 11:4, Mt 5:18, Mc 8:8, Mc 14:18, Jn 1:51, Rm 6:23, He 6:4
1:33 Jn 6:38, Jn 6:48, Jn 3:13, Jn 8:42, Jn 13:3, Jn 16:28, Jn 17:8, 1Tm 1:15, 1Jn 1:1-2
Réciproques : Lv 8:31, Lv 14:10, Mt 26:26, Jn 3:31, Jn 4:34, Jn 6:32, Jn 6:41, Jn 6:50, Jn 6:51, Jn 10:10, Jn 14:6, Rm 6:23, Rm 10:6, 1Co 15:45, 1Co 15:47, Ep 4:9
1:34 Jn 6:26, Jn 4:15, Ps 4:6
Réciproques : Jn 6:58
1:35 Jn 6:41, Jn 6:48-58, 1Co 10:16-18, 1Co 11:23-29, Jn 6:37, Jn 6:44, Jn 6:45, Jn 6:65, Jn 5:40, Jn 7:37, Es 55:1-3, Mt 11:28, Ap 22:17, Jn 4:13-14, Jn 7:38, Es 49:10, Lc 6:25, Ap 7:16
Réciproques : Lv 2:1, Lv 8:31, Lv 24:7, Mt 13:44, Mc 16:16, Lc 1:53, Lc 6:21, Lc 6:47, Jn 4:10, Jn 6:32, Jn 6:40, Jn 11:25, Rm 4:11, Ep 2:8
1:36 Jn 6:26, Jn 6:30, Jn 6:40, Jn 6:64, Jn 12:37, Jn 15:24, Lc 16:31, 1P 1:8-9
1:37 Jn 6:39, Jn 6:45, Jn 17:2, Jn 17:6, Jn 17:8, Jn 17:9, Jn 17:11, Jn 17:24, Jn 6:44, Jn 6:65, Jn 10:28-29, Ps 110:3, Ep 2:4-10, Ph 1:29, 2Th 2:13-14, 2Tm 2:19, Tt 3:3-7, Jn 9:34, Ps 102:17, Es 1:18-19, Es 41:9, Es 42:3, Es 55:7, Mt 11:28, Mt 24:24, Lc 23:40-43, Rm 5:20, 1Tm 1:16, He 4:15, He 7:25, 1Jn 2:19, Ap 22:17
Réciproques : Ex 38:1, Es 27:12, Es 53:10, Es 55:3, Mt 14:36, Lc 6:47, Lc 9:11, Jn 1:39, Jn 5:40, Jn 6:35, Jn 6:40, Jn 7:37, Jn 10:3, Jn 10:16, Jn 10:26, Jn 17:12, Ac 5:1, Ac 27:31, Rm 15:7, 2Co 6:17, Ep 2:8, 1Tm 2:4, 2Tm 1:9, 1P 2:4, 2P 1:17
1:38 Jn 6:33, Jn 3:13, Jn 3:31, Ep 4:9, Jn 4:34, Jn 5:30, Ps 40:7-8, Es 53:10, Mt 20:28, Mt 26:39-42, Rm 15:3, Ph 2:7-8, He 5:8, He 10:7-9
Réciproques : Gn 18:21, Ex 3:8, Ex 19:11, Nb 16:28, Dn 11:36, Mc 14:36, Lc 2:49, Lc 4:43, Lc 22:42, Jn 5:43, Jn 7:16, Jn 8:28, Jn 8:29, Jn 10:18, Jn 10:36, Jn 11:42, Jn 12:49, Jn 14:10, Ac 7:34, Rm 10:6, 2Co 6:17, Ga 1:4, Ga 4:4, He 3:2
1:39 Jn 6:40, Mt 18:14, Lc 12:32, Rm 8:28-31, 2Th 2:13-14, 2Tm 2:19, Jn 6:37, Jn 10:27-30, Jn 17:12, Jn 18:9, 1S 25:29, Col 3:3-4, 1P 1:5, Jud 1:1, Jn 6:40, Jn 6:44, Jn 6:54, Jn 5:28, Jn 11:24-26, Jn 12:48, Rm 8:11, Ph 3:20-21
Réciproques : Ps 37:28, Ps 84:7, Jr 23:4, Mt 24:24, Mc 14:36, Jn 10:28, Jn 11:25, Jn 17:2, Ac 27:44, Rm 8:30, 1Co 6:14, 1Co 15:45, 2Tm 1:12, 2P 1:17
1:40 Jn 6:36-37, Jn 1:14, Jn 4:14, Jn 8:56, Es 45:21-22, Es 52:10, Es 53:2, Lc 2:30, 2Co 4:6, He 11:1, He 11:27, 1P 1:8, 1Jn 1:1-3, Jn 6:27, Jn 6:35, Jn 6:54, Jn 3:15-18, Jn 3:36, Jn 5:24, Jn 10:28, Jn 12:50, Jn 17:2, Mc 16:16, Rm 5:21, Rm 6:23, 1Jn 2:25, 1Jn 5:11-13, Jud 1:21, Jn 11:25
Réciproques : Nb 21:9, Ps 37:28, Es 45:17, Jr 23:4, Mt 6:10, Mt 7:21, Mt 12:50, Mt 18:14, Mc 10:17, Jn 3:17, Jn 3:18, Jn 5:28, Jn 5:40, Jn 6:39, Jn 6:44, Jn 6:47, Jn 6:68, Jn 12:21, Jn 14:1, Jn 14:4, Jn 17:12, Jn 20:31, Ac 16:31, Ac 27:44, Rm 3:28, Rm 4:11, Rm 5:10, Rm 8:30, 1Co 6:14, 1Co 15:45, Ga 3:22, Ep 2:8, Col 3:3, Col 3:4, 1Tm 1:16, 2Tm 1:1, 2Tm 1:12, He 10:39, He 12:2
1:41 Jn 6:43, Jn 6:52, Jn 6:60, Jn 6:66, Jn 7:12, Lc 5:30, Lc 15:2, Lc 19:7, 1Co 10:10, Jud 1:16, Jn 6:33, Jn 6:48, Jn 6:51, Jn 6:58
Réciproques : Ex 16:8, Jn 6:32, Jn 6:35, Jn 7:36, Ep 4:9
1:42 Jn 7:27, Mt 13:55-56, Mc 6:3, Lc 4:22, Rm 1:3-4, Rm 9:5, 1Co 15:47, Ga 4:4
Réciproques : Ml 3:2, Mt 13:57, Mc 6:2, Lc 3:23, Jn 6:50, Jn 6:60
1:43 Jn 6:64, Jn 16:19, Mt 16:8, Mc 9:33, He 4:13
Réciproques : Mc 14:5, Jn 6:41
1:44 Jn 6:65, Jn 5:44, Jn 8:43, Jn 12:37-40, Es 44:18-20, Jr 13:23, Mt 12:34, Rm 8:7-8, Jn 6:45, Jn 6:65, Jn 3:3-7, Mt 11:25-27, Mt 16:17, Ep 2:4-10, Ph 1:29, Col 2:12, Tt 3:3-5, Jn 12:32, Ct 1:4, Jr 31:3, Os 11:4, Jn 6:39-40
Réciproques : Gn 19:16, Ps 25:8, Es 55:3, Jr 31:19, Os 2:14, Lc 6:47, Lc 10:22, Jn 6:35, Jn 6:37, Jn 7:16, Jn 10:26, Jn 11:25, Jn 12:39, Ac 16:14, 1Co 2:14, Ep 2:8, 1Th 4:9, 2Tm 1:12
1:45 Mc 1:2, Lc 1:70, Lc 18:31, Es 2:3, Es 54:13, Jr 31:33-34, Mi 4:2, Ep 4:21-22, 1Th 4:9, He 8:10-11, He 10:16, Jn 6:37, Jn 6:65, Jn 5:38-40, Jn 10:27, Jn 16:14-15, Mt 11:27, Mt 17:5, Ep 1:17, 1Jn 4:1-3
Réciproques : 1S 10:12, 2Ch 6:27, Jb 36:22, Ps 25:5, Ps 25:8, Ps 86:11, Ps 94:10, Ps 119:7, Ps 119:33, Pr 2:6, Pr 8:9, Es 29:18, Es 48:17, Es 55:3, Jr 31:19, Dn 9:13, Mt 16:17, Lc 6:47, Jn 6:35, Jn 6:44, Jn 8:32, Jn 8:47, Jn 10:3, Jn 10:26, Jn 14:26, Ac 16:14, 1Co 2:14, 2Co 3:16, Ep 4:20, Ph 1:29, Ph 2:13
1:46 Jn 1:18, Jn 5:37, Jn 8:19, Jn 14:9-10, Jn 15:24, Col 1:15, 1Tm 6:16, 1Jn 4:12, Jn 7:29, Jn 8:55, Mt 11:27, Lc 10:22
Réciproques : Ps 86:11, Jn 3:13, Jn 8:47, Jn 10:15, 2Co 3:16
1:47 Jn 6:40, Jn 6:54, Jn 3:16, Jn 3:18, Jn 3:36, Jn 5:24, Jn 14:19, Rm 5:9-10, Col 3:3-4, 1Jn 5:12-13
Réciproques : Mt 5:18, Mt 19:16, Mt 26:26, Mc 8:8, Mc 14:18, Jn 1:51, Jn 3:15, Jn 6:26, Jn 6:53, Jn 6:58, Jn 10:28, Ac 16:31, Rm 3:25, Rm 4:11, 1Jn 2:25, 1Jn 5:11
1:48 Jn 6:33-35, Jn 6:41, Jn 6:51, 1Co 10:16-17, 1Co 11:24-25
Réciproques : Gn 2:9, Gn 3:22, Ps 22:26, Ps 105:40, Es 55:2, Mt 5:6, Mc 14:22, Jn 6:35, Ap 2:17
1:49 Jn 6:31, Nb 26:65, Za 1:5, 1Co 10:3-5, He 3:17-19, Jud 1:5
Réciproques : Ex 16:15, Pr 9:5, Jn 4:13, 1Co 6:13
1:50 Jn 6:33, Jn 6:42, Jn 6:51, Jn 3:13, Jn 6:58, Jn 8:51, Jn 11:25-26, Rm 8:10
Réciproques : Nb 6:15, Ps 133:3, Mt 22:4, Lc 22:16, Jn 6:32, Rm 5:11, Rm 6:23, Rm 10:6, Ep 5:29
1:51 Jn 3:13, Jn 4:10-11, Jn 7:38, 1P 2:4, Ex 16:4, Ps 72:16, Jn 6:52-57, Mt 20:28, Lc 22:19, Ep 5:2, Ep 5:25, Tt 2:14, He 10:5-12, He 10:20, Jn 6:33, Jn 1:29, Jn 3:16, 2Co 5:19, 2Co 5:21, 1Jn 2:2, 1Jn 4:14
Réciproques : Lv 8:31, Lv 14:10, Lv 24:7, Ps 22:26, Ps 133:3, Ez 45:17, Os 9:4, Jn 3:31, Jn 6:27, Jn 6:41, Jn 6:48, Jn 6:50, Jn 10:10, Jn 14:6, Rm 7:4, Rm 10:6, 1Co 11:27, Ep 4:9, 1Tm 2:6, He 4:12, He 8:3, 1Jn 4:9
1:52 Jn 6:41, Jn 7:40-43, Jn 9:16, Jn 10:19, Jn 3:4, Jn 3:9, Jn 4:11, Ac 17:32, 1Co 2:14
Réciproques : Ex 12:8, 2S 23:17, Ez 44:7, Jn 6:51, Jn 7:36, Jn 10:6, Jn 14:22, 2Tm 2:24
1:53 Jn 6:26, Jn 6:47, Jn 3:3, Mt 5:18, Jn 3:3, Jn 3:5, Jn 13:8, Jn 15:4, Mt 18:3, Lc 13:3, Lc 13:5, Jn 6:55, Jn 3:36, Mt 26:26-28, 1Jn 5:12, Ap 2:7, Ap 2:17
Réciproques : Ex 29:33, Ex 40:22, Lv 7:26, Lv 8:31, Lv 9:17, Nb 5:22, 2Ch 9:4, Ps 23:5, Es 49:9, Ez 3:3, Mc 14:24, Jn 1:51, Jn 3:4, Rm 3:25, 1Co 1:23, 1Co 10:16, 1Co 11:24
1:54 Jn 6:27, Jn 6:40, Jn 6:63, Jn 4:14, Ps 22:26, Pr 9:4-6, Es 25:6-8, Es 55:1-3, Ga 2:20, Ph 3:7-10, Jn 6:39-40, Jn 6:47
Réciproques : Jn 11:26, Jn 17:2, Rm 8:10, 1Co 15:45, 1Tm 1:16, 2Tm 1:1, Tt 1:2, 1Jn 2:25, 1Jn 3:24
1:55 Jn 6:32, Jn 1:9, Jn 1:47, Jn 8:31, Jn 8:36, Jn 15:1, Ps 4:7, He 8:2, 1Jn 5:20
Réciproques : Dt 32:14, 1Ch 11:19, Jn 6:53, Jn 7:37, 1Jn 5:6
1:56 Lm 3:24, Jn 14:20, Jn 14:23, Jn 15:4-5, Jn 17:21-23, Ps 90:1, Ps 91:1, Ps 91:9, 2Co 6:16, Ep 3:17, 1Jn 3:24, 1Jn 4:12, 1Jn 4:15, 1Jn 4:16, Ap 3:20
Réciproques : Dt 32:14, Ps 31:2, Jn 14:19, Jn 17:23, Jn 17:26, Rm 8:10, Rm 16:7, 2Co 12:2, 2Co 13:5, Col 1:27, Col 3:11, 1Jn 2:5
1:57 Ps 18:46, Jr 10:10, 1Th 1:9, He 9:14, Jn 5:26, Jn 17:21, Jn 11:25-26, Jn 14:6, Jn 14:19, 1Co 15:22, 2Co 13:4, Ga 2:20, Col 3:3-4, 1Jn 4:9
Réciproques : Lc 20:38, Jn 6:69, Jn 10:36, Jn 17:3, Rm 5:10, 1Co 15:45, 2Co 5:15, Col 3:11, 1P 2:4
1:58 Jn 6:32, Jn 6:34, Jn 6:41, Jn 6:47-51
Réciproques : Ex 16:15, Jn 4:14, Jn 6:27, Jn 6:50, Rm 10:6, Ep 4:9, 1Jn 2:17
1:59 Jn 6:24, Jn 18:20, Ps 40:9-10, Pr 1:20-23, Pr 8:1-3, Lc 4:31
Réciproques : Mt 4:13, Mc 1:21
1:60 Jn 6:66, Jn 8:31, Jn 6:41-42, Jn 8:43, Mt 11:6, He 5:11, 2P 3:16
Réciproques : Mt 24:10, Mc 6:3, Mc 10:24, Lc 7:23, Lc 9:58, Jn 3:4, Jn 3:9, Jn 7:36, Jn 10:6, Jn 14:22, Ac 17:20
1:61 Jn 6:64, Jn 2:24-25, Jn 21:17, He 4:13, Ap 2:23
Réciproques : Mt 9:4, Mt 11:6, Mt 13:21, Mt 13:57, Mt 24:10, Mc 6:3, Jn 3:7
1:62 Jn 3:13, Jn 16:28, Jn 17:4-5, Jn 17:11, Mc 16:19, Lc 24:51, Ac 1:9, Ep 4:8-10, 1P 3:22
Réciproques : Lc 9:51, Jn 16:5, Ac 1:2, Ep 4:9, 1Tm 3:16, He 9:24
1:63 Gn 2:7, Rm 8:2, 1Co 15:45, 2Co 3:6, Ga 5:25, 1P 3:18, Rm 2:25, Rm 3:1-2, 1Co 11:27-29, Ga 5:6, Ga 6:15, 1Tm 4:8, He 13:9, 1P 3:21, Jn 6:68, Jn 12:49-50, Dt 32:47, Ps 19:7-10, Ps 119:50, Ps 119:93, Ps 119:130, Rm 10:8-10, Rm 10:17, 1Co 2:9-14, 2Co 3:6-8, 1Th 2:13, He 4:12, Jc 1:18, 1P 1:23
Réciproques : Pr 16:22, Es 55:11, Jr 23:29, Ez 47:9, Mt 4:4, Mc 2:11, Lc 4:32, Lc 24:32, Jn 4:41, Jn 6:54, Ac 5:20, Ac 7:38, Ac 10:22, Ac 11:14, Rm 4:17, 1Co 12:13, 1Co 13:3, 2Co 3:17, 2Co 5:16, Ep 2:5, Ph 2:16, Col 2:13, Jc 1:21
1:64 Jn 6:36, Jn 6:61, Jn 5:42, Jn 8:23, Jn 8:38-47, Jn 8:55, Jn 10:26, Jn 13:10, Jn 13:18-21, Jn 6:70-71, Jn 2:24-25, Jn 13:11, Ps 139:2-4, Ac 15:18, Rm 8:29, 2Tm 2:19, He 4:13
Réciproques : Mt 9:4, Mc 2:8, Mc 3:19, Jn 6:26, Jn 6:43, 1Co 11:27
1:65 Jn 6:37, Jn 6:44, Jn 6:45, Jn 10:16, Jn 10:26, Jn 10:27, Jn 12:37-41, Ep 2:8-9, Ph 1:29, 1Tm 1:14, 2Tm 2:25, Tt 3:3-7, He 12:2, Jc 1:16-18
Réciproques : Jn 6:35, Jn 8:47, Ph 2:13
1:66 Jn 6:60, Jn 8:31, So 1:6, Mt 12:40-45, Mt 13:20-21, Mt 19:22, Mt 21:8-11, Mt 27:20-25, Lc 9:62, 2Tm 1:15, 2Tm 4:10, He 10:38, 2P 2:20-22, 1Jn 2:19
Réciproques : Lv 11:29, Js 23:12, Rt 1:14, 2S 15:15, 2S 15:21, 2S 20:2, 2R 5:11, 2Ch 10:16, Jb 23:12, Ps 80:18, Es 8:15, Es 43:22, Ez 18:24, Mt 11:6, Mt 24:10, Jn 5:35, Jn 6:41, Jn 20:24, Rm 2:7
1:67 Js 24:15-22, Rt 1:11-18, 2S 15:19-20, Lc 14:25-33
Réciproques : Dt 4:4, 2R 2:2, 1Ch 12:18, Ps 62:5, Ct 1:7, Mt 24:10, Lc 22:28, Jn 20:6, Jn 20:24
1:68 Ps 73:25, Jn 6:40, Jn 6:63, Jn 5:24, Jn 5:39, Jn 5:40, Ac 4:12, Ac 5:20, Ac 7:38, 1Jn 5:11-13
Réciproques : Js 24:15, 2R 2:2, 1Ch 12:18, Ps 133:3, Pr 4:13, Pr 16:22, Jr 18:14, Mt 14:28, Mt 19:16, Mt 22:42, Lc 22:28, Jn 4:42, Jn 6:27, Jn 10:28, Jn 12:50, Jn 14:4, Jn 14:6, Jn 15:4, Jn 17:8, Ac 8:37, Ac 10:22, Ac 11:14, Rm 6:23, 1Co 15:45, Ga 2:16, Ph 2:16, Tt 1:2, Jc 1:21, 1P 2:7, 1Jn 2:25
1:69 Jn 1:29, Jn 1:41, Jn 1:45-49, Jn 11:27, Jn 20:28, Jn 20:31, Mt 16:16, Mc 1:1, Mc 8:29, Lc 9:20, Ac 8:37, Rm 1:3, 1Jn 5:1, 1Jn 5:20, Jn 6:57
Réciproques : Js 3:10, Mt 14:33, Mt 22:42, Mt 26:63, Mc 1:11, Mc 9:7, Lc 1:32, Lc 2:11, Jn 1:34, Jn 4:42, Jn 5:40, Jn 7:41, Jn 9:35, Jn 14:4, Jn 15:4, Rm 10:9, 2Co 1:19, Ga 2:16, Ga 2:20, Col 2:2, 1Tm 3:15, 1P 2:7
1:70 Jn 6:64, Jn 13:18, Jn 17:12, Mt 10:1-4, Lc 6:13-16, Ac 1:17, Jn 8:44, Jn 13:2, Jn 13:21, Jn 13:27, Ac 13:10, 1Jn 3:8, Ap 3:9-10, 1Tm 3:11, Tt 2:3
Réciproques : 2R 5:20, Jb 1:6, Ps 139:3, Pr 29:1, Mt 13:21, Mt 16:23, Mt 26:14, Mt 26:21, Mt 28:16, Mc 14:10, Mc 14:18, Lc 6:16, Lc 22:3, Jn 1:42, Jn 12:4, Jn 13:26, Jn 15:16, Jn 20:31, Ac 1:2, Ac 1:25, 2Tm 3:3
1:71 Ps 109:6-8, Ac 1:16-20, Ac 2:23, Jud 1:4, Jn 18:2-6, Ps 41:9, Ps 55:13-14, Mt 26:14-16, Mt 27:3-5
Réciproques : Ps 139:3, Pr 29:1, Mt 10:4, Mt 13:21, Mt 26:21, Mc 3:19, Mc 14:20, Lc 6:16, Lc 22:3, Jn 1:42, Jn 6:64, Jn 12:4, Jn 13:26, Jn 17:12, Ac 1:17, Ac 1:25
1:1 Jn 4:3, Jn 4:54, Jn 10:39-40, Jn 11:54, Lc 13:31-33, Ac 10:38, Jn 7:19, Jn 7:25, Jn 5:16-18, Mt 10:23, Mt 21:38
Réciproques : Dn 5:13, Mt 4:23, Mt 12:15, Lc 6:11, Jn 8:37, Ac 12:17
1:2 Ex 23:16-17, Lv 23:34-43, Nb 29:12-38, Dt 16:13-16, 1R 8:2, 1R 8:65, 2Ch 7:9-10, Esd 3:4, Ne 8:14-18, Za 14:16-19
Réciproques : Ex 34:22, Jg 21:19, 2Ch 7:8, Ez 45:25, Os 12:9, Jn 7:14
1:3 Jn 7:5, Mt 12:46-47, Mc 3:31, Lc 8:19, Ac 2:14, Gn 37:5-11, Gn 37:20, 1S 17:28, Jr 12:6, Mt 22:16-17
Réciproques : Gn 37:4, Dn 5:13, Mc 3:21, Mc 3:33, Lc 4:23, Lc 8:20, Jn 2:12, Jn 3:22, Jn 6:15
1:4 Pr 18:1-2, Mt 6:1-2, Mt 6:5, Mt 6:16, Mt 23:5, Lc 6:45, Jn 18:20, 1R 22:13, Mt 4:6, Ac 2:4-12
Réciproques : Mt 6:3, Lc 4:23, Jn 6:15, Jn 11:54
1:5 Jn 1:11-13, Mi 7:5-6, Mc 3:21
Réciproques : Nb 12:1, 2S 19:41, Ps 69:8, Jr 12:6, Mt 12:46, Jn 7:3
1:6 Jn 7:8, Jn 7:30, Jn 2:4, Jn 8:20, Jn 13:1, Jn 17:1, Ps 102:13, Ec 3:1-15, Ac 1:7
Réciproques : 2S 19:41, Ps 31:15, Ps 75:2, Mt 26:18, Lc 12:50, 1Jn 4:5
1:7 Jn 15:19, Lc 6:26, Jc 4:4, 1Jn 4:5, Jn 15:18-19, Jn 15:23-25, Jn 17:14, Pr 8:36, Es 49:7, Za 11:8, Rm 8:7, 1Jn 3:12-13, Jn 3:19, 1R 21:20, 1R 22:8, Pr 9:7-8, Pr 15:12, Es 29:21, Jr 20:8, Am 7:7-13, Ml 3:5, Lc 11:39-54, Ac 5:28-33, Ac 7:51-54, Ga 4:16, Ap 11:5-11
Réciproques : Gn 37:2, Ex 20:5, Lv 13:10, Lv 26:43, 2Ch 18:7, Ne 6:19, Ps 34:21, Pr 15:10, Pr 29:27, Es 26:18, Es 30:10, Jr 6:10, Am 5:10, Mi 3:2, Mt 10:22, Mt 21:46, Lc 6:22, Lc 11:45, Lc 21:17, Jn 3:20, Jn 8:45, Rm 1:30, Rm 12:2, 2Co 6:14, Ep 2:2, Ap 11:10
1:8 Jn 7:6, Jn 7:30, Jn 8:20, Jn 8:30, Jn 11:6-7, 1Co 2:15-16
Réciproques : Ex 12:41, Jn 11:55
1:10 Ps 26:8, Ps 40:8, Mt 3:15, Ga 4:4, Jn 11:54, Es 42:2-3, Am 5:13, Mt 10:16
Réciproques : Mt 12:46, Lc 12:50, Jn 7:25
1:11 Jn 11:56
Réciproques : Jn 6:24, Jn 7:25, Jn 9:12
1:12 Jn 7:32, Jn 9:16, Ph 2:14, Jn 7:25-27, Jn 7:40-43, Jn 6:14, Jn 9:16, Jn 10:19-21, Mt 10:25, Mt 16:13-16, Mt 21:46, Lc 7:16, Lc 6:45, Lc 18:19, Lc 23:47, Lc 23:50, Ac 11:24, Rm 5:7, Jn 7:47, Jn 7:52, Mt 27:63
Réciproques : 2S 3:25, Mt 12:32, Mt 16:14, Lc 7:39, Jn 1:9, Jn 6:41, Jn 7:39, Jn 7:43, 2Co 6:8, He 12:3
1:13 Jn 3:2, Jn 9:22, Jn 9:34, Jn 12:42-43, Jn 19:38, Jn 20:19, Pr 29:25, Ga 2:12-13, 2Tm 2:9-13, Ap 2:13
Réciproques : Jn 11:54
1:14 Jn 7:2, Jn 7:37, Nb 29:12-13, Nb 29:17, Nb 29:20, Jn 5:14, Jn 8:2, Jn 18:20, Ag 2:7-9, Ml 3:1, Mt 21:12, Lc 19:47
1:15 Jn 7:46, Mt 7:28-29, Mt 22:22, Mt 22:33, Lc 2:47, Mt 13:54, Mc 6:2-3, Lc 4:22, Ac 2:7-13, Ac 4:11-12, Am 7:14-15
Réciproques : 1S 10:11, Ps 22:6, Es 29:12, Es 50:4, Jn 7:27, Ac 4:13, 1Co 14:16
1:16 Jn 3:11, Jn 3:31, Jn 8:28, Jn 12:49-50, Jn 14:10, Jn 14:24, Jn 17:8, Jn 17:14, Ap 1:1, Jn 5:23-24, Jn 5:30, Jn 6:38-40, Jn 6:44
Réciproques : 1S 10:12, Pr 4:2, Es 29:12, Es 59:21, Mt 13:54, Mc 4:2, Jn 3:34, Jn 8:26, Jn 16:13, Jn 17:7, 1Tm 4:6, 2Jn 1:9
1:17 Jn 1:46-49, Jn 8:31-32, Jn 8:43, Jn 8:47, Ps 25:8-9, Ps 25:12, Ps 119:10, Ps 119:101, Ps 119:102, Es 35:8, Jr 31:33-34, Os 6:3, Mi 4:2, Ml 4:2, Mt 6:22, Lc 8:15, Ac 10:1-6, Ac 11:13-14, Ac 17:11, Ph 3:15-16
Réciproques : Nb 9:8, 1R 10:3, Ps 24:5, Ps 25:14, Ps 50:23, Ps 85:9, Ps 119:34, Ps 119:166, Pr 4:2, Pr 8:9, Pr 11:3, Pr 17:24, Pr 28:5, Es 2:3, Es 56:1, Es 59:21, Jr 50:5, Dn 12:10, Mt 6:10, Mt 7:21, Mt 13:11, Mc 3:35, Mc 4:2, Mc 4:8, Jn 2:9, Jn 3:19, Jn 8:12, Jn 9:31, Jn 9:37, Jn 17:7, Jn 18:37, Ac 10:6, Ac 17:12, Ac 18:26, 1Co 2:15, 2Co 6:8, Ep 5:17, Col 1:9, 1Th 4:3, 1Tm 4:6, He 10:36, He 13:21, 1P 4:2, 1Jn 2:17, 2Jn 1:9
1:18 Jn 5:41, Jn 8:49-50, 1Co 10:31-33, Ga 6:12-14, Ph 2:3-5, 1Th 2:6, 1P 4:11, Jn 3:26-30, Jn 11:4, Jn 12:28, Jn 13:31-32, Jn 17:4-5, Ex 32:10-13, Nb 11:29, Pr 25:27, Mt 6:9
Réciproques : Gn 42:11, 2S 12:28, Mt 6:2, Mt 8:4, Mt 22:16, Mt 23:5, Mc 12:14, Jn 8:54, Ac 3:12, Ac 8:9, Ac 13:25, Ac 14:15, 1Co 1:15, 2Co 4:5, 2Co 6:8, Ph 4:8, He 3:2, He 5:5
1:19 Jn 1:17, Jn 5:45, Jn 9:28-29, Ex 24:2-3, Dt 33:4, Dt 1:17, Ac 7:38, Ga 3:19, He 3:3-5, Mt 23:2-4, Rm 2:12-13, Rm 2:17-29, Rm 3:10-23, Ga 6:13, Jn 7:25, Jn 5:16, Jn 5:18, Jn 10:31-32, Jn 10:39, Jn 11:53, Ps 2:1-6, Mt 12:14, Mt 21:38, Mc 3:4, Mc 3:6
Réciproques : 2R 23:25, Ne 10:29, Lc 6:9, Lc 19:47, Jn 7:1, Jn 7:30, Jn 8:37, Ac 7:53
1:20 Jn 8:48, Jn 8:52, Jn 10:20, Mt 10:25, Mt 11:18-19, Mt 12:24, Mc 3:21-22, Mc 3:30, Ac 26:24
Réciproques : Ps 22:6, Mt 5:22, Lc 11:15, Jn 5:16, Jn 7:25, Jn 8:22
1:21 Jn 5:9-11
Réciproques : Mt 12:2, Lc 13:15, Jn 9:14, Ac 8:13, Ph 3:5
1:22 Gn 17:10-14, Lv 12:3, Rm 4:9-11, Ga 3:17
Réciproques : Gn 17:12, Gn 21:4, Mt 12:5, Jn 5:18, Ac 7:8, Ac 15:1, He 1:1
1:23 Mt 12:5, Jn 5:8-9, Jn 5:14-16
Réciproques : Gn 17:12, Gn 21:4, Lv 12:3, Mt 14:36, Mc 2:27, Lc 14:3, Jn 5:18, Ac 3:16, Ac 4:9
1:24 Jn 8:15, Dt 1:16-17, Dt 16:18-19, Ps 58:1-2, Ps 82:2, Ps 94:20-21, Pr 17:15, Pr 24:23, Es 5:23, Es 11:3-4, Jc 2:1, Jc 2:4, Jc 2:9
Réciproques : Dt 13:14, 1S 16:7, Jb 34:4, Pr 31:9, Ac 4:19, Ac 28:4, 1Co 4:3, 1Co 11:13, 2Co 10:7
1:25 Jn 7:10-11, Jn 7:20
Réciproques : Ps 22:22, Mc 12:12, Lc 2:11, Lc 22:53, Jn 5:16, Jn 7:12, Jn 7:19, Jn 8:37
1:26 Ps 40:9-10, Ps 71:15-16, Pr 28:1, Es 42:4, Es 50:7-8, Mt 22:16, Ac 4:13, Ep 6:19-20, Ph 1:14, 2Tm 1:7-8, Jn 7:48, Jn 9:22, Jn 11:47-53, Jn 12:42, Lc 7:30
Réciproques : Ps 22:22, Es 45:19, Lc 22:53, Jn 7:46, Jn 18:20, Ac 3:17
1:27 Jn 7:15, Jn 6:42, Mt 13:54-57, Mc 6:3, Lc 4:22, Jn 7:41-42, Es 11:1, Es 53:8, Jr 23:5, Jr 30:21, Mi 5:2, Mt 2:5-6, Ac 8:33
Réciproques : 2Ch 7:8, Jn 8:14, Jn 9:29, Ac 3:17
1:28 Jn 1:46, Jn 8:14, Mt 2:23, Lc 2:4, Lc 2:11, Lc 2:39, Lc 2:51, Jn 3:2, Jn 5:43, Jn 8:16, Jn 8:42, Jn 10:36, Jn 12:49, Jn 14:10, Jn 14:31, Jn 3:33, Jn 5:32, Jn 8:26, Rm 3:4, 2Co 1:18, Tt 1:2, He 6:18, 1Jn 5:10, Jn 8:19, Jn 8:54, Jn 8:55, Jn 16:3, Jn 17:3, Jn 17:25, 1S 2:12, Ps 9:10, Pr 2:3-5, Jr 9:6, Jr 31:34, Os 4:1, Os 5:4, Os 6:3-6, Mt 11:27, Lc 10:22, Ac 17:23, Rm 1:28, 2Co 4:6, 1Jn 2:3-4
Réciproques : Es 45:19, Mc 14:49, Jn 7:37, Jn 11:42, Jn 12:44, Jn 14:24, Jn 18:20, Ap 7:13
1:29 Jn 1:18, Jn 8:55, Jn 10:15, Jn 17:25-26, Jn 3:16-17, Jn 13:3, Jn 16:27-28, Jn 17:18, 1Jn 1:2, 1Jn 4:9, 1Jn 4:14
Réciproques : Jn 6:46, Jn 8:14, Jn 8:42, Jn 11:42, Jn 14:10, Jn 17:3
1:30 Jn 7:19, Jn 7:32, Jn 8:37, Jn 8:59, Jn 10:31, Jn 10:39, Jn 11:57, Mc 11:18, Lc 19:47-48, Lc 20:19, Jn 7:6, Jn 7:8, Jn 7:44-46, Jn 8:20, Jn 9:4, Jn 11:9-10, Ps 76:10, Es 46:10, Lc 13:32-33, Lc 22:53
Réciproques : Ps 31:15, Ec 3:2, Mt 26:18, Mc 12:12, Mc 14:41, Jn 2:4, Jn 13:1, Jn 17:1, Jn 19:11
1:31 Jn 2:23-24, Jn 4:39, Jn 6:14-15, Jn 8:30-32, Jn 12:42, Mt 12:23, Lc 8:13, Ac 8:13, Jc 2:26, Jn 3:2, Jn 6:2, Jn 9:16, Jn 10:41-42, Mt 11:3-6
Réciproques : Mc 2:12, Jn 7:41, Jn 10:25, Jn 15:24, Ac 2:22
1:32 Jn 7:47-53, Jn 11:47-48, Jn 12:19, Mt 12:23-24, Mt 23:13, Jn 7:45-46, Jn 18:3, Lc 22:52-53, Ac 5:26
Réciproques : 1S 19:20, Jr 36:26, Mt 2:4, Mc 10:2, Jn 7:12, Jn 7:30, Jn 15:20
1:33 Jn 12:35-36, Jn 13:1, Jn 13:3, Jn 13:33, Jn 16:5, Jn 16:16-22, Jn 17:11, Jn 17:13, Mc 16:19
Réciproques : Es 55:6, Mc 2:20, Lc 17:22, Jn 14:19, Jn 16:19
1:34 Jn 8:21-24, Jn 13:33-36, Jn 14:3, Jn 14:6, Jn 17:24, Pr 1:24-31, Os 5:6, Mt 23:39, Lc 13:24-25, Lc 13:34, Lc 13:35, Lc 17:22-23
Réciproques : Ps 32:6, Es 55:6, Mc 2:20, Jn 7:36
1:35 Es 11:12, Es 27:12-13, So 3:10, Ac 21:21, Jc 1:1, 1P 1:1, Ps 67:1-2, Ps 98:2-3, Es 11:10, Es 49:6, Mt 12:21, Lc 2:32, Ac 11:18, Ac 13:46-48, Ac 22:21, Ep 3:8, Col 1:27, 1Tm 2:7, 2Tm 1:11
Réciproques : Est 3:8, Os 9:17, Mt 10:5, Jn 12:20, Ac 11:19, Ac 14:1, Ac 17:20
1:36 Jn 3:4, Jn 3:9, Jn 6:41, Jn 6:52, Jn 6:60, Jn 12:34, Jn 16:17-18, Jn 7:34, 1Co 2:14
Réciproques : Pr 1:23, Mc 14:22, Jn 10:6, Ac 17:20
1:37 Lv 23:36, Lv 23:39, Nb 29:35, 1R 8:65-66, Jn 7:28, Jn 1:23, Pr 1:20, Pr 8:1, Pr 8:3, Pr 9:3, Es 40:2, Es 40:6, Es 55:1, Es 58:1, Jr 2:2, Mi 6:9, Mt 3:3, Jn 4:10, Jn 6:35, Ps 36:8-9, Ps 42:2, Ps 63:1, Ps 143:6, Es 12:3, Es 41:17-18, Es 44:3, Es 55:1, Am 8:11-13, Ap 21:6, Ap 22:1, Ap 22:17, Jn 5:40, Jn 6:37, Jn 14:6, Es 55:3, Jr 16:19, Mt 11:28, Jn 6:55, Ct 5:1, Za 9:15, 1Co 10:4, 1Co 10:21, 1Co 11:25, 1Co 12:13, Ep 5:18
Réciproques : Ex 17:6, Ex 23:16, Nb 21:16, 2S 23:15, 1R 8:2, Esd 3:4, Ne 8:18, Ne 9:20, Ps 78:15, Ps 81:10, Ps 87:7, Pr 1:23, Pr 25:25, Es 32:2, Es 35:6, Es 43:20, Es 45:19, Es 45:24, Jr 2:13, Jr 17:13, Ez 45:25, Ez 47:1, Ag 2:7, Za 14:16, Mt 5:6, Mc 14:49, Mc 16:16, Lc 6:21, Lc 11:13, Lc 14:17, Lc 16:24, Jn 3:34, Jn 5:26, Jn 7:14, Jn 14:13, Ac 10:12, Ac 16:31, Tt 3:6, Ap 3:1, Ap 7:17
1:38 Dt 18:15, Jn 4:14, Jb 32:18-19, Pr 10:11, Pr 18:4, Es 12:3, Es 44:3, Es 58:11, Es 59:21, Ez 47:1-12, Za 14:8, Ga 5:22-23, Ep 5:9
Réciproques : Gn 26:19, Ex 17:6, Nb 19:17, Nb 29:35, Ps 78:15, Pr 22:18, Ct 4:15, Es 30:25, Es 35:7, Es 55:1, Jr 17:13, Ez 3:3, Mc 16:16, Lc 3:16, Lc 6:21, Lc 6:45, Jn 5:26, Jn 5:40, Jn 6:35, Jn 6:51, Ac 2:33, Ac 16:31, Ac 26:18, Rm 4:11, Rm 8:2, Rm 8:11, 2Co 13:14, Ga 3:8, 1P 2:6, 1Jn 5:6, Ap 7:17, Ap 21:6, Ap 22:1
1:39 Jn 14:16-17, Jn 14:26, Pr 1:23, Es 12:3, Es 32:15, Es 44:3, Jl 2:28, Lc 3:16, Lc 24:49, Ac 1:4-8, Ac 2:4, Ac 2:17, Ac 2:38, Ac 4:31, Rm 8:9, Ep 1:13-14, Ep 4:30, Jn 7:12, Jn 1:21, Jn 1:25, Jn 6:14, Dt 18:15-18, Mt 16:14, Mt 21:11, Lc 7:16, Ac 3:22-23, Jn 16:7, Ps 68:18, Es 32:15, Ac 2:17, Ac 2:33, 2Co 3:8, Jn 12:16, Jn 13:31-32, Jn 14:13, Jn 17:5, Ac 3:13
Réciproques : Nb 11:17, Pr 18:4, Es 59:21, Mt 11:11, Mt 12:32, Jn 4:14, Jn 8:54, Jn 14:12, Jn 17:1, Ac 5:32, Ac 19:2, Ac 26:18, Rm 4:11, Rm 8:2, Rm 8:11, Ga 3:14, Ga 4:6, 1Jn 5:6, Ap 22:1
1:40 Réciproques : Mt 10:34, Mt 12:23, Mt 16:14, Mt 21:11, Mt 21:46, Mc 6:15, Mc 14:2, Lc 7:16, Lc 7:39, Lc 9:19, Lc 24:19, Jn 1:21, Jn 4:19, Jn 6:14, Jn 6:52, Jn 7:12, Jn 10:19, Ac 23:7, Ac 28:29
1:41 Jn 7:31, Jn 1:41, Jn 1:49, Jn 4:25, Jn 4:29, Jn 4:42, Jn 6:69, Mt 16:14-16, Jn 7:52, Jn 1:46
Réciproques : Mt 2:22, Mt 11:3, Mt 11:6, Mt 13:55, Mt 15:22, Mt 21:46, Mt 22:42, Mt 26:69, Mc 3:7, Mc 10:47, Lc 1:26, Lc 2:11, Lc 7:16, Lc 7:39, Lc 9:20, Lc 12:52, Lc 23:5, Jn 7:27, Jn 9:29
1:42 Jn 7:27, Ps 132:11, Es 11:1, Jr 23:5, Mi 5:2, Mt 2:5, Lc 2:4, Lc 2:11, 1S 16:1, 1S 16:4, 1S 16:11-13, 1S 16:18, 1S 17:58
Réciproques : 1S 20:6, 1Ch 2:51, Mt 1:1, Mt 2:1, Mt 2:6, Mt 2:22, Mt 9:27, Mt 11:3, Mt 11:6, Mt 13:55, Mt 15:22, Mt 21:15, Mt 22:42, Mc 12:35, Lc 20:41, Jn 1:46, Jn 9:29, Ac 13:23, Rm 1:3, Ga 3:8, Jc 4:5
1:43 Jn 7:12, Jn 9:16, Jn 10:19, Mt 10:35, Lc 12:51, Ac 14:4, Ac 23:7-10
Réciproques : 1Co 1:10
1:44 Jn 7:30, Jn 8:20, Jn 18:5-6, Ac 18:10, Ac 23:11, Ac 27:23-25
Réciproques : Mc 12:12, Lc 19:47, Jn 10:39
1:45 Jn 7:32, Ac 5:21-27
Réciproques : 1S 19:20, Ps 55:9, Mt 3:7, Lc 22:53, Ac 26:12
1:46 Jn 7:26, Mt 7:29, Lc 4:22
Réciproques : 1S 19:20, Ps 45:2, Pr 8:8, Pr 16:21, Ct 8:1, Es 50:4, Mt 7:28, Mt 22:33, Mt 23:13, Mc 1:22, Mc 11:18, Mc 12:37, Lc 2:47, Lc 19:48, Jn 4:41, Jn 7:15, Jn 7:32, Jn 8:7, Jn 10:20, Ac 6:10, Ac 13:12, Rm 2:19
1:47 Jn 7:12, Jn 9:27-34, 2R 18:29, 2R 18:32, 2Ch 32:15, Mt 27:63, 2Co 6:8
Réciproques : 2S 3:25, Ps 22:6, Pr 16:25, Ec 9:16, Es 42:19, Jr 18:18, Za 12:7, Lc 7:39, Lc 11:52, Lc 14:21, Lc 18:9, Jn 1:24, Jn 3:1, Jn 7:32, Jn 9:28, Jn 9:40, 1Co 1:26, 1P 4:14
1:48 Jn 7:26, Jn 7:50, Jn 12:42, Jr 5:4-5, Mt 11:25, Ac 6:7, 1Co 1:20, 1Co 1:22-28, 1Co 2:8
Réciproques : Jb 32:9, Pr 11:12, Mc 8:11, Mc 10:2, Lc 6:20, Lc 11:35, Lc 11:45, Jn 9:34, Jn 11:49, Ac 17:34, Jc 2:5
1:49 Jn 9:34, Jn 9:40, Es 5:21, Es 28:14, Es 29:14-19, Es 65:5, 1Co 1:20-21, 1Co 3:18-20, Jc 3:13-18
Réciproques : Jr 5:4, Mt 11:25, Lc 6:20, Lc 11:35, Jn 11:49, Ac 4:13
1:50 Jn 3:1-2, Jn 19:39
Réciproques : Ex 23:2, Ps 94:16, Jn 7:48, Ac 5:34
1:51 Dt 1:17, Dt 17:8-11, Dt 19:15-19, Pr 18:13
Réciproques : Ex 23:2, Dt 17:4, 1S 20:32, Esd 10:16, Ps 94:16, Pr 31:8, Za 7:9, Jn 3:2, Ac 23:3, Ac 25:16, Ac 25:27, Ac 26:1
1:52 Jn 9:34, Gn 19:9, Ex 2:14, 1R 22:24, Pr 9:7-8, Jn 7:41, Jn 1:46, Es 9:1-2, Mt 4:15-16
Réciproques : Mt 2:22, Mt 12:32, Mt 26:69, Mc 3:7, Mc 10:47, Lc 23:5, Lc 24:19, Jn 5:39, Jn 7:12, Ac 2:7, Ac 3:17, 1P 1:10
1:53 Jb 5:12-13, Ps 33:10, Ps 76:5, Ps 76:10
Réciproques : 2Ch 10:16, Jn 20:10, Ac 21:6

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

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Jean 1
  • 1.1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Prologue.
    Chapitre 1.
    1 à 18 La Parole.
    Tandis que les autres évangélistes commencent leur narration avec la venue de Jésus-Christ en ce monde, ou son entrée dans son ministère, Jean remonte, d'un vol d'aigle, au delà du temps, pour saisir le Sauveur dans son éternelle préexistence, puis il nous montre en Jésus de Nazareth la Parole faite chair. (verset 14) C'est le sujet du "prologue" de son évangile. (versets 1-18)
    Ce morceau se divise naturellement en trois parties :
    Dans la première, (versets 1-5) l'auteur, s'élevant à l'origine de toutes choses, nous présente la Parole en elle-même et dans sa relation primordiale avec Dieu ; puis il nous décrit ses rapports avec le monde en général et son action sur l'humanité rebelle.
    Dans la seconde partie, (versets 6-13) l'auteur caractérise l'accueil que les hommes, et spécialement le peuple élu ont fait à la Parole, quand, annoncée par Jean Baptiste, elle est apparue en Jésus-Christ. Repoussée par le peuple qui aurait de la recevoir, elle a donné à ceux qui l'ont reçue, et qui, par la foi, sont nés de Dieu, le pouvoir de devenir enfants de Dieu.
    Cette expérience des croyants est exposée dans la troisième partie : la Parole faite chair a habité parmi ceux qui ont cru en elle.
    - Il faut remarquer en outre que la dernière pensée de la première partie (verset 5) devient le thème de la seconde partie, (versets 6-13) et de même la pensée finale de la seconde partie (verset 13) est développée dans la troisième partie. (versets 14-18) Jean nous élève ainsi comme dans une spirale. Nous ne croyons pas que le prologue suive un plan historique. Le verset 5 nous montre déjà en termes généraux Jésus apparu en chair et rejeté par les hommes qui l'ont fait mourir.
    Et la seconde partie (versets 6-13) n'a pas pour sujet, comme on l'a prétendu, le rôle du Christ préexistant sous l'ancienne Alliance, en effet elle débute par le témoignage de Jean Baptiste, (verset 6) qui, de même que dans les synoptiques, (Marc 1.1) ouvre l'histoire évangélique ; on ne saurait, sans arbitraire, prendre ici Jean-Baptiste pour le représentant des prophètes. Et de plus cette seconde partie se termine par l'affirmation que "la Parole a donné à ceux qui l'ont reçue le pouvoir de devenir enfants de Dieu lesquels ne sont point nés de la volonté de la chair, mais de Dieu," ces derniers mots nous transportent sur le terrain de la nouvelle Alliance.
    - Les premiers mots de l'évangile de Jean : Au commencement était la Parole rappellent les premiers mots de la Genèse et il ne s'agit point d'un simple rapprochement dans les termes, mais d'une analogie profonde. Si la Genèse raconte la création de l'univers, l'évangile retrace la création nouvelle d'un monde moral. Dans son prologue, Jean remonte à l'origine de toutes choses pour nous montrer l'Auteur de cette double création. En effet, si les mots : au commencement ne reportent pas la pensée au delà de la première création, Jean ne dit pourtant pas que la Parole elle-même fut alors créée, mais qu'elle était au moment où toutes choses furent créées, qu'elle est antérieure à toute la création, Par conséquent au temps lui même ; (Proverbes 8.23 ; Jean 17.5 ; Ephésiens 1.4) or c'est là désigner l'éternité.
    Si la pensée de l'éternité n'était pas impliquée dans les termes mêmes dont se sert l'évangéliste, elle se présenterait comme une conséquence de la nature divine attribuée à la Parole. Et, du reste, cette idée de la préexistence éternelle du Fils de Dieu n'est point une spéculation métaphysique de l'apôtre, mais une vérité religieuse clairement enseignée dans tout le Nouveau Testament (Colossiens 1.17 ; 1Jean 1.1 ; Apocalypse 3.14 ; comparez Michée 5.1), et qui ressort de mainte déclaration de Jésus lui-même, dans notre évangile. (Jean 6.62 ; 8.58 ; 17.5,24)
    La Parole : il faut laisser à ce mot son sens premier, ordinaire. Rattachant sa pensée au commencement de la Genèse (note précédente), Jean affirme (verset 3) que toute la création a été opérée par la Parole, expression de la volonté et de la puissance de Dieu.
    Le terme de Parole, non moins que celui de au commencement, sert à rappeler le récit génésiaque ; il fait allusion à ce : et Dieu dit huit fois répété, qui est comme le refrain de ce magnifique poème. Tous ces dire de Dieu, Jean les rassemble comme en une Parole unique, vivante, douée d'intelligence et d'activité, de laquelle émane chacun de ces ordres particuliers. Au fond de ces paroles divines parlées, il découvre la parole divine parlante. Mais, tandis que celles là retentissent dans le temps, celle-ci existe au-dessus et en dehors du temps. Godet.
    Comment Jean fut-il amené à concevoir comme une personne cette Parole éternelle, par laquelle ont eu lieu la création et toutes les révélations divines ?
    L'Ancien Testament, compris à la lumière des enseignements de son Maître, lui fournit cette idée. Plusieurs de ses données conduisent en effet à la notion de la Parole que nous trouvons dans notre évangile.
    1° Dans une série de passages, la Parole de l'Eternel est l'objet de personnifications plus ou moins poétiques : c'est par elle que les cieux ont été faits, (Psaumes 33.6) c'est elle que Dieu envoie à ceux qui sont dans l'angoisse, et "elle les guérit ;" (Psaumes 107.20) c'est elle que Dieu envoie sur la terre, et "elle court avec vitesse ;" (Psaumes 147.15) c'est elle qui, "sortant de la bouche de Dieu, exécute son bon plaisir et amène à bien la chose pour laquelle il l'a envoyée." (Esaïe 55.11)
    Dans les livres des prophètes, la Parole de l'Eternel est présentée comme l'organe des révélations divines : Jérémie 1.4,11 ; Esaïe 2.3 ; Ezéchiel 1.3.
    Depuis l'exil, les docteurs juifs considèrent ces actions attribuées à la Parole divine comme l'œuvre d'un agent permanent et personnel qu'ils nomment la Memra (Parole) de Jéhovah.
    2° Dans Proverbes 8 et Proverbes 9, la Sagesse divine se présente aux hommes, parlant, agissant comme un être personnel : "L'Eternel m'a possédée dès le commencement, avant ses œuvres ; j'ai été établie dès l'éternité, avant les origines de la terre." (Proverbes 8.22,23) "Lorsqu'il disposait les cieux, j'étais là." (Proverbes 8.27 ; comparez surtout Proverbes 8.28-31) La même notion de la sagesse personnifiée s'est conservée et développée plus tard chez les Juifs comme on le voit par divers passages des livres apocryphes. (Ecclésiastique 1 : 1-10 ; 24 : 1 et suivants Voir surtout Sapience 7 :7 et Sapience 10 et 11.)
    3° Deux vérités, en apparence contradictoires, sont enseignées dans toute l'écriture : d'une part, Dieu, le Dieu invisible, inaccessible, ne s'est jamais manifesté aux hommes. "Personne ne vit jamais Dieu ;" (verset 18) nul homme ne peut le voir et vivre. (Exode 33.20 comparez 1Timothée 6.16) D'autre part, la Bible raconte à toutes les époques de l'histoire d'Israël diverses théophanies ou apparitions de Dieu à ses serviteurs. Comment se concilie cette contradiction ? Par la manifestation d'un être mystérieux qui est appelé "l'ange de l'Eternel.," (Genèse 22.15) ou "l'ange de sa face," (Esaïe 63.9) ou encore "l'ange de l'alliance" (Malachie 3.1) et qui, non seulement se révèle aux hommes de la part de Dieu, mais qui reçoit très fréquemment le nom sacré et exclusif de Jéhova, l'Eternel. Ainsi l'ange de l'Eternel apparaît à Agar dans le désert et lui adresse la parole, (Genèse 16.7) et à Genèse 16.13
  • Agar "appela le nom de l'Eternel qui lui parlait : Tu es le Dieu qui me voit." Cette même révélation divine par l'ange qui s'appelle l'Eternel est souvent rapportée dans l'Ecriture. (Genèse 19.1, 22.15,16 ; 31.11-13 ; 32.24-30 ; comparez Osée 12.4,5 ; Exode 3.2-5 ; 4.5 ; 14.19-24 ; Jude 6.11-14, etc.)
    Mon nom est en lui, dit l'Eternel en parlant de l'ange qu'il envoyait devant Israël, (Exode 23.20,21) c'est-à-dire qu'il était la manifestation de l'essence divine elle-même.
    Enfin, le dernier des prophètes annonce en ces termes l'apparition définitive sur notre terre de ce grand révélateur de Dieu : "Voici, je vais envoyer mon messager ; il préparera la voie devant moi et aussitôt entrera dans son temple le Seigneur (Adonaï) que vous cherchez, l'ange de l'alliance que vous désirez." (Malachie 3.1)
    Les deux vérités contradictoires que nous venons de signaler sont ainsi conciliées, et notre évangéliste, qui est pénétré de toutes deux, nous en montre le sublime accord dans ces paroles : "Personne ne vit jamais Dieu, le Fils unique qui est dans le sein du Père, est celui qui nous l'a fait connaître." (verset 18, comparez Jean 5.37-39 ; 6.45)
    Nous savons maintenant pourquoi Jean appelle la Parole Celui par qui le Dieu invisible s'est toujours manifesté au monde, soit dans la création, soit dans ses révélations successives, soit enfin dans la rédemption de notre humanité. Et l'on conçoit quelle vive lumière ce fait projette sur toutes les Ecritures, qui nous apparaissent ainsi dans leur pleine harmonie.
    Jean a donc tiré de l'Ancien Testament son idée de la Parole (grec Logos). Si, de ce que ce mot était alors usité dans les écoles de la philosophie alexandrine et se trouve souvent dans les écrits de Philon, on veut inférer que Jean l'a emprunté à ce philosophe, il n'y a pas lieu de le nier absolument. Mais s'il l'a fait, c'est pour rectifier les notions fausses que ce terme recouvrait et pour mettre la vérité divine à la place des spéculations métaphysiques de son époque.
    C'est ainsi que Paul empruntait à la philosophie de son temps ce grand mot de sagesse, dont elle était si fière, afin d'en montrer la folie, ajoutant avec une sainte hardiesse : "Mais nous prêchons une sagesse entre les parfaits, sagesse qui n'est pas de ce siècle, mais une sagesse de Dieu." (1Corinthiens 2.6)
    Avec Dieu ; la préposition que nous traduisons ainsi ne signifie pas seulement que la Parole était auprès de Dieu, dans sa société ; elle nous la présente dans un mouvement constant vers lui, réalisant avec lui la communion vivante et intime de l'amour. Cette nuance se retrouve au verset 18 "le Fils unique qui est dans le sein du Père." Jean emploie la même préposition dans sa première épître, (1Jean 1.2) en parlant de "la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée." (Comparer 2Corinthiens 5.8) Par cette seconde sentence, l'évangéliste établit une distinction entre la Parole éternelle et Dieu et cela au moment de déclarer que cette Parole était Dieu.
    La Parole était Dieu ; il n'y a rien à expliquer dans cette déclaration solennelle, il n'y a qu'à la recevoir dans toute la plénitude de sa signification ; elle attribue à la Parole tous les caractères et toutes les perfections de l'essence divine.
    - Il est vrai qu'ici le mot Dieu n'a pas l'article, dont il est habituellement précédé ; cette omission s'imposait, soit parce que le mot joue dans la phrase le rôle d'attribut, soit surtout parce qu'en l'écrivant avec l'article, Jean aurait identifié la Parole et Dieu, et effacé la distinction qu'il venait de faire en disant : "La Parole était avec Dieu."
    - Il y a quelque chose de majestueux dans la progression des trois sentences de ce verset, dont la première enseigne la préexistence éternelle de la Parole, la seconde son rapport unique avec Dieu, la troisième sa divinité. La même solennité se retrouve dans ce terme trois fois répété : la Parole, et la Parole, et la Parole.
  • 1.2 Elle était au commencement avec Dieu. Grec : celle-là, cette même Parole, était... Jean répète dans ce verset ce qu'il a dit de la préexistence éternelle de la Parole et de son rapport avec Dieu : il prépare ainsi ce qu'il va exposer (verset 3) du rôle de la Parole dans la création du monde.
    Pour avoir cette puissance créatrice qui n'appartient qu'à Dieu, il fallait que la Parole possédât réellement tous les attributs divins qui lui sont conférés dès la première ligne de l'évangile.
  • 1.3 Toutes choses ont été faites par elle ; et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. Grec : toutes choses sont devenues par elle et pas une des choses qui sont là n'est devenue sans elle. Traduction de M. Godet, qui fait observer que le verbe devenir trois fois répété, en grec, forme un contraste avec les était de versets 1,2. (Comparer Jean 8.58)
    Ici se trouve pour la première fois cette particularité du style de Jean qui aime à exprimer la même pensée d'abord sous forme d'affirmation, puis sous forme de négation. (Voir, par exemple, verset 20)
    En déclarant que toutes choses ont été créées par la Parole, il importait à l'apôtre d'exclure toute exception. Comme au verset 1, il fait certainement allusion aux premiers mots de la Genèse. Il se trouve du reste, en parfait accord avec d'autres écrivains du Nouveau Testament, qui rendent la même pensée d'une manière plus explicite encore. (Colossiens 1.16 ; Hébreux 1.2 ; Psaumes 33.6)
    - Par elle ne signifie pas que la Parole n'ait été que l'instrument de la création, (voir verset 4) car la même préposition est employée quand il s'agit du rôle de Dieu lui-même dans la création. (Romains 11.36 ; Hébreux 2.10) Paul dit pareillement en parlant de Christ que "toutes choses ont été créées en lui, par lui et pour lui." (Colossiens 1.16,17)
    Si les apôtres appliquent les mêmes termes tantôt au Père, tantôt au Fils, c'est que le Fils n'agit que dans une parfaite communion de volonté et d'amour avec le Père.
    - Dès les temps les plus anciens, on a discuté sur la ponctuation de la fin du verset 3 (texte grec).
    A, C, D, les versions syr., Origène, Irénée, rattachent les mots ce qui a été fait à la première proposition du verset 4.
    Des éditeurs modernes, Lachmann, Westcott-Hort adoptent cette ponctuation. La traduction la plus probable est alors : "ce qui a été fait était vie en elle" (la Parole).
    Comme le remarque M. Weiss, il faudrait le présent : est vie en elle. Sin. D, Itala, présentent en effet cette leçon.
    Mais la pensée ainsi exprimée est sans parallèle dans notre évangile. Jean aurait dit seulement : "avait (ou a) vie en elle."
    Pour ces raisons exégétiques, la plupart des interprètes rattachent les mots ce qui a été fait au verset 3. Ils n'y font pas double emploi, car le parfait ce qui a été fait a en grec le sens d'un présent : ce qui, étant devenu, existe actuellement.
  • 1.4 En elle était la vie et la vie était la lumière des hommes. Jean vient de dire : Par elle toutes choses ont été faites ; maintenant il écrit : En elle était la vie.
    Il y a ici double gradation, d'abord de l'idée d'existence à celle de vie, puis du par lui au en lui. Godet.
    La seconde expression, plus intime, plus profonde, plus complète, nous fait mieux comprendre la déclaration du verset précédent et prépare celle qui suit.
    Le mot vie est sans article. M. Weiss pense que l'auteur reprend la description de la nature de la Parole (versets 1,2) pour préparer ce qu'il va dire de son action illuminatrice. (versets 4-5) La vie serait, d'après lui, la vie de la Parole elle-même, et Il limite le sens de ce terme à la vie spirituelle que la Parole possède par sa communion avec Dieu et communique à ceux qui la reçoivent.
    Il paraît cependant plus naturel d'admettre, avec la plupart des interprètes, qu'il y a progrès dans l'exposé et non retour en arrière, et que Jean continue à caractériser l'œuvre de la Parole.
    Il n'y a pas lieu de restreindre ici la portée du mot vie. L'absence de l'article montre qu'il s'agit de la vie au sens le plus indéterminé : toute vie était dans la Parole et en découlait comme de sa source. (Jean 5.26 ; 1Jean 5.11)
    - Mais la vie, dont la Parole est la source, devient lumière pour les créatures intelligentes et morales : la vie était la lumière des hommes. Après avoir décrit la Parole en elle-même, dans son rapport avec Dieu et dans son rapport avec le monde, Jean nous la montre dans sa relation avec notre humanité.
    Le mot profond et très riche de lumière n'est pas une notion toute intellectuelle : la raison, ni une notion purement morale : la sainteté ou le salut. Lorsque Jean écrit : "Dieu est lumière et il n'y a point en lui de ténèbres," (1Jean 1.5) ou que Jésus dit "Je suis la lumière du monde, celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres," (Jean 8.12 ; 9.5 ; 12.46) ce terme de lumière, opposé à celui de ténèbres, désigne à la fois la perfection morale et la clarté qu'elle communique à l'entendement.
    Pour l'homme qui la reçoit, la lumière est la vérité divine qui illumine son âme et y répand la connaissance de Dieu par la Parole. Mais cette connaissance n'est jamais purement intellectuelle ; elle est inséparable de la vie morale qu'elle crée et entretient dans le cœur ; elle grandit ou diminue et s'éteint avec elle. C'est ce qui ressort du rapport que Jean établit entre la vie et la lumière. D'abord la vie, et par elle la lumière, tel est l'ordre du royaume de Dieu et de l'expérience chrétienne.
    - Mais quand est ce que la vie était ainsi réellement la lumière des hommes ? Ces verbes au passé était la vie, était la lumière, n'expriment pas une simple possibilité et ne servent pas seulement à caractériser l'état normal. Dans leur contraste avec le présent : luit, (verset 5) ils désignent un moment déterminé de la durée et nous transportent au lendemain de la création, (verset 3) au matin lumineux et pur de l'existence humaine, où l'homme créé à l'image de Dieu, en communion avec lui, recevait de lui la vie et la lumière. Le péché n'avait point encore répandu dans son âme les ténèbres qui résisteront à la clarté d'en haut.
    Entre les verset 4 et verset 5, Jean suppose évidemment le fait tragique de la chute, sans lequel la présence des ténèbres serait incompréhensible.
  • 1.5 Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue. Malgré l'apparition des ténèbres qui ont envahi l'humanité, la lumière n'a point cessé de projeter ses rayons salutaires elle persiste à éclairer (verbe grec à l'actif) cette humanité devenue ténèbres : mais, par suite de l'obscurcissement moral, l'humanité résiste à l'action de la lumière : les ténèbres ne l'ont point reçue.
    - Il ne faut point limiter, avec plusieurs interprètes, cette action de la lumière aux révélations accordées au peuple juif dans l'ancienne Alliance, car le verbe au présent, luit, éclaire, ne conviendrait pas pour désigner un fait appartenant tout entier au passé. Jean parle d'une manière générale des rayons de lumière dont la parole éternelle continue à éclairer le monde, même dans son état de chute, en tout temps et partout. (verset 9, note.)
    Les moyens naturels de cette illumination sont, d'une part, la contemplation des œuvres de Dieu dans la création (Romains 1.20) et, d'autre part, les avertissements de la conscience, cette loi écrite dans les cœurs. (Romains 2.14,15) Ces moyens avec le secours de la Parole éternelle qui les emploie, suffiraient pour ramener les hommes à Dieu, s'ils étaient dans un état normal ; ils suffisent du moins pour les rendre "inexcusables" (Romains 1.20) de résister aux sollicitations de cette lumière.
    Ils ne l'ont point reçue, dit l'évangéliste avec tristesse. Il exprime ainsi l'expérience universelle des siècles, sans s'arrêter aux rares exceptions de ces hommes qui, de temps à autre, se sont élevés, par leurs lumières, bien au-dessus de leurs semblables.
    Quoiqu'il y ait des degrés divers dans l'obscurcissement de l'intelligence et du cœur, (Ephésiens 4.18) tous, même les meilleurs, sont restés plus ou moins sous l'influence de ces ténèbres au sein desquelles luit la lumière. (versets 10,11) Si cette explication est la première qui se présente à l'esprit et demeure la plus naturelle, il ne faut pas exclure - tant la déclaration de l'apôtre est générale - la venue de Jésus-Christ en ce monde dont il va être question.
    (Comparer verset 1, 1ere note.)
  • 1.6 Il parut un homme, envoyé de Dieu ; son nom était Jean. Après avoir dit ce qu'était la Parole divine, créatrice, vie et lumière des hommes, (versets 1-4) et comment elle n'a point été reçue à cause des ténèbres qui règnent dans le monde, l'évangéliste poursuit son exposition, en nous transportant au moment le plus tragique de cette lutte de la lumière avec les ténèbres : précédée et annoncée par le solennel témoignage de Jean, la Parole vient au sein du peuple qui avait été préparé pour la recevoir ; elle est repoussée par lui, mais elle se constitue un nouveau peuple, formé de ceux qui reçoivent d'elle par la foi le pouvoir de devenir enfants de Dieu. (versets 6-13)
    L'expression envoyé de Dieu rappelle la prophétie de Malachie 3.1 ; 4.5, d'où elle est tirée.
    - Le précurseur parut (grec devint), ce terme, qui indique un fait historique un événement, est le même dont se sert Marc (Marc 1.4)
  • 1.7 Il vint pour être témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Grec : celui-ci vint en témoignage (ou pour un témoignage), afin qu'il témoignât au sujet de la lumière. Le fait de ce témoignage est si important aux yeux de l'évangéliste, qu'il le mentionne d'abord sans indiquer sur quoi portait le témoignage (il vint en témoignage) ; puis il ajoute : afin de rendre témoignage à la lumière.
    Jean devait annoncer ce qu'il avait reçu par une révélation divine, (Luc 3.2) et ce dont il avait été témoin oculaire. (versets 33,34)
    - Le but du témoignage de Jean était que tous crussent (à la lumière) par lui, par l'entremise de Jean.
    Telle était l'intention de Dieu dans sa miséricorde ; et le témoignage de Jean était assez clair, assez puissant, pour que cette intention eût été réalisée en tous, si la plupart n'eussent été retenus loin de la foi par l'endurcissement de leurs cœurs. Cependant plusieurs crurent, et les plus éminents disciples de Jean devinrent disciples de Jésus.
  • 1.8 Il n'était pas lui-même la lumière, mais il devait rendre témoignage à la lumière. Bien que Jean-Baptiste fût le plus grand des prophètes, et que Jésus lui même l'appelle "la lampe qui brûle et qui luit," (Jean 5.35) il n'était pas la lumière ; son rôle se réduisait à rendre témoignage à la lumière.
    On a vu dans ces paroles de l'évangéliste une intention de polémique contre les disciples de Jean qui n'avaient pas cru en Jésus. (Jean 1.20 ; 3.25 et suivants Actes 19.3,4)
    Selon d'autres, elle rappellerait l'expérience personnelle de l'évangéliste, qui crut d'abord avoir trouvé en Jean toute la lumière qu'il cherchait, mais qui dut reconnaître, lorsque Jean l'eut adressé à Jésus, que Jean n'était pas encore, lui, la lumière.
    Si intéressantes que soient ces suppositions, n'est il pas plus simple de dire que l'évangéliste se propose de marquer la vraie place du Précurseur en présence de celui qu'il annonçait ?
    Même les plus grands prophètes ne tiennent leur lumière que de Celui qui est "la lumière du monde ;" c'est lui qu'ils doivent glorifier, en faisant tout remonter à lui comme à la source, euxmêmes ne peuvent que rendre témoignage à la vérité qui leur a été révélée et dont ils ont fait l'expérience dans leurs cœurs. Jean Baptiste se tint dans ce rôle avec une admirable humilité. (Jean 1.33,34 ; 3.28-30)
  • 1.9 C'était là la véritable lumière qui éclaire tout homme venant au monde. Le témoignage de Jean n'était pas le seul fait qui aurait dû assurer un accueil favorable à la Parole : une relation primordiale l'unissait à chaque homme et au monde dans son ensemble, (versets 9,10) et, d'autre part, le milieu dans lequel elle parut avait été spécialement préparé pour elle. (verset 11)
    La Parole, cette lumière à laquelle Jean devait rendre témoignage, (verset 8) était la véritable lumière (comparez verset 4) qui éclaire tout homme. Le mot véritable, expression caractéristique du quatrième évangile, ne désigne pas proprement ce qui est vrai par opposition à ce qui est faux, mais plutôt la qualité d'une chose qui répond parfaitement à son idée et qui en réalise l'essence. (Jean 4.23 ; 6.32 ; 7.28 ; 15.1 ; comparez 1Jean 5.20)
    La Parole est appelée la véritable lumière par contraste avec la lumière que répandait Jean-Baptiste et qui n'était qu'un reflet de la véritable lumière manifestée en Christ. (verset 8)
    - Cette lumière divine éclaire (il faut remarquer le verbe au présent) tout homme. Il s'agit de cette illumination universelle et intérieure (verset 4, note) que la Parole éternelle procure à l'homme créé à l'image de Dieu et par laquelle celui-ci est amené à sentir le besoin d'un Sauveur et à le reconnaître quand il lui est présenté.
    "L'évangéliste s'arrête principalement sur ce point, de montrer par l'effet, qu'un chacun de nous sent en soi que Christ est la lumière...Cette lumière a répandu de ses rayons généralement sur tout le genre humain. Car nous savons que les hommes ont ceci de singulier pardessus les autres animaux, qu'ils sont doués de raison et intelligence, qu'ils portent la différence entre le bien et le mal engravée en leur conscience. Mais...qu'il nous souvienne qu'il est ici seulement parlé de la commune lumière de nature, qui est chose beaucoup moindre que le don de la foi : car il n'y a homme, quel qu'il soit, qui avec toute la subtilité et vivacité de son entendement puisse pénétrer jusque au Royaume de Dieu...D'avantage qu'il nous souvienne que la lumière de raison, laquelle Dieu avait mise es hommes, a été tellement obscurcie par le péché qu'à grand peine voit on reluire quelques petites étincelles, et encore ces bien petites étincelles sont tantôt étouffées." Calvin.
    La plupart des commentateurs actuels séparent les mots venant au monde des mots tout homme, qui, dans le texte les précèdent immédiatement. Ils en font l'attribut de la proposition et traduisent : la véritable lumière venait (grec était venant) au monde.
    Leur principal argument est que l'expression venir au monde est habituellement appliquée à Christ et à son incarnation. (Jean 3.19 ; 6.14 ; 9.39 ; 18.37) Il est cependant un passage où une expression très semblable désigne la naissance d'un homme quelconque. (Jean 16.21)
    Aussi croyons-nous pouvoir rapporter ces mots à tout homme ce qui est seul conforme à l'ordre des termes dans l'original.
    M. Godet qui, avec Meyer et les anciens interprètes, avait adopté cette construction dans la première édition de son commentaire, disait avec raison : "Si venant au monde ne se rapporte pas à tout homme qui précède immédiatement, il faut avouer que Jean a écrit de manière à rendre son expression aussi équivoque que possible"
    D'ailleurs l'idée que ces mots ajoutent au terme tout homme n'est pas superflue. Ils ne constituent pas seulement une amplification pleine de solennité. (Meyer.) Ils sont destinés à affirmer que chaque membre de l'humanité, dès l'instant où il fait son entrée dans le monde, et quelles que soient les ténèbres qui règnent autour de lui, trouve en lui-même, dans sa conscience, des rayons de cette lumière véritable, "la Parole qui était dans le monde et par laquelle le monde a été fait." (verset 10) Cette interprétation a l'avantage d'établir un lien naturel entre verset 9 et verset 10.
  • 1.10 Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui, et le monde ne l'a pas connu. Dans les versets qui précèdent, (versets 7-9) Jean a parlé de la lumière ; ici, il substitue mentalement à ce terme abstrait la personne de celui qu'il désignait comme "la véritable lumière," Jésus-Christ.
    C'est ce qui ressort de l'emploi du pronom masculin. Celui-ci ne se rapporte pas au mot lumière, qui est en grec du genre neutre.
    La plupart des interprètes modernes estiment qu'il représente la Parole (grec le Logos). Mais cette notion est bien éloignée, puisqu'elle a été remplacée dès verset 5 par celle de la lumière.
    D'ailleurs l'expression de verset 12 : Ceux qui croient en son nom, ne saurait s'appliquer à la Parole, mais bien, selon toutes les analogies, (Jean 2.23 ; 3.18 ; 1Jean 5.13) à Jésus-Christ.
    C'est Jésus-Christ qui est le sujet de versets 11,12. C'est à lui que l'auteur pense déjà à verset 10. Aussi, dès ce verset, avons-nous mis au masculin les sujets des verbes, suivant l'exemple de la traduction allemande de Weizsäcker, et des versions de Calvin dans son commentaire, et de Pau-Vevey.
    - Jean répète encore ici, sans se lasser, deux faits d'une portée immense : d'abord que Jésus-Christ était dans le monde ; (versets 4,5,9) puis que le monde a été fait par lui ; (verset 3) et cela, afin de montrer dans ces deux faits, deux raisons qui auraient dû porter les hommes à croire en Jésus. Ils auraient pu croire, puisqu'il était la lumière interne qui cherchait à les éclairer, et ils auraient dû croire, puisque, crées par lui et à son image, ils n'avaient qu'à reconnaître leur parenté intellectuelle et morale avec lui ; et à conclure qu'ils étaient faits pour lui.
    "Christ n'a jamais été tellement absent du monde que cependant les hommes étant éveillés par ses rayons, ne dussent lever leurs yeux vers lui." Calvin.
    Au lieu de cela, l'évangéliste constate avec tristesse que le monde ne l'a point connu, (versets 5,11) tellement il était aveuglé par les ténèbres du péché.
  • 1.11 Il est venu chez soi ; et les siens ne l'ont point accueilli. Le contraste tragique entre l'action miséricordieuse de Dieu et l'incrédulité obstinée des hommes apparaît surtout dans le fait qu'énonce ce verset. Il est venu chez soi (grec dans son chez soi, comparez Jean 19.27).
    Par ces mots l'évangéliste proclame d'une manière générale le grand événement de l'apparition personnelle et visible de la Parole en Jésus-Christ. Il se réserve de nous dire bientôt (verset 14) comment s'est accompli ce prodige de l'amour divin.
    Malgré tout, les siens ne l'ont point accueilli. Ce dernier terme est plus expressif encore que les précédents : pas reçu, (verset 5) pas connu. (verset 10) En effet, bien loin d'avoir été accueillie, la Parole vivante et personnelle fut rejetée, méprisée, crucifiée.
    - Qu'est-ce maintenant qu'il faut entendre par les mots chez soi, les siens ? Presque tous les interprètes anciens et modernes les ont appliqués au peuple d'Israël, qui est appelé dans l'Ecriture la propriété précieuse de Dieu, son peuple particulier ; (Exode 19.5 ; Deutéronome 7.6 ; Psaumes 135.4) les siens sont les propres concitoyens de Jésus, ses proches, ceux qu'il aimait.
    Cette désignation fait ressortir vivement l'ingratitude et la culpabilité des Juifs. Reuss, Astié, M. Holtzmann entendent. par ces termes, le monde ou l'humanité tout entière, que Jésus venait sauver et qui était bien, en effet, sa propriété, puisqu'il en était le Créateur (verset 10) et le Sauveur.
    Cette explication méconnaît la progression évidente que Jean a voulu marquer entre verset 10 et verset 11 par cette grande parole : Il est venu chez soi, qui n'est pas une simple répétition de l'idée énoncée aux versets 5,9,10.
    On objecte que, s'il faut entendre par les siens le peuple d'Israël il faudrait aussi ne voir dans ceux qui croient au Sauveur (verset 12) que des Israélites, à l'exclusion de tous les autres.
    Mais c'est là une conclusion exagérer ; elle ne tient pas compte du changement survenu dans les faits : Jésus-Christ avait un chez soi, le peuple élu ; à ce peuple sont substitués des individus, tous ceux qui (verset 12) le reçoivent par une consécration personnelle, en vertu de la nouvelle naissance. (verset 13)
  • 1.12 Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu ; à ceux qui croient en son nom, Jusqu'ici l'évangéliste, en nous retraçant l'histoire de la Parole éternelle, n'a eu à signaler que l'aveuglement et l'incrédulité de ceux qui l'ont méconnue, rejetée.
    Maintenant il passe, par un mais significatif, au côté lumineux du sujet, à la foi de ceux qui, en recevant le Sauveur, sont devenus, par lui, enfants de Dieu.
    A tous ceux qui l'ont reçu ; c'est là l'opposé direct du fait signalé dans les versets 5,10,11. Et, afin qu'il ne reste aucun doute sur ce que l'apôtre entend par recevoir le Sauveur, il s'explique en ajoutant : à ceux qui croient en son nom.
    La foi, une confiance intime du cœur en Celui qui s'offre à nous comme Sauveur tel est le moyen de nous unir à lui, de l'embrasser, de le posséder avec toutes les richesses de sa grâce.
    Croire en son nom, c'est, au fond, croire en lui, mais Jean emploie ce terme parce que, dans le style de l'Ecriture, qui est celui de la vérité, le nom exprime l'essence intime et réelle d'un être. (Matthieu 6.9, 3e note, Jean 3.18 ; 1Jean 3.23)
    - A ceux qui croient en lui, le Sauveur communique une grâce immense : le pouvoir de devenir enfants de Dieu.
    Il est difficile de rendre en français le sens complet du mot grec que nous traduisons par pouvoir. Ce n'est point le "droit," selon nos anciennes versions, même celles de Lausanne et de Rilliet ; car ce mot est déplacé quand il s'agit d'une grâce divine, ce n'est point non plus la "dignité," ni le "privilège," ni la "prérogative ;" ce serait plutôt "l'autorité," la "compétence," en ajoutant à cette notion l'idée d'une force morale communiquée à l'homme par Dieu, et résultant de la position nouvelle dans laquelle le croyant est placé par sa foi : c'est ce que nous appelons le pouvoir. La version anglaise dit : power ; Luther : Macht.
    Jésus donne à ses disciples autorité sur les esprits impurs, c'est-à-dire évidemment "le pouvoir de les chasser et de guérir toute maladie." (Matthieu 10.1 ; Marc 3.15)
    Voilà pourquoi on trouve ce mot d'autorité uni à celui de puissance. (Luc 4.36 ; 9.1)
    Or le Sauveur seul peut donner à de pauvres pécheurs, qui sont "par nature enfants de colère," (Ephésiens 2.3) le pouvoir de devenir des enfants de Dieu ; seul il peut les enrichir de toutes les dispositions morales que suppose ce beau titre. C'est là l'œuvre de Dieu, l'effet et la preuve de son amour immense. (1Jean 3.1)
    Le verset suivant nous apprend comment s'opère cette transformation morale.
  • 1.13 lesquels ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu. L'apôtre exprime tout d'abord avec insistance la pensée qu'aucune filiation humaine, aucun effort de la nature corrompue de l'homme ou même de sa volonté ne peut engendrer des enfants de Dieu. "Ce qui est né de la chair est chair." (Jean 3.6)
    Pour devenir enfant de Dieu, il faut être (grec engendré) de Dieu.
    Ce n'est point là seulement une image, ces termes caractérisent dans toute sa réalité la transformation morale que l'Ecriture appelle régénération, nouvelle naissance, création nouvelle, et que Dieu lui-même opère par la puissance de son Esprit. (Jean 3.5 ; Jacques 1.18 ; 1Pierre 1.23 ; 1Jean 5.1 ; 2Corinthiens 5.17)
  • 1.14 Et la Parole est devenue chair, et elle a habité parmi nous (et nous avons contemplé sa gloire, une gloire telle qu'est celle du Fils unique, venu du Père) pleine de grâce et de vérité. L'évangéliste continue son exposition par cette simple particule et, qui rattache le verset 14 à la fois au verset 11 et au verset 12. Au verset 11, que le verset 14 explique en disant comment Jésus-Christ "est venu chez soi."
    A verset 12, qu'il développe également en révélant le grand objet de la foi des croyants et en signalant l'événement grâce auquel cette foi peut faire d'hommes nés de la chair des enfants de Dieu. En outre, comme l'observe Meyer, il nomme la Parole pour la première fois depuis le verset 1 ; afin de donner plus de solennité au fait qu'il annonce, et il exprime en trois mots le plus grand événement qui se soit accompli depuis la création du monde par cette même parole : (verset 3)
    La Parole est devenue chair. Quel contraste ! quel abîme entre ces deux termes !
    - La chair, qu'il ne faut pas confondre avec le corps, désigne, comme partout dans l'Ecriture, la nature humaine, l'homme tout entier, dans l'état de faiblesse, d'infirmité, de souffrance et de mortalité auquel il se trouve réduit par suite du péché. (Romains 1.4, note.)
    L'on ne doit pas exclure cette idée de faiblesse quand on définit la chair qu'a revêtue le Sauveur. Cette chair infirme ne le faisait pas participer au péché des hommes ; elle le rendait seulement accessible à la tentation. (Hébreux 4.15 ; Romains 8.3, note.)
    Au reste, l'histoire évangélique, en nous racontant la naissance de Jésus, nous met sur la voie de comprendre comment il n'eut aucune part à la corruption native de notre humanité. (Matthieu 1.20 ; Luc 1.35)
    La déclaration de verset 14 signifie donc que la Parole éternelle est devenue pleinement homme en Jésus ; que le Fils de Dieu, comme tous les enfants des hommes, a "participé à la chair et au sang ;" (Hébreux 2.14) que lui, "qui était en forme de Dieu, se dépouilla lui-même, prenant une forme de serviteur, fait à la ressemblance des hommes." (Philippiens 2.6-8 ; comparez 1Timothée 3.16)
    Cette incarnation du Fils de Dieu, né au sein de notre humanité, afin de la sauver en la pénétrant d'une vie nouvelle, est, aux yeux de notre apôtre lui-même, le fondement de la foi chrétienne, à la position qu'il prend en présence de ce fait, on peut reconnaître si un homme est de Dieu ou s'il porte en lui l'esprit de l'antéchrist. (1Jean 4.2,3 ; 2Jean 1.7)
    L'union de la nature divine et de la nature humaine, qui ressort si clairement du rapprochement des verset 1 et verset 14, est un grand mystère, mais un "mystère de piété," comme Paul l'appelle parce qu'il est, pour l'homme pécheur, là source de sa réconciliation avec Dieu et de toute vie chrétienne. (1Timothée 3.16)
    Il est permis à la théologie, fondée sur l'expérience religieuse, de s'efforcer de sonder ce mystère, pour que, s'il est possible, la raison le saisisse aussi bien que la foi. Mais il faut avouer que jusqu'à ce jour ces louables tentatives nous ont laissés en présence du mystère avec les mêmes aspirations que nourrissait Mélanchton quand, sur son lit de mort, il se réjouissait d'arriver bientôt à connaître comment Jésus-Christ pouvait être à la fois Fils de Dieu et Fils de l'homme, Parole éternelle devenue chair.
    Ici-bas "nous connaissons en partie et nous prophétisons en partie ;" un jour "je connaîtrai pleinement comme j'ai été connu." (1Corinthiens 13.9,12)
    Le mot que nous traduisons par elle a habité signifie proprement dresser une tente et y séjourner. Ce terme fait allusion à la tente où l'Eternel habitait au milieu de son peuple dans le camp d'Israël et qui fut remplie de la gloire de l'Eternel, lors de son inauguration. (Exode 40.34 ; comparez Ezéchiel 37.27)
    Ce fait était l'accomplissement visible des promesses de Dieu d'habiter au milieu de son peuple. (Exode 25.8 ; 29.45 ; Lévitique 26.11,12 ; Ezéchiel 37.27)
    Les commentateurs juifs désignaient toutes les formes sensibles par lesquelles Jéhova manifestait sa présence au sein d'Israël, par le terme de Schekina, la demeure de Dieu.
    Notre évangéliste, en disant de la Parole qu'elle a habité sous une tente parmi nous, rappelle ces glorieuses manifestations de Dieu à Israël, et les voit réalisées dans leur plénitude par l'incarnation de la Parole. En elle Dieu nous est véritablement apparu, il est descendu à notre portée, semblable à nous, accessible au plus pauvre, au plus faible, au plus ignorant, au plus coupable. Et dans l'accomplissement des temps, cette demeure de Dieu avec nous sera la plénitude de sa communion, de sa lumière, de son amour. (Apocalypse 7.15 ; 21.3)
    - Les mots parmi nous ne se rapportent ni aux hommes en général, ni exclusivement aux apôtres, mais aux : croyants, à tous ceux qui avaient reçu le Sauveur (verset 12) et contemplé sa gloire.
    Saisi par la majesté de cette apparition du Fils de Dieu sur notre terre, l'évangéliste, qui rappelle avec émotion ses souvenirs personnels, donne essor à ses sentiments en célébrant la gloire dont a resplendi, même dans son abaissement, la Parole faite chair. Cette gloire, Jean l'a contemplée son âme en a été pénétrée. (1Jean 1.1)
    Mais en quoi consista cette manifestation de la gloire du Fils de Dieu apparu sous sa forme de serviteur ? Pas seulement dans ses miracles (Jean 2.11) ou dans sa transfiguration sur la sainte montagne. Pour ceux qui surent la contempler, la gloire de Jésus-Christ fut sa sainteté, son amour, ses tendres compassions pour les malheureux et les coupables, son héroïque dévouement dans ses souffrances et dans sa mort, en un mot, sa vie entière, unique au sein de notre humanité.
    Cette gloire a brillé surtout dans ce qui a été le trait dominant de la vie du Christ, sa relation filiale d'obéissance et de communion avec son Père.
    "Jésus nous met sur la voie, dit M. Godet, quand, avant de prononcer ces mots : "Je suis glorifie en eux." il dit : "Tout (Jean 17.10) ce qui est à moi est à toi et tout ce qui est à toi est à moi." Une pareille relation avec Dieu est la plus parfaite gloire qui puisse rayonner au front d'un être humain. Elle comprend naturellement...tout ce que les disciples ont contemplé en Jésus de divinement grand et beau."
    Cette interprétation s'accorde avec le fait que Jésus avait quitté lors de son incarnation la gloire divine, dont il jouissait auprès du Père comme Parole éternelle puisqu'il la redemande au moment où il va retourner auprès du Père. (Jean 17.5)
    Et d'autre part, cette interprétation est confirmée par Jean lui-même, quand il ajoute, à la fin de notre verset : "Que cette gloire était telle que celle du Fils unique, venu du Père, et que la Parole est apparue pleine de grâce et de vérité."
    - Ici se trouve pour la première fois, ce terme de Fils unique (grec unique né), qui ne se rencontre que dans les écrits de Jean, (Jean 1.18 ; 3.16-18 ; 1Jean 4.9) et qui exprime si bien le rapport métaphysique et exclusif du Fils de Dieu avec son Père.

  • Tous les hommes régénérés, nés de Dieu, sont enfants de Dieu, fils de Dieu ; (Romains 8.14 et ailleurs) mais le nom de Fils unique élève la pensée à une relation divine à laquelle aucune créature ne peut prétendre.
    Paul exprime à peu près la même idée par le terme de premier-né. (Colossiens 1.15)
    Ces derniers mots par lesquels l'évangéliste achève de peindre l'apparition du Sauveur sur la terre, se rapportent à la Parole, ce qui fait que la plupart des traducteurs rendent ainsi le commencement de notre verset : "La Parole est devenue chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité."
    Nous avons préféré conserver l'ordre adopté par l'évangéliste.
    "Entraîné par le charme du souvenir, dit M Godet, l'évangéliste a interrompu la description historique des relations que la Parole a soutenues avec ceux qui l'ont entourée."
    Il achève maintenant son tableau par ce trait sublime : elle était pleine de grâce et de vérité.
    En maintenant ces mots à la fin de la phrase, nous leur laissons tout leur relief.
    - La grâce et la vérité furent, en effet, les deux traits les plus saillants du caractère du Sauveur dans toute sa vie.
    La grâce n'est qu'un autre nom de la miséricorde et de l'amour de Dieu qui pardonne au pécheur et s'abaisse vers lui. Ce sentiment de la faveur de Dieu a pour fruit la paix. (1Corinthiens 1.3 ; 2Corinthiens 1.2 ; Galates 1.3 et ailleurs.)
    La vérité est l'essence de Dieu, sa pensée et sa volonté dévoilées, elles ont été fidèlement manifestées dans la vie et dans l'enseignement de Jésus.
    Ces paroles nous redisent donc qu'en Jésus Dieu lui-même s'est donné et révélé aux hommes. En effet, il est bon de se rappeler que ces mots grâce et vérité n'étaient pas nouveaux, bien qu'ils n'aient trouvé que dans le Sauveur la plénitude de leur signification. Dans l'Ancien Testament déjà, ils servent à exprimer les deux traits essentiels du caractère de Dieu. (Exode 34.6,7 ; Psaumes 25.10 ; 26.3 et souvent ailleurs.) A ces deux traits, les témoins de la vie de Jésus ont donc reconnu en lui le Fils unique venu du Père.
  • 1.15 Jean rend témoignage de lui et s'écrie, disant : C'est celui dont j'ai dit : Celui qui vient après moi m'a précédé, car il était avant moi. Pour la seconde fois, dans le prologue, l'évangéliste invoque le témoignage de Jean-Baptiste. (versets 6,7)
    Son intention n'est pas encore de retracer le rôle historique du Précurseur ; il le fera ci-après ; il veut appuyer son propre témoignage relatif à l'incarnation de la Parole éternelle sur les déclarations du prophète auquel il devait lui-même la première révélation de ce mystère. Tel est le but de cette remarque du verset 15, qui paraît interrompre le discours.
    Après avoir invoqué l'autorité de Jean-Baptiste, l'évangéliste continue en rapportant son expérience personnelle, qui est celle de tous les croyants : nous avons reçu de sa plénitude la grâce et la vérité. (versets 16,17) Les mots : Celui dont je disais,...reproduisent littéralement le témoignage rapporté au verset 30 ; celui-ci fait allusion au premier témoignage. (verset 27)
    Les premiers mots de ce témoignage sont énigmatiques et renferment une contradiction intentionnelle dans les termes : Celui qui vient après moi, puisqu'il n'est pas encore entré dans son ministère, m'a précédé, selon l'ordre des temps, vu qu'il était avant moi, qu'il existait antérieurement à son apparition sur la terre, dans l'éternité.
    Les paroles du Précurseur confirment ainsi celles de l'évangéliste.
    La plupart des interprètes entendent ces mots : m'a précédé, dans le sens de : m'a surpassé, est préféré, est supérieur à moi ; en un mot, comme désignant le rang, la dignité, et non l'ordre des temps.
    Avec Meyer, MM. Weiss et Godet, nous préférons le sens indiqué, qui seul conserve à la pensée son caractère énigmatique et paradoxal.
    Le dernier mot du témoignage de Jean : il était avant moi (grec il était mon premier) est, de même, entendu par plusieurs de la supériorité de rang.
    Il eut fallu non l'imparfait était, mais le présent est.
    - Cette déclaration, comprise dans le sens de l'antériorité, n'est pas une répétition de la précédente, car celle-ci nous plaçait sur le terrain de l'histoire (il a été là avant moi), tandis que la seconde se rapporte à la nature (il était) du Fils de Dieu.
    Cette double affirmation suppose chez Jean-Baptiste la connaissance de la préexistence du Christ. Et c'est là ce que certains exégètes trouvent peu probable. Mais cette connaissance est-elle inadmissible chez un si grand prophète, rempli de l'Esprit de Dieu et éclairé par les révélations de sa Parole ?
    Dépasse-t-elle ses autres vues lumineuses sur la personne et sur l'œuvre du Sauveur ? N'est-ce pas lui qui l'appelle "l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ?" (verset 29, note.) Il lui suffisait, d'ailleurs, de bien comprendre Malachie 3.1, pour n'avoir pas le moindre doute sur la préexistence du Messie. (Matthieu 11.10 ; Marc 1.2, notes.)
  • 1.16 Et, de sa plénitude, nous avons tous reçu, et grâce pour grâce. C'est l'évangéliste, et non plus Jean Baptiste, qui parle ici. Il énonce l'expérience de tous les croyants qui vient s'ajouter au témoignage du Précurseur, (verset 15) pour confirmer le grand fait de l'incarnation, attesté par les témoins immédiats de la vie du Christ. (verset 14)
    Toutes ces richesses de Christ, les croyants membres de l'Eglise (nous tous), les connaissent par les dons qu'ils ont reçus de sa plénitude.
    Ce dernier mot ramène la pensée à celui du verset 14, pleine de grâce et de vérité. La liaison de ces deux termes est encore plus frappante si l'on admet au commencement du verset 16 la variante de Sin., B, C, D, car, au lieu de et : la Parole a habité parmi nous pleine de grâce et de vérité, car tous nous avons reçu de sa plénitude.
    Mais il faudrait en ce cas faire du verset 15 une simple parenthèse, dont il serait difficile d'expliquer la raison d'être. M. Weiss suppose que le car porte sur le fait même du témoignage de Jean-Baptiste, et non sur son contenu : Jean a pu rendre son témoignage, parce que nous tous (par conséquent lui-même aussi) avons reçu...
    C'est la meilleure interprétation du car, si on le considère comme la vraie leçon, mais elle donne à la pensée un tour bien alambiqué. Cette difficulté exégétique nous engage à conserver le et du texte reçu.
    - Le verbe : nous avons reçu est employé sans régime. L'évangéliste attire d'abord l'attention sur le fait même qu'exprime ce verbe : nous avons puisé à cette source inépuisable. Dans la suite de la phrase, introduite par et, il précise les dons reçus : grâce pour grâce, une grâce suivant toujours et dépassant la grâce précédente, une succession non interrompue de grâces qui émanent de l'inépuisable plénitude de la Parole faite chair.
    Tel est le témoignage de l'expérience chrétienne, qui se trouve exprimé aussi par Paul en divers passages de ses épîtres. Par exemple Romains 5.1-5 : justification, paix avec Dieu, libre accès auprès de lui espérance de la gloire, force dans les afflictions, amour de Dieu répandu dans nos cœurs par l'Esprit-Saint.
    (Voir encore Ephésiens 3.16-19, où une chaîne ininterrompue de grâces conduit l'âme chrétienne jusqu'à la plénitude de Dieu.)
  • 1.17 Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. Ce verset motive et explique le précédent (car) ; non qu'il faille entendre la loi et l'Evangile comme une explication des mots grâce pour grâce, en sorte que l'ancienne alliance eût été une premiere grâce, et la nouvelle une autre grâce ajoutée à la première.
    Cette interprétation méconnaît le fait qu'ici la grâce et la vérité sont mises en opposition avec la loi et que le but de l'évangéliste est de faire ressortir la grandeur, la richesse et la beauté de l'Evangile apporté par le Sauveur.
    La loi, en effet, ne peut que commander, exiger, condamner ; elle ne donne rien à l'homme pécheur. La grâce, au contraire, répond à tous ses besoins, elle est pour lui le pardon, l'amour divin, le salut tout entier. C'est dans ce sens complet qu'il faut prendre le mot grâce (avec l'article).
    Il en est de même de la vérité que l'apôtre entend dans son sens absolu, comme la révélation de Dieu lui-même et de ses perfections. Elle était imparfaite sous l'économie de la loi ; elle devient parfaite par le moyen de la grâce.
    Ainsi le contraste que ces deux grandes dispensations, la grâce et la vérité, forment avec la loi, est complet à un double égard : pour celui que la loi condamne, voici la grâce ; et au lieu des ombres et des figures que présentait la loi, voici la vérité. (Comparez Romains 10.4 ; Hébreux 10.1 et suivants)
    L'évangéliste marque un autre contraste entre Moïse, par l'entremise duquel la loi fut donnée, et Jésus-Christ, par qui sont venues la grâce et la vérité
    Remarquez comment ce nom vient prendre sa place dans la belle harmonie du prologue. Après avoir dépeint avec un saint enthousiasme l'incarnation de la Parole éternelle et la révélation de sa gloire, l'évangéliste prononce maintenant ce grand nom historique qui désigne le Logos devenu homme, sa personne, toute son apparition sur la terre : Jésus-Christ (1Jean 1.1-3) Ici seulement, le développement du prologue est assez avancé pour que Jésus-Christ, la personne historique, la Parole faite chair, puisse apparaître aux yeux du lecteur, car celui-ci est maintenant à même de saisir toute la gloire de l'Homme Dieu attachée à ce nom. Meyer.
  • 1.18 Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui nous l'a fait connaître. Cette grande déclaration, qui couronne si admirablement le prologue, se lie étroitement au verset précédent et explique comment la vérité, la vérité absolue qui est Dieu, est venue par Jésus Christ.
    Avant lui, hors de lui, personne ne vit jamais Dieu, pas même Moïse (Exode 33.20,23 ; 1Jean 4.12 ; Colossiens 1.15 ; 1Timothée 6.16)
    Voir Dieu, c'est avoir une intuition immédiate de son essence, de ses perfections, et c'est ce qui n'a jamais été donné à aucun homme sur la terre et qui reste la prérogative exclusive du Fils unique. (Voir sur ce nom verset 14, 4e note)
    Jean avait entendu cette déclaration de la bouche même de son Maître. (Jean 6.46 ; Matthieu 11.27)
    Tout homme déchu serait resté à jamais exclu d'une connaissance parfaite de Dieu, s'il ne nous avait été révélé en Jésus Christ. Mais c'est cette révélation même que l'évangéliste proclame maintenant avec bonheur. Et pour que nous comprenions mieux encore comment le Fils unique pouvait nous faire connaître Dieu (grec le révéler, l'expliquer), il dépeint sa communion parfaite avec lui, par ces mots profonds : le Fils unique qui est dans le sein (comparez Jean 13.23, note) du Père.
    Quelques interprètes (Meyer, Hofmann, Weiss) voient dans ces mots la relation du Fils avec Dieu après son retour dans la gloire, et non durant son état d'abaissement sur la terre.
    Jean emploierait cette expression en se plaçant au point de vue du temps où il écrivait : qui est maintenant dans le sein du Père.
    Mais, comme le fait justement observer M. Godet, "l'état céleste dont jouit présentement Jésus ne saurait expliquer comment il a pu révéler Dieu parfaitement pendant qu'il était sur la terre."
    Jésus a toujours été dans le sein du Père, par sa communion intime avec lui ; il était "dans le ciel" (Jean 3.13) tout en vivant sur la terre et, en mainte occasion, il déclare dans notre évangile qu'il ne parle que selon ce qu'il voit et entend de son Père.
    C'est parce qu'il était dans le sein du Père qu'il a pu être, non seulement le révélateur, mais la révélation même de Dieu.
    - Jean affectionne ce beau et doux nom de Père, parce que Jésus exprimait habituellement par ce nom l'ineffable amour qui est l'essence de Dieu.
    "Jésus a manifesté Dieu comme Père, et pour cela...il lui a suffi de se montrer comme Fils Montrer en lui le Fils, c'était le mode le plus simple de montrer en Dieu le Père." Godet.
    Aussi, en contemplant son Maître, le disciple a trouvé cette définition sublime de Dieu : Dieu est amour.
    Ce verset 18 résume tout le prologue, qui n'a d'autre but que de nous montrer dans le Fils unique la révélation même de Dieu et d'amener les hommes à la foi en lui. C'est là aussi le but de tout cet évangile. (Jean 20.31)
    - Sin., B, C portent : "le Dieu Fils unique qui est dans le sein du Père." Cette variante a donné lieu à de savantes discussions, desquelles il résulte que les deux leçons existaient déjà au deuxième siècle.
    La leçon : le Dieu Fils unique, est attestée par les Pères alexandrins à peu près exclusivement. Elle ne trouve son analogue dans aucun texte du Nouveau Testament.
  • 1.19 Et c'est ici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des Lévites pour lui demander : Toi, qui es-tu ? PREMIERE PARTIE 1 :19 à 4 :54
    LE FILS DE DIEU.
    Le Fils de Dieu désigné par Jean-Baptiste et reconnu par les premiers disciples. 1 :19 à 2 :11
    Jean-Baptiste présente Jésus comme le Fils de Dieu.
    19 à 34 Deux témoins de Jean.
    Le prologue étant clos, l'évangéliste commence sa narration en rapportant le témoignage de Jean-Baptiste. Les synoptiques, de même, placent en tète de la leur le ministère du Précurseur. Mais tandis qu'ils rapportent la prédication que Jean adressait au peuple pour lui annoncer la venue prochaine du royaume de Dieu et l'émouvoir à la repentance, notre évangéliste ne nous a conservé que les paroles par lesquelles Jean a présenté Jésus à Israël et l'a désigné à ses disciples comme le Fils de Dieu. Il introduit son récit simplement par la particule et, s'en référant au verset 15, où ce témoignage de Jean a été invoqué comme un argument pour la foi. Il va dire à quel moment et dans quelles circonstances ce témoignage avait été rendu.
    - L'occasion du premier témoignage de Jean-Baptiste fut une députation de membres du sanhédrin, envoyés auprès de lui pour s'enquérir de son autorité Nous rencontrons ici pour la première fois cette expression : les Juifs, qui revient fréquemment dans le quatrième évangile. Désignant primitivement les membres de la tribu de Juda, ce terme avait été étendu, depuis l'exil, à tout ce qui restait du peuple de Dieu. Jean l'emploie tantôt dans ce sens général, comme synonyme d'Israélite, (Jean 2.6,13 ; 3.1 ; 7.2) tantôt en lui attribuant une signification religieuse, en l'appliquant au peuple incrédule et rebelle à la prédication de l'Evangile, spécialement aux autorités de Jérusalem, dans lesquelles se concentrait cette résistance (Jean 2.18 ; 5.10,15,16 ; 6.41,52 ; 7.11,13 ; 11.45, etc.)
    On a allégué l'emploi de cette expression les Juifs, et le sens défavorable qui s'y trouve attaché, pour prouver que l'auteur n'était pas lui même d'origine juive. Mais à l'époque où Jean écrivait, après la ruine de Jérusalem et la dispersion des Juifs, ceux-ci ne formaient plus une nation.
    L'appellation de Juifs avait pris une signification plus religieuse que politique. Il était naturel que Jean l'appliquât à une communauté à laquelle il n'appartenait plus, de laquelle au contraire, Il était séparé profondément par sa qualité de disciple de JésusChrist. (Comparer Apocalypse 2.9 ; 3.9 ; 1Thessaloniciens 2.14-16)
    La députation se composait de sacrificateurs, membres du sanhédrin, appartenant à la secte des pharisiens, (verset 24) et de Lévites, qui leur servaient d'acolytes et de secrétaires.
    C'était donc une délégation officielle et solennelle qui venait poser au Précurseur cette question : Toi, qui es-tu ? L'autorité théocratique avait pour mission de veiller à tous les intérêts religieux de la nation. (Matthieu 21.23)
    Or Jean baptisait en vue du royaume messianique ; (verset 25) il excitait une grande attention parmi le peuple (Matthieu 3.5) qui allait le reconnaître pour le Messie ; (Luc 3.15) le sanhédrin ne manquait donc pas de raisons pour lui demander officiellement qui il était, et pour rechercher, en particulier, s'il n'aurait pas peut-être la prétention d'être le Christ.
  • 1.20 Il déclara, et ne nia point, il déclara : Moi, je ne suis point le Christ. Il n'est pas rare que l'évangéliste, voulant accentuer fortement une pensée, l'exprime à la fois sous forme négative et positive.
    C'est ce qu'il fait ici, pour dire que le Précurseur déclara sans hésiter et nettement qu'il n'était pas le Christ.
    Selon le texte reçu, il faudrait traduire : "je ne suis point le Christ."
    Une variante de Sin., B, A, C, Itala présente ainsi l'ordre des mots : moi, je ne suis point le Christ, ou : ce n'est pas moi qui le suis. C'était dire aux membres de la députation qu'un autre l'était et que cet autre était présent au milieu d'eux.
  • 1.21 Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? Es-tu Elie ? Et il dit : Je ne le suis point. Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non. Dans ce rapide dialogue, les questions sont dictées par l'attente, alors générale, d'un envoyé de Dieu. Cette attente, qui avait été excitée par l'apparition de Jean-Baptiste, se reportera plus tard sur Jésus luimême. (Matthieu 16.14)
    - Quoi donc ? demandent-ils, qu'est ce à dire ? que se passe-t-il donc ? (B porte : qu'es-tu donc ?)
    Il y a, dans cette question, quelque impatience.
    - Jean-Baptiste nie qu'il soit Elie. Il est vrai qu'il le représentait spirituellement (Malachie 4.5 ; comparez Luc 1.17 ; Matthieu 11.14 ; 17.11,12) ; mais comme les délégués du sanhédrin, dans leurs vues charnelles pensaient à un retour personnel d'Elie, il pouvait répondre négativement, car il n'était pas Elie dans le sens qu'ils donnaient a ce mot.
    - Leur dernière question : Es-tu le prophète ? (non "un prophète"), était inspirée par Deutéronome 18.15.
    Dans ce prophète que Dieu promettait par la bouche de Moïse, les uns voyaient le Christ lui même ; (Jean 1.46 ; 6.14 ; Actes 3.22 ; 7.37) d'autres, seulement l'un de ses précurseurs. (Jean 7.40,41) Cette dernière opinion était celle des députés du sanhédrin.
    Jean-Baptiste répond encore non, parce que, dans son humilité, il ne veut pas se proclamer lui-même un prophète "semblable à Moïse."
    - "Il repousse loin de lui-même tous les hommages, afin de confesser Christ et de conduire à Christ ceux qui l'interrogent." Bengel.
  • 1.23 Il dit : Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Dressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Esaïe. Esaïe 40.3, d'après les Septante, sauf qu'on trouve ici dressez, au lieu de préparez le chemin.
    Les mots : dans le désert peuvent se rapporter, en grec comme en hébreu, soit à la phrase qui précède : voix de celui qui crie, soit au verbe qui suit : dresser.
    (Voir sur cette prophétie Matthieu 3.3 ; Marc 1.2 ; Luc 3.4, notes.)
  • 1.24 Et ceux qui avaient été envoyés étaient d'entre les pharisiens. L'évangéliste relève maintenant seulement le fait que les délégués étaient des pharisiens, parce que leur attitude hostile va s'accuser dans la question suivante.
    Sin., B, A, C présentent une variante qui pourrait se traduire : et ils avaient été envoyés de la part des pharisiens.
    Cette variante paraît provenir d'une erreur de copiste. Même en l'admettant, on peut voir dans le texte un hébraïsme qu'il faudrait rendre par : "des pharisiens avaient été envoyés." (Comparer Jean 16.17)
  • 1.25 Et ils l'interrogèrent encore et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu n'es point le Christ, ni Elie, ni le prophète ? Les pharisiens ne se contentent pas de la réponse de Jean, (verset 23) qu'ils trouvent sans doute trop vague pour lui donner des titres à sa mission.
    Rigoureux observateurs de la loi et des traditions reçues, ils sont indignés que Jean se permette une innovation comme celle du baptême, puisqu'il déclare lui-même qu'il n'est, ni le Christ, ni Elie, ni le prophète. Pourquoi donc baptises-tu ?
    Par cette question, ils pensent le convaincre d'une usurpation de pouvoirs.
  • 1.27 Celui qui vient après moi, qui m'a précédé ; et moi, je ne suis pas digne de délier la courroie de sa chaussure. Par ces mots : Moi je baptise d'eau, Jean oppose à son humble personne le Messie qui va se manifester ; il se hâte de diriger l'attention de ses interlocuteurs sur Celui qui déjà se trouve au milieu d'eux, qu'ils ne connaissent point.
    Lui substituera au baptême d'eau, pratiqué par Jean et qui n'a qu'un caractère préparatoire, le vrai baptême, le baptême de l'Esprit-Saint, (verset 33) ou, comme il est appelé dans Matthieu 3.11, (4e note) le baptême "d'Esprit Saint et de feu."
    Ainsi le Précurseur se place sous l'autorité du Christ dont la présence justifiait et rendait nécessaire son baptême d'eau ; car celui ci, comme baptême de repentance, devait préparer les âmes à la foi.
    - Quant au paroles qui suivent, voir verset 15, 2e note. Les mots : qui m'a précédé, (grec qui a été là avant moi), manquent dans Sin., B, C, mais au verset 30, Jean reproduit ce témoignage et il est naturel de supposer qu'il le fait dans des termes identiques à ceux qu'il avait employés : or les mots incriminés se lisent au verset 30.
    - Après avoir précisé sa mission, le Précurseur s'humilie profondément devant Celui qu'il annonce ; il n'est pas même digne de lui rendre le service d'un esclave, en déliant la courroie de sa chaussure. (Marc 1.7 ; Luc 3.16)
  • 1.28 Ces choses se passèrent à Béthanie, au delà du Jourdain, où Jean baptisait. Les témoignages sont presque unanimes en faveur du nom de Béthanie et contraires à celui de Béthabara, qui se lit dans le texte reçu.
    Origène rapporte qu'il ne trouva point de Béthanie au delà du Jourdain mais bien un lieu nommé Béthabara, que la tradition désignait comme celui où Jean baptisait.
    Mais il reconnaît que presque tous les manuscrits de son temps portaient Béthanie. Il est probable que sous l'influence de ce Père la leçon Béthabara fut substituée à la leçon primitive Béthanie.
    Au temps de Jean-Baptiste, il a pu se trouver dans cette contrée une localité obscure nommée Béthanie, qui aura été détruite, comme tant d'autres villes et villages, pendant la guerre romaine.
    En tout cas, il est impossible de supposer que l'évangéliste ait pu confondre ce Béthanie avec le village de Marthe et Marie, qu'il connaissait si bien, (Jean 11) et qui était situé loin du Jourdain, à une petite distance de Jérusalem et du mont des Oliviers.
    - Quelques critiques ont contesté le caractère historique de ce récit. Ils n'y ont vu qu'une amplification de celui de Luc 3.15 et suivants ; (comparez Marc 1.7,8) Mais l'indication précise du lieu, (verset 28) et des députés du sanhédrin (versets 19,24) conduisent a distinguer les deux scènes.
    Dans Luc 3.15, le Précurseur annonce, en termes vagues, l'avènement prochain du Messie. Cette déclaration est antérieure au baptême de Jésus. (Luc 3.21)
    Le récit de Jean (versets 19-28), où le Précurseur désigne Jésus personnellement, nous transporte à une époque postérieure au baptême et probablement aux quarante jours de la Tentation dans le désert. (Marc 1.12)
    C'est ce qui ressort des versets 31-33, où Jean-Baptiste déclare qu'il ne connaissait pas Jésus avant que celui-ci vint lui demander le baptême. Ces mêmes versets détruisent l'opinion de ceux qui ont prétendu que le quatrième évangile ignore le baptême de Jésus, car ils renferment une évidente allusion au récit que les synoptiques font de ce baptême.
  • 1.29 Le lendemain, il voit Jésus venant à lui, et il dit : Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. Au moment de rapporter un second témoignage que le Précurseur rendit en présence e ses disciples, l'évangéliste en marque le temps précis : le lendemain.
    Il donnera de semblables indications aux versets. 37 ; et 44. Le souvenir de ces trois journées consécutives est resté ineffaçable dans le cœur de Jean, car ce furent les jours de sa première rencontre avec Jésus et, par là même, de sa naissance à la foi et à une vie nouvelle.
    - Jean voit Jésus qui vient à lui, non point pour être baptisé, le baptême a eu lieu ; mais bien, comme nous l'apprendra la suite de ce chapitre, pour chercher et trouver parmi les disciples de Jean ses premiers disciples. L'évangéliste ne dit pas d'où il venait : il revenait probablement du désert et de sa première lutte avec la puissance des ténèbres (note précédente).
    Ces termes, si profonds et si vrais par lesquels Jean-Baptiste présente le Sauveur à ses disciples, peuvent, au premier abord, nous étonner, mais ils n'avaient rien d'inusité pour des Israélites. Et d'abord, cette image : l'Agneau (avec l'article qui dessine un agneau spécial) était bien connue de tout lecteur de l'Ancien Testament. Esaïe (Esaïe 53.7) avait annoncé le serviteur de l'Eternel comme un "agneau qu'on mène à la boucherie, une brebis muette devant ceux qui la tondent ;" et tous les écrivains du Nouveau Testament ont appliqué cette prophétie au Sauveur, comme l'avaient fait, avant eux, plusieurs interprètes juifs.
    En ajoutant que c'est là l'Agneau de Dieu, le Précurseur fait comprendre que ce n'est pas l'homme qui s'est donné un Sauveur mais qu'il lui vient de la miséricorde éternelle de Dieu. Peut-être même faut-il remonter plus haut qu'Esaïe pour retrouver l'image sous laquelle il peignait le Libérateur futur de son peuple. C'était par le sang d'un agneau que ce peuple avait été sauvé de la destruction en Egypte ; (Exode 12.13) et dès lors, chaque année, Israël célébrait la Pâque en immolant un anneau, en souvenir de cette délivrance.
    Cette idée de l'agneau pascal n'est point étrangère au Nouveau Testament ; (Jean 19.36 ; 1Pierre 1.19) pourquoi le serait-elle au passage qui nous occupe, comme le prétendent plusieurs interprètes qui préfèrent s'en tenir exclusivement à la prophétie d'Esaïe ? Les deux opinions se concilient parfaitement.
    - Quoi qu'il en soit, si le Précurseur désigne le Sauveur par cette image d'un agneau, ce n'est point seulement pour indiquer l'innocence et la douceur qui le distinguent, mais afin d'exprimer ce grand fait qui est le but essentiel de sa mission : il ôte le péché du monde. Le verbe que nous traduisons ainsi signifie également porter (Matthieu 11.29 ; 16.24) et ôter (Jean 11.39 ; 17.15 ; 1Jean 3.5)
    Ce dernier sens doit être préféré, car si Jean-Baptiste avait désigne seulement le Messie comme portant le péché, l'évangéliste, pour traduire sa parole, se fût servi du verbe employé par les Septante dans Esaïe 53.
    Les deux idées, loin de s'exclure, se supposent du reste l'une l'autre. La sainte victime ôte le péché, parce que d'abord elle l'a porté : elle en a fait l'expiation en présence de la justice divine. C'est la grande vérité qui se retrouve clairement enseignée dans la prophétie de, (Esaïe 53.4,5,6,10,11,12) comme dans tout le Nouveau Testament. (Matthieu 8.17 ; Luc 22.37 ; Actes 8.32 ; 1Pierre 1.19 ; 2.24 ; 1Jean 2.2 ; 3.5)
    - Le péché (non les péchés) exprime la maladie morale et la culpabilité de l'homme, dans son ensemble, dans son unité réelle et profonde. (Jean 8.21 ; Romains 6.1, etc.)
    - Le péché du monde, dit enfin Jean-Baptiste, et cette grande parole élève la pensée jusqu'à l'universalité de l'œuvre de la rédemption qu'accomplira le Sauveur, et qui ne sera révélée aux apôtres eux mêmes que beaucoup plus tard. (Actes 10. ; et 1Jean 2.2)
    - Mais cette déclaration du Précurseur est trop lumineuse, trop évangélique, pour que bien des interprètes ne l'aient pas déclarée inadmissible dans sa bouche et n'aient pas soupçonné l'évangéliste de lui avoir prêté sa propre pensée.
    Il suffirait peut-être, pour réfuter cette opinion d'observer que Jean-Baptiste était prophète, le plus grand des prophètes, qu'il était éclairé par l'Esprit de Dieu, et qu'il connaissait les Ecritures où se trouvait annoncée à l'avance toute l'œuvre divine du salut, (Esaïe 52.13-15 ; 53.11 ; 19.23-25 ; Genèse 12.3) mais nous préférons rappeler simplement avec Meyer que, comme il le déclare positivement lui même, (verset 33) il avait reçu de Dieu une révélation au sujet du Sauveur qu'il devait annoncer.
  • 1.30 C'est celui dont j'ai dit : Après moi vient un homme qui m'a précédé, car il était avant moi. Jean-Baptiste répète solennellement, devant ses disciples, le témoignage qu'il avait prononcé en présence de la délégation du sanhédrin, (verset 26) et que l'évangéliste avait invoqué au verset 15. (Voir la 2e note.)
  • 1.31 Et moi je ne le connaissais pas ; mais c'est afin qu'il fût manifesté à Israël que je suis venu baptiser d'eau. Le Précurseur raconte (versets 31-34) comment il est arrivé à la certitude que Jésus est le Messie. Il justifie ainsi le beau témoignage qu'il venait de lui rendre ; (versets 29,30) ce témoignage reposait exclusivement sur l'ordre et la révélation de Dieu. (verset 33, comparez Luc 3.2)
    C'est pour obéir à l'ordre de Dieu qu'il s'était mis à baptiser d'eau, expression qui embrasse tout son ministère comme précurseur. En commençant ce ministère, il savait seulement que le Messie allait être manifesté à Israël et que sa propre vocation consistait à lui préparer les voies.
    - Cette déclaration : je ne le connaissais pas, que Jean répète au verset 33, signifie qu'il ne savait pas que Jésus fût le Messie ; pour en être assuré il eut besoin du signe qui lui avait été annonce et qui lui fut donné par Dieu. (versets 33,34)
    M. Godet entend ces mots dans un sens absolu et pense que Jean-Baptiste, qui avait vécu dans les déserts, n'avait jamais rencontré Jésus et ne le connaissait même pas comme homme.
    Cette supposition n'est pas inadmissible, mais peu probable puisque Jean était parent de Jésus et que leurs familles soutenaient des rapports intimes. (Luc 1.36,39 et suivants)
    Mais même appliquée à la messianité de Jésus la déclaration du Précurseur paraît en contradiction avec le récit de, (Matthieu 3.14) où Jean refuse de baptiser Jésus et lui dit : "C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et tu viens à moi !"
    Comment expliquer ce refus, si Jean ignora que Jésus fut le Messie jusqu'au moment où Jésus, sortant de l'eau, reçut l'Esprit sous une forme visible ?
    Meyer pense que Jean eut une sorte de pressentiment prophétique de la messianité de Jésus. M. Godet suppose que Jean eut un entretien intime avec Jésus, avant le baptême, comme il en avait généralement avec ceux qui venaient à lui et qui, à ce moment, confessaient leurs péchés.
    Dans cet entretien, Jean-Baptiste fut frappé des dispositions uniques de ce pénitent d'un nouveau genre qui n'avait aucun péché sur la conscience. La vérité qu'il commença d'entrevoir, et qui lui arracha l'humble protestation conserver par Matthieu, lui fut pleinement confirmée par la manifestation divine qui suivit le baptême.
    Telle est la manière la plus naturelle de concilier les deux récits. Selon Lücke, il y aurait eu transposition dans le récit de Matthieu : la parole du verset 14 n'aurait été prononcée qu'après le baptême de Jésus.
    Cette hypothèse serait confirmée par l'évangile des Hébreux qui rapporte les faits dans cet ordre ; mais c'est là, il faut en convenir, un assez faible témoignage.
  • 1.32 Et Jean rendit témoignage en disant : J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe, et il est demeuré sur lui. Ces mots : Et Jean rendit témoignage, sont de l'évangéliste qui interrompt ainsi le discours du Précurseur afin d'introduire d'une manière solennelle son témoignage.
    - Jean-Baptiste pouvait dire qu'il avait vu l'Esprit descendre du ciel, parce qu'il se présenta sous une forme visible, "comme une colombe."
    Le témoignage de Jean, dans notre évangile, est donc en pleine harmonie avec le récit des synoptiques (Matthieu 3.16 ; Marc 1.9-11,Luc 3.22, voir les notes) et il exclut nettement l'idée de quelques interprètes (Tholuck, Meyer, Astié), que Jean-Baptiste n'aurait eu qu'une vision intérieure, produite par une action de l'Esprit de Dieu sur l'esprit du prophète et n'aurait pas contemplé un phénomène qui tombât sous les sens.
    A quoi bon alors ce symbole de la colombe ? C'est sous cette "forme corporelle," (Luc 3.22) qui rappelle le phénomène des langues de feu descendant sur la première Eglise et se posant sur chacun des assistants, (Actes 2.3) que Jean vit l'Esprit descendre et demeurer sur Jésus.
  • 1.33 Et moi je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser d'eau, celui-là m'a dit : Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est celui qui baptise de l'Esprit-Saint. Jean-Baptiste tient à répéter qu'il ne connaissait pas Jésus comme le Messie, (verset 31, note) que par conséquent son témoignage ne venait pas de lui, puis il fait remonter la certitude de ce témoignage jusqu'à Dieu lui-même, qui, en l'envoyant remplir sa mission, lui avait donné un signe lui ne devait laisser aucun doute dans son esprit. (verset 34)
    - Quelques interprètes pensent que, selon le récit de notre évangéliste, Jésus n'aurait point reçu, lors de son baptême, un don nouveau et spécial du Saint-Esprit, puisqu'il avait toujours été, en tant que Parole faite chair, sous l'influence de cet Esprit.
    Le but exclusif de la scène rapportée par Jean-Baptiste aurait été de donner à celui-ci la certitude que Jésus était le Messie.
    Cette idée est en contradiction directe avec le récit des synoptiques, suivant lequel les manifestations divines qui se produisent au baptême de Jésus s'adressent à celui-ci en premier lieu (voir les notes), et elle ne saurait être attribuée à l'auteur du quatrième évangile, car elle méconnaît le fait de l'incarnation, point capital du Prologue. (verset 14)
    Ce fait, envisagé dans toutes ses conséquences, nous oblige à admettre que Jésus a passé, dans son enfance et sa jeunesse, par un développement religieux et moral (Luc 2.40) il l'accomplit, sans doute, sous l'action constante du Saint-Esprit ; mais cela n'empêcha pas qu'il ne reçût une effusion toute spéciale de cet Esprit à l'heure décisive du baptême, qui marque pour lui une étape importante de sa vie intérieure en même temps que l'entrée dans la carrière messianique.
  • 1.34 Et moi je l'ai vu, et j'ai rendu témoignage que celui-là est le Fils de Dieu. Il y a quelque chose de solennel dans les affirmations de ce récit où, trois fois de suite, le Précurseur commence ses déclarations par ce mot : Et moi. (versets 31,33,34)
    C'est dans le même but qu'il emploie ici les verbes au parfait (j'ai vu j'ai rendu témoignage), affirmant ainsi un fait accompli, mais permanent dans sa réalité.
    - Quant à ce grand nom de Fils de Dieu, il n'a point lieu de surprendre dans la bouche de Jean-Baptiste puisque celui-ci a déjà affirmé la préexistence de la Parole éternelle, (versets 15,30) et qu'il avait du reste entendu une voix des cieux dire de Jésus, au moment de son baptême : "Celui-ci est mon Fils bien aimé, en qui je me complais." (Matthieu 3.17 ; Marc 1.11 ; Luc 3.22)
    La variante du Sin. et de deux versions syr. : "l'Elu de Dieu," rend plus évidente encore la relation de ce témoignage de Jean avec la scène du baptême.
    - Le témoignage du Précurseur eut un résultat immédiat, raconté dans la fin de ce chapitre, et il est resté dans l'Eglise, dont il a affermi la foi, en certifiant la mission divine du Sauveur.
    - On s'est demandé comment le Précurseur, après avoir rendu à Jésus ces témoignages si lumineux et si fermes put traverser, dans le fond de sa prison, une heure d'épreuve intérieure telle que nous la racontent Matthieu (Matthieu 11.2 et suivants) et Luc. (Luc 7.18 et suivants, voir les notes)
    Il faut connaître bien peu le cœur humain pour estimer qu'une telle contradiction ne saurait se produire dans la vie du même homme.
  • 1.35 Le lendemain, Jean se trouvait de nouveau là avec deux de ses disciples, Les premiers disciples.
    35 à 52 La première rencontre.
    L'un de ces deux disciples était André, (verset 41) l'autre était certainement Jean, notre évangéliste, qui souvent trahit sa présence sans se nommer, ce qui est un indice très significatif de l'authenticité de notre évangile.
    (voir l'Introduction et comparez Jean 13.23 ; 19.26 ; 20.2,3, etc.)
    Il suffit de lire les détails si précis du récit qui va suivre, pour reconnaître à chaque trait le témoin oculaire.
  • 1.36 et ayant arrêté son regard sur Jésus qui passait, il dit : Voilà l'Agneau de Dieu. Jean, ayant arrêté son regard sur Jésus, n'adresse pas précisément ces paroles à ses deux disciples, mais il les prononce pour eux. Ils ont entendu la veille ce même témoignage, plus complet, (verset 29) et cette allusion suffira pour leur inspirer le désir de connaître de plus près
    Celui que leur maître leur annonce. Telle était l'intention humble et désintéressée de ce grand serviteur de Dieu. (Jean 3.26-30)
  • 1.37 Et les deux disciples l'entendirent parler, et ils suivirent Jésus. Ils le suivirent en cherchant à s'approcher de lui. Il ne s'agit point encore du moment où ils se consacreront à son service, et cependant on a pu dire avec raison : "Ce sont là les premières origines de l'Eglise chrétienne." Bengel.
  • 1.38 Or Jésus s'étant retourné, et voyant qu'ils le suivaient, leur dit : Que cherchez-vous ? Jésus, voyant ces deux jeunes gens le suivre pour entrer en relation avec lui, les prévient avec bienveillance et leur facilite ainsi une rencontre qui décidera de leur vie.
  • 1.39 Ils lui dirent : Rabbi (ce qui signifie Maître) où demeures-tu ? Ce titre de Rabbi, quoique très honorable chez les Juifs, restait bien au-dessous de l'idée que ces deux disciples se faisaient de Jésus d'après le témoignage qu'ils venaient d'entendre ; mais, pour le moment, ils n'osent s'élever plus haut en adressant la parole à Jésus.
  • 1.40 Il leur dit : Venez et vous verrez. Ils allèrent donc, et ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là ; il était environ la dixième heure. Ou, selon le texte reçu (Sin., A, la plupart des majuscules) : venez et voyez. Les deux disciples s'informaient modestement de la demeure de Jésus, dans l'intention de le visiter plus tard ; mais lui les invite à le faire immédiatement, et quand ils l'auront vu et entendu, ils lui seront acquis pour toujours. La vraie foi, qui est la confiance du cœur, ne naît que d'un contact immédiat avec le Sauveur.
    C'est-à-dire quatre heures de l'après-midi, à compter depuis six heures du matin selon la manière des Juifs.
    Notre évangéliste adopte probablement partout cette division du jour usitée chez tous les peuples anciens, qui comptaient les heures à partir du lever du soleil, et non, comme le pensent quelques interprètes (Tholuck, Ebrard, Ewald, Westcott, Keil), celle des modernes, qui les comptent à partir de minuit. Cette dernière manière de compter placerait le fait qui nous occupe à dix Heures du matin. (voir 4 : 6, 52 ; 11 : 9 ; 19 : 14, notes.)
    Ce jour-là s'expliquerait mieux s'il s'agissait de dix heures du matin, mais cette expression peut s'appliquer aussi à la fin de la journée. Elle oppose à la courte visite que les deux disciples se proposaient de faire à Jésus, les longues heures qu'ils passèrent auprès de lui.
    Cette première rencontre avec son Maître a laissé à Jean un souvenir si ineffaçable, qu'en écrivant son évangile un demisiècle plus tard, il sait en indiquer l'heure précise.
  • 1.41 André, le frère de Simon Pierre, était l'un des deux qui avaient entendu les paroles de Jean, et qui avaient suivi Jésus. Comparer verset 35, note.
  • 1.42 Celui-ci trouve, le premier, Simon son propre frère, et il lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui signifie Christ). Que signifient ces expressions : le premier et son propre frère ?
    Evidemment l'évangéliste sous-entend ici le fait que chacun des deux disciples, après leur entretien avec Jésus, se mit aussitôt avec empressement à la recherche de son frères André à la recherche de Simon Pierre et Jean à celle de Jacques. André fut le premier à trouver son frère.
    Ce mot suppose que Jean rencontra ensuite le sien et l'amena à Jésus ; (Marc 1.19) mais l'évangéliste, selon son habitude, passe sous silence ce qui le concerne. C'est ce que n'ont pas compris les copistes qui ont corrigé le premier en premièrement.
    Cette leçon (B, A, versions syr.) ne saurait donner un sens satisfaisant, puisque le récit ne dit pas qu'André ait trouvé en second lieu quelque autre disciple.
    - Le but des deux disciples était d'annoncer chacun à son frère, cette grande nouvelle qui venait de remplir leur cœur de joie : nous avons trouvé le Messie ! (Comparer verset 46) Ces mots furent, sans doute, prononcés avec un saint enthousiasme, puisqu'il s'agissait de Celui qui, depuis tant de siècles, était attendu comme "la consolation d'Israël."
    Jean, qui ordinairement se sert du terme grec : Christ (versets 20,25) emploie ici le mot hébreu Messie (Oint), afin de conserver exactement les paroles d'André ; mais il a soin de traduire ce nom, parce qu'il écrit pour des Grecs.
  • 1.43 Et il l'amena à Jésus. Jésus l'ayant regardé, dit : Tu es Simon, fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas (ce qui signifie Pierre). La parole de Jésus à Pierre est préparée par ce mot : l'ayant regardé, considéré, de ce regard qui pénétrait jusqu'au fond des cœurs (Jean 2.25) et qui suffit à Jésus pour découvrir dans ce caractère l'énergie et la force qui en fera le Céphas (le roc) de son Eglise.
    L'introduction : tu es Simon, fils de Jonas, ne sert qu'à donner plus de solennité à ce changement de nom, signé d'un changement de vie ou de position. (Genèse 17.5 ; 32.28)
    "En le marquant de ce nom nouveau, dit M. Godet, Jésus prend possession de lui et le consacre, avec toutes ses qualités naturelles, à l'œuvre qu'il lui confiera."
    Suivant d'autres, le nom de Céphas (roc) propose au disciple un idéal qu'il doit s'efforcer de réaliser, et qui est précisément le contraire de sa versatilité naturelle. (Jean 13.36-38)
    Par son caractère propre, Pierre est inconstant, homme du premier mouvement, mais sans persévérance dans ses résolutions dominé par la crainte des hommes ; (Jean 18.17 ; Galates 2.11 et suivants) la grâce de Dieu fera de lui un rocher.
    On a voulu voir une contradiction entre ce récit et celui de Matthieu 16.18. Mais à Césarée de Philippe Jésus ne fait que reconnaître et confirmer à son disciple le nom qu'il lui avait donné auparavant : Tu es Pierre.
    - Cette présentation de Pierre à Jésus eut probablement lieu le soir même du jour où les deux disciples avaient trouvé leur Maître. On peut supposer qu'ils le quittèrent quelques instants pour se mettre à la recherche de leurs frères. L'évangéliste fait le compte exact des jours de cette semaine mémorable en répétant cette indication le lendemain, versets 29,35,44 ; comparez Jean 2.1.
    Les interprètes qui estiment que les mots du verset 40 "ils restèrent auprès de lui ce jour-là," obligent à placer au lendemain ou aux jours suivants la recherche faite par André et Jean, et l'entrevue de Simon avec Jésus, doivent renoncer à trouver dans notre morceau des données chronologiques précises et concordantes : le lendemain (verset 44) serait le jour qui suivit la visite de Pierre, mais comme il ne serait pas dit quand celle-ci eut lieu cette indication ne correspondrait à rien.
  • 1.45 Or, Philippe était de Bethsaïda, de la ville d'André et de Pierre. Au moment où, le lendemain, Jésus se disposait à partir pour la Galilée, pour y exercer son ministère, il rencontre Philippe qu'il invite à le suivre.
    Cette invitation n'était pas encore un appel à l'apostolat ; (Matthieu 4.19) elle signifiait pour Philippe : "Reviens avec moi en Galilée."
    Mais, dans la pensée de Jésus, elle avait une portée plus grande. L'évangéliste fait ensuite cette remarque que Philippe était de la même ville qu'André et Pierre, (Jean 12.21) sans doute afin de faire comprendre qu'il entra en relation avec Jésus par l'intermédiaire de ces deux disciples.
  • 1.46 Philippe trouve Nathanaël, et lui dit : Nous avons trouvé celui dont Moïse a écrit dans la loi, et dont les prophètes ont parlé, Jésus, le fils de Joseph, de Nazareth. "Le rôle de Philippe dans la vocation ce Nathanaël est semblable à celui d'André dans la vocation de Pierre et à celui de Pierre et d'André clans la sienne propre. Un flambeau allumé sert à en allumer un autre ; ainsi se propage la foi." Godet.
    - Il n'est pas dit où Philippe trouve Nathanaël, c'était probablement pendant ce voyage vers la Galilée, (verset 44) où les disciples accompagnaient Jésus. Peut-être Nathanaël faisait-il la même route, en sens inverse, pour se rendre auprès de Jean-Baptiste.
    Quoi qu'il en soit, Nathanaël, après cette rencontre avec Jésus, devint son disciple et même très probablement un apôtre. En effet, au Jean 21.2, il est nommé parmi les apôtres et, dans les diverses listes de ces derniers, (Matthieu 10.3 ; Luc 6.14 ; Marc 1.18 ; Actes 1.13) où son nom manque, on trouve celui de Barthélemi placé à côté de celui de Philippe, son ami.
    Or, comme Barthélemi n'était qu'un nom patronymique ("fils de Tholmaï"), on peut conclure que c'est Nathanaël qui le porte dans les synoptiques.
    Nous avons trouvé, telle est la joyeuse exclamation par laquelle ces nouveaux disciples s'annonçaient l'un à l'autre la bonne nouvelle de leur première rencontre avec Jésus. (verset 42)
    Pour affermir sa propre foi et celle de son ami, Philippe aime à rappeler que cet envoyé de Dieu n'apparaît pas inattendu en Israël. Moïse et les prophètes ont écrit de lui ; Moïse dans Deutéronome 18.15, et dans toutes les institutions de la loi qui préfiguraient le Messie ; (Jean 5.46 ; Luc 24.27, 44) les prophètes, dans la plupart de leurs écrits.
    - En ajoutant que Jésus était fils de Joseph et originaire de Nazareth, Philippe ne fait qu'exprimer l'opinion courante, et il faut que la critique négative soit bien avide de vaines objections pour conclure de là que l'auteur de notre évangile ignorait la naissance de Jésus à Bethléhem et son origine surnaturelle. Elle oublie que ce n'est pas l'évangéliste qui parle ici, mais Philippe qui, apparemment, n'était pas au fait alors des circonstances particulières dans lesquelles Jésus était venu au monde !
  • 1.47 Et Nathanaël lui dit : Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? Philippe lui dit : Viens et vois. Naïve expression du préjugé ! D'où pouvait venir ceux prévention dans l'esprit de l'honnête Nathanaël ? De ce que Nazareth était en Galilée ? (Jean 7.52) de ce que c'était une petite et Obscure localité ? Ou enfin de ce que cette ville était mal famée sous le rapport de la moralité ?
    Les interprètes ont tour à tour soutenu ces diverses opinions. M. Godet pense que le doute de Nathanaël venait de ce qu'aucune prophétie n'assignait a Nazareth un rôle si important.
    Mais la question de Nathanaël paraît trop générale (quelque chose de bon) pour comporter cette idée.
    En revanche, le même commentateur fait cette observation pleine de justesse que Nathanaël étant de Cana, (Jean 21.2) à une lieue seulement de Nazareth, il pouvait céder a cette mesquine jalousie qui existe souvent de village à village et qui ne lui permettait pas de croire que cette localité, aussi obscure que la sienne, avait part à une gloire si éclatante.
    Quoi qu'il en soit, il est sur que les habitants de Nazareth ne manquèrent pas de justifier, dans la suite, l'opinion peu favorable que Nathanaël avait d'eux. (Marc 6.6 ; Luc 4.16 et suivants.)
    Viens et vois ! "c'est là le meilleur remède contre les opinions préconçues." (verset 39) Bengel.
  • 1.48 Jésus vit Nathanaël venant à lui, et il dit de lui : Voici un véritable Israélite en qui il n'y a point de fraude. Grec : véritablement un Israélite, qui ne l'est point seulement par son origine nationale, (Romains 9.6) mais dans son cœur, (Romains 2.29) et il est tel par sa droiture et sa sincérité c'est un homme intègre. (Psaumes 32.2)
    Jésus adresse ces paroles à ceux qui l'entourent, mais de manière à être entendu de Nathanaël et afin d'entrer en rapport avec lui, de gagner sa confiance en se dévoilant à lui dès l'abord comme Celui qui sonde les cœurs. (Jean 1.43 ; 2.25)
  • 1.49 Nathanaël lui dit : D'où me connais-tu ? Jésus répondit et lui dit : Avant que Philippe t'appelât, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. Nathanaël ne repousse point la louange de Jésus ; c'est là, comme l'observe Meyer, une preuve de sa sincérité, et sa question n'est que l'expression d'un profond étonnement.
    Il paraît que, peu de temps avant la rencontre de Philippe et de Nathanaël, ce dernier s'était retiré et recueilli sous un figuier près du Chemin, ou il croyait être seul et dérobé à tous les regards.
    , lui dit Jésus, je t'ai vu.
    Le regard du Sauveur, non seulement a découvert Nathanaël en un lieu où il était naturellement caché, mais il a pénétré jusqu'au fond de son cœur et a reconnu les sentiments intimes qui l'occupaient à ce moment.
    C'est ce qui ressort de l'impression profonde et décisive que fait sur Nathanaël ce simple mot : je t'ai vu. Rien de moins ne saurait expliquer comment cette parole crée la foi en cet homme, et provoque la belle confession qui s'échappe de son cœur et de ses lèvres. (verset 50)
  • 1.50 Nathanaël lui répondit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël. Se sentant en présence d'un Etre qui l'a pénétré jusqu'au fond de l'âme, Nathanaël le reconnaît et le confesse avec bonheur comme le Fils de Dieu et le Roi d'Israël.
    Ces deux termes ne sont point synonymes, ainsi que le prouve déjà la répétition de ce mot : tu es ; mais chacun de ces titres doit être entendu dans sa signification biblique.
    Sans doute, la connaissance de Nathanaël est bien faible encore, ce n'est point un théologien qui fait de la métaphysique, mais un croyant qui confesse sa foi, et cette foi renferme en germe tout ce que croira plus tard, avec plus de lumières, Nathanaël devenu apôtre.
    Ceux qui s'étonnent de rencontrer des l'abord dans sa bouche une telle confession, ont oublié que tout Israélite pieux connaissait les Ecritures et que Nathanaël avait pu trouver, dans le seul Psaumes 2, les deux titres qu'il donne ici à Jésus.
  • 1.51 Jésus répondit et lui dit : Parce que je t'ai dit que je te voyais sous le figuier tu crois : tu verras de plus grandes choses que celle-ci. La plupart des interprètes considèrent cette parole de Jésus comme une question : tu crois ?
    Cette question exprimerait la surprise, de Wette va jusqu'à y voir une légère désapprobation de ce que Nathanaël croyait, sans une expérience mieux fondée.
    C'est une erreur. Jésus se serait bien gardé de révoquer en doute, et plus encore de blâmer, la foi naissante de cette âme droite et sincère. La preuve qu'il la reconnaît et l'approuve c'est qu'il promet à son nouveau disciple des grâces nouvelles : de plus grandes choses.
  • 1.52 Et il lui dit  : En vérité, en vérité, je vous dis que désormais vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme. Cette solennelle affirmation : en vérité, en vérité, qui se trouve ici pour la première fois, mais qu'on rencontre si fréquemment dans cet évangile seul, est le mot hébreu : amen, amen, conservé par Jean dans la langue originale, bien qu'il écrive en Grec.
    Cette formule par laquelle il affirmait la vérité de sa parole, Jésus l'empruntait à l'Ancien Testament qu'il aimait à citer. (Néhémie 8.6 ; Psaumes 41.13 ; 72.19, comparez Apocalypse 3.14)
    - Jésus s'adresse ici non plus à Nathanaël seul, mais à tous les disciples qui l'entouraient : je vous dis.
    Tout, dans ces solennelles paroles, a un sens symbolique, plein de vérité et de grandeur. Si le mot désormais est authentique (plusieurs critiques le retranchent suivant Sin., B, Itala), il dirige la pensée sur le ministère de Jésus qui allait commencer.
    Alors les disciples verront le ciel ouvert ; ce ciel que le péché de l'homme avait fermé à la terre, allait redevenir accessible à leur foi, à leurs espérances, à leurs prières. (Comparer Matthieu 3.16 ; Actes 7.55)
    Les disciples verront même les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme. Ils comprirent dès l'abord cette image sublime car ils connaissaient la belle vision de Jacob à laquelle elle est empruntée. (Genèse 28.12) Celle-ci allait être réalisée dans sa plénitude pour le Sauveur et pour tous ceux qui s'attacheront à lui (Voir sur ce mot Fils de l'homme Matthieu 8.20, note.)
    La communion intime et vivante de Jésus avec Dieu son Père, ses ardentes prières, qui monteront vers le ciel, et qui redescendront sur lui en flots de grâces et de puissances divines pour lui permettre d'accomplir les œuvres qui lui serviront de signes (Jean 5.36 ; comparez Jean 2.1.11), et d'exercer sur tous ceux qui l'approcheront une action profonde, de faire participer aux bénédictions célestes tous ceux qui croiront en lui, telle sera la réalité de cette image.
  • Jean 2

  • 2.1 Et le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus était là. Chapitre 2.
    1 à 11 Le premier miracle de Jésus affermit la foi des disciples.
    Le troisième jour à partir du jour indiqué Jean 1.44 comme étant celui du départ de Jésus pour la Galilée. La rencontre avec Nathanaël eut peut-être lieu le second jour, (Jean 1.46, première note) le troisième fut celui de l'arrivée à Cana. Il fallait, en effet, trois journées pour se rendre de la Judée à Cana.
    Meyer et M. Holtzmann d'après Robinson, placent cette localité à trois lieues au nord-ouest de Nazareth. M. Godet et d'autres retrouvent le Cana de notre récit dans le village de Kefr-Kenna à une lieue et demie à l'est de Nazareth.
    La désignation : Cana de Galilée sert à distinguer cette ville d'une autre localité de ce nom, située dans la tribu d'Asser, au sud-est de Tyr. (Josué 19.28)
    La mère de Jésus était là, lorsque Jésus arriva dans cette famille amie, peut être même de sa parenté. Quelques traits de notre récit (versets 3,5) semblent indiquer que Marie prenait une part active dans les arrangements de la fête.
  • 2.2 Or Jésus fut aussi invité aux noces, avec ses disciples. Il ne faut pas traduire, avec quelques versions : avait été invité, puisque Jésus était depuis assez longtemps absent de la Galilée ; il fut invité à son arrivée.
    Mais ce qu'il y a de plus important à remarquer, c'est qu'il accepte cette invitation et consent à prendre part a une fête de famille. Il honore ainsi le mariage que Dieu a institué.
    "Il saura, dans l'humanité, reprendre tout ce qui est à lui, respecter tout ce qui est légitime. Sa présence sanctifie toutes les relations, tous les sentiments et toutes les joies, rien d'humain ne lui est étranger." Astié.
    C'est même dans ce sanctuaire de la famille qu'il fera son premier miracle et manifestera sa gloire. (verset 11)
    - Ses disciples sont les cinq qu'il venait d'attirer à lui. (Jean 1.37-51)
  • 2.3 Et le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit : Ils n'ont pas de vin. Voici le texte de ce verset, tel que Tischendorf l'établit d'après le manuscrit du Sinaï et quelques documents de l'Itala : Et ils n'avaient pas de vin, parce que le vin de la noce était épuisé. Alors la mère de Jésus lui dit : Il n'y a pas de vin.
    Même si cette variante était assez autorisée pour être admise, elle ne présenterait pas une idée différente du texte reçu. Comme la société était nombreuse et que chez les Juifs les noces duraient plusieurs jours, il est facile de s'expliquer cette circonstance que le vin finit par manquer.
    - Mais que veut Marie par cette observation adressée à son Fils ? C'est là une question difficile à résoudre et qui a singulièrement occupé les interprètes. Avait-elle l'idée que Jésus viendrait au secours de ses amis par un acte de sa puissance divine. ? Mais Jésus n'avait point encore fait de miracle, (verset 11) on ne saurait accorder de crédit aux fables racontées par les évangiles apocryphes sur son enfance et sa jeunesse. Aussi les exégètes se sont-ils ingéniés de diverses manières à trouver un autre sens aux paroles de Marie.
    Ne rappelons que pour mémoire l'interprétation de Calvin : "Il se peut faire que n'attendant point un tel remède, elle l'admonesta de faire quelque sainte exhortation, de peur que la compagnie se ennuyast, et aussi pour couvrir honnestement la honte de l'espoux."
    Celle de Bengel est dans la même note : Marie avait simplement voulu donner à Jésus et à ses disciples le signal du départ, afin de ne pas prolonger l'embarras de la famille qui les recevait.
    Meyer admet que la mère de Jésus n'avait pas d'autre pensée que celle de lui demander un secours d'ordre naturel, un conseil de sa sagesse.
    M. Weiss remarque que Jésus était en mesure de tirer d'embarras ses hôtes, puisqu'il était entouré de jeunes gens prêts à rendre service, et dont l'un, Nathanaël, était de l'endroit même et n'y manquait pas de relations.
    Cette explication serait très vraisemblable si la réponse de Jésus (verset 4) ne la rendait impossible. Aussi est-ce contrainte par cette réponse, que l'exégèse revient sans cesse à l'idée que Marie demandait un miracle. Pour ôter à cette supposition ce qu'elle peut avoir d'étrange au premier abord, il suffit de rappeler les révélations que Marie avait eues lors de la naissance de son fils ; le souvenir en fut réveillé avec puissance par les récits enthousiastes des disciples que Jésus ramenait de Judée.
    Comment admettre que ceux-ci n'aient pas fait part à l'assemblée réunie à Cana de ce qu'ils avaient vu et éprouvé au bord du Jourdain, des témoignages solennels rendus à Jésus par Jean Baptiste ? Ils pouvaient avoir communiqué même à Marie les faits plus intimes qui avaient marqué leur rencontre avec le Christ, (Jean 1.49) et la parole pleine de promesses que Jésus avait prononcée naguère. (Jean 1.50,51)
    "Le fait seul, ajoute M. Godet, que Jésus arrivait entouré de disciples devait suffire pour faire comprendre qu'une phase nouvelle s'ouvrait,...que la période des manifestations messianiques allait commencer."
    Aussi Marie éprouvait-elle quelque impatience maternelle et féminine de voir son fils manifester sa puissance.
    Chrysostome va même jusqu'à la soupçonner de désirer que quelques rayons de sa gloire resplendissent sur elle. Peut-être fait-il tort à Marie en supposant que des préoccupations personnelles la guidaient dans sa démarche auprès de Jésus ; cependant cette hypothèse ferait mieux comprendre la réponse de Jésus, qui étonne au premier abord.
  • 2.4 Jésus lui dit : Qu'y a-t-il entre moi et toi, femme ? Mon heure n'est pas encore venue. Dans la langue que Jésus parlait, comme dans celle où notre évangile est écrit, cette allocution : femme ! n'a rien de contraire à l'affection et aux égards dus à une mère.
    Jésus s'en servira encore avec une inexprimable tendresse à l'heure de sa mort. (Jean 19.26, comparez Jean 20.15)
    Mais il est impossible de ne pas voir une répréhension dans les mots : "Qu'y a-t-il entre moi et toi ?" Cette formule est un hébraïsme (Josué 22.24 ; Jude 11.12 ; 1Rois 17.18 ; 2Rois 3.13) qui signifie : il n'y a pas communion de sentiments entre nous.
    Nos vues sont différentes, tu ne comprends pas ma mission. (Comparer Luc 2.49 ; et pour l'expression même Matthieu 8.29 ; Marc 1.24 ; Luc 8.28)
    Le Sauveur était entré dans son ministère ; sa relation de soumission envers sa mère (Luc 2.51) ne pouvait subsister en ce qui concernait son activité. Le fils est désormais le "Seigneur," même de sa mère, qui ne peut que travailler à son propre salut par la foi et l'obéissance envers lui. Précisément parce qu'elle se sentait dans un rapport terrestre si intime avec le Christ, il pouvait être difficile à Marie de reconnaître la haute situation dans laquelle son Fils venait d'entrer. De là le sérieux avertissement que Jésus lui donne en lui marquant la limite de sa compétence. (Comparer Matthieu 12.46-50 ; 2Corinthiens 5.16)
    Quand Jésus dit : mon heure, il désigne toujours le moment déterminé par la volonté de Dieu où doit s'accomplir quelque grand événement de sa vie, en particulier l'heure de sa manifestation comme Messie, qui, il le sait, sera suivie de l'heure de sa mort. (Jean 7.30 ; 8.20 ; 12.27 ; 13.1)
    Jésus fait comprendre à Marie qu'il serait prématuré d'accomplir des miracles qui feraient croire à l'inauguration des temps messianiques. Ces paroles renferment donc une instruction donnée à Marie, plutôt qu'un refus de sa demande : il n'y a pas contradiction entre elles et l'action qu'il accomplit aussitôt après.
  • 2.5 Sa mère dit aux serviteurs : Tout ce qu'il vous dira, faites-le. Marie accepte humblement la répréhension, elle s'efface ; mais, certaine que son fils, s'il n'a pas voulu se prêter à la manifestation éclatante qu'elle lui suggérait, trouvera cependant quelque moyen plus modeste de tirer ses amis d'embarras, elle ordonne aux serviteurs de faire tout ce qu'il leur dira.
    Grec : des cruches à eau, le même mot qui se retrouve Jean 4.28, mais il y en avait paraît-il, de différente grandeur et de diverses formes. (verset 8) Celles-ci servaient aux diverses ablutions que les Juifs pratiquaient avant et après chaque repas. (Marc 7.3,4)
  • 2.6 Or, il y avait là six vases de pierre, pour servir aux purifications des Juifs, et contenant chacun deux ou trois mesures. La mesure pour les liquides usitée en Palestine sous le nom de bath équivalait exactement, au dire de Josèphe (Antiq. VIII, 2, 9), à la mesure attique appelée métrétès, et c'est ce mot que Jean, qui écrivait pour des Grecs, emploie ici.
    Le métrétès contenait 39, 39 litres. Comme chaque vase en renfermait deux ou trois et qu'ils étaient au nombre de six, on arrive ainsi à une quantité variant entre cinq et sept cents litres.
    On a trouvé cette quantité exagérée. Lücke suppose que toute l'eau n'a pas été changée en vin, mais seulement celle qu'on puisa, tant qu'on en eut besoin pour le festin.
    Cette opinion serait admissible, si l'évangéliste n avait pas, avec une intention évidente, indiqué le contenu des vases de pierre et leur nombre.
  • 2.7 Jésus leur dit : Remplissez d'eau ces vases ; et ils les remplirent jusqu'au haut. Jusqu'au haut ; ce détail est aussi destiné à indiquer la grande quantité d'eau qui, en ce moment même, fut changée en vin sous la parole créatrice du Maître.
  • 2.8 Et il leur dit : Puisez maintenant, et portez-en au chef de table. Et ils lui en portèrent. Jésus ordonne de puiser et non de verser, parce que ces vases de pierre, (verset 6) de la contenance d'un hectolitre environ, n'étaient pas faciles à mouvoir.
    - Le chef de table était le premier de ceux qui servaient, il était chargé de pourvoir à tous les arrangements de la fête. Si l'on a conclu du manque de vin que la famille était pauvre, la présence de ce chef semblerait indiquer le contraire.
  • 2.9 Dès que le chef de table eut goûté l'eau changée en vin (et il ne savait pas d'où venait ce vin, mais les serviteurs le savaient bien, eux qui avaient puisé l'eau), il appelle l'époux, Grec : l'eau devenue du vin : c'est là l'expression la plus nette du miracle ; et il faut remarquer le parfait, indiquant un fait accompli.
    Le chef de table ne savait d'où venait le vin, tandis que les serviteurs, qui l'avaient puisé dans les vases, le savaient bien.
    Par cette parenthèse, l'évangéliste veut marquer encore la réalité du miracle et expliquer l'étonnement que le chef de table va exprimer à l'époux. Celui-ci était dans la salle du banquet d'où le chef l'appelle.
  • 2.10 et lui dit : Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moindre, quand on s'est enivré ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent. Le chef de table croit réellement que l'époux avait réservé ce vin, et comme il l'a trouvé très bon, il lui dit d'un ton jovial qu'en cela il avait agi d'une manière contraire à l'usage ordinaire.
    Cet usage n'est pas prouvé ; en tout cas il n'existe plus nulle part, mais il ne faut pas attacher trop d'importance à cette sorte de plaisanterie, que l'évangéliste ne rapporte que pour marquer encore une fois par ce trait la réalité du miracle.
    - Beaucoup de traducteurs atténuent le sens des mots : quand on s'est enivré, craignant que cette expression ne présente l'enivrement des convives comme la conclusion toute naturelle d'un repas de noces, et ne donne à penser que la fête de Cana aboutit à de tels excès. Mais ce serait mal comprendre une locution proverbiale, qui ne doit pas être entendue à la lettre.
  • 2.11 Jésus fit ce premier de ses miracles à Cana de Galilée, et il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. Grec : ce commencement des miracles ; ce fut le premier de tous ses miracles il ouvre la longue suite des œuvres de puissance et d'amour par lesquelles Jésus se fera connaître comme Sauveur.
    Si le but immédiat de Jésus, en accomplissant ce miracle, avait été de venir, avec une touchante condescendance, au secours d'une famille amie, son but suprême est exprimé par l'évangéliste en ces mots : manifester sa gloire, sa puissance divine, son amour. (Jean 1.14, troisième note.)
    C'est ce qui eut lieu, surtout pour ses disciples, qui crurent en lui. Ils avaient déjà cru, puisqu'ils l'avaient suivi ; mais la foi, qui est la confiance du cœur, a des degrés, proportionnés à la connaissance qu'elle acquiert de son objet et à l'expérience qu'elle fait des perfections divines de Celui qu'elle embrasse.
    Les miracles seuls de Jésus ne pouvaient créer la foi, mais ils l'élevaient et l'affermissaient en Ceux qui avaient cru par un contact immédiat avec lui. Et, d'autre part, ils attiraient sur lui l'attention de ceux qui cherchaient la vérité.
    - Ceux qu'intéressent les objections du rationalisme contre le récit qui précède, comme fait miraculeux, les trouveront exposées et réfutées dans le Commentaire de M. Godet.
    Pour nous qui pensons que toute la question du miracle se résout dans une question de foi en Dieu et en Jésus-Christ, Fils de Dieu, convaincu, d'ailleurs, qu'un miracle ne s'explique pas, pas plus que toute action divine, pas plus que la création, pas plus que la vie et tous les mystères dont nous sommes entourés, nous nous bornons à rappeler, avec saint Augustin, une simple analogie : "Celui qui, aux noces de Cana, créa le vin dans des vaisseaux de pierre, est le même qui, chaque année, le crée dans les ceps de la vigne. Comme alors, l'eau, puisée par les serviteurs, fut changée en vin par la puissance du Seigneur, de même sa puissance change en vin, chaque année, dans les ceps, l'eau qui tombe des nuées. Nous ne nous en étonnons pas, parce que ce miracle arrive chaque année, la fréquence du fait nous ôte l'admiration."
  • 2.12 Après cela, il descendit à Capernaüm, lui et sa mère et ses frères et ses disciples ; et ils n'y demeurèrent que peu de jours. Jésus se présente comme le Fils de Dieu à Jérusalem. 2 :12 à 4 :54
    Jésus à Jérusalem et en Judée.
    12 à 35 Jésus à Jérusalem. Les vendeurs chassés du temple.
    Après cela, c'est-à-dire, après les noces de Cana et peut-être un court séjour à Nazareth, Jésus se rendit à Capernaüm. Dans notre évangile aussi bien que dans les synoptiques les manuscrits les plus anciens portent Capharnaoum. (Voir, sur cette ville, Matthieu 4.13, 2e note.)
    Cette arrivée de Jésus à Capernaüm, avec toute sa famille et ses disciples, doit être identifiée probablement avec son établissement dans cette ville, rapporté par (Matthieu 4.13) Seulement cet évangéliste confond les deux premiers retours de Jésus en Galilée. (Jean 1.44 ; 4.1 ; 3)
    Jean, qui les distingue soigneusement ajoute à la mention de l'émigration de Jésus à Capernaüm, qu'il n'y resta alors que peu de jours, et entreprit, aux approches de la Pâque, un nouveau voyage à Jérusalem.
    - Quant aux frères de Jésus, comparez Matthieu 12.46, note.
    Voir aussi le Commentaire de M. Godet sur notre verset.
  • 2.14 Et il trouva dans le temple ceux qui vendaient des bœufs et des brebis et des pigeons, et les changeurs assis. Assis ou établis, installés. Voir sur ce récit Matthieu 21.12,13, notes.
  • 2.16 et il dit à ceux qui vendaient les pigeons : Emportez ces choses d'ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de marché. Ce fouet de cordes, symbole d'autorité, est un trait qui achève le tableau de la sévérité déployée par le Seigneur à l'égard des profanateurs du temple. En revanche Jésus prononcera une parole plus sévère à l'occasion de la seconde purification de la maison de Dieu.
    S'adressant aux vendeurs et aux acheteurs, il dira, en employant la parole d'un prophète : "Vous faites de la maison de Dieu une caverne de voleurs". Ici il parle seulement d'une maison de marché. Ce mot fait un contraste déjà assez criant avec la sainteté du lieu. Jésus ordonne aux vendeurs de pigeons d'emporter leur marchandise, parce que ces oiseaux étant dans des cages, il ne pouvait les chasser avec un fouet.
    - Le terme : mon Père a dans la bouche de Jésus une signification qui lui est exclusivement propre. (Comparer Luc 2.49) "Il renferme, dit M. Godet, l'explication de l'acte de Jésus. C'est un fils qui venge l'honneur de la maison paternelle."
    - Jean place à l'entrée du ministère de Jésus le récit de la purification du temple. Les synoptiques rapportent un fait semblable, à la fin de ce même ministère. S'agit-il d'un seul et même fait, ou Jésus a-t-il accompli deux fois cette action ?
    "Qu'elle ait eu lieu avant ou après, qu'elle ait été répétée ou non, cela ne fait aucune brèche à notre foi." Luther.
    Si, comme nous le pensons les deux faits se sont passés aux époques qui leur sont assignées, on comprend que les synoptiques aient omis le premier parce qu'ils ne s'occupent point de l'activité de Jésus à Jérusalem dans les temps qui précèdent la Passion, et que Jean ait passé sous silence le dernier, parce que déjà il avait raconté cette manifestation de l'autorité messianique de son Maître. (Voir sur cette question Matthieu 21.13, note.)
  • 2.17 Ses disciples se souvinrent qu'il est écrit : Le zèle de ta maison me dévorera ! Psaumes 69.10. Que l'on considère ou non ce psaume comme une prophétie directement relative au Messie, le juste dont il décrit les souffrances profondes est un type de Celui qui portera les douleurs de son peuple. Jésus lui-même en jugeait ainsi. (Jean 15.25 ; 19.28, comparez Romains 15.3 ; 11.9 ; Actes 1.20)
    Dans tous ces passages le même psaume est appliqué au Messie. Les disciples, à la vue du saint zèle déployé en ce moment par leur Maître, se souviennent de cette parole de l'Ecriture, qui est bien le commentaire le plus vrai de l'action de Jésus.
    Ce zèle pour la maison de son Dieu c'est-à-dire pour son service et pour sa cause, finira, en effet, par le dévorer, puisqu'il le conduira à la mort de la croix.
    L'évangéliste, d'après le vrai texte (tous les majuscules) substitue le futur me dévorera, au passé m'a dévoré, qui se lit dans les Septante et l'hébreu.
  • 2.18 Les Juifs prirent donc la parole, et lui dirent : Par quel miracle nous montres-tu que tu as le droit de faire ces choses ? Grec : les Juifs répondirent (comparez Matthieu 11.25, 1e note) et lui dirent.
    Ils répondent à l'acte d'autorité que Jésus venait d'accomplir en exigeant de lui un miracle (grec signe) qui le légitimât comme un envoyé de Dieu. (Comparer Matthieu 16.1 ; 1Corinthiens 1.22)
    Dans les synoptiques, des membres du sanhédrin adressent officiellement à Jésus une question semblable (Matthieu 21.23 ; Marc 11.27,28 ; Luc 20.1) mais sa réponse est toute différente dans les deux cas.
    Cette question ne prouve donc point que la purification du temple n'a eu lieu qu'une seule fois ; les paroles de Jésus, qui sont le trait essentiel, démontrent le contraire.
  • 2.19 Jésus répondit et leur dit : Abattez ce temple, et en trois jours je le relèverai. "Cette réponse de Jésus est soudaine comme un éclair. Elle jaillit d'une incommensurable profondeur ; elle illumine des domaines alors complètement inexplorés pour toute autre conscience que la sienne." Godet.
    Pour la comprendre cette réponse, il ne faut entendre le mot de temple, ni exclusivement dans son sens matériel, comme le firent les Juifs, (verset 20) ni exclusivement à la lumière du verset 21 (le temple de son corps), mais dans l'un et l'autre sens.
    C'est une parabole, qui présente à la fois comme toutes les autres paraboles de Jésus, l'image et la réalité. L'image, c'est ce temple même que Jésus venait de purifier, et sous le portique duquel il parlait.
    Il ne faut donc pas se représenter, avec un grand nombre d'interprètes, qu'en prononçant ces mots, il se montrait lui-même du geste, car alors le malentendu du verset 20 aurait été impossible.
    Ce temple, où se concentrait toute la théocratie Juive, tout culte, toute adoration, tout sacrifice, dont Dieu avait fait pour un temps sa demeure au milieu des hommes, où il manifestait sa gloire n'était pourtant qu'une pierre d'attenter jusqu'à l'érection d'un temple spirituel où paraîtrait la gloire du Fils unique de la Parole faite chair. (Jean 1.14,Aggée 2.7-9)
    Ce grand révélateur de Dieu venait de paraître en Jésus de Nazareth. Il était là, le vrai temple, la demeure de Dieu avec les hommes, (Jean 1.14) le centre vivant de toute adoration en esprit et en vérité ! Jésus pouvait dire de luimême : "Il y a ici plus que le temple." (Matthieu 12.6)
    Mais les chefs de la théocratie qui avaient laissé profaner la maison de Dieu, qui avaient matérialisé et corrompu le culte, bien loin de reconnaître cet envoyé de Dieu, s'irritent de ses essais de réforme, lui demandent compte de son autorité ; et Jésus qui, dès les premiers moments de ce conflit avec eux, en prévoyait l'issue, (Jean 3.14) prononce d'un ton solennel la parole qui nous occupe. Dans sa pensée, elle signifiait : Démolissez l'ancien temple, en détruisant le nouveau ! Et c'est ce qui eut lieu, à la lettre.
    Le meurtre du Fils de Dieu, ce crime des crimes, combla la mesure de la culpabilité du peuple juif et attira sur lui les jugements sous lesquels périt le temple avec la nation. Il faut même laisser à cet impératif toute son énergique signification : abattez ce temple !
    Sentant leur haine de la vérité, le Seigneur en provoque les manifestations. C'est ainsi qu'il leur disait ailleurs : "Remplissez la mesure de vos pères," (Matthieu 23.32) et qu'il adressait à celui qui allait le trahir cette parole : "Ce que tu fais, fais le vite." (Jean 13.27)
    - Si telle est la signification des premiers mots du verset, il ne saurait y avoir le moindre doute sur le sens des derniers : dans trois jours je le relèverai. Jésus vient de dire : Tuez moi ! et en trois jours, ajoute-t-il, je ressusciterai ! Voilà le signe que Jésus donne à ces Juifs qui lui en demandaient un, c'est exactement le même qu'il leur donnera plus tard. (Matthieu 12.39,40)
    On objectera que cette parole de Jésus devait rester incompréhensible pour ses auditeurs. Sans aucun doute, et elle le fut même pour ses disciples ; mais après que l'événement eut expliqué la prophétie, ils comprirent. (versets 21,22)
    Répandre dans les esprits des grains de semence qui ne devaient y germer que plus tard, était le propre de la méthode d'enseignement du Sauveur. (Jean 3.3 ; 4.10 ; 5.17 ; 6.27,51, etc.)
    - Cette interprétation de la profonde parole de Jésus qui nous occupe est celle à laquelle se sont arrêtés, avec diverses nuances, tous les exégètes qui respectent l'autorité apostolique. (verset 21)
    Quant à celle des commentateurs qui rejettent l'interprétation de Jean pour lui préférer la leur, voir verset 21, note.
  • 2.20 Les Juifs lui dirent : On a été quarante-six ans à bâtir ce temple, et tu le relèveras en trois jours ! Les Juifs parlent ici de la restauration du temple par Hérode le Grand. Les travaux avaient commencé la dix-huitième année de son règne (Josèphe, Antiq. XV 11, 1), en l'automne de l'an 734 de Rome.
    On avait travaillé quarante-six ans à l'édification du temple qui ne fut terminé que plus tard, sous Hérode Agrippa II (Josèphe, Antiq. XX, 9, 7.)
    Cette indication peut servir à fixer la chronologie de la vie de Jésus. Si les travaux du temple furent commencés en l'automne de l'an 734 de Rome et s'ils se poursuivaient depuis quarante-six ans, nous sommes à la Pâque de l'an 781.
    La Pâque où Jésus mourut fut celle de 783 (probablement, l'an 30 de notre ère).
    Comprise par les adversaires dans son sens littéral et matériel, la parole de Jésus dut leur paraître une présomptueuse folie et une impiété. Aussi fut-elle reproduite comme un chef d'accusation contre lui. (Matthieu 26.61,Marc 14.58)
    Seulement, les faux témoins accusent Jésus d'avoir dit : Je détruirai ce temple, tandis qu'en réalité c'est à eux, chefs du peuple, qu'il avait laissé toute la responsabilité de cette destruction.
    La parole de Jésus, ainsi faussée, n'en restera pas moins gravée dans les esprits. (Matthieu 27.40,63 ; Actes 6.13,14)
  • 2.21 Mais lui parlait du temple de son corps. Le temple de son corps était la grande réalité, dont le temple matériel n'était que l'image. (verset 19, note.)
    - Beaucoup d'exégètes modernes rejettent cette interprétation de l'apôtre Jean et avec diverses nuances, attribuent à là parole de Jésus (verset 19) la signification qui suit : Abattre le temple, c'est continuer à profaner le culte mosaïque et ainsi le détruire ; et tel était le péché des Juifs. Relever le temple, c'est établir une religion plus spirituelle et plus pure ; et telle était la mission de Jésus.
    Ainsi Jean, le disciple bien-aimé de Jésus, qui toujours pénétrait dans le sens le plus intime de ses paroles, ne l'aurait pas du tout compris ici, et, en écrivant son Evangile un demisiècle plus tard, alors que le culte mosaïque avait disparu, et que "cette religion plus spirituelle et plus pure" l'avait remplacé depuis longtemps, il ne se serait pas aperçu de son erreur !
    Ainsi encore, ce signe éclatant que Jésus voulait donner aux Juifs, trois jours après la destruction du vrai temple, serait l'établissement lent et progressif du christianisme dans le monde !
    - On objecte encore que si ces mots : je le relèverai, (verset 1) devaient s'entendre de la résurrection de Jésus, il se serait ressuscité lui-même ; or c'est au Père que le Nouveau Testament attribue partout cet acte de puissance divine.
    Oui, mais le Seigneur n'a-t-il pas dit que "toutes les choses que le Père fait, le Fils les fait pareillement," (Jean 5.19) et déclaré positivement, en parlant de sa vie : "Je laisse ma vie afin que je la reprenne ; j'ai le pouvoir de la laisser et j'ai le pouvoir de la reprendre ?" (Jean 10.17,18)
    On objecte enfin que Jésus ne pouvait pas connaître, dès cette époque, sa mort et sa résurrection. C'est là, pour ceux qui ne voient en Jésus-Christ qu'un homme comme un autre, la vraie raison de tous ces efforts exégétiques.
    Ils veulent ôter à cette parole un sens qui supposerait chez celui qui l'a prononcée une prescience divine. Mais celle-ci se montre dans d'autres paroles du Sauveur, telles que Jean 3.14 ; 6.51, ou dans les prédictions si précises de ses souffrances, ou enfin dans les vues lumineuses de l'avenir le plus lointain de son règne exprimées dans ses paraboles. (Matthieu 13.41,49)
    Voir la réfutation de ces objections par Meyer, reproduite par Astié dans son Explication de l'évangile selon saint Jean, voir aussi le Commentaire de M. Godet.
  • 2.22 Lors donc qu'il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu'il avait dit cela ; et ils crurent l'Ecriture et cette parole que Jésus avait dite. Le glorieux événement annoncé par Jésus remit en mémoire à ses disciples sa parole que jusque-là ils n'avaient pas comprise, (Luc 24.7,8) et ils la crurent dans toute sa vérité prophétique. L'évangéliste ajoute même qu'ils crurent l'Ecriture, c'est-à-dire les prophéties de l'Ancien Testament dont ils virent la divine harmonie avec la parole de leur Maître. (Psaumes 16.10 ; Esaïe 53.10,11 ; comparez Jean 20.9 ; Luc 24.27 ; Actes 13.32 et suivants ; 1Corinthiens 15.4)
    "Ce petit trait qui appartient à la biographie intime des apôtres imprime à la narration le sceau de la réalité historique." Godet.
    Des réflexions analogues sont semées partout dans notre évangile (Jean 4.32,33 ; 7.39 ; 11.12 ; 12.16 ; 13.28, etc.)
  • 2.23 Or, pendant qu'il était à Jérusalem à la fête de Pâque, un grand nombre crurent en son nom, voyant les miracles qu'il faisait. Ces derniers mots montrent quelle était la nature de leur foi.
    A la vue des miracles (grec signes) que Jésus faisait, ils acquirent la conviction qu'il était le Messie ; c'est ce que l'évangéliste entend par ces mots : en son nom.
    Cette foi pouvait devenir vivante et vraie, si elle les amenait à un contact personnel avec Jésus ; (Jean 3.2) mais aussi, elle pouvait rester infructueuse et morte, loin de lui. Lui même pénétrait parfaitement la valeur de cette foi. (verset 24)
  • 2.24 Mais Jésus, lui, ne se fiait point à eux, parce qu'il les connaissait tous ; Il y a ici un singulier rapprochement de mots : "Un grand nombre crurent en son nom, mais lui-même, Jésus ne croyait point à eux."
    Croire, c'est se confier. En Jésus, ce manque de confiance se trahissait sans doute par une sorte de réserve qu'un témoin oculaire fin observateur, pouvait seul remarquer.
  • 2.25 et qu'il n'avait pas besoin que personne lui rendît témoignage d'aucun homme, car il connaissait lui-même ce qui était dans l'homme. Notre évangéliste indique la cause profonde de la défiance de Jésus : c'était la parfaite connaissance qu'il avait de tous ceux qui l'approchaient. Et cette connaissance n'était point seulement la sagacité pénétrante dont beaucoup d'esprits sont doués, mais une vue surnaturelle de ce qui était dans l'homme, c'est-à-dire de son caractère, des dispositions de son cœur. (Jean 1.47,49, notes ; Jean 4.17-19 ; 6.61 ; 11.4,15 ; 13.11)
  • Jean 3

  • 3.1 Or il y avait un homme d'entre les pharisiens, nommé Nicodème, qui était un chef des Juifs. Chapitre 3.
    1 à 21 Entretien de Jésus avec Nicodème.
    Les commentateurs se donnent beaucoup de peine pour rattacher, chacun à sa manière, ce récit aux faits qui précèdent.
    Jean, pensentils, veut donner une preuve de cette parfaite connaissance que Jésus avait du cœur de l'homme ; (Jean 2.24,25) Ou bien, il veut montrer en Nicodème un exemple de cette foi qui ne se fondait que sur les miracles ; (Jean 2.23) Ou encore, il introduit ce trait comme une exception à l'attitude pleine de réserve que Jésus avait prise ; (Jean 2.24) ou, enfin, Jean reproduit et résume dans cette relation les importantes révélations que Jésus a données, dans les premiers temps de son ministère, sur sa personne et sur son œuvre.
    Ne suffit-il pas d'admettre que cette mémorable rencontre de Jésus avec le pharisien Nicodème fut un des principaux épisodes de ce premier séjour du Sauveur à Jérusalem, dont Jean tient à retracer les résultats ?
    - Nicodème est désigné comme un chef du peuple juif, c'est-à-dire qu'il était membre du sanhédrin, conseil suprême de la nation. (Jean 7.50)
    Il était du parti des pharisiens. (voir Matthieu 3.7, note) Du reste, il est inconnu dans l'histoire, car son identité avec un Nicodème, disciple de Jésus, dont parle le Talmud, et qui vécut jusqu'à la ruine de Jérusalem, n'est pas démontrée. Mais notre évangéliste lui a élevé un monument assez durable pour qu'il ne soit jamais oublié.
  • 3.2 Il vint vers Jésus de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de la part de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est avec lui. Du fait qu'il vint vers Jésus de nuit, on a conclu que Nicodème était un homme timide, et il est resté comme le type de ceux qui cèdent à la crainte de se compromettre. Notre texte ne suffirait pas à lui seul pour fonder cette opinion ; mais le soin que prend notre évangéliste de rappeler cette circonstance toutes les fois qu'il parle de Nicodème ne laisse guère subsister de doute à cet égard. (Jean 7.50 ; 19.39)
    Ce serait bien à tort, toutefois, qu'on le jugerait trop sévèrement pour cela. Dans la position sociale qu'il occupait comme membre du sanhédrin, entouré d'hommes qui étaient remplis de préjugés contre Jésus, et n'ayant lui-même qu'une foi faible et obscure, Nicodème prit une détermination d'une hardiesse très méritoire en se décidant à chercher des lumières auprès de ce nouveau prophète galiléen. Sa démarche prouve une sincérité qui l'affranchira par degrés de la crainte des hommes.
    Malgré l'hostilité croissante du sanhédrin, il saura, un jour, prendre dans son sein la défense de Jésus ; (Jean 7.50) et, au moment du plus grand danger, il ne craindra plus de se déclarer ouvertement en faveur de Celui en qui il aura reconnu son Sauveur. (Jean 19.39)
    Le titre de Rabbi est intentionnellement honorable, d'autant plus honorable que ceux-là seuls pouvaient le porter qui avaient suivi la carrière des études en usage alors, or Jésus ne l'avait pas fait. (Jean 7.15)
    - Ce verbe au pluriel : nous savons, semble indiquer que Nicodème n'était pas seul de sa classe à se demander si Jésus était un Envoyé de Dieu, (Jean 12.42) et c'est à ce pluriel que répond celui du verset 7.
    - Le petit discours que Nicodème adresse à Jésus nous renseigne sur le degré de ses lumières et la nature de sa foi. Une chose l'a vivement frappé : les miracles (grec signes) que Jésus fait. (Comparer Jean 2.23)
    "II conclut donc de ces miracles à la puissance de Dieu et de cette puissance à la mission divine de Jésus." Meyer.
    Rien de plus rationnel ! Le vrai effet des miracles est, non de créer la foi vivante, mais de réveiller l'attention et d'amener les témoins à penser que Celui qui est ainsi revêtu de la puissance de Dieu est envoyé par lui. C'était là, comme l'observe Olshausen, la légitimation de l'Envoyé. Une telle réflexion peut devenir la foi, comme Nicodème eut le bonheur de l'éprouver plus tard.
  • 3.3 Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité je te le dis, si quelqu'un ne naît d'en haut, il ne peut voir le royaume de Dieu. Jésus répondit aux pensées que Nicodème n'avait pas encore eu le temps d'exprimer, et qui avaient trait au royaume de Dieu. (Voir sur ce terme Matthieu 3.2, note.)
    C'était, en effet, le grand sujet qui préoccupait tout Israélite pieux. Mais quel renversement des idées de Nicodème : avec les pharisiens, dont il était (verset 1) il attendait un royaume extérieur, national, politique. Jésus lui présente un royaume invisible, dans lequel on entre par une transformation morale.
    Et, en affirmant la nécessité pour tous de cette naissance d'eau et d'esprit, Jésus détruit du même coup cet édifice de vertus, d'œuvres, d'observances de la loi, par lesquelles la propre justice pharisaïque pensait pouvoir subsister devant Dieu !
    Il ne s'agit plus de faire, mais d'être, et avant d'être, il faut naître. Ainsi Jésus répond aux préoccupations intimes de Nicodème.
    Cette explication de la réponse de Jésus nous paraît plus naturelle que celle qui lui prête l'intention de faire passer son interlocuteur de la foi fondée sur les miracles à la foi morale qui produit une transformation du cœur (Augustin, de Wette), ou que celle qui, s'attachant au titre de Rabbi, décerné à Jésus par Nicodème, nous présente celui-ci comme un docteur satisfait de lui-même, avide de discussions et d'instructions nouvelles, chez lequel Jésus s'appliquerait à éveiller la conscience de ses déficits moraux. (Weiss.) Jésus va du reste expliquer et compléter sa pensée au verset 5.
    - Faut-il traduire : naître de nouveau, ou naître d'en haut ? Chrysostome mentionne déjà les deux interprétations. La première est celle d'Augustin, de la Vulgate, de Luther, Calvin, Bèze, Tholuck, Olshausen, Luthardt, Godet, Weiss, et de la plupart de nos versions anciennes et modernes. Leur principal argument est que la méprise de Nicodème n'eût pas été possible si Jésus avait parlé d'une naissance d'en haut. (verset 4, voir la note.)
    Mais il est difficile de justifier cette traduction par l'usage du Nouveau Testament. Pris comme adverbe de temps, le terme employé dans notre passage signifie dès le commencement, dès l'origine ; (Luc 1.3 ; Actes 26.5) cela est tellement vrai que Paul, dans Galates 4.9, lui adjoint l'adverbe de nouveau. Or dans notre passage, où il se trouve seul, il devrait proprement se traduire : "Si un homme n'est né dès le commencement," ce qui ne donne aucun sens acceptable. Il faut donc le prendre comme adverbe de lieu, signifiant d'en haut, du ciel, de Dieu.
    Jean l'emploie toujours dans ce sens local (Jean 3.31 ; 19.11,23 ; comparez Matthieu 27.51 ; Jacques 1.17 ; 3.15), conformément à sa notion de l'homme régénéré, qu'il désigne comme "né de Dieu." (Jean 1.13 ; 1Jean 2.29 ; 3.9 ; 4.7 ; 5.1) S'il avait voulu dire : naître de nouveau, il avait pour cela à sa disposition le verbe grec qu'emploie l'apôtre Pierre, (1Pierre 1.23) ou un autre terme exprimant le renouvellement de l'âme, et qui se trouve fréquemment sous la plume de Paul. (Romains 1 ; 2.2 ; Ephésiens 4.23 ; Colossiens 3.10)
    Le Nouveau Testament nous paraît donc tout entier favorable au sens que nous adoptons et dans lequel la pensée de Jésus est plus complète et plus en harmonie avec l'explication qu'il en donne luimême au verset 5, quand il appelle cette naissance d'en haut une naissance d'Esprit.
    Notre traduction est celle d'Origène et de plusieurs Pères grecs, d'Erasme, Bengel, Lücke, de Wette, Meyer, Lange Weizsäcker, Rilliet, Reuss, et de la version de Lausanne.
  • 3.4 Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? Grec : peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? Nicodème ne s'arrête qu'au verbe naître sans prendre garde au circonstanciel d'en haut il le répète deux fois, tant il lui paraît présenter une idée incompréhensible et absurde. Et c'est précisément cette absurdité qu'il relève dans sa question.
    Il n'est pas nécessaire d'excuser sa méprise en disant qu'il était troublé par la brusque déclaration de Jésus, ni de réduire sa question à signifier : "Tu n'entends pourtant pas ce mot naître dans son sens littéral et matériel ?" Nicodème pose intentionnellement, peut-être avec un sourire ironique, une question absurde, pour montrer que la pensée de Jésus lui paraît telle, à s'en tenir au sens littéral de ses paroles.
    - En disant : Un homme peut-il naître quand il est vieux, il pense probablement à lui-même et se dit qu'il ne pourra, en aucune façon, remplir la condition posée par la parole énigmatique de Jésus, alors même qu'elle lui présenterait un sens acceptable. Il y a de la tristesse dans cette réflexion.
  • 3.5 Jésus répondit : En vérité, en vérité je te le dis, si quelqu'un ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Par ces paroles lumineuses et profondes, Jésus élève la pensée de Nicodème bien au-dessus du matérialisme qui a inspiré sa question, il lui indique les moyens par lesquels seuls peut s'accomplir la naissance spirituelle dont il lui a parlé.
    Ces moyens sont : l'eau et l'Esprit. L'un est le symbole, l'autre la réalité. Nicodème, qui connaissait les Ecritures, ne pouvait pas être entièrement étranger au fait ainsi décrit dans les termes mêmes des prophètes. (Ezéchiel 36.25-27 ; Jérémie 33.8 ; Zacharie 13.1)
    En outre, il ne pouvait ignorer le baptême d'eau que Jean-Baptiste prêchait et administrait en vue de la repentance ; (Matthieu 3.11) peut-être avait il appris que Jean annonçait Celui qui devait venir après lui et qui baptiserait du Saint-Esprit. (Matthieu 3.11 ; Jean 1.33)
    Il pouvait donc comprendre que l'eau, employée dans toutes les purifications rituelles en usage chez les Juifs, était le signe et le sceau de la repentance, de la douleur causée par le péché et qui, en le faisant haïr, "purifie la conscience des œuvres mortes ;" (Hébreux 10.22) mais que cette repentance ne suffisait pas, qu'il fallait, pour accomplir la transformation morale appelée par Jésus une "naissance d'en haut," l'Esprit, le principe éternel, tout-puissant, créateur de la vie divine par lequel seul l'homme est régénéré et sanctifié. Tel est l'enseignement de tout le Nouveau Testament, et Jésus emploie ailleurs les deux mêmes termes pour désigner la plénitude de la vie nouvelle par le Saint-Esprit. (Jean 7.38,39)
    - La condition posée par Jésus-Christ est absolue : il ne peut entrer dans le royaume de Dieu, par la simple raison que ce royaume est spirituel et que ceux-là seuls qui sont nés de l'Esprit sont capables d'en jouir.
    - Cette parole de Jésus renferme toute la profonde vérité que le baptême chrétien symbolisera plus tard, (Matthieu 28.1 ; 9 ; 3.5) mais elle ne traite point encore formellement de ce rite. Il en est de même de son enseignement sur la nécessité de "manger sa chair et de boire son sang," (Jean 6.52 et suivants) où il ne parle pas proprement de la cène, qui n'avait point encore été instituée, mais où il présente à ses auditeurs la vérité éternelle d'une communion intime et vivante du fidèle avec le Sauveur, vérité qui sera un jour figurée dans la cérémonie de la sainte cène.
  • 3.6 Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Par ce contraste profond entre la chair et l'Esprit, reproduisant nécessairement chacun son semblable, Jésus explique et motive la sentence qui précède.
    Le mot chair désigne l'homme naturel, tel qu'il naît, grandit et vit, depuis que, par la chute, le péché a envahi notre humanité. (Comparer Romains 1.3 ; 7.14, notes.)
    Le mot est pris ici dans son sens moral mais il renferme, en outre, la notion de l'infirmité, de la souffrance et de la mort qui sont la suite du péché. Or, d'un tel homme assujetti à la chair, il ne peut naître que des êtres en tout semblables à lui.
    Au contraire, ce qui est sous l'action puissante et créatrice de l'Esprit de Dieu est un être de nature spirituelle affranchi de la domination de la chair pénétré et dirigé par le même principe qui lui a donné la vie, le Saint-Esprit. (Voir la note précédante et, pour ce contraste de la chair et de l'esprit, Romains 8.5-9 ; Galates 5.16-24)
    Jésus aurait pu dire : "Ce qui est né de la chair est charnel ce qui est né de l'Esprit est spirituel ;" mais, en employant le substantif au lieu de l'adjectif, il donne à entendre que la chair ou l'Esprit sont l'essence même de l'être qui est sous la domination de l'une ou de l'autre de ces puissances. (Comparer Jean 6.63 ; 12.50)
    La première des deux sentences de ce verset formule, suivant M. Godet, la nécessité de la nouvelle naissance, la seconde sa réalité et par conséquent sa pleine possibilité.
    - Il faut remarquer encore avec Meyer que, bien que Jésus parle d'êtres personnels, il emploie le pronom neutre ce qui, afin d'indiquer d'autant mieux l'universalité du double principe qu'il pose ici.
  • 3.7 Ne t'étonne point de ce que je t'ai dit : Il vous faut naître d'en haut. voir verset 3, note.
    Il vous faut, "toi et ceux au nom desquels tu as parlé." (verset 2) Bengel.
    La nécessité de cette naissance d'en haut est absolue pour tous.
  • 3.8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est de même de quiconque est né de l'Esprit. Pour dissiper si possible l'étonnement de Nicodème, Jésus peint l'action de l'Esprit par une comparaison empruntée à la nature. Cette comparaison s'offrait à lui dans le terme même qui, en hébreu et en grec, désigne l'esprit et qui signifie en même temps vent. Il personnifie le vent (il souffle où il veut) et fait remarquer qu'on le constate par ses effets (le bruit, grec la voix), bien qu'on ne sache ni d'où il vient ni où il va. (Ecclésiaste 11.5)
    Il en est de même de l'œuvre de l'Esprit ; celui en qui elle s'accomplit a conscience de la transformation qui s'opère en lui, il la constate par ses effets, mais il ignore de quelle manière elle s'accomplit. Toute vie est un mystère.
    Nicodème a demandé (verset 4) et il a demander encore (verset 9) comment ? A cette question, il ne saurait y avoir de réponse propre à satisfaire une curiosité tout intellectuelle. Qu'il se replie sur lui-même qu'il s'arrête au fait d'expérience et qu'il se demande : Suis-je né d'en haut ?
    - Par l'image qu'il a choisie, Jésus révèle la parfaite liberté de l'Esprit dans son action. "Il souffle où il veut," et souvent là même où les hommes le soupçonnent le moins. Jésus enseigne encore par la même image que ceux en qui cet Esprit opère ne savent pas jusqu'où il les conduira. Il ouvre ainsi devant eux de grandes et glorieuses perspectives.
  • 3.9 Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? C'est à tort qu'on a pensé que, par cette nouvelle question, Nicodème s'obstine dans son opposition à ce que lui enseigne Jésus. Nous dirons plutôt avec R. Stier : "Maintenant il interroge réellement, au lieu de contredire."
    Il ne nie point ; mais il confesse que, pour lui même, il est étranger à ces choses : il voudrait savoir comment elles se réalisent (ce qui n'est pas la question), et être assuré de leur possibilité.
    Comment peuvent-elles se faire ? On ne questionne pas ainsi, sans un retour sur soi-même et le désir sérieux de s'instruire.
    Aussi Jésus, malgré le reproche qu'il va lui adresser, (verset 10) condescendra-t-il à lui donner abondamment les enseignements et les lumières dont il a besoin.
  • 3.10 Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d'Israël, et tu ne connais pas ces choses ! Jésus s'étonne, à son tour, et il ne craint pas d'exprimer cet étonnement, au risque d'humilier son interlocuteur, en lui faisant sentir que jusqu'ici il avait négligé la source où il aurait pu puiser les lumières qui lui manquent.
    Comme docteur d'Israël (le docteur, l'article défini montre que Jésus le considère comme représentant du corps enseignant dans sa nation), il aurait dû avoir compris, pour luimême et pour d'autres, par les Ecritures, les vérités religieuses que Jésus lui enseigne. (Ezéchiel 11.19,20 ; 36.26,27 ; 37.1 et suivants ; Jérémie 31.31-34 ; Esaïe 44.3-5)
  • 3.11 En vérité, en vérité, je te dis que ce que nous savons, nous le disons ; et ce que nous avons vu, nous en rendons témoignage ; et vous ne recevez point notre témoignage. Jésus insiste, et il veut maintenant faire sentir à Nicodème qu'il y a en lui et dans ses pareils (vous), non seulement de l'ignorance, mais de l'incrédulité.
    En effet, non seulement ils n'ont point pénétré dans le sens profond des Ecritures qui les auraient éclairés, mais voici un témoignage, rendu avec la plus entière certitude (ce que nous savons), reposant sur une intuition immédiate de la vérité divine (ce que nous avons vu), un témoignage affirmé dans les termes les plus solennels (en vérité, en vérité), et ce témoignage, ils ne le reçoivent point. (Comparer Jean 3.32 ; 1.11)
    Ils montrent ainsi qu'ils sont animés de l'incrédulité qui repousse les choses divines. Il s'agit moins, en effet, de comprendre celles-ci par l'intelligence que de les recevoir dans le cœur, c'est-à-dire de les croire.
    - Reste une question que les interprètes ont résolue de manières diverses. De qui parle Jésus en employant ce pluriel nous : nous savons, nous disons, nous avons vu, nous témoignons ?
    Quelques-uns (Luthardt, Weiss) ont pensé que Jésus associe à son propre témoignage celui de Jean-Baptiste, plusieurs fois rappelé dans les premiers chapitres ne notre évangile, et qu'il reprocherait ainsi aux pharisiens de ne l'avoir pas reçu. Luther, Bèze, Tholuck pensent que Jésus veut dire : Moi et tous les prophètes, Bengel : Moi et le Saint Esprit ; Chrysostome : Moi dans mon unité avec Dieu. D'autres, n'ont vu dans ce nous qu'un pluriel de majesté ; mais cette forme de langage ne se retrouve pas dans la bouche du Sauveur.
    M. Godet, avec Lange, Hengstenberg, M. Westcott, admet qu'il s'agit des disciples de Jésus, "dont un où plusieurs se trouvaient en ce moment auprès de lui et qui commençaient déjà à devenir les organes de ce doctorat nouveau inauguré par lui. En la personne de Jésus puis dans ses actes et ses paroles, le ciel est constamment ouvert sous leurs yeux ; (Jean 1.51) déjà ils voient et savent véritablement...Sur ce fondement, déjà ils témoignent."
    "Quelle vivacité, quelle fraîcheur dans la déclaration de Jean et d'André, (Jean 1.42) dans celle de Philippe, (Jean 1.47) dans l'exclamation de Nathanaël... ! (Jean 1.50) Jésus ne se sent donc plus seul. De là le sentiment de joie profonde qui respire dans ces pluriels : nous disons, nous savons, et qui se trahit jusque dans la forme du langage."
    "En effet, Luthardt a fait observer avec raison que nous voyons paraître ici cette forme du parallélisme qui constitue le rythme poétique de la langue hébraïque. Ce trait de style trahit l'émotion et caractérise toujours un moment d'élévation particulière..."(Jean 5.37 ; 6.35,55,56 ; 12.44,45)
    "Nicodème doit comprendre que les choses sont plus avancées qu'il ne le pense ! Tandis que ses collègues et lui attendent encore l'heure solennelle de l'avènement du royaume, ce royaume est déjà là à leur insu et d'autres y participent avant eux."
  • 3.12 Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez- vous, si je vous parle des choses célestes ? "vous ne recevez pas notre témoignage, (verset 11) que sera ce donc quand je vous parlerai de choses beaucoup plus élevées ?"
    Les choses terrestres sont celles qui ont lieu sur la terre (sens du mot grec), à la portée de l'homme, ou dans l'homme même, quelle qu'en soit d'ailleurs la nature. (1Corinthiens 15.40 ; 2Corinthiens 5.1 ; Philippiens 2.10 ; Jacques 3.15)
    Or, même la régénération dont Jésus a parlé à Nicodème appartient à ce domaine, parce qu'elle s'accomplit sur la terre et dans l'expérience même de l'homme, qui peut en éprouver le besoin et savoir quant elle a été réalisée en lui.
    Les choses célestes sont celles qui ont lieu dans le ciel et qui, par leur nature, appartiennent exclusivement à ce monde invisible où Dieu règne. (Matthieu 18.35 ; 1Corinthiens 15.40,48,49,Ephésiens 1.3 ; Philippiens 2.10)
    Ici, les choses célestes dont Jésus va parler (verset 14 et suivants) sont toutes celles qui étaient renfermées dans le conseil de Dieu pour la rédemption du monde, y compris la vie éternelle qui en est le but suprême. (versets 15,16)
    Sans doute, ces grands faits du salut s'accompliront aussi sur la terre et deviendront l'objet de la foi des croyants, mais ils n'étaient point encore révélés quand Jésus en parlait à Nicodème ; il pouvait donc encore les désigner comme des choses célestes, qui même resteront telles à toujours par leur nature, leur origine et leur destination. Or il est sûr que, si l'homme ne croit point quand on lui parle de lui même, de sa conscience, de la nécessité d'un renouvellement moral, il croira bien moins quand on lui parlera de sa rédemption par l'envoi du Fils de Dieu, par sa vie, par sa mort, et par son retour dans la gloire.
    Aussi est-ce avec beaucoup de raison que M. Godet fait observer que "cette parole de Jésus doit apprendre à l'apologétique à placer le point d'appui de la foi dans les déclarations de l'Evangile qui se rattachent directement aux faite de conscience et aux besoins moraux de l'âme...La vérité morale de l'Evangile est la garantie première de sa vérité : religieuse."
    Toutes les autres vérités de la foi seront reçues avidement par celui qui aura été amené à les désirer, à en avoir faim et soif.
    - Jésus dit vous comme à verset 7, parce que Nicodème avait dit nous, voulant parler en son nom et en celui des hommes de sa classe.
  • 3.13 Et personne n'est monté au ciel, si ce n'est Celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme qui est dans le ciel. "Et ces choses célestes, nul ne peut vous les révéler, si ce n'est le Fils de l'homme." C'est ainsi que Meyer d'après de Wette, indique simplement et clairement le sens de ce verset et son rapport avec le verset qui précède.
    M. Godet le fait en ces termes qui présentent l'autre face de la même vérité : "Sans la foi à mon témoignage, point d'accès pour vous aux choses célestes."
    Ces paroles de Jésus reproduisent, au fond, la pensée exprimée au Jean 1.18 "Personne ne vit jamais Dieu, le Fils unique qui est dans le sein du Père est celui qui nous l'a fait connaître." (Voir la note.)
    Ce fait : Personne ne vit jamais Dieu, et, par conséquent, nul ne le connaît dans son essence, est exprimé ici en ces termes : Personne n'est monté au ciel, ni n'a pu en rapporter la vérité divine. Celui-là seul est excepté qui, par son incarnation, est descendu du ciel, et qui ainsi est devenu le Fils de l'homme. (Matthieu 8.20, note.)
    Lui seul peut vous enseigner les choses célestes que vous devez croire, car, non seulement il est venu du ciel, mais par sa communion intime et indissoluble avec Dieu, il est dans le ciel. Ces derniers mots (qui sont omis dans Sin.. B) ont le même sens que ceux du Jean 1.18 "qui est dans le sein du Père."
    L'explication donnée ci-dessus de cette parole profonde se recommande par sa simplicité.
    Cependant quelques interprètes éprouvent des scrupules à prendre comme une métaphore l'expression monter au ciel, à cause du terme qui lui fait antithèse : Celui qui est descendu du ciel.
    Cette dernière expression, comme le remarque M. Weiss, signifie dans le langage du quatrième évangile (Jean 16.28) que Jésus a quitté l'existence céleste, dont il vivait auparavant auprès du Père.
    Si donc on prend au propre le terme est monté, il faudrait, avec Meyer Weiss, l'appliquer aux hommes en général, en exceptant Jésus : "Personne n'est monté au ciel, si ce n'est Celui qui (sans y être monté) en est descendu, le Fils de l'homme qui est (par essence) où qui était (antérieurement) dans le ciel :" interprétation qui revient à dire que Jésus explique par son essence divine où par sa préexistence la connaissance qu'il a des choses célestes.
    A cette explication M. Godet objecte qu'elle ne tient pas compte du si ce n'est. Cette locution oblige à appliquer à Jésus aussi, mais en le prenant au sens figuré, le verbe est monté. M. Godet croit trouver dans le baptême de Jésus la circonstance où il accomplit l'ascension spirituelle à laquelle il fait allusion. "Le ciel alors lui fut ouvert ; il y plongea ses regards ; il lut dans le cœur de Dieu, et il connut à ce moment tout ce qu'il devait révéler aux hommes du plan divin, les choses célestes."
  • 3.15 afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Par les déclarations des verset 1 et suivants, Jésus s'efforce d'initier Nicodème à ces "choses célestes," (verset 12) que lui seul pouvait révéler. (verset 13)
    Le verset 13 énonçait un premier motif de croire, en légitimant Jésus comme révélateur ; le verset 14 ajoute (et) à ce premier motif un second, en le présentant comme rédempteur.
    Pour rendre accessible à Nicodème le mystère de son œuvre rédemptrice, Jésus emprunte à l'Ancien Testament (Nombres 21.5-11) un magnifique symbole bien connu de son interlocuteur ; et, se l'appliquant à lui-même, il en fait une prédiction très claire de sa mort.
    Le peuple d'Israël ayant murmuré contre Dieu, fût châtié par le fléau terrible de serpents brûlants qui causèrent la mort d'un grand nombre des coupables. Alors le peuple repentant, confessant son péché vint vers Moïse, le suppliant d'intercéder pour lui. En réponse à sa prière, le serviteur de Dieu reçut l'ordre d'élever sur une perche un serpent d'airain, et tous ceux qui, croyant la promesse de Dieu, contemplaient cette image du mal dont ils souffraient, furent guéris.
    De même, ajoute Jésus, il faut que le Fils de l'homme soit élevé ; élevé sur la croix d'abord, qui deviendra pour lui le chemin de la gloire.
    Le sens de ce mot être élevé nous est certifié par d'autres déclarations du Sauveur lui-même, (Jean 8.28 ; 12.32,33) et aussi par le fait que, dans la langue araméenne qu'il parlait, le terme correspondant, qu'il a du employer, signifie : être élevé sur un poteau, y être pendu ou crucifié.
    Il faut, dit Jésus : glorieuse nécessité, fondée sur la miséricorde éternelle de Dieu, sur son conseil déjà annoncé par les prophéties, qui doivent être accomplies. Et le but de cette œuvre immense de l'amour de Jésus sera semblable à celui qui fût atteint au désert pour les Israélites mourants : afin que quiconque croit en lui (grec tout croyant en lui, universalité et richesse de cette œuvre de rédemption !) ne périsse point dans son péché, comme les coupables périssaient au désert, mais qu'il ait la vie éternelle.
    Cette dernière parole se trouve ici pour la première fois dans notre évangile. Elle reviendra très souvent dans la suite. Le don de la vie éternelle implique non seulement le pardon, la réconciliation avec Dieu, mais la participation de l'âme sauvée à la vie de Dieu même, vie impérissable et bienheureuse. Et il faut remarquer le présent : ait la vie, qu'il l'ait dès le moment où il embrassera par une foi vivante du cœur ce Sauveur qu'il contemple sur la croix. (versets 16,36)
    - Les mots : ne périsse point, mais, manquent dans Sin., B, quelques versions, et la plupart des critiques les suppriment, supposant qu'ils ont été copiés par mégarde du verset 16. Mais, comme le remarque M. Godet, ils pourraient avoir été écrits par l'auteur pour établir entre notre verset et le suivant ce parallélisme qui est la marque de l'exaltation du sentiment. (comparez verset 11 note)
  • 3.16 Car Dieu a tellement aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Ce verset explique le précédent (car ;) il élève la pensée au-dessus des symboles et montre dans le mystère de la croix la révélation de l'amour éternel de Dieu.
    Il y a dans cette parole plus à adorer, à croire, à aimer qu'à expliquer.
    Dieu a tellement aimé : cet amour est le principe et la source suprême du salut. Il a aimé le monde, ce monde déchu, pécheur, en révolte contre lui ; il a aimé notre humanité tout entière à laquelle il destinait cette manifestation de son amour. Il a donné, non seulement envoyé, mais abandonné, ce qu'il avait de plus cher, son Fils unique ; "il l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ?" (Romains 8.32 ; comparez 1Jean 4.9)
    Il n'exige de tout homme, pour qu'il ne périsse pas dans son péché et sa misère, que de croire en son Fils, c'est-àdire de mettre en lui toute la confiance de son Cœur. Enfin, il ouvre aux yeux de ce croyant les immenses et bienheureuses perspectives de la vie éternelle. (verset 15, note.)
    Plusieurs exégètes de tendances théologiques diverses se sont demandé si les versets qui nous occupent (Jean 4.16-21) sont encore la continuation de l'entretien de Jésus avec Nicodème, ou s'ils renferment une méditation que l'évangéliste y aurait ajoutée, et ils se décident pour cette dernière opinion.
    Si elle était fondée, nous n'aurions pas moins ici les pensées que le disciple avait puisées dans l'esprit et dans le cœur de son Maître. Mais les raisons invoquées en faveur de cette opinion ne sont pas décisives : les verbes au passé (verset 19) semblent indiquer une époque plus avancée ; mais l'attitude que les autorités avaient déjà prise son égard, (Jean 2.18) comme à l'égard de Jean-Baptiste, (Jean 1.19 et suivants) autorisait Jésus à s'exprimer ainsi.
    Le mot de Fils unique ne se trouve pas ailleurs dans la bouche de Jésus ; il est propre à Jean, (Jean 1.14,18 ; 1Jean 4.9) mais pourquoi Jésus ne s'en serait-il pas servi, lui qui s'appelle si souvent le Fils, le Fils de Dieu ?
    Enfin, on invoque le silence de Nicodème, qui paraît ôter à ce discours le caractère d'un entretien, mais combien n'était-il pas naturel que cet homme, venu auprès de Jésus pour s'instruire, et de plus en plus pénétré de ses paroles, se contentât de les écouter avec une religieuse attention ?
    Aussi Meyer, M. Godet et d'autres interprètes regardentils, avec raison, cette fin du discours comme prononcé par Jésus. La cohésion de toutes les parties de l'entretien, dit M. Godet, est trop évidente pour permettre la distinction entre la part de Jésus et celle de l'évangéliste. Ou le tout est une composition libre de celui-ci, ou le tout aussi doit être envisagé comme le sommaire d'un entretien réel de Jésus.
    Telle est aussi l'opinion de M. Weiss qui incline vers le premier parti, estimant que l'évangéliste, tout en relatant un entretien qui a vraiment eu lieu, prête à Jésus des pensées (versets 14,19) que celui-ci a dû émettre dans une situation plus avancée.
  • 3.17 Car Dieu n'a point envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde ; mais pour que le monde soit sauvé par lui. Jésus confirme dans ces paroles (car) que le but de sa venue dans le monde était bien de manifester l'amour éternel de Dieu, (verset 16) et non de juger le monde.
    Le dessein de cet amour est si universel, que le monde entier pourrait être sauvé par Jésus-Christ.
    Cette universalité du salut est exprimée encore de la manière la plus solennelle par la triple répétition du mot monde. (Comparer Luc 19.10)
    Mais Jésus, en proclamant ainsi le but miséricordieux de sa venue, est bien éloigné de nier, comme on l'a prétendu, le jugement dernier, qui, au contraire, lui est réservé pour la fin des temps et qu'il annonce de la manière la plus solennelle. (Jean 5.28,29) Et, même pendant son séjour sur la terre, et tout en annonçant la miséricorde divine, le Sauveur exerce, par la puissance de la vérité, un autre jugement actuel, intérieur, auquel nul homme n'échappe. (versets 18,19 ; comparez Jean 9.39)
    C'est donc bien à tort que nos anciennes versions rendent le mot juger par celui de condamner. Cette erreur a été commise, parce qu'on a confondu les deux jugements très distincts que nous venons de signaler.
    Remarquons encore que par ce dernier développement (versets 17-21) Jésus rectifie les idées de Nicodème. "Jésus qui vient de révéler l'amour rédempteur envers le monde entier, dévoile maintenant à Nicodème la nature du vrai jugement. Et cette révélation aussi est une transformation complète de l'opinion reçue. Ce ne sera pas entre Juifs et païens, ce sera entre croyants et incrédules, quelle que soit leur nationalité, que passera la ligne de démarcation." Godet.
  • 3.18 Celui qui croit en lui n'est point jugé ; mais celui qui ne croit point, est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Puisque le Fils de Dieu est venu, non pour juger, mais pour sauver, celui qui croit en lui, qui a embrassé en lui la grâce divine, qui s'est donné à lui, n'est point jugé.
    Le jugement a bien dû s'exercer dans sa conscience, par la vérité, et l'amener à la repentance, mais maintenant il en est affranchi et il respire dans l'atmosphère de la grâce et de l'amour divins, il en a le témoignage au dedans de lui. (1Jean 5.10)
    Jésus confirme abondamment cette précieuse parole en déclarant que le croyant est affranchi, même du jugement final, (Jean 5.24) où il ne comparaîtra que pour voir constater au grand jour son état d'âme.
    Mais (particule omise dans Sin., B.), ajoute le Sauveur, celui qui ne croit point, qui persiste dans son incrédulité est déjà jugé, par le seul fait que le Fils unique de Dieu s'est présenté à lui, plein de grâce et de vérité, et qu'il l'a repoussé en lui fermant son cœur. Il reste dans son péché, auquel il a ajouté le péché le plus grave, le mépris de la miséricorde divine.
  • 3.19 Or voici le jugement : c'est que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière ; car leurs œuvres étaient mauvaises. Jésus pénètre plus profond encore dans l'âme humaine et y découvre la nature et la cause du jugement. C'est que la lumière, c'est-à-dire la vérité et la sainteté divines, sont apparues dans le monde par la venue du Sauveur, et qu'en présence d'un tel Etre, une décision, une crise, un jugement s'opère en toute âme : ou elle aime la lumière et se donne à Celui qui la fait resplendir, ou elle aime mieux les ténèbres, c'est-àdire l'erreur, le mensonge, le mal, et elle s'y réfugie pour se livrer à ses œuvres qui étaient mauvaises et qui le restent. Le verbe à l'imparfait montre que ces œuvres étaient déjà mauvaises avant le jugement intérieur dont il s'agit.
    "En rejetant Jésus l'homme se juge. L'enquête la plus rigoureuse sur toute sa vie ne constaterait pas mieux sa disposition opposée au bien, que ne le fait son incrédulité." Godet.
  • 3.21 Mais celui qui pratique la vérité, vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu'elles sont faites en Dieu. Ces deux versets (versets 20,21) confirment et développent (car) la grande vérité morale exprimée au verset 19. Quiconque se livre à des œuvres mauvaises ou fait le mal non seulement n'aime pas la lumière, (verset 19) mais il la hait, parce qu'elle révèle, accuse et condamne les dispositions intimes de son cœur, et il se garde bien de venir à la lumière, c'est à dire, de s'approcher de Jésus ; car il sait que ses œuvres seraient reprises, convaincues de culpabilité, comme devant un tribunal.
    Il en est tout autrement de celui qui pratique la vérité, la vérité morale, qui, dans les écrits de Jean, est souvent à peu près synonyme de sainteté (Jean 4.23 ; 8.44 ; 1Jean 1.6) et qui, ici, est tout l'opposé des œuvres mauvaises, (verset 19) ou du mal. (verset 20)
    "Faire la vérité désigne l'effort persévérant d'élever sa conduite à la hauteur de sa connaissance morale, de réaliser l'idéal du bien perçu par la conscience." (Romains 7) Godet.
    Celui qui agit ainsi vient à la lumière, s'approche avec confiance du Sauveur, ne craignant point, mais désirant, que ses œuvres soient manifestées. C'est qu'il a en lui le témoignage que ses œuvres, sa vie, les dispositions de son cœur sont faites en Dieu, en communion avec lui, en conformité avec son esprit et sa volonté.
    On peut se demander avec M. Godet, si cette expression n'est pas "bien forte pour caractériser les œuvres de l'homme sincère, avant qu'il ait trouvé Christ. Mais soit en Israël, soit même en dehors de la sphère théocratique, c'est d'une impulsion divine que provient tout bien dans la vie humaine. (Jean 6.37,44) Partout où il y a docilité de la part de l'homme envers cette divine initiative s'applique cette expression d'œuvres faites en Dieu, qui comprend aussi bien les soupirs du péager humilié et du croyant repentant que les nobles aspirations d'un Jean ou d'un Nathanaël."
    - Ainsi, malgré la sentence générale du verset 19, Jésus reconnaît qu'il y a des hommes qui, même avant de venir a lui, la lumière parfaite, ont un cœur sincère et droit, aimant la vérité et cherchant la lumière. "Quiconque est de la vérité :, écoute ma voix." (Jean 18.37)
    Ce sont les âmes que le Père attire au Sauveur (Jean 6.44) et qui ne lui résistent pas. Cette parole, qui termine l'entretien, était un encouragement pour Nicodème, qui était lui-même "venu" à Jésus.
  • 3.22 Après cela, Jésus se rendit dans la terre de Judée avec ses disciples, et là il séjournait avec eux et baptisait. 22 à 36 Jésus en Judée. Dernier témoignage de Jean-Baptiste.
    Après cela, c'est-à-dire après ce premier séjour à Jérusalem (Jean 2.13 et suivants) où eut lieu l'entretien avec Nicodème. (verset 1 et suivants)
    Jésus quitte la capitale, où sa manifestation dans le temple et les miracles qu'il avait accomplis n'avaient pu lui assurer l'adhésion générale ni l'approbation des autorités théocratiques. Il en a conclu que l'œuvre de préparation accomplie par Jean-Baptiste doit se poursuivre encore et il s'y associe lui-même, il se rend dans les campagnes de la Judée pour séjourner là quelque temps avec ses disciples. Là aussi, il joint à la prédication le baptême.
    L'évangéliste rectifie et complète le renseignement qu'il donne ici, en disant que "ce n'était pas Jésus lui même qui baptisait mais ses disciples." (Jean 4.2) Ce baptême était comme celui du Précurseur, un baptême administré en signe de repentance ; le baptême d'Esprit n'eût lieu qu'après la Pentecôte. (Jean 7.39 ; Actes 1.5)
    Dans l'Eglise chrétienne, ces deux baptêmes furent réunis en un seul, qui devint le sceau de la régénération. (Ephésiens 5.26 ; 3.5)
  • 3.23 Or Jean baptisait aussi à Enon, près de Salim, parce qu'il y avait là beaucoup d'eau ; et on allait et on se faisait baptiser. Jean continuait son œuvre, parce qu'à ses yeux le royaume de Dieu. en vue duquel il prêchait et baptisait, n'était pas encore établi. Il lui fallait, pour mettre un terme à sa mission, un ordre de Dieu ; il le reçut bientôt par le fait de son emprisonnement.
    - On n'a que des conjectures sur la situation précise de ces deux localités Enon et Salim. Le premier de ces noms est dérivé probablement d'un mot hébreu qui signifie les sources, et le second est dans les Septante la transcription du nom hébreu de Schilchim, qui veut dire les conduites d'eau, les ruisseaux.
    Cette double signification est en harmonie avec cette observation de l'évangéliste, qu'il y avait là beaucoup d'eau.
    On en a conclu, avec raison, qu'alors Jean ne baptisait pas dans le Jourdain, sans quoi cette remarque eût été superflue.
    Les deux noms Schilchim et Aïn se trouvent réunis dans une énumération des villes de "la contrée du midi" de Juda. (Josué 15.32)
  • 3.24 Car Jean n'avait pas encore été mis en prison. L'évangéliste explique comment l'activité de Jean-Baptiste pouvait continuer encore.
    Mais pourquoi cette observation était-elle nécessaire ? Evidemment parce que le récit des deux premiers évangiles (Matthieu 4.12,Marc 1.14) qui ne suivaient point un ordre chronologique rigoureux, laissait croire que l'emprisonnement de Jean-Baptiste avait eu lieu avant le premier retour de Jésus de Judée en Galilée, immédiatement après son baptême.
    Or notre évangéliste, qui rapporte (Jean 1.44) un premier voyage en Galilée et (Jean 4.3,43 et suivants) un second voyage, distinguant ainsi ces deux retours, que la tradition synoptique avait fondus en un seul, rétablit l'ordre chronologique de ces premiers temps de l'activité du Sauveur, et nous apprend que la prédication du Précurseur eut lieu, quelque temps encore, simultanément avec celle de Jésus.
  • 3.25 Or, il y eut une dispute des disciples de Jean avec un Juif, au sujet de la purification. Selon le texte reçu, cette dispute des disciples de Jean aurait eu lieu avec des Juifs, mais la plupart des documents sont en faveur du singulier, un Juif.
    Le pluriel se lit dans plusieurs anciennes versions et chez Origène, mais parmi les manuscrits il n'a pour lui que le Sin., et des minuscules.
    L'évangéliste ne dit pas qui était ce Juif.
    Cette discussion avait pour objet la purification, c'est-à-dire le baptême. Il s'agissait probablement d'après le contexte, de décider lequel des deux baptêmes, celui de Jean ou celui de Jésus, était le plus efficace.
    De là une sorte d'irritation chez les disciples de Jean, et leur démarche auprès de leur Maître. (verset 26)
  • 3.26 Et ils vinrent à Jean et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au delà du Jourdain, auquel tu as rendu témoignage, voici, il baptise, et tous vont à lui. Ces paroles respirent la jalousie : Celui à qui tu as rendu témoignage, que tu as recommandé avec un désintéressement si généreux, (grec) voici, celui-là baptise !
    Il cherche à te supplanter par une concurrence directe ! Et ils ajoutent avec l'exagération du dépit : et tous vont à lui !
    On comprend ces sentiments chez des hommes sincères mais peu éclairés vivement attachés à leur maître et qui n'avaient pas cru en Jésus. Mais quel contraste entre de telles dispositions et l'admirable humilité qui ressort de chaque mot de la réponse de Jean !
  • 3.27 Jean répondit et dit : Un homme ne peut rien prendre, qui ne lui ait été donné du ciel. Jean exprime en ces mots une vérité générale, absolue. (Comparer Jacques 1.17)
    Mais à qui l'applique-t-il ?
    Les uns répondent : A luimême ; il n'a aucune prétention à avoir ou à être rien de plus que ce qui lui a été départi. (Bengel, Lücke, Hengstenberg, Godet.)
    D'autres, à Jésus ; il n'aurait pas les succès dont les disciples de Jean étaient jaloux, si ceux-ci ne lui avaient été donnés du ciel. (De Wette Meyer, Astié, Weiss, Holtzmann.) D'autres enfin, à Jean et à Jésus tout ensemble, chacun d'eux devant remplir la mission qui lui a été assignée de Dieu. (Tholuck, Luthardt, Keil.)
    Il nous semble que la première de ces explications est le plus en harmonie avec le verset 28 où Jean continue à parler de lui-même et de ce qui ne lui a pas été donné.
  • 3.28 Vous-mêmes m'êtes témoins que j'ai dit : Ce n'est pas moi qui suis le Christ, mais j'ai été envoyé devant lui. Les disciples de Jean ne pouvaient pas ignorer les déclarations si positives de leur maître (Jean 1.20-34) sur son rapport avec le Messie.
    Eux-mêmes viennent de faire allusion (verset 26) au témoignage rendu par Jean. Aussi se contente-t-il de leur dire : Vous-mêmes m'êtes témoins.
  • 3.29 Celui qui a l'épouse est l'époux ; mais l'ami de l'époux, qui se tient là et qui l'écoute, est ravi de joie d'entendre la voix de l'époux ; cette joie donc qui est la mienne est parfaite. Le Précurseur montre encore, par une belle et touchante image, quelle est sa position subordonnée à l'égard du Sauveur : Lui est l'époux, à qui appartient l'épouse, c'est-à-dire l'Eglise qu'il a rachetée. Jean n'est que l'ami de l'époux, mais cela suffit pleinement à sa joie.
    Cette image, Jean l'avait trouvée dans l'Ancien Testament ; (Esaïe 54.5 ; 62.5 ; Osée 2.16 et suivants) mais quelle vue profonde fallait-il qu'il eût, et de l'Ecriture, et du Messie, pour appliquer à ce dernier ce que les prophètes avaient dit de l'union de l'Eternel avec son peuple !
    Jésus lui-même se sert de cette image qui peint si vivement son amour pour l'Eglise, (Matthieu 9.15 ; 25.1 et suivants) et ses disciples, après lui, se sont bien gardés de l'oublier. (Ephésiens 5.25 et suivants ; Apocalypse 19.7 ; 21.2)
    La position que Jean s'attribue par cette comparaison est celle d'ami de l'époux, son intermédiaire auprès de l'épouse, chargé de demander la main de celle-ci, et enfin de préparer les noces.
    C'est ce beau rôle que Jean décrit par ces détails : L'ami de l'époux se tient là, à sa disposition, il l'écoute, il est ravi de joie (grec se réjouit de joie) d'entendre sa voix, pendant la fête des noces. (Jérémie 7.34)
    Puis Jean ajoute que cette joie qui est la sienne est parfaite, parvenue à son plein accomplissement. (Le même mot qui se retrouve Jean 15.11 ; 16.24 ; 17.13)
    Quel contraste entre cette joie du maître et la jalousie des disciples ! (verset 26)
  • 3.30 Il faut qu'il croisse et que je diminue. Admirable conclusion de la similitude qui précède ! expression d'humilité la plus touchante qui soit sortie de la bouche d'un serviteur de Dieu !
    Jésus grandira en effet, son règne s'étendra sur le monde entier, toute puissance lui sera donnée au ciel et sur la terre ! Et Jean va bientôt voir diminuer sa mission, son influence, sa vie même, qui ira s'éteindre dans un cachot.
    Il faut, dit-il ; telle est, envers Jésus et envers lui-même, la souveraine volonté de Dieu !
    - La plupart des interprètes considèrent cette belle conclusion comme la fin du discours de Jean-Baptiste et estiment que les versets suivants (versets 31-36) renferment des développements de sa pensée, ajoutés par l'évangéliste. Ils se fondent d'abord sur ce que les idées exprimées dans ces versets sur la nature divine du Sauveur dépassent, selon eux, le point de vue où se trouvait le Précurseur, et ensuite, sur le fait que le style de ce morceau est décidément celui de Jean.
    Ces raisons ne sont pas sans importance, et il n'y aurait rien à perdre pour la foi, si ce magnifique témoignage rendu au Sauveur était sorti de la plume de Jean, au lieu de venir de la bouche du Précurseur.
    Cependant, d'éminents exégètes, Meyer et M. Godet entre autres, voient dans ces versets la continuation du discours de Jean-Baptiste, rien n'indiquant que celui-ci se soit terminé avec le verset 30. Et, en effet, pourquoi JeanBaptiste, qui a appelé Jésus "Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde," qui vient de nous montrer en lui le céleste époux de l'Eglise, n'exprimerait-il pas encore, à son sujet, les grandes pensées qui vont suivre ?
    "Jean-Baptiste dit Meyer, parle réellement dans le cercle intime de ses disciples, avec l'enthousiasme croissant du dernier des prophètes, il dévoile encore toute la grandeur divine de Jésus et couronne ainsi ses témoignages avant de disparaître de l'histoire."
    Et si l'on ne peut méconnaître dans la forme de son enseignement les caractères du style de l'évangéliste, il ne faut pas oublier que celui-ci a dû reproduire en grec un discours tenu en araméen.
  • 3.31 Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tous ; celui qui est de la terre, est de la terre, et parle comme étant de la terre ; Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous. Jean-Baptiste confirme et généralise le contraste absolu qu'il vient d'établir entre le Sauveur et lui.
    Celui qui vient d'en haut, le Fils de Dieu, est au-dessus de tous, de tous les hommes. de ses serviteurs les plus éminents, fusent-ils prophètes ou apôtres.
    C'est ce que confirme abondamment l'expérience ; aucun des plus excellents serviteurs ne supporte la moindre comparaison avec le Maître. Jean exprime cette vérité en opposant à Celui qui vient d'en haut celui qui est de la terre : il en émane, il appartient à notre pauvre humanité déchue, il est et reste de la terre, il en porte les caractères, les infirmités ; et quand il parle, il ne peut le faire que comme étant de la terre. Le grec porte littéralement : il parle de la terre ; les mots de la terre se rapportent proprement au contenu des discours : ils ne traitent que de choses terrestres. (comparez verset 12) voir l'opposé au verset 31.
    Ces paroles malgré ce qu'elles ont d'absolu, n'excluent ni la vocation d'en haut que peut avoir reçue un serviteur de Dieu, (Luc 3.2) ni les révélations ou les secours de l'Esprit de Dieu qui font de sa parole une parole divine. (Jean 1.33,34) Mais la propre expérience de Jean-Baptiste (Matthieu 11.2) montra bientôt que ce jugement sévère n'était que trop fondé.
    Une variante, adoptée par Tischendorf d'après Sin., D, supprime les mots : est au-dessus de tous, en sorte que la phrase serait celle-ci : "Celui qui vient du ciel témoigne ce qu'il a vu et entendu."
  • 3.32 Ce qu'il a vu et entendu, il en rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. Celui qui vient du ciel, et parle de ce qu'il a vu et entendu a une connaissance immédiate et parfaite de ce qu'il affirme (comparez verset 11 et 13, notes).
    Grand contraste avec "celui qui est de la terre !"
    - Comment Jean peut-il ajouter cette réflexion attristée : mais personne ne reçoit son témoignage. On venait de lui dire : "Tous vont à lui," (verset 26) lui même a exprimé toute sa joie de voir les prémices de l'Eglise se réunir autour du céleste époux. (verset 29)
    C'est que Jean pas plus que l'évangéliste, (Jean 1.10,11) pas plus que Jésus lui-même, (verset 11) ne se faisait d'illusions sur les dispositions du cœur de l'homme ; il reste vrai que, auprès de la masse des incrédules et des indifférents, le nombre de ceux qui se donnent à Jésus est infiniment petit.
    "Ce mot : personne, est l'hyperbole d'une profonde douleur" (Meyer) ; et Jean-Baptiste lui-même va en modifier l'expression en parlant (verset 33) de ceux qui reçoivent le Sauveur.
  • 3.33 Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai ; Celui qui a reçu dans son cœur par une foi vivante, le témoignage rendu par Jésus-Christ (grec) a par là même scellé, certifié au moment de son sceau, le fait que Dieu est vrai ou véridique.
    C'est ce qu'explique (car) le verset 34, en affirmant que le témoignage de Jésus est celui de Dieu même : Celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu lui-même.
    La foi, la confiance du cœur est en elle même, de la part du croyant, une attestation de la véracité de Dieu, tandis que celui qui ne croit pas Dieu, "le fait menteur." (1Jean 5.10)
    Le verbe sceller, employé dans un sens figuré et spirituel, revient souvent dans le Nouveau Testament (Jean 6.27 ; 1Corinthiens 9.2 ; 2Corinthiens 1.22, etc.)
  • 3.34 car Celui que Dieu a envoyé, parle les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l'Esprit avec mesure. Grec : Car Dieu (ce mot manque dans Sin., B, C, il est probablement une glose) ne donne pas l'Esprit avec mesure.
    Ce qui n'est pas donné avec mesure, est donné sans mesure, avec une abondance infinie, comme Dieu donne.
    Mais à qui le donne-t-il ainsi ? Evidemment à Celui qu'il a envoyé, (verset 34) à son Fils qu'il aime et à qui il a remis toutes choses. (verset 35)
    Aussi est-ce avec raison que toutes nos versions suppléent le pronom lui, qui n'est pas dans le grec, et sans lequel cette phrase générale "n'aurait aucun sens." (De Wette.)
    En effet aucun prophète n'a reçu l'Esprit de Dieu d'une manière infinie et permanente. Chaque croyant le reçoit dans la mesure que Dieu lui dispense, le Fils de Dieu seul en a toute la plénitude. (Colossiens 1.19)
    En parlant de ce don de l'Esprit, Jean-Baptiste pense sans doute à ce dont il a été témoin au baptême de Jésus. (Jean 1.32)
  • 3.35 Le Père aime le Fils et a remis toutes choses entre ses mains. Grec : a donné tout dans sa main, l'a mis en sa puissance.
    C'est dans cet ineffable rapport d'amour qui l'unit au Père, que le Fils possède non seulement la plénitude de l'Esprit, mais toutes choses.
    "Tout ce qui est à moi, est à toi, et ce qui est à toi, est à moi." (Jean 17.10 ; 13.3 ; 17.2 ; Matthieu 11.27 ; 28.18 ; 1Corinthiens 15.27 ; Ephésiens 1.22)
  • 3.36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais celui qui désobéit au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. Telle est la conclusion pratique de tout ce qui vient d'être dit du Fils de Dieu, la foi en lui ou l'incrédulité à son égard ont des conséquences qui se prolongent jusque dans l'éternité.
    Croire en lui c'est avoir actuellement la vie éternelle. (A et non aura.)
    Lui-même est la vie ; (Jean 14.6) être avec lui, par la foi, dans une communion vivante, c'est posséder, en lui, cette vie impérissable qui, un jour, s'épanouira pleinement dans le ciel. (Jean 5.24)
    - Mais quels contrastes entre cette déclaration et la sentence qui suit !
    1° On s'attendait à ce qu'à ces mots : croire au Fils, seraient opposés ceux-ci : ne pas croire ; au lieu de cela, nous lisons : désobéit au Fils. C'est que, comme la foi est un acte moral de la conscience et du cœur qui constitue l'obéissance même, l'incrédulité est une révolte morale de l'homme pécheur contre Celui qui lui offre le salut.
    2° A ce verbe au présent : a la vie, se trouve opposé un verbe au futur : ne verra point la vie, ni maintenant, ni plus tard.
    3° D'une part, la vie éternelle ; d'autre part, la colère de Dieu, qui est l'indignation de la sainteté contre le péché et l'ingratitude. Cette colère demeure sur l'incrédule ; elle était donc déjà sur lui par l'effet du péché héréditaire, (Ephésiens 2.3) elle reste sur lui et s'accroît par le fait du mépris de la grâce offerte.
    - Ces paroles sont la conclusion vraiment prophétique du discours et de tout le témoignage du Précurseur. C'est comme s'il avait dit, avec Moïse : "Voici j'ai mis devant toi la vie et la mort !" (Deutéronome 30.15)
  • Jean 4

  • 4.1 Lors donc que le Seigneur eut appris que les pharisiens avaient entendu dire que Jésus faisait et baptisait plus de disciples que Jean Jésus en Samarie.
    Chapitre 4.
    1 à 26 Jésus et la Samaritaine.
    Ces mots : Lors donc reportent la pensée au moment où de nombreux disciples affluaient autour de Jésus pendant son séjour en Judée. (Jean 3.26)
    Les pharisiens, ayant entendu parler de l'action croissante du nouveau prophète qui succédait à Jean, en prirent de l'ombrage.
    Comme ils avaient repoussé le ministère du Précurseur, qui pourtant vivait selon la rigueur de la loi, ils devaient à plus forte raison reporter leur inimitié sur Jésus, qui prêchait une vie toute nouvelle faisait des miracles et avait assumé l'autorité messianique en purifiant le temple. (Jean 2.14 et suivants)
    Le Sauveur ayant appris, sans doute par quelques-uns de ses disciples, que telles étaient les dispositions de ses adversaires, et ne voulant pas provoquer, avant le temps, leur haine "quitta la Judée et s'en retourna en Galilée." (verset 3)
    Telle est, dans notre évangile, la première mention de cette opposition des chefs du peuple, qui ira grandissant jusqu'à la croix du Calvaire.
  • 4.2 -- (toutefois ce n'était pas Jésus lui-même qui baptisait, mais ses disciples), L'évangéliste précise et rectifie par cette observation un mot d'où l'on aurait pu conclure que Jésus baptisait lui même, (Jean 3.22) tandis qu'il laissait cette fonction à ses disciples.
    Mais pourquoi ne baptisait-il pas lui-même ? On a répondu que c'était afin d'éviter qu'on attribuât au baptême reçu de ses propres mains une valeur supérieure. On a dit encore que tout entier à son ministère, il ne voulait pas s'en détourner pour accomplir une cérémonie qu'il pouvait laisser à ses disciples. Les apôtres agirent de même plus tard. (1Corinthiens 1.17 ; Actes 10.48)
    Ces explications peuvent être fondées ; mais la vraie raison, c'est que Jésus était le Seigneur. (verset 1) Celui qui devait baptiser du SaintEsprit, ne pouvait pas baptiser d'eau ; (Matthieu 3.11) d'autant moins que ce baptême administré par les disciples n'était alors encore que préparatoire, comme celui du Précurseur.
  • 4.3 il quitta la Judée, et s'en retourna en Galilée. La Samarie étant située entre la Judée et la Galilée, il fallait traverser cette province si l'on voulait suivre le chemin le plus direct.
    Les Juifs évitaient ordinairement la Samarie, en faisant un détour par la Pérée et la rive orientale du Jourdain. Jésus, voulant donner un exemple de largeur et montrer qu'il ne partageait pas le préjugé des Juifs à l'égard des Samaritains, (verset 9, note) prit le chemin le plus court, qui était encore de trois journées.
    Mais ne pourrait-on pas, avec R. Stier, voir dans ce mot il fallait une direction de la providence et de la grâce divines, en vue de la belle œuvre que Jésus avait à faire dans cette même Samarie et que Jean va nous raconter avec une évidente prédilection ?
  • 4.5 Il arriva donc à une ville de Samarie, nommée Sychar, près du champ que Jacob donna à Joseph son fils. Autrefois on identifiait Sychar avec Sichem, ville célèbre dans l'histoire du peuple d'Israël, (Josué 20.7 ; Juges 9.7) connue déjà au temps des patriarches. (Genèse 12.6 ; 33.18 ; Josué 24.32) Elle fut appelée Néapolis, et subsiste encore sous le nom de Naplouse.
    On expliquait le changement du nom de Sichem en Sychar par la haine des Juifs pour les Samaritains : Sychar, en effet, serait dérivé de schèker, mensonge, ou de schékar, boisson (ville des buveurs, comparez Esaïe 28.1).
    Mais il est plus probable qu'il faut distinguer Sychar de Sichem. Eusèbe parle de "Sychar qui est devant Naplouse ;" le Talmud mentionne une localité du nom de Soukar, et l'on trouve aujourd'hui encore prés du puits de Jacob un hameau qui porte le nom de El Askar.
    Voir les belles pages que M. F. Bovet a consacrées à Sichem dans son Voyage en Terre Sainte. (2e édit. p.358 et suivants)
    "...Bientôt la nature change : la culture devient plus riche et moins rare. Nous sommes dans le beau pays d'Ephraïm, bien différent de celui de Juda...C'est surtout en arrivant dans la grande vallée où se trouve le puits de Jacob qu'on s'aperçoit de ce changement. Cette plaine n'a pas d'arbres, il est vrai, et les montagnes qui la bordent sont encore nues et rocheuses, mais le fond de la vallée est couvert de champs cultivés et de prairies de la verdure la plus fraîche et la plus éclatante. Encore quelques jours et les blés seront blancs pour la moisson"
    Sur ce champ que Jacob donna à Joseph, voir Genèse 48.22 ; comparez Genèse 33.19,34.25-27 ; Josué 24.32.
  • 4.6 Or, là était la source de Jacob. Jésus donc, fatigué du voyage, s'était ainsi assis près de la source ; c'était environ la sixième heure. La source et non le puits, selon nos versions ordinaires, ce dernier mot ne se trouve qu'au verset 11.
    En employant ainsi deux termes distincts, l'évangéliste veut faire remarquer, sans doute, que ce puits n'était pas une citerne destinée à recueillir les eaux de pluie, selon l'usage de l'Orient, mais qu'il était alimenté par une source souterraine d'eau courante. Ensuite, ce terme seul pouvait fournir l'image que Jésus en tire au verset 14.
    "Nous arrivons, écrit M. F. Bovet, à ce puits de Jacob où, pour la première fois, le grand principe d'un culte nouveau fut énoncé par Jésus en opposition au semi paganisme des Samaritains et au théisme formaliste des Juifs : "Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité" (verset 24) C'est sans contredit un des sites les plus intéressants qu'il y ait dans toute la Terre Sainte, non seulement à cause de la grandeur de la scène qui s'y est passée, non seulement à cause de l'importance des paroles que le Fils de l'homme y a fait entendre mais aussi parce qu'il n'est pas de localité qui soit mieux circonscrite et plus aisément reconnaissable. L'Evangile est sobre de tableaux, il nous en présente peu qui soient aussi complètement dessinés que celui de l'entretien de Jésus avec la Samaritaine. C'est ici, c'est sur la margelle de ce puits, que Jésus s'est assis à l'heure de midi, lassé du chemin, et a demandé à boire à cette femme de Sychar. Voilà cette source dont il disait : "Tous ceux qui boivent de cette eau auront de nouveau soif, mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, n'aura plus jamais soif." Ces pierres, cette plaine, ces montagnes ont été témoins de cette conversation. Ces beaux champs de blé qui s'étendent devant moi sont ceux que Jésus montrait à ses disciples : "Ne dites vous pas vous, qu'il y a encore quatre mois Jusqu'à la moisson ?" Voilà, au dessus de nous, ce sommet du Garizim auquel se rapportent ces paroles : "L'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père." Le puits de Jacob est dans une admirable situation, au point de jonction de l'étroite vallée de Sichem et de la grande vallée de Mokhna...A ma gauche est l'Hébal, et au pied, à peu de distance de moi, le tombeau de Joseph." F. Bovet, Voyage en Terre Sainte, p. 361.
    La sixième heure, c'est-à-dire midi, (voir Jean 1.40, 2e note) l'heure de la plus grande chaleur. Cette observation nous fait sentir combien Jésus devait être fatigué, épuisé par la marche et accablé par l'ardeur du soleil, quand il vint s'asseoir sur le bord du puits de Jacob !
    L'évangéliste accentue encore cette impression par ce petit mot : ainsi, fatigué comme il l'était, d'après Erasme, Bèze.
    D'autres (Chrysostome, Meyer, Weiss, Rilliet, Oltramare), estimant que pour avoir le premier sens, ainsi devrait être placé devant le participe fatigué, traduisent : "S'était tout simplement assis," tel qu'il était sans autre siège, ou, selon l'expression de M. Godet, "sans autres préparatifs, en prenant les choses comme il les trouvait."
  • 4.7 Une femme de la Samarie vient pour puiser de l'eau.Jésus lui dit : Donne-moi à boire. L'évangéliste, en indiquant la nationalité de cette femme, fait pressentir la tournure que prendra son entretien avec Jésus. Elle arrive inopinément à la source. Moment important pour elle, que le texte marque et rend plus actuel par le verbe au présent, vient.
    En adressant la parole à cette femme, Jésus pressentait ce qui allait s'ensuivre, mais il faut prendre la requête qu'il lui adresse dans toute sa simplicité et sa réalité, il demande à boire, parce qu'il souffrait de la soif. Cela ressort de ce qui est dit au verset 6 (voir la note).
  • 4.8 Car ses disciples s'en étaient allés à la ville pour acheter des vivres. La remarque de l'évangéliste fait comprendre (car) pourquoi Jésus demande à la femme un service que nul autre ne pouvait lui rendre, en l'absence de ses disciples. Celle-ci permettra à l'entretien de devenir plus direct et intime.
  • 4.9 La femme samaritaine lui dit donc : Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi, qui suis une femme samaritaine ? (Car les Juifs n'ont point de relations avec les Samaritains.) Par cette parenthèse l'évangéliste explique l'étonnement de la femme.
    Les Samaritains étaient issus d'un mélange d'Israélites restés dans le pays lors de la captivité, et de païens transportés de l'Orient dans cette contrée, pour la repeupler. (2Rois 17.24)
    Ils avaient sur le mont de Garizim un temple, et leur religion était la religion de Moïse, mélangée également de paganisme. Ils admettaient le Pentateuque, à l'exclusion de tout le reste de l'Ancien Testament. (2Rois 17.29)
    Il y avait entre les Juifs et les Samaritains une haine nationale qui remontait à l'époque du retour de la captivité. (Esdras 4.1-15 ; comparez Luc 9.52 et suivants) Aussi était-ce faire à un Juif une grossière injure que de l'appeler Samaritain. (Jean 8.48)
    Malgré cette hostilité entre les deux peuples, il y a quelque exagération dans l'étonnement exprimé par la Samaritaine. Reconnaissant en Jésus, soit à son langage, soit à son costume, un Juif, elle profite de la demande qu'il lui adressé pour donner essor à un sentiment national, souvent plus vif chez les femmes que chez les hommes.
  • 4.10 Jésus répondit et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, tu l'aurais prié toi-même, et il t'aurait donné de l'eau vive. Jésus connut sans doute que le cœur de cette femme ne resterait pas fermé à sa parole, malgré l'ignorance et les préjugés dont il était rempli. Et avec quelle condescendance il poursuit l'entretien ! A quelle hauteur il l'élève dès l'abord !
    Si la femme savait à qui elle avait affaire, au lieu de lui marchander un peu d'eau pour sa soit ; elle se mettrait à le prier humblement elle-même.
    Il y a progression dans ces paroles si riches et très diversement interprétées. D'abord le don de Dieu, qui, sans aucun doute, était déjà renfermé dans cette précieuse occasion offerte à la femme de voir et d'entendre le Sauveur. Ensuite, cette première grâce la conduirait bien vite à savoir qui est celui qui condescend à lui demander un peu d'eau. La Samaritaine le saura bientôt, autant du moins qu'elle pouvait le connaître alors. (versets 29,42)
    Lui, enfin, lui aurait donné de l'eau vive. Au sens propre, l'eau vive, c'est-à-dire celle qui coule de source (par opposition à l'eau de pluie recueillie dans des citernes) est particulièrement précieuse en Orient. Elle seule rafraîchit et restaure le voyageur épuisé par la fatigue et la soif.
    Qu'est-ce que Jésus, sous cette belle image, offre à la pauvre femme samaritaine ?
    Chaque interprète répond à cette question selon ce qui lui paraît être l'essence même de l'évangile. Meyer et Astié : la grâce et la vérité ; (Jean 1.14) Lücke : la foi, (Jean 7.38) Olshausen : Jésus lui-même et la vie qui vient de lui, Luthardt, Hofmann : le Saint-Esprit ; plusieurs Pères de l'Eglise : l'Esprit donné par le baptême.
    Ne pourrait-on pas réunir toutes ces pensées en disant que l'eau vive est l'image de la vie, la vie spirituelle et éternelle de l'âme ? (versets 13,14) Mais cette vie ne se trouve qu'en Jésus (Jean 14.6 ; Colossiens 3.4) et elle n'est communiquée à l'âme que par le Saint-Esprit.
    Toutes les interprétations précédentes se trouvent comprises dans cette dernière qui est en harmonie avec l'Ecriture entière. (Psaumes 23.2 ; 42.2,3 ; Esaïe 12.3 ; 41.17,18 ; Jérémie 2.13 ; Jean 7.37-39)
  • 4.12 Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ? La Samaritaine a reçu des paroles de Jésus une première impression, qui lui inspire du respect : à celui qu'elle avait appelé un Juif, (verset 9) elle donne maintenant le titre honorable de Seigneur. Peut-être même soupçonne-t-elle sous ce mot d'eau vive une pensée plus élevée, mais, comme Nicodème (Jean 3.4) elle affecte de prendre l'image dont Jésus se sert dans son sens littéral et matériel et elle défie Jésus de pouvoir lui donner ce qu'il lui offre, puisque, sans un vase pour puiser, il ne peut atteindre l'eau dans ce puits profond. "Il n'y a point ici d'autre source ; d'où aurais-tu donc cette eau vive ?" Puis, cédant à un mouvement d'orgueil national, elle demande à Jésus s'il se croit plus grand, plus puissant que le patriarche qui avait fait don de ce puits à ses descendants et qui l'avait trouvé suffisant pour lui-même, pour ses fils et pour ses troupeaux.
    Il y a dans ces dernières paroles une pointe d'ironie par laquelle la femme croit répondre à ce mot de Jésus : Si tu savais qui est Celui qui te parle.
    - Elle appelle Jacob notre père parce que les Samaritains prétendaient descendre de ce patriarche par Joseph et ses fils, Ephraïm et Manassé. (Josèphe, Antiq., IX, 14, 3 ; X1, 3, 6.)
  • 4.14 mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; au contraire, l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau jaillissante jusqu'à la vie éternelle. Cette eau là, dit Jésus, en désignant du geste le puits, ne peut désaltérer que pour un moment, la soif renaît bientôt. Il en est de même de toutes les jouissances de la terre, qui sont incapables de satisfaire l'âme de l'homme.
    Christ seul par l'Esprit qu'il lui communique, étanche sa soif pour toujours. Mais cette source de vie et de bonheur n'existe pas seulement en dehors de l'âme régénérée, l'Esprit de Dieu qui la vivifie, demeure en elle et y forme une source permanente toujours jaillissante jusqu'à la vie éternelle.
    "Ce qui est éternel remonte toujours jusqu'à l'éternité." Olshausen.
  • 4.15 La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau-là, afin que je n'aie plus soif et que je ne vienne plus ici pour puiser. On pourrait avec Lücke et Tholuck, voir de l'ironie dans la demande de la femme, ou, avec Meyer et Stier, penser que, dans son embarras, elle ne sait ce qu'elle dit.
    Mais non, elle parle sérieusement, comme le montre ce mot respectueux de Seigneur. Les paroles de Jésus, surtout ce terme imposant de vie éternelle, l'ont impressionnée, elle a le pressentiment d'une vie paisible et heureuse, mais elle est incapable de concevoir cette vie en dehors du cadre de son existence terrestre ; c'est pourquoi elle associe naïvement le don qui lui est offert à la suppression de ses peines présentes.
    Comment l'éclairer au point de lui faire comprendre par la simple intelligence ce qu'est la vie de l'âme, la vie éternelle ? Jésus dirige l'entretien vers un domaine plus accessible à son interlocutrice, celui de la conscience et de la vie morale.
  • 4.16 Jésus lui dit : Va, appelle ton mari, et viens ici. Le but de Jésus, en donnant à la femme l'ordre d'appeler son mari, était d'enfoncer dans sa conscience un aiguillon qui devait l'amener à la repentance.
    - Quelques interprètes, estimant qu'il y aurait eu, dans l'emploi de ce moyen de tourné, quelque chose de peu conforme à la parfaite sincérité de Jésus, pensent qu'il voulait réellement faire venir à lui le mari de cette femme, afin de le rendre aussi participant de ses instructions.
    Pour cela, ils doivent admettre que Jésus ignorait, à ce moment-là, ce qu'était la vie de cette femme, et que sa vue prophétique ne s'éveilla que lorsqu'elle lui dit : "Je n'ai point de mari."
    Mais l'objection qu'ils font au procédé de Jésus nous paraît dictée par des scrupules exagérés, et il est plus naturel et plus conforme au récit de supposer que Jésus connut d'emblée la misère morale de son interlocutrice.
  • 4.18 car tu as eu cinq maris ; et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari ; tu as dit vrai en cela. Par cette réponse : Je n'ai point de mari, réponse qui était un demiaveu, la femme voulait échapper à la confusion qu'elle éprouvait. Mais Jésus, en déroulant devant elle le tableau de sa vie passée et actuelle, l'humilie par la puissance irrésistible de la vérité. (verset 19)
    - Nous voyons ici en Jésus une connaissance immédiate et surnaturelle, qui s'est manifestée plus d'une fois dans sa vie et que Jean lui attribue expressément. (Jean 2.24,25)
    - Les cinq premiers mariages de cette femme avaient été légitimes et successivement dissous par le divorce ou par la mort cela ressort de la manière dont Jésus désigne l'homme avec qui elle vivait alors dans le désordre. Et cependant ô miséricorde infinie ! le Seigneur continue à lui parler et à l'instruire pour la sauver.
  • 4.20 Nos pères ont adoré sur cette montagne, et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. A ce regard de Jésus qui a pénétré son cœur et sa vie, la Samaritaine reconnaît en lui un envoyé de Dieu, un prophète. Et aussitôt, elle lui pose une question dont le sens a été faussé de deux manières opposées.
    Quelques interprètes n'y ont vu que le désir d'échapper à elle même et à son humiliation, pour porter l'entretien sur un sujet religieux général.
    D'autres ont cru y trouver la requête anxieuse d'une âme pénitente qui s'informe du vrai sanctuaire où elle trouvera le plus sûrement le pardon de ses péchés. La vérité est, comme l'observe avec justesse M. Godet entre ces deux extrêmes.
    Sans doute, elle pouvait instinctivement désirer de détourner l'attention d'elle même, mais c'est avec tout le sérieux d'une conscience remuée qu'elle demande à Jésus la solution de la question religieuse vivement débattue entre les Samaritains et les Juifs, sur le lieu où il fallait adorer.
    Les Samaritains (nos pères) célébraient leur culte sur le Garizim. (Deutéronome 11.29 ; 27.12) Ils s'y étaient construit un temple à l'époque de Néhémie. Ce temple avait été détruit par Jean Hyrcan 127 ans avant Jésus-Christ. Les Juifs, eux, soutenaient qu'on ne pouvait offrir de sacrifices que dans le temple de Jérusalem.
    En disant : sur cette montagne, la femme pouvait la montrer de la main, car le puits de Jacob, où avait lieu cet entretien, est situé au pied du Garizim.
  • 4.21 Jésus lui dit : Femme, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Par cette seule parole, Jésus élève l'adoration à toute sa hauteur de vérité et de spiritualité. (verset 24)
    Pour les vrais adorateurs, il ne sera plus question de chercher le Père en un lieu plutôt qu'en un autre, puisque, partout, Il entend leurs prières.
    Ainsi Jésus ne décidait la question ni en faveur des Juifs ni en faveur des Samaritains, il les invitait les uns et les autres à se rencontrer et à s'unir dans l'adoration du Père.
  • 4.22 Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez point ; nous, nous adorons ce que nous connaissons ; car le salut vient des Juifs. Après avoir mis au-dessus de tout doute sa haute impartialité, Jésus décide pourtant la question posée entre les deux peuples en faveur des Juifs, du moins quant au passé.
    Les Samaritains, en restant séparés du peuple de l'alliance, en n'admettant de l'Ancien Testament que les cinq livres de Moïse, s'étaient volontairement privés de toutes les révélations subséquentes de Dieu par le ministère des prophètes, aussi bien que de tous les autres privilèges religieux dont avaient joui les Juifs. (Romains 9.4,5)
    Leur connaissance de Dieu, et par conséquent leur adoration, était donc très incomplète.
    C'est là ce que Jésus constate d'abord. Mais la grande raison (car) de la supériorité du culte des Juifs, c'est que Dieu devait donner par eux au monde le salut, en faisant sortir du milieu d'eux le Sauveur.
    Esaïe avait connu déjà, par l'esprit prophétique, et annoncé le plan de Dieu à ce sujet. (Esaïe 2.3) Dieu n'est connu que de ceux qui reçoivent cette pleine révélation du salut. En effet, Jésus déclarait aux Juifs mêmes qui le rejetaient, qu'ils ne connaissaient pas Dieu. (Jean 7.28)
    - On a contesté que par ce pronom nous Jésus se désigne, lui et les Juifs, et l'on a pensé qu'il entendait par là lui et ses disciples, opposés aux Juifs et aux Samaritains.
    Mais l'ensemble du texte exige l'interprétation donnée. Jésus, qui savait que le salut venait d'Israël, aimait assez son peuple pour s'identifier avec lui.
  • 4.23 Mais l'heure vient, et elle est maintenant arrivée, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi, ce sont de tels adorateurs que le Père cherche. L'heure, c'est celle dont il a parlé au verset 21, comme d'un temps futur, tandis qu'ici il peut ajouter qu'elle est maintenant, parce que déjà il avait autour de lui un petit nombre de ces vrais adorateurs.
    Une adoration en esprit est tout d'abord d'après les versets 20,21, celle qui n'est déterminée par aucunes circonstances de lieux, de temps, d'actes ou de cérémonies extérieures, toutes choses qui n'ont aucune vertu en elles-mêmes. L'adoration en esprit a lieu dans la partie la plus intime de notre être (Romains 1.9) elle consiste dans une communion vivante avec Dieu, qui est esprit. (verset 24)
    Une telle adoration sera nécessairement aussi une adoration en vérité, c'est-àdire conforme à la nature du Dieu que nous adorons. Ce double caractère de l'adoration suppose l'action de l'Esprit de Dieu en l'homme. (Jean 3.5 ; Romains 8.14-16,26,27)
    En effet, pour adorer le Père, il faut le connaître, l'aimer comme tel, et pour cela, il faut être devenu un enfant du Père.
    "Cherches-tu un saint lieu : consacre à Dieu ton intérieur pour lui être un temple ; car le temple de Dieu est saint et c'est vous qui l'êtes." (1Corinthiens 3.16,17) Augustin.
    - Jésus ajoute que ce sont de tels adorateurs que le Père demande, ou plutôt cherche, selon la traduction littérale ; car, en ce moment même, comme l'observe avec justesse M. Godet, "Jésus fait pressentir à cette femme qu'il est lui-même l'envoyé du Père pour former ce nouveau peuple, et qu'il l'invite à en faire partie."
  • 4.24 Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité. Dieu est esprit. Jésus justifie par cette affirmation de l'essence de Dieu ce qu'il a dit de la vraie adoration. Elle doit être en harmonie avec la nature de Celui qui en est l'objet.
    La spiritualité de Dieu était bien connue des croyants de l'ancienne alliance ; (1Rois 8.27,39) mais Jésus la présente dans son rapport profond avec l'âme humaine et montre la transformation qu'elle doit opérer dans le culte pour faire de celui-ci une adoration digne de Dieu.
    En effet, Jésus n'est pas préoccupé de donner une définition métaphysique de Dieu, mais d'apprendre à l'adorer comme l'Etre infini, éternel, tout-puissant, vivant, saint, qui se communique à sa créature asservie au péché et à la chair, afin de l'en délivrer, de la sanctifier, de la ramener à sa communion de lui rendre possible, en un mot, l'adoration en esprit et en vérité.
  • 4.25 La femme lui dit : Je sais que le Messie (celui qui est appelé Christ) vient ; quand celui-là sera venu, il nous annoncera toutes choses. La Samaritaine est évidemment saisie par ces grands enseignements de Jésus, bien qu'elle ne puisse pas les comprendre entièrement ; elle désire recevoir de plus amples instructions ; elle met la conversation sur le Messie, qu'elle attendait avec son peuple.
    Les Samaritains trouvaient dans le Pentateuque le fondement de cette espérance d'un libérateur. (Genèse 15.1-6 ; 49.10, et surtout Deutéronome 18.15)
    Si le nom même de Messie (dont la traduction qui est appelé Christ appartient à l'évangéliste) ne se trouve pas dans ces passages, les Samaritains pouvaient parfaitement l'avoir reçu des Juifs.
    A propos des mots : il nous annoncera toutes choses il faut observer le contraste qu'il y a entre cette notion d'un Messie prophète et les idées des Juifs, qui faisaient du Messie un roi, un personnage politique. L'absence de telles préoccupations permet à Jésus de se déclarer.
    Les interprètes qui ne voient dans cette réflexion de la femme qu'un moyen d'échapper encore aux appels que Jésus adressait à sa conscience (verset 23, note) sont dans l'erreur. Si leur opinion était fondée, le Sauveur n'aurait pu accorder à la Samaritaine la grande révélation dont il la favorise. (verset 26)
  • 4.26 Jésus lui dit : Je le suis, moi, qui te parle. De quel étonnement dut être saisie la Samaritaine en entendant cette déclaration si simple, si claire, si grande !
    Jamais Jésus ne s'était exprimé si nettement sur sa dignité messianique, ni à l'égard du peuple juif, ni même envers ses disciples. Il défendra plus tard à ces derniers de le faire connaître, avant le temps, comme le Messie. (Matthieu 16.20 ; Marc 8.30 ; Luc 9.21)
    Aussi la critique négative a-telle trouvé une contradiction entre ces réticences et la franche déclaration de notre récit. C'est méconnaître la différence des situations. Parmi les Juifs, imbus de fausses espérances messianiques, Jésus devait éviter l'abus qu'ils pouvaient faire de ses paroles, tandis qu'en Samarie, il ne courait point les mêmes dangers.
    Il saisit avec l'empressement de la charité l'occasion de se révéler à une femme qui cherchait le salut, et, par elle, à ses concitoyens. (versets 29,39)
  • 4.27 Et là-dessus, ses disciples arrivèrent, et ils s'étonnaient de ce qu'il parlait avec une femme ; néanmoins, aucun ne dit : Que lui demandes-tu ? ou : De quoi parles-tu avec elle ? 27 à 42 Jésus et les disciples. Conversion des Samaritains.
    Le texte reçu porte : s'étonnèrent ; l'imparfait : s'étonnaient, qui se lit dans Sin., B, A, C, D, peint l'attitude des disciples et indique que leur surprise dura quelque temps.
    Quelle en était la cause ? C'est que cette femme était une étrangère, une Samaritaine ; c'est surtout que, d'après les principes des rabbins juifs, qui jugeaient la femme indigne de toute instruction, il n'était pas bienséant à un homme d'avoir de longs entretiens même avec sa propre épouse, et combien plus avec une étrangère !
    Dans la suite Jésus releva la femme d'une manière plus décisive encore de cette abjection, puisqu'il reçut parmi ses disciples des femmes qu'il autorisait à le suivre en le servant. (Luc 8.2,3, et ailleurs.)
    Les disciples gardent le silence, par respect pour leur Maître
  • 4.28 La femme laissa donc sa cruche et s'en alla à la ville, et elle dit aux gens : Donc, à cause de l'arrivée des disciples, qui interrompit l'entretien, la femme laissa sa cruche, soit par l'effet de son émotion, soit, comme le pense Bengel, pour accourir plus vite auprès de ses concitoyens, soit enfin parce qu'elle était bien décidée à revenir. Ce détail est caractéristique et révèle le témoin oculaire.
  • 4.29 Venez, voyez un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait : ne serait-ce pas le Christ ? La pensée dont la Samaritaine est remplie, c'est que cet homme a pénétré son cœur et sa vie (tout ce que j'ai fait) ; et comme il lui a déclaré qu'il est le Christ, le Messie, elle est disposée à le croire.
    Mais pour ses concitoyens, et à cause de la grandeur de sa découverte, elle exprime timidement sa conviction par une question qui était seulement destinée à éveiller leur attention et à les décider à venir se convaincre par eux-mêmes. (verset 42)
  • 4.30 Ils sortirent de la ville, et ils venaient vers lui. Il faut remarquer ces différents temps de verbes : Ils sortirent et ils venaient.
    C'est ainsi que l'évangéliste marque d'abord l'empressement des habitants à quitter la ville, et nous les fait voir ensuite, accourant à travers champ en longue procession.
  • 4.31 Pendant ce temps, les disciples le priaient disant : Rabbi, mange. Pendant ce temps (grec dans l'intervalle), c'est-à-dire entre le départ de la femme et l'arrivée des Samaritains. Les disciples expriment leur sollicitude pour leur Maître fatigué et épuisé, en l'invitant à manger.
  • 4.33 Les disciples se disaient donc les uns aux autres : Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger ? Jésus a prononcé une parole énigmatique qu'il va expliquer et que les disciples entendent à la lettre.
  • 4.34 Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m'a envoyé et d'achever son œuvre. Jésus travaille à l'œuvre de Dieu avec tant d'amour, qu'il y trouve réellement sa nourriture, sa force, sa joie, et comme le rassasiement de l'âme et du corps. (Psaumes 63.6 ; Matthieu 4.4) C'est qu'il agissait toujours dans une communion intime avec Dieu qui est la source de la vie.
    - De ces deux verbes faire et achever l'œuvre de Dieu, le premier est au présent (dans Sin., A, Jean 4) et désigne l'action actuelle du Sauveur parmi les Samaritains ; le second est au futur et reporte la pensée jusqu'à l'achèvement complet de cette œuvre.
    "La relation entre les deux substantifs volonté et œuvre, dit M. Godet, correspond à celle des deux verbes. Pour que l'œuvre de Dieu se trouve achevée au moment suprême, il faut que sa volonté ait été exécutée à chaque moment."
    "Jésus n'était pas encore au milieu de sa carrière, et déjà il en voit la fin glorieuse." Bengel. (Comparer verset 36)
  • 4.35 Ne dites-vous pas : Encore quatre mois, et la moisson arrive ? Voici, je vous dis : Levez vos yeux, et regardez les campagnes ; elles sont déjà blanches pour la moisson. Jésus a parlé avec bonheur de l'œuvre de Dieu qu'il accomplissait. (verset 34)
    Maintenant, il en contemple d'avance les résultats dans ces Samaritains qu'il va amener au salut. Il peint ce triomphe de l'Evangile par une très belle image empruntée à la nature.
    Dans les campagnes verdoyantes qui s'étendaient à l'entour on pouvait voir une promesse de la moisson, mais celle-ci ne devait être mûre que dans quatre mois.
    Jésus invite ses disciples à regarder ces campagnes comme étant déjà blanches pour la moisson. Il entend par là la moisson spirituelle parmi ces habitants de la Samarie qu'il voyait accourir à lui.
    - Tischendorf et, avec lui, plusieurs exégètes rattachent le mot déjà au commencement du verset suivant, qu'il faudrait alors traduire ainsi : "Et déjà celui qui moissonne, etc."
    Nous préférons lui laisser la place que lui assigne le texte reçu ; Jésus veut marquer par ce mot le contraste entre les quatre mois qu'il y a encore jusqu'à la moisson naturelle et ces campagnes déjà blanches pour la moisson spirituelle.
    - La moisson avait lieu en avril, les quatre mois dont parle Jésus nous reportent en décembre. Le séjour de Jésus en Judée, commencé à la fête de Pâque, s'était donc prolongé plus de huit mois.
    - Quelques interprètes voient à tort dans ces mots : "Encore quatre mois et la moisson vient," un dicton populaire indiquant le temps qui s'écoule entre les semailles et la moisson. Ce prétendu proverbe ne se retrouve nulle part, et en Palestine on ne compte pas quatre mois mais six des semailles à la moisson.
  • 4.36 Et celui qui moissonne reçoit un salaire et amasse du fruit pour la vie éternelle ; afin que, et celui qui sème, et celui qui moissonne, en aient ensemble de la joie. Celui qui moissonne reçoit un salaire qui consiste à (le et a ce sens explicatif) amasser du fruit pour la vie éternelle, c'est-à-dire à recueillir des âmes sauvées.
    Cette sentence générale fait comprendre aux disciples que la moisson dont Jésus vient d'annoncer qu'elle est déjà prête, (verset 35) est une moisson spirituelle.
    La première partie du verset 36 est une parenthèse explicative.
    Jésus se reporte ensuite au fait qu'il a signalé à ses disciples : les campagnes sont déjà blanches pour la moisson ; (verset 35) il en est ainsi continue-t-il, dans l'intention de Celui qui a hâté la marche des événements, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble.
    Dans la règle leur joie n'est point simultanée. Et même les semailles nous sont présentées dans une comparaison connue de l'Ancien Testament, comme un travail pénible. (Psaumes 126.5,6)
    Mais dans cette circonstance unique Dieu permet que le bonheur des semailles coïncide avec le bonheur de la moisson. Dans la suite (verset 38) Jésus donnera à entendre le sens de cette parabole : celui qui sème, c'est lui-même qui vient de répandre le bon grain dans l'âme de la Samaritaine et va enseigner encore ses concitoyens. (versets 40-42)
    Les disciples auront à remplir le rôle de celui qui moissonne.
  • 4.38 Moi, je vous ai envoyés moissonner là où vous n'avez pas travaillé ; d'autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail. Au verset 37 Jésus confirme (car) ce qu'il donnait à entendre à la fin du verset 36, à savoir que, dans le cas particulier et contrairement à la règle générale, le moissonneur est distinct du semeur.
    Il le fait en citant un proverbe dont il constate qu'il est vrai dans le cas donné ; puis il dit positivement que c'est lui qui a envoyé ses disciples moissonner là ou d'autres ont travaillé.
    Ces paroles trouvaient leur application immédiate dans ce qui se passait alors, près du puits de Jacob, mais elles ont une portée plus étendue qui se vérifiera dans toute la carrière des disciples.
    Si Jésus n'avait pas semé, implanté dans notre humanité les germes d'une vie divine, jamais les apôtres n'y auraient recueilli une moisson pour la vie éternelle.
    - Par ces mots : d'autres ont travaillé, plusieurs interprètes ont entendu Jésus et Jean-Baptiste, ou encore les prophètes avant eux. Il est plus probable que Jésus n'entend parler que de lui-même, et qu'il se voile en quelque sorte sous ce pluriel.
    En parlant ainsi, il ne méconnaît point le rude labeur qui attend ses disciples ; mais, de même qu'en Samarie ils ont part à la joie de la moisson que leur Maître a préparée, de même, à l'avenir, ils ne feront qu'entrer dans son travail et le poursuivre, comme le font encore aujourd'hui tous ses fidèles serviteurs.
  • 4.39 Or plusieurs des Samaritains de cette ville-là crurent en lui, à cause de la parole de la femme, qui rendait ce témoignage : Il m'a dit tout ce que j'ai fait. L'évangéliste reprend son récit, interrompu au verset 30.
    Plusieurs des Samaritains crurent en Jésus, d'une foi qui n'avait encore d'autre fondement que le témoignage de la femme et d'autre objet que la connaissance surnaturelle manifestée par ce prophète qui lui avait dévoilé toute sa vie (tout ce que j'ai fait, verset 28).
    Mais comme cette foi était sincère, elle va devenir tout autre par un moyen plus direct. (verset 42)
  • 4.40 Lors donc que les Samaritains furent venus vers lui, ils le prièrent de demeurer auprès d'eux ; et il demeura là deux jours. La prière de demeurer auprès d'eux, que les Samaritains adressent à Jésus, après être venus vers lui, c'est-à-dire après l'avoir vu et entendu, est l'indice d'un progrès dans leur foi, et du besoin qu'ils ressentent de plus de lumière.
    De son côté, Jésus, heureux de voir ces hommes altérés de vérité, va leur consacrer deux jours entiers.
  • 4.41 Et un beaucoup plus grand nombre crurent, à cause de sa parole. Ces mots : à cause de sa parole, dont ils avaient éprouvé dans leur cœur la vérité et la puissance, forment ici un contraste marqué avec ceux-ci : "à cause de la parole de la femme." (verset 39)
  • 4.42 Et ils disaient à la femme : Ce n'est plus à cause de ce que tu as dit, que nous croyons ; car nous avons entendu nous-mêmes, et nous savons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde. Les Samaritains expriment clairement la différence qu'il y a entre la foi d'autorité, qui repose sur un récit, un témoignage (ce que tu nous as dit, grec ton langage) et la foi qui se fonde sur l'expérience immédiate et personnelle (nous mêmes, nous avons entendu).
    Et telle a été la puissance de la parole de Jésus sur leur âme, pendant ces deux journées, qu'ils peuvent dire, non seulement nous croyons, mais nous savons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde. (Le texte reçu ajoute : le Christ ; ces mots manquent dans Sin., B, C, Versions)
    On s'est étonné de trouver dans la bouche de ces Samaritains une profession si explicite de leur foi, qui s'élève jusqu'à l'universalité du salut.
    Mais, comme l'observe Meyer, cette confession est très compréhensible, puisqu'elle est le fruit de deux jours d'instructions de Jésus, et elle l'est d'autant plus que les espérances messianiques des Samaritains n'étaient pas entachées de l'étroit particularisme juif. La semence de vie répandue par le Sauveur dans cette contrée ne périt point, mais prépara la riche moisson que les disciples y firent plus tard. (Actes 8.5-8,14-17)
  • 4.43 Après ces deux jours, il partit de là pour se rendre en Galilée ; Jésus en Galilée.
    43 à 54 Jésus guérit le fils de l'officier royal.
    Ces deux jours sont ceux que Jésus venait de passer avec les Samaritains. (verset 40)
    L'évangéliste reprend sa narration du retour de Jésus en Galilée (verset 3) interrompue par le récit du séjour à Sychar.
  • 4.44 car Jésus avait déclaré lui-même qu'un prophète n'est point honoré dans sa propre patrie. Voici un de ces passages qui ont donné aux interprètes une peine infinie.
    L'évangéliste raconte le retour de Jésus en Galilée et il motive ce retour (car) en rappelant un proverbe que Jésus avait cité et qui apparaît bien plutôt comme une raison contre ce retour en Galilée. Première contradiction.
    Puis il rapporte, comme une conséquence de ce dicton, (donc, verset 45) que Jésus fut bien reçu des Galiléens. Seconde contradiction.
    Nous ne citerons que les principales tentatives faites pour aplanir ces difficultés. Qu'est ce que la patrie de Jésus mentionnée dans ce proverbe ? Plusieurs répondent : La Galilée. Jésus s'y rend, parce qu'il sait qu'il n'y obtiendra pas de succès, mais il cherche soit la lutte (Weiss), soit la retraite (Luthardt, Holtzmann, Schlatter).
    Cette explication revient à changer le car en quoique (comme le fait la traduction fautive d'Ostervald), et elle rend incompréhensible le donc du verset 45.
    Meyer pense que Jésus, sachant qu'en sa qualité de prophète il ne serait pas dès l'abord honoré dans la Galilée, sa patrie, avait commencé par chercher cet honneur au dehors, à Jérusalem, en Judée. Son calcul ne le trompa pas il fut ensuite (donc) bien reçu des Galiléens, parce qu'ils avaient vu ses miracles a Jérusalem. (verset 45)
    Cette explication, très admissible est adoptée, avec quelques modifications, par Astié, Reuss, M. Godet. D'autres, depuis Origène jusqu'à Baur, Ebrard et Keil, croient que, dans la pensée de Jean, la patrie de Jésus était la Judée, où il était né, et que, n'y ayant pas été honoré, il retournait en Galilée.
    Cette idée est contraire à toutes les données du Nouveau Testament qui désigne Nazareth en Galilée comme la patrie de Jésus.
    C'est même sur ce fait qu'un grand nombre d'interprètes se fondent pour proposer une quatrième explication de notre passage. Ils entendent par la Galilée, où Jésus retournait, cette province dans son ensemble à l'exclusion de Nazareth, ou Jésus ne voulait pas aller. Ainsi s'expliquerait le motif (car), invoqué par l'évangéliste, et la citation de ce proverbe, que Jésus avait réellement prononcé à Nazareth et au sujet de Nazareth. (Luc 4.23,24)
    En outre, bien que Jésus fût vulgairement appelé Galiléen, (Matthieu 26.69) nulle part le Nouveau Testament ne lui donne cette province pour patrie, mais constamment Nazareth. (Matthieu 13.54,57 ; Marc 6.1,4 ; Luc 4.16-30 ; Jean 1.46 ; 19.19)
    Pourquoi l'expression : sa propre patrie n'aurait-elle pas le même sens dans la pensée de Jean ?
    On objecte que Jésus se rendit bientôt à Cana, gui n'était pas très éloigné de Nazareth, (verset 46) mais Jean luimême indique assez clairement, dans ce verset, que Jésus avait autant de motifs de retourner à Cana qu'il en avait peu d'aller à Nazareth. Cette explication, admise par Erasme, Calvin, Bèze, Bengel, Olshausen, Hengstenberg et d'autres, est peut-être la plus simple de celles qu'on a proposées.
  • 4.45 Lors donc qu'il fut arrivé en Galilée, les Galiléens l'accueillirent, ayant vu toutes les choses qu'il avait faites à Jérusalem, pendant la fête ; car eux aussi étaient allés à la fête. L'évangéliste explique le bon accueil que reçut Jésus des Galiléens en rappelant qu'ils avaient été témoins de toutes les choses qu'il avait faites à Jérusalem pendant la fête, à laquelle ils avaient eux-mêmes assisté.
    Ils avaient été frappés de l'autorité qu'il avait déployée en purifiant le temple, (Jean 2.13 et suivants) aussi bien que des miracles qu'il avait opérés. (Jean 2.23)
    C'étaient la des manifestations extérieures qui pouvaient préparer les âmes à la foi, mais qui étaient insuffisantes pour la créer en elles. (verset 48)
  • 4.46 Il vint donc de nouveau à Cana de Galilée, où il avait changé l'eau en vin. Et il y avait à Capernaüm un officier royal, dont le fils était malade. Ce donc semble indiquer que Jésus, encouragé par ce bon accueil, voulut poursuivre son voyage en Galilée, jusqu'à Cana, où son séjour précédent pouvait avoir préparé les esprits à recevoir sa parole. C'est ce que l'évangéliste veut faire sentir en rappelant que c'est là qu'il avait changé l'eau en vin. (Jean 2.1 et suivants)
    Un officier royal (grec un royal) peut désigner tout fonctionnaire, civil ou militaire. Il s'agit ici d'un serviteur d'Hérode Antipas, qui régnait sur la Galilée et auquel on donnait le titre de roi bien qu'il ne portât officiellement que celui de tétrarque.
  • 4.47 Cet homme ayant appris que Jésus était arrivé de Judée en Galilée, s'en alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils ; car il allait mourir. La confiance de cet homme, qui pourtant n'était point encore disciple de Jésus, (verset 53) s'explique, soit par ce miracle de Cana, dont il avait été peut-être informé, soit par la connaissance qu'il avait eue, lui aussi, de tout ce que Jésus avait fait à Jérusalem.
    Mais cette confiance s'explique mieux encore par l'angoisse de son cœur de père. Son fils, qui allait mourir, paraît avoir été un fils unique, ainsi que l'indique, en grec, l'article. Il prie Jésus de descendre parce que Cana était situé dans les montagnes.
  • 4.48 Jésus lui dit donc : Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croirez point ! Cette parole, qui a quelque chose de sévère surprend au premier abord.
    Il y a une désapprobation évidente dans ces termes que Jésus choisit et accumule à dessein : miracles (grec signes) et prodiges, l'un indiquant une manifestation du monde invisible, l'autre un acte merveilleux contraire aux lois de la nature
    Il en est de même de la double négation qui se trouve dans l'original et qui signifie : Vous ne croirez certainement point.
    A qui s'adresse ce reproche ? D'abord à celui qui l'implore (il lui dit) et qui aurait dû croire, sans miracle, par la connaissance qu'il avait de Jésus ; (verset 47, note) mais aussi aux Galiléens qui l'entouraient, comme l'indiquent les verbes au pluriel.
    Tous recherchaient des miracles, (Matthieu 12.38 ; 1Corinthiens 1.22) et Jésus voulait qu'ils crussent en lui par sa parole, qui mettait la vérité en contact immédiat avec leur âme. Il ne nie pas la valeur de ses miracles pour préparer la foi ; il y fait appel lui-même ; (Jean 10.37,38 ; 14.11) mais ce n'est là, à ses yeux, qu'un moyen secondaire et qui reste inutile s'il ne conduit les âmes directement à lui. D'ailleurs il ne refuse point sa demande à ce père qui l'implore ; il lui donne une instruction qui contribuera à l'amener à la vraie foi. (verset 53)
  • 4.49 L'officier royal lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure. Le père ne se laisse point rebuter par ce qu'il y avait de sévère dans les paroles de Jésus ; mais, dans son angoisse, il insiste, avec une émotion qui se trahit par l'emploi de ce diminutif plein de tendresse : mon petit enfant. (Comparer Marc 5.23, note.)
    Aussi Jésus répond à sa confiance en lui accordant plus qu'il ne demandait. Sans aller avec lui à l'instant même, il lui annonce la guérison de son fils par cette parole souveraine : Va, ton, fils vit.
    Cette manière d'agir du Sauveur constitue aussi une nouvelle épreuve pour la foi naissante de l'officier, puisqu'il doit s'en retourner en n'emportant qu'une parole. Mais cette parole lui suffit. (verset 50)
  • 4.51 Or, comme déjà il descendait, ses serviteurs vinrent à sa rencontre et lui annoncèrent cette nouvelle, disant : Ton enfant vit. Comme déjà il descendait vers le lac de Tibériade, les serviteurs accourent pleins de joie au-devant de leur maître, afin de lui apprendre plus tôt la bonne nouvelle.
    Ils se servent, pour la lui annoncer, des mêmes termes qu'avait employés Jésus, et qui, dans leur bouche, signifient : Non seulement il n'est pas mort, mais il est guéri.
  • 4.52 Il leur demanda donc l'heure à laquelle il s'était trouvé mieux. Ils lui dirent donc : Hier, à la septième heure, la fièvre le quitta. Le père a maintenant la joyeuse certitude de la guérison de son fils, mais il veut s'assurer si la parole de Jésus à laquelle il avait cru en a été vraiment la cause unique ; cette constatation achèvera d'affermir sa foi.
    La septième heure, selon la manière juive de diviser le jour, indique une heure après midi.
    Dans ce cas, le père a eu le temps de retourner de Cana à Capernaüm le jour même, la distance étant de six à sept heures de marche et l'angoisse de son cœur devant accélérer sa course.
    Aussi quand les serviteurs parlent de la guérison comme accomplie la veille (hier), ils s'expriment à la manière des Juifs, qui après six heures du soir désignent le jour écoulé comme le jour d'hier.
    En méconnaissant la portée de ce terme, on a supposé à tort que l'officier avait passé la nuit soit à Cana, soit en chemin ; ou bien l'on s'est fait un argument de notre passage pour prouver que notre évangéliste divise le jour en comptant les heures à partir de midi. Dans ce cas, la guérison aurait été opérée par la parole de Jésus à sept heures du soir, et le père n'aurait pu arriver à Capernaüm que le lendemain matin.
  • 4.53 Le père reconnut donc que c'était à cette même heure-là que Jésus lui avait dit : Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison. Il crut, non seulement à la parole de Jésus, dont il reconnaît maintenant la puissance divine, mais il crut en Jésus lui-même, comme Messie et Sauveur. Et bientôt toute sa maison, sa famille entière et ses serviteurs, partagèrent sa foi.
    Résultat du miracle, plus grand et plus précieux encore pour ce père que la guérison de son fils.
  • 4.54 Jésus fit encore ce second miracle, en arrivant de Judée en Galilée. Grec : Jésus fit de nouveau ce second miracle arrivant de Judée en Galilée ; allusion au premier miracle de Cana qui avait marqué le précédent retour de Jésus en Galilée.
    "Deux idées, dit M. Godet, sont réunies dans cette proposition : il fit un second miracle à Cana, et il le fit de nouveau en arrivant de Judée en Galilée."
    C'est cette circonstance de deux retours différents de Jésus, l'un et l'autre signalés par un miracle, que Jean veut marquer ici.
  • Jean 5

  • 5.1 Après ces choses, il y avait une fête des Juifs ; et Jésus monta à Jérusalem. Seconde partie. Ch 5 et 6
    Le fils de Dieu et les Juifs
    Les Juifs refusent de croire en Jésus.
    Le conflit à Jérusalem
    Chapitre 5.
    1 à 18 Occasion du conflit. Guérison opérée un jour de sabbat.
    Après ces choses, c'est-à-dire, à la suite de ce qui vient d'être raconté au chapitre précédent, concernant le séjour de Jésus en Galilée.
    - Le texte reçu appuyé par B, A, D, porte : une fête.
    On lit dans Sin., C : la fête.
    Tischendorf est le seul des éditeurs modernes du Nouveau testament qui adopte cette leçon.
    Si l'article (la) était authentique, la fête désignée serait probablement la Pâque, principale fête des Juifs. Cependant on pourrait se demander pourquoi Jean ne la nomme pas comme il le fait ailleurs. (Jean 2.13 ; 6.4 ; 11.55)
    Ce qui rend surtout cette opinion difficile à admettre, c'est qu'au chapitre suivant il mentionne une autre fête de Pâque ; (Jean 6.4) il y aurait ainsi, dans son récit, une année presque entière de la vie de Jésus passée sous silence.
    Il s'agit donc d'une autre fête, qui est assez clairement indiquée par un simple rapprochement de texte. Au Jean 4.35 (voir la note), nous étions au mois de décembre ; au Jean 6.4, l'évangéliste nous dit que la Pâque était proche.
    Il doit donc être question au chapitre Jean 5 d'une fête qui tombe entre ces deux époques ; d'où l'on peut conclure que c'était celle de Purim (c'est-à-dire, les sorts), célébrée en mars, en mémoire de la délivrance du peuple juif par le moyen d'Esther. ( 9.18 et suivants) C'est là l'opinion à laquelle s'arrêtent plusieurs interprètes (Olshausen, Wieseler, Meyer, Weiss, Godet).
  • 5.2 Or, il y a à Jérusalem, près de la porte des Brebis, un réservoir d'eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques. Ce verbe au présent : il y a, n'implique point, comme on l'a pensé, que notre évangile ait été écrit avant la ruine de Jérusalem ; car un réservoir alimenté par une source pouvait fort bien subsister après cette catastrophe ; et, en effet, on le voyait encore quelques siècles plus tard, au temps d'Eusèbe.
    - La porte des brebis, mentionnée dans l'Ancien Testament, (Néhémie 3.1,32 ; 12.39) était située au nord-est de Jérusalem, près du temple.
    Elle portait ce nom, dit M. F. Bovet, parce que "le petit bétail qui entrait à Jérusalem y arrivait certainement par l'est, car c'est de ce côté-là que se trouvent les immenses pâturages du désert de Juda. De nos jours encore, c'est par la porte de Saint-Etienne qu'entrent à Jérusalem tous les moutons nécessaires à la subsistance de la ville."
    Or on estime que cette porte de Saint-Etienne est la même que celle qui s'appelait autrefois porte des brebis. Peut-être y avait-il aussi près de cette porte un marché où l'on vendait de ces animaux pour les sacrifices.
    Ce réservoir d'eau, ou piscine, était un vaste bassin où jaillissait une source d'eau et qu'on avait entouré de portiques pour abriter les malades qui s'y rassemblaient.
    On avait appelé (grec surnommé) ce lieu Béthesda, c'est-à-dire maison de grâce, ou de miséricorde, sans doute parce qu'on voyait, avec raison, dans cette source une marque de la bonté de Dieu envers tant de malheureux qui venaient y chercher la guérison ou le soulagement de leurs maux.
  • 5.3 Dans ces portiques étaient couchés une multitude de malades, aveugles, boiteux, paralytiques, qui attendaient le mouvement de l'eau. L'évangéliste nomme quelques-unes de ces maladies, pour donner une idée de toutes celles qui pouvaient s'y trouver encore. Vraie image de notre pauvre humanité souffrante.
    Le mot que nous traduisons par paralytiques signifie littéralement des malades dont les membres étaient desséchés, perclus, atrophiés. (Comparer Matthieu 12.10 ; Luc 6.6)
    Tel était peut-être l'homme dont la guérison va être racontée. (verset 5)
    M. F. Bovet a été témoin d'un triste spectacle tout semblable à celui que devait présenter Béthesda.
    C'était à la piscine d'Ibrahim, près de Tibériade : "La salle où se trouve la source est entourée de plusieurs portiques, dans lesquels nous voyons une foule de gens entassés les uns sur les autres, couchés sur des grabats, ou roulés dans des couvertures, avec de lamentables expressions de misère et de souffrance. Qu'on se représente bien, en les voyant, les malades qu'on apportait de toutes parts à Jésus, ou, mieux encore, ces aveugles, ces boiteux, ces paralytiques couchés dans les cinq portiques du lavoir de Béthesda ! La piscine est en marbre blanc, de forme circulaire, et couverte d'une coupole soutenue par des colonnes. Le bassin est entouré intérieurement d'un gradin où l'on peut s'asseoir." (Voyage en Terre Sainte)
  • 5.4 Car un ange descendait de temps en temps dans le réservoir et troublait l'eau ; celui donc qui y entrait le premier après que l'eau avait été troublée guérissait, de quelque maladie qu'il fût atteint. Ces malades attendaient le mouvement de l'eau, c'est-à-dire le jaillissement de la source, qui était intermittente.
    Le même phénomène a été observé, récemment encore, par divers voyageurs à une source située au sud-est de Morija, et qui s'appelle la source de la Vierge. Elle est quelquefois complètement desséchée, puis on la voit de nouveau jaillir avec abondance, deux ou trois fois par jour.
    - Ces derniers mots du verset : qui attendaient le mouvement de l'eau, manquent dans Sin., B, A, C ; Tischendorf et la plupart des critiques les omettent. Mais ils se lisent dans D et l'Itala, et le verset 7 se comprendrait à peine, si l'on n'était averti par le verset 3 qu'il s'agissait d'une source intermittente. Cette raison engage Ewald, Tholuck et d'autres à les maintenir dans le texte.
    Le mouvement de l'eau mentionné à la fin du verset 3 n'ayant pas été compris comme un phénomène naturel, on a voulu l'expliquer par une intervention surnaturelle.
    De là, dans le texte reçu, un verset 4, qui porte : Car un ange descendait de temps en temps dans le réservoir et troublait l'eau ; celui donc qui y entrait le premier après que l'eau avait été troublée guérissait, de quelque maladie qu'il fût atteint.
    Ce verset a été probablement écrit en marge par quelque lecteur, puis introduit dans le texte par un copiste. Il manque dans Sin., B, C, D, versions.
    Plusieurs manuscrits qui le renferment, le marquent de signes de doute et, en outre il présente une quantité de variantes, ce qui rend toujours un texte suspect. Enfin, le contenu même de ce verset porte tous les caractères d'une légende. Par ces raisons décisives, il convient de le retrancher.
  • 5.5 Or, il y avait un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Ayant trente-huit ans dans sa maladie.
    Trente-huit ans ! quelle épreuve quelle vie ! De là ressort mieux encore là grandeur du miracle qui va s'accomplir. (Comparer Luc 8.43)
  • 5.6 Jésus, le voyant couché, et connaissant qu'il était malade déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? Jésus voit ce malade parmi tous les autres, et ressent pour lui une profonde compassion.
    Il connaît, en effet, qu'il y a longtemps qu'il souffre, non qu'il ait reçu, comme on l'a supposé, quelques renseignements, ou l'ait appris du malade lui même ; mais par cette intuition divine avec laquelle il pénétrait toute la vie de ceux qu'il avait devant lui. (verset 14 ; comparez Jean 4.18,29)
    - La question : Veux-tu être guéri ? a paru étrange. Il était bien évident qu'il le voulait !
    Cela n'est point certain. Paralysé depuis tant d'années, découragé, ayant vu toutes ses espérances déçues, cet homme avait probablement perdu jusqu'à la faculté de vouloir. Et le premier but de la question de Jésus était précisément d'exciter cette volonté paralysée comme le corps du malade, de produire chez lui un mouvement d'espoir et d'énergie.
    Puis le Sauveur voulait surtout attirer sur lui l'attention de ce malheureux, entrer en rapport avec lui, réveiller en lui une première étincelle de confiance et de foi. (Comparer Luc 18.40,41)
    Le malade sent la compassion de Jésus et n'hésite pas à lui raconter toute sa misère. (verset 7) D'ailleurs le Sauveur avait en vue une guérison plus grande que celle du corps ; (verset 14) et pour qu'il pût opérer ce relèvement moral, il lui importait plus encore d'obtenir du malade une réponse ferme à cette question : Veux-tu ?
  • 5.7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n'ai personne pour me jeter dans le réservoir quand l'eau est troublée ; et pendant que je vais, un autre y descend avant moi. Il y a une simplicité touchante dans la réponse de cet homme. Non seulement il est malade, impuissant, mais abandonné : Je n'ai personne ! Je viens, toujours le dernier, toujours trop tard ! Quel découragement !
    - Quand l'eau est troublée, troublée par le jaillissement intermittent de la source. Ce sont ces mots, aussi bien que la fin du verset 3, qui ont donné lieu à la légende du verset 4.
  • 5.9 Et aussitôt l'homme fut guéri ; et il prit son lit, et il marchait. La parole créatrice du Sauveur a son effet immédiat : aussitôt.
    Il faut remarquer aussi ce verbe à l'imparfait qui peint l'action : il marchait. (Comparer Matthieu 9.6)
    Le lit (grec grabat) qu'emporte le malade guéri était une légère couchette sur laquelle l'avait jusqu'alors retenu sa paralysie.
  • 5.10 Or, ce jour-là était un jour de sabbat. Les Juifs disaient donc à celui qui avait été guéri : C'est le sabbat et il ne t'est pas permis d'emporter ton lit. Ces Juifs étaient des membres du sanhédrin (versets 15,33 ; comparez Jean 1.19 ; 2.18) qui, sans avoir égard au miracle accompli, ni à la délivrance d'un malheureux, ne songent qu'à faire respecter la lettre de la loi ! (Jérémie 17.21)
  • 5.11 Mais lui leur répondit : Celui qui m'a guéri, c'est lui qui m'a dit : Emporte ton lit et marche. Heureux de sa délivrance, cet homme en appelle à l'ordre et à l'autorité de celui qui l'a guéri ; cette autorité, il l'oppose sans hésiter, à celle des membres du conseil.
  • 5.13 Mais celui qui avait été guéri ne savait qui c'était ; car Jésus avait disparu, une foule étant en ce lieu-là. La question des chefs du peuple est habile, et trahit leur peu de sincérité. Ils ne demandent pas : Qui t'a guéri ? Ils évitent avec soin de constater le miracle, qui les gène. Le malade guéri ne peut répondre, parce que Jésus ne s'était point fait connaître.
    Il s'était même (grec) esquivé, y ayant foule en ce lieu. (verset 3)
    Les uns traduisent : parce qu'il y avait foule ; ces mots indiqueraient le motif de la retraite de Jésus, qui ne voulait pas exciter une vaine curiosité au milieu de cette foule.
    Suivant d'autres, ils relèveraient la circonstance qui rendit possible la disparition de Jésus ; elle se fit grâce à la foule qui était en ce lieu.
  • 5.14 Après cela, Jésus le trouve dans le temple, et lui dit : Voici, tu as été guéri ; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire. C'est dans le temple que Jésus trouve cet homme. On aime à penser que, bientôt après sa délivrance, il s'y était rendu pour rendre grâces à Dieu. Et c'est là que l'attendait une grâce nouvelle, le sérieux avertissement du Sauveur.
    Le péché, cause de la souffrance, telle est la loi universelle du monde moral que nous révèle partout l'Ecriture, d'accord avec l'expérience. (Comparer Jean 9.2, note.)
    Mais chez cet homme, la maladie avait été probablement l'effet de quelque péché particulier, puisque Jésus, après sa délivrance, l'exhorte à ne plus pécher, c'est-à-dire à ne plus se laisser aller à la vie de désordre qu'il menait autrefois. S'il la recommençait, il pouvait s'attendre à quelque chose de pire. Or par quelque chose de pire que trente-huit ans dans la maladie, Jésus entendait la perdition.
  • 5.15 Cet homme s'en alla, et annonça aux Juifs que c'était Jésus qui l'avait guéri. Dans quelle intention ?
    Selon les uns, ce serait par méchanceté, pour nuire à Jésus Cela nous paraît psychologiquement impossible et en pleine contradiction avec le verset 11.
    D'autres, au contraire, pensent que, plein de reconnaissance envers son bienfaiteur, il voulait le glorifier en révélant à ses adversaires celui qui avait accompli envers lui cette œuvre de puissance et d'amour.
    Selon d'autres encore, il aurait agi par obéissance envers l'autorité, dans la crainte que lui inspirait sa violation du sabbat, (verset 10) et dans le désir de dégager sa responsabilité.
    La première déclaration de cet homme, au verset 11, montre qu'il y avait en lui plus que cette préoccupation personnelle : il s'était abrité sous l'autorité de celui qui l'avait guéri ; il saisit l'occasion d'affirmer à nouveau, en rappelant sa guérison, l'autorité de celui qui a opéré sa merveilleuse délivrance, en faisant connaître cette fois le nom de son bienfaiteur. Il ne pouvait savoir qu'il en résulterait des inconvénients pour celui-ci.
    Cette interprétation nous semble en pleine harmonie avec le verset 14 où Jésus puise dans ce même fait : tu as été guéri, le motif d'une exhortation qui dut faire une profonde impression sur le malade guéri.
    Voir au chap. 9, l'histoire de l'aveugle-né et de ses rapports avec les adversaires de Jésus.
  • 5.16 Et à cause de cela, les Juifs poursuivaient Jésus, parce qu'il faisait ces choses le jour du sabbat. A ces mots : poursuivaient Jésus, le texte reçu ajoute ceux-ci : "Et cherchaient à le faire mourir," qui manquent dans Sin., B, C, D, versions. et qui ont été copiés du verset 18.
    - Poursuivre signifie ici : chercher les moyens de le saisir, de l'accuser, et le motif des adversaires est le miracle que Jésus avait opéré le jour du sabbat.
    Mais l'évangéliste fait sentir, par les termes de son récit, comment ils généralisaient et exagéraient cette action.
    Le verbe à l'imparfait : il faisait, indique que c'était son habitude, le pluriel : ces choses, ne désigne pas une action unique, mais encore d'autres semblables.
    - Il faut remarquer que Jean est d'accord ici avec les synoptiques qui, eux aussi, attribuent les premières attaques des adversaires à de prétendues violations du sabbat. (Matthieu 12.1 et suivants ; verset 9 et suivants ; Marc 2.23 ; 3.1 ; Luc 6.1 et suivants)
  • 5.17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu'à présent, et moi aussi je travaille. Chaque mot de cette déclaration est d'une signification profonde.
    Jésus, pour se justifier d'avoir fait du bien le jour du sabbat, élève sa pensée vers Celui qu'il nomme son Père, dans un sens que lui seul peut donner à ce nom. Il voit son Père exerçant une action immense et incessante sur tout l'univers et, en particulier, sur ses créatures intelligentes, qu'il veut amener au salut.
    C'est là ce que Jésus, par une expression populaire, appelle le travail de Dieu. Ce travail n'est interrompu par aucun sabbat. Dieu agit non seulement depuis la création du monde d'une manière continue, incessante, mais il agit jusqu'à présent ou jusqu'ici.
    Par ce dernier terme Jésus désigne le moment actuel, l'instant où s'est accomplie la guérison qu'on lui reproche et dans laquelle précisément s'est manifestée l'action de Dieu. Et, se sentant en communauté parfaite de volonté et d'action avec le Père, Jésus ajoute : et moi aussi je travaille.
    Il travaille, non par simple imitation de Dieu, mais en vertu d'une nécessité morale de sa nature divine. Et en agissant ainsi, il ne viole pas plus le sabbat que Dieu ne le viole, il l'accomplit, (Matthieu 5.17) non selon la lettre, mais selon l'esprit et dans l'amour qui a porté Dieu à l'instituer.
    "Il ne répond pas que la loi de garder le sabbat a été temporelle, et que maintenant elle serait abolie : mais plutôt il nie qu'il ait violé la loi, d'autant que ce qu'il avait fait était une œuvre divine...C'est le point sur lequel Christ s'arrête, que le saint repos qui a été commandé par la loi de Moïse n'est point troublé quand on s'emploie à œuvres de Dieu. Et par cette raison, non seulement il excuse son fait, mais aussi le fait de cet homme qui a chargé son lit. Car c'était une dépendance et comme une partie du miracle, d'autant que ce n'était qu'une approbation d'iceluy. Et puis, si on estime entre les œuvres de Dieu l'action de grâces, et la publication de sa gloire, ce n'était point une profanation du sabbat de rendre témoignage de pieds et de mains de la grâce de Dieu." Calvin.
    Cette dernière réflexion du réformateur réfute d'avance une objection de M. Weiss qui, estimant la réponse de Jésus déplacée puisqu'on lui reprochait de pousser les autres à violer le sabbat (verset 16, comparez versets 10,12), met en doute son authenticité. Si Jésus, pour se justifier, invoque ici sa relation unique avec Dieu, une affirmation semblable était impliquée dans cette parole conservée par les synoptiques : "Le Fils de l'homme est maître du sabbat." (Matthieu 12.8 ; Marc 2.28 ; Luc 6.5) Ses adversaires ne se sont point mépris sur la portée de cette affirmation. (verset 18, note.)
    - Le grand principe que Jésus vient d'énoncer, est développé dans la portion de son discours qui s'étend jusqu'au verset 30, et qui reproduit sous ses différents aspects la pensée de l'activité commune du Père et du Fils. Nous avons donc dans cette parole comme le thème du discours suivant. Bengel fait observer que Jésus procède souvent ainsi, exprimant une pensée qui jaillit comme un éclair, et qui est développée ensuite. (Jean 6.27 ; 7.37 ; 8.12)
  • 5.18 A cause de cela donc les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu'il violait le sabbat, mais encore parce qu'il disait que Dieu était son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu. Grec : à le tuer.
    A cause de cela, c'est à dire à cause de la parole qu'ils viennent d'entendre. (verset 17)
    Le mot : encore plus prouve que, dans les poursuites des Juifs contre Jésus, (verset 16) se trouvait déjà ce dessein meurtrier, exprimé par la variante inauthentique que nous avons fait remarquer.
    M. Godet fait l'observation très juste que les synoptiques font remonter à la même époque les projets des adversaires de Jésus contre sa vie. (Matthieu 12.14 ; Marc 3.6 ; Luc 6.7,11)
    Les Juifs articulaient ainsi trois griefs contre Jésus :
    1° Il violait le sabbat (grec il le dissolvait, détruisait). Il faut remarquer ce verbe à l'imparfait qui généralise l'action ; les adversaires font entendre que Jésus s'en faisait une habitude. Comparer verset 16, note. Nos anciennes versions en traduisant : avait violé le sabbat, effacent cette nuance.
    2° Jésus prétendait que Dieu était son propre Père. Les accusateurs ont donc parfaitement compris qu'en disant mon Père, (verset 17) et jamais notre Père, Jésus employait ce mot dans un sens unique, exclusif, et qu'en se disant Fils de Dieu, il s'attribuait une dignité qui lui appartenait à lui seul.
    L'expression mon Père était d'autant plus frappante que, dans l'Ancien Testament, le nom de Père n'est jamais appliqué à Dieu dans ses relations avec le croyant pris individuellement.
    3° Jésus se faisait égal à Dieu, en ce qu'il venait de déclarer que son activité était semblable à l'action créatrice et constante de Dieu, et qu'elle n'était point limitée par la loi du sabbat. (verset 17) Tout cela constituait, aux yeux des adversaires, un blasphème que la loi punissait de mort ; et cette prétention d'être le Fils de Dieu sera réellement le sujet de la condamnation de Jésus. (Matthieu 26.65,66)
    D'où il faut conclure que si le Sauveur n'était pas ce qu'il se disait être, les membres du sanhédrin auraient eu raison contre lui. Eux ont compris ce qu'impliquaient les affirmations de Jésus, et un si grand nombre de ceux qui aujourd'hui se réclament de son nom ne le comprennent pas !
  • 5.19 Jésus répondit donc, et il leur disait : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu'il ne le voie faire au Père ; car les choses que Celui-ci fait, le Fils aussi les fait pareillement. 19 à 47 Discours de Jésus.
    Jésus confirme la déclaration qu'il vient de faire, (verset 17) mais en l'expliquant. Pour cela il énonce d'abord une pensée négative, puis une grande affirmation.
    Dans la première, il ne nie point qu'il n'ait, absolument parlant, de pouvoir à soi, mais il exprime l'impossibilité morale où il est de rien faire qui ne soit en pleine harmonie avec la volonté de son Père, et cela précisément parce qu'il est le Fils, son image, son révélateur, son représentant, qui ne peut agir que dans une communion parfaite avec lui.
    Or, il a toujours une intuition immédiate de tout ce que Dieu fait il ne peut rien faire à moins qu'il ne le voie faire au Père (grec s'il ne voit le Père faisant quelque chose). Comparer verset 10.
    Il est, comme un fils, qui suit avec attention tout ce que fait son Père, afin de ne jamais s'écarter de la voie que le Père lui montre. De cette union de nature, de volonté et d'amour, dans laquelle le Fils vit avec le Père, il résulte que (grec) les choses, quelles qu'elles soient, que le Père fait, le Fils les fait pareillement.
    Cette déclaration est une confirmation expresse de la parole qui a scandalisé les Juifs. (verset 17.)
  • 5.20 Car le Père aime le Fils, et il lui montre tout ce qu'il fait, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l'étonnement. L'unité d'action du Père et du Fils (verset 19) ne résulte pas seulement de la relation de nature qui les unit en tant que Père et Fils. Jésus a soin, dans l'explication (car) qu'il en donne, d'accentuer son caractère moral : c'est un ineffable rapport d'amour, (Jean 3.35) dans lequel le Père se communique au Fils et lui montre tout ce qu'il fait.
    "Celui qui aime ne cèle rien." Bengel.
    Les mots voir (verset 19) et montrer (verset 20) expriment des actes tout intérieurs, tout spirituels. Le Père ne montre pas au Fils des œuvres déjà extérieurement réalisées et que le Fils n'aurait qu'à imiter. Et d'autre part, le Père n'accorde pas seulement au Fils des visions passagères, comme jadis aux prophètes, des illuminations exceptionnelles dans les moments critiques de sa carrière.
    Non, l'action du Père qui montre et celle du Fils qui voit sont des actions continues. Le Fils est l'objet de la part du Père d'une initiation de tous les instants. Lui, le Fils unique, qui est "dans le ciel," (Jean 3.13) "dans le sein du Père," (Jean 1.18) contemple les pensées éternelles de Dieu, qui sont déjà virtuellement des œuvres, et il les accomplit, il les fait passer l'une après l'autre à l'état réel. Mais cette initiation du Fils est progressive, et l'activité qu'il déploie en vertu de cette initiation est de même soumise à une gradation.
    C'est la vérité qu'énonce la seconde partie du verset 20 : il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci.
    Ce dernier mot se rapporte, suivant M. Godet, à la guérison de l'impotent et aux miracles du même genre que Jésus accomplissait, et dont les Juifs étaient alors les témoins ; suivant M. Weiss, il désignerait les œuvres que Jésus accomplissait le jour du sabbat, (verset 16) en prétendant régler sa conduite sur l'activité de Dieu qui ne connaît pas l'interruption du sabbat.
    Il y a du vrai dans cette dernière explication ; elle n'est pas incompatible avec la première, car si la guérison de l'impotent a provoqué l'étonnement et le scandale des Juifs, c'était surtout parce qu'elle était accomplie le jour du sabbat et affichait la prétention de Jésus d'être maître du sabbat. (verset 1, note.)
    Les œuvres plus grandes qu'il accomplira dans l'avenir sont dès lors des œuvres qui, plus encore que ce miracle fait un jour de sabbat mettront en relief sa souveraine dignité et feront éclater sa gloire divine. Jésus va mentionner (versets 21-30) quelques-unes de ces grandes œuvres qu'il accomplira jusqu'à la fin des temps, mais auparavant il ajoute : afin que vous soyez dans l'étonnement. Afin que, tel est le dessein de Dieu ; et comme Jésus parle à des hommes qui se sont montrés incrédules,
    "cet étonnement sera celui de la confusion." Meyer. (Comparer Actes 4.13)
    D'autre part, comme ce mot signifie aussi être dans l'admiration, Bengel l'entend dans ce sens : "Vous qui maintenant haïssez, vous rendrez hommage par votre admiration et votre foi." C'est ce qui eut lieu, au moins pour quelques-uns des adversaires. (Jean 11.44,45)
  • 5.21 Car, comme le Père ressuscite les morts et les fait vivre, de même aussi le Fils fait vivre ceux qu'il veut. Jésus justifie et explique (car) son affirmation que le Père lui montrera des œuvres plus grandes, en nommant ces œuvres : ce sont la résurrection et le jugement de l'humanité. (versets 21-29)
    - Ici se pose une question qui a divisé les interprètes, depuis les Pères de l'Eglise jusqu'à nos jours : De quels morts et de quelle résurrection s'agit-il dans ce discours de Jésus ? (versets 21-29)
    Les uns pensent que, dans tout ce passage, il est question de la résurrection des morts au sens corporel et du jugement dernier. (Plusieurs Pères, Bengel, Hengstenberg.) Cette opinion est incompatible, d'abord avec les mots : "ceux qu'il veut," puis avec les versets 23,24,25. (Voir les notes.)
    D'autres, au contraire, entendent tout ce discours dans le sens exclusif d'une résurrection spirituelle et du jugement intérieur et moral qu'exerce l'Evangile partout où il est prêché. Cette interprétation devient impossible en présence des versets 28,29.
    Un troisième groupe reconnaît que le Sauveur parle d'abord de son action spirituelle et actuelle sur les âmes, (versets 21-27) et qu'il annonce ensuite la résurrection universelle du dernier jour. (versets 28,29)
    Cette interprétation, présentée déjà par Calvin, a été admise par la plupart des exégètes modernes : Lücke, Tholuck, Meyer, etc.
    On peut, par une analyse plus exacte encore du discours, y distinguer trois parties :
    1° Jésus parle d'une manière tout à fait générale de l'œuvre de résurrection et de Jugement qu'il accomplit. (versets 21-23)
    2° Il caractérise cette œuvre telle qu'il l'accomplit dans la sphère morale. (versets 24-27)
    3° Il dépeint la résurrection des morts qu'il opérera à la fin des temps et qui sera suivie du jugement dernier. (versets 28-29)
    Cette division, indiquée déjà par de Wette, est adoptée par MM. Astié Luthardt, Weiss, Keil, Godet, etc.
    - Ressusciter les morts et les faire vivre, maintenir en eux la vie, après les avoir arrachés à la mort, est éminemment une œuvre de Dieu, source de toute vie. (Deutéronome 32.39 ; 1Samuel 2.6 ; Romains 4.17)
    Or le Fils déclare solennellement que cette œuvre de Dieu est aussi la sienne. Les interprètes se demandent dans quelle relation l'œuvre de vivification accomplie par le Fils se trouve avec celle que le Père accomplit. Résoudre cette question revient à déterminer le sens de la locution : comme...de même...
    M. Godet estime que ce n'est pas tenir compte de cette locution que de dire : le Fils est l'organe du Père ; c'est par lui que le Père exécute l'œuvre de résurrection qui rentrait dans son plan du salut.
    En employant cette locution, Jésus penserait à une œuvre réelle qu'accomplit le Père et à laquelle répond la sienne. Cette œuvre serait l'œuvre à la fois créatrice, conservatrice et réparatrice que l'Ancien Testament attribue à Dieu. Dieu l'a accomplie jusqu'ici, mais Jésus s'en fait maintenant "l'agent dans le milieu particulier où il se trouve à chaque moment, ce milieu s'étendra toujours davantage, sa capacité, à lui, pour l'opérer, s'accroîtra dans la même mesure, jusqu'à ce que ce domaine soit l'univers et la puissance du Fils, la toute-puissance." (Comparer Matthieu 28.18)
    Et M. Godet indique comme degrés de cette croissance : les miracles isolés de résurrection corporelle et spirituelle, la résurrection morale de l'humanité par la communication du Saint-Esprit, la victoire sur la mort et la résurrection universelle.
    On a objecté à cette explication, qui séduit au premier abord par ses vues profondes sur l'œuvre de Jésus-Christ et la part de vérité qu'elle renferme :
    1° que, d'après l'enseignement du Prologue, le Père n'a pas transmis au Fils à un moment donné l'activité qu'il aurait exercée jusque-là seul, mais que dès l'origine, l'activité du Père s'est exercée par l'entremise du Fils ; (Jean 1.3)
    2° que rien dans notre texte n'indique que cette transmission se soit faite d'une manière graduelle et progressive : la locution comme...de même... assimile entièrement l'œuvre du Fils à celle du Père, sans rien statuer sur la manière dont ces deux activités se combinent, sans dire si elles s'exercent simultanément ou successivement, si l'une est subordonnée à l'autre.
    Le vague de la pensée, à cet égard, provient de ce que, dans tout ce passage, (versets 19-23) le Fils ne décrit pas encore son activité, mais affirme, par des déclarations générales et abstraites, son unité et son égalité avec le Père, pour aboutir à la conclusion du verset 23.
    - En disant : ceux qu'il veut, Jésus ne prétend point que jamais sa volonté puisse être indépendante de celle du Père (v. 19), ni qu'il y ait dans cette volonté aucun arbitraire.
    Calvin voit à tort dans ces mots l'idée de la prédestination ils expriment, d'une manière générale, là puissance qu'a le Sauveur de donner la vie. Il voudrait la répandre sur tous ; s'il v a une limite, elle n'est pas dans sa volonté, mais dans les hommes, selon qu'ils croient ou ne croient pas. (versets 24,25)
  • 5.22 Car aussi le Père ne juge personne, mais il a remis tout le jugement au Fils ; Ce verset explique (car) le pouvoir qu'a le Fils de vivifier ceux qu'il veut, (verset 21)
    Ce pouvoir résulte du fait que "le Père (grec) non plus ne juge personne, mais a remis tout le jugement au Fils :" Cette prérogative de juger, est impliquée dans la précédente : Celui qui donne la vie à qui il veut doit aussi exercer seul le jugement en vertu duquel il vivifie.
    De là cette déclaration que le Père ne juge personne, mais laisse au Fils tout le jugement, le jugement sous toutes ses formes.
    Il ne faut point entendre ce mot de jugement comme le font plusieurs exégètes, dans le sens de condamnation, mais le prendre au sens le plus général ; il s'agit avant tout de ce jugement intérieur et actuel qui s'accomplit en chaque âme, au moment où elle entend la Parole de vérité, et qui deviendra définitif par le jugement du dernier jour. (Voir Jean 3.18, note.) De là ce verbe au présent : ne juge personne.
  • 5.23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père ; celui qui n'honore pas le Fils, n'honore pas le Père qui l'a envoyé. La conjonction : afin que indique l'intention de Dieu lui-même en remettant tout jugement au Fils : c'est qu'il soit honoré de tous à l'égal du Père (comme).
    Or, honorer Dieu, avec tous les sentiments de vénération et d'amour qui lui sont dus, c'est l'adorer, et cette adoration revient au Fils comme au Père. (Philippiens 2.9-11)
    Le Sauveur confirme cette vérité par une déclaration négative qui la rend plus absolue encore : ne pas honorer le Fils, c'est ne pas honorer le Père qui l'a envoyé, qui se révèle en lui seul et qui n'est connu qu'en lui. (Matthieu 11.27 ; 1Jean 2.23)
    Quelle révélation pour ces auditeurs de Jésus qui le haïssaient jusqu'à vouloir le faire mourir ! (verset 18 ; comparez Jean 15.23)
  • 5.24 En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui écoute ma parole et croit à Celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle ; et il ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. En vérité, en vérité ! ces mots marquent la solennité de l'affirmation et l'importance de la vérité énoncée. Jésus aborde le second point de son discours. (verset 21, note.) Il décrit, dans sa réalisation historique et progressive au sein de l'humanité, l'œuvre de jugement et de vivification que le Père lui a confiée. (versets 24-27)
    Jésus ressuscite les morts par sa parole, dont la puissance divine crée en eux, tout ensemble, la foi et la vie, une vie impérissable de l'âme, la vie éternelle que possède dès à présent le croyant (a et non pas aura) et qui se développera jusqu'à la perfection. (Jean 8.51)
    Il faut remarquer encore qu'écouter la parole de Jésus et croire en Dieu qui l'a envoyé est une seule et même chose, tellement le Sauveur est pénétré de la pensée que sa parole est la parole même de Dieu.
    De la mort spirituelle à la vie éternelle. (Voir 1Jean 3.14, où se trouve la même expression.)
    Le verbe est au parfait, indiquant un fait accompli et permanent. C'est la raison pour laquelle le croyant, qui est dès ici-bas en possession de la vie éternelle, ne vient point en jugement. Il a déjà été jugé par la Parole divine, (Jean 12.48) au moment où elle a produit en lui la repentance, elle a opéré intérieurement le Jugement qui, au grand jour, atteindra l'incrédule,. (1Corinthiens 4.5) Celui-ci, du reste, est dès à présent jugé par son incrédulité même. (Jean 3.18 ; 9.39)
    Ce jugement moral n'est point en contradiction avec les passages de l'Ecriture qui annoncent un jugement universel (Matthieu 25.31 et suivants ; Romains 14.10 ; 2Corinthiens 5.10) ; car ce dernier ne peut être que le classement définitif de chacun, selon son état intérieur, l'un allant à la vie, l'autre à la mort, mais la vie ou la mort seront déjà le partage d'un chacun, et le jugement ne fera que les constater.
    C'est ce qui est indiqué ici, par le temps même des verbes : ne vient point en jugement, est passé de la mort à la vie.
  • 5.25 En vérité, en vérité, je vous dis que l'heure vient, et elle est maintenant arrivée, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et où ceux qui l'auront entendue, vivront. Solennelle répétition de l'affirmation du verset précédent.
    La voix du Fils de Dieu retentit maintenant au milieu des morts spirituels, (Ephésiens 2.1 ; Matthieu 8.22) et ceux qui l'auront entendue, écoutée et crue vivront d'une vie éternelle. (verset 24)
    La voix du Fils de Dieu, c'est sa parole, (verset 24) dont la puissance créatrice fait revivre les morts. (Romains 4.17 ; comparez Ezéchiel 37.1-14)
    - La liaison intime de ce verset avec le précédent, et surtout les mots : l'heure est (déjà) maintenant, ne laissent subsister aucun doute sur le sens spirituel des termes : morts et vivront.
    Ceux qui, malgré ces preuves, les appliquent à la mort et à la résurrection corporelle sont forcés d'expliquer ce mot maintenant par les quelques résurrections miraculeuses que Jésus opéra au cours de son ministère.
    Mais il est évident, comme l'observe Meyer, que, rappeler pour un temps à la vie terrestre certains morts qui pourtant mourront de nouveau, ce n'était pas leur communiquer la vie dont parle Jésus dans ce discours.
    Et si l'on veut appliquer ces paroles à la résurrection universelle du dernier jour, que signifie cette distinction : ceux qui l'auront entendue ?
    Ce qu'il y a de vrai dans l'opinion que nous réfutons, c'est que la résurrection spirituelle dont parle ici le Sauveur renferme en elle-même tous les éléments de la résurrection finale qu'il va annoncer, (verset 29) et qui n'en sera que l'épanouissement, par lequel l'homme tout entier, l'esprit, l'âme et le corps, seront rendus à la perfection. (1Thessaloniciens 5.23 ; comparez Jean 6.39,40,44)
  • 5.26 Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné aussi au Fils d'avoir la vie en lui-même. Cette grande parole explique (car) la puissance vivificatrice que le Fils s'attribue dans les deux déclarations précédentes. (versets 24,25)
    Le Fils de Dieu ne ressuscite les morts, ne répand la vie divine dans les âmes, que parce qu'il la possède en lui-même comme le Père a la vie en lui-même.
    Il faut remarquer la répétition de cette formule : a la vie en lui-même, appliquée successivement au Père et au Fils.
    De même que le Père est la source souveraine de toute vie, (Psaumes 36.10) de même le Fils a la vie en lui-même et est, lui aussi, dès le commencement, la source de la vie, (Jean 1.4 ; 11.25 ; 14.6 ; 1Jean 1.2) par lui à eu lieu la création de l'univers, (Jean 1.3) par lui aussi s'accomplit la création nouvelle dans le monde moral.
    Mais cette prérogative d'avoir la vie en soi et d'être source de la vie, le Fils la possède comme un don : le Père a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même. Il y a dans cette affirmation une apparente contradiction.
    Mais, comme le remarque M. Godet, "nous voyons résolue en nous-mêmes une contradiction analogue. Nous possédons comme donnée, la faculté de nous déterminer...Nous tirons à chaque instant de cette faculté des décisions morales qui nous appartiennent en propre...Ce que la liberté est pour l'homme, la faculté divine de vivre pour soi-même l'est pour le Fils...Par ce don de l'indépendance divine fait au Fils, le Père lui a tout donné ; par sa subordination volontaire, le Fils rend tout au Père. Tout donner, tout rendre, n'est-ce pas l'amour parfait ?"
  • 5.27 Et il lui a donné même l'autorité d'exercer le jugement, parce qu'il est Fils d'homme. Comparer verset 22, note.
    La raison indiquée dans les mots : parce qu'il est Fils d'homme, a été interprétée : parce qu'il est le Messie.
    Mais cette idée n'explique pas pourquoi le jugement est remis au Fils et, dans ce cas, Jésus aurait dit le Fils de l'homme (comme toujours, avec les articles ; comparez Matthieu 8.20, note), et non : Fils d'homme.
    On a dit encore, en se rapprochant du contexte : Parce que c'est lui qui communique la vie et qu'il sait quels sont ceux qui la possèdent. On a dit enfin : Parce qu'il est le Sauveur et que, la rédemption ayant eu son point de départ dans notre humanité, il en doit être de même du jugement qui en est l'accomplissement final.
    Il y a du vrai dans ces interprétations. Mais le texte dit simplement : parce qu'il est Fils d'homme c'est-à-dire homme.
    Il nous semble donc que l'explication de F. de Meyer, dans sa Bible annotée, rend compte le plus simplement de ce terme du texte : "Parce que l'homme doit être jugé par son pareil et même par le plus humble et le plus aimant des hommes, qui a porté le péché de l'humanité et peut avoir compassion de ses frères. en sorte que c'est la grâce même qui juge. (Hébreux 2.17,18 ; 4.15) Par son abaissement volontaire, le Fils de Dieu s'est acquis la prérogative de juger ceux qu'il est venu sauver."
    R. Stier, en adoptant cette explication, ajoute : "Oui, tel est le jugement d'un Fils d'homme !" (Comparer Actes 17.31) Mais si ce jugement est plein de consolation et d'espérance pour ceux qui ont trouvé dans un tel juge leur Sauveur, il n'en est que plus terrible pour ceux qui repoussent sa grâce.
    Au reste, pour comprendre cette explication de la parole de Jésus, il ne faut pas perdre de vue qu'il ne s'agit point exclusivement ici du jugement dernier, mais de ce jugement intérieur, progressif, qui s'exerce dans la conscience, par la vérité divine, et dont le jugement éternel ne sera que le dernier acte. (Voir verset 22 et verset 30)
  • 5.29 et en sortiront : ceux qui auront fait le bien, en résurrection de vie ; ceux qui auront pratiqué le mal, en résurrection de jugement. Jésus lit sur la figure de ses auditeurs l'impression de l'étonnement, du doute de l'incrédulité, à l'ouïe des grandes choses qu'il vient de leur faire entendre, il leur dit alors : Ne vous étonnez pas de cela, car voici de plus grandes choses encore ; et il annonce le fait immense de la résurrection universelle au dernier jour.
    Les termes de ces deux versets (28, 29) sont tels qu'on ne peut les comprendre dans le sens d'une résurrection spirituelle : tous les verbes sont au futur, en disant : l'heure vient, Jésus n'ajoute pas, comme au verset 25 : elle est déjà maintenant ; il n'y a plus ici de distinction entre ceux qui auront entendu sa voix et les autres, (verset 25) mais tous l'entendent ; enfin ces mots : dans les sépulcres, en sortiront, ne souffrent aucune autre interprétation que celle d'une résurrection corporelle.
    La grande voix du Fils de Dieu qui, alors, se faisait entendre au milieu de ses adversaires et de tout le peuple, pleine de grâce et de vérité, retentira à l'heure de son retour glorieux et accomplira, par la puissance créatrice de Dieu, le plus grand miracle qui ait eu lieu depuis la création du monde, la résurrection des morts.
    Cette résurrection est, en même temps, la séparation de notre humanité en deux parts : résurrection de vie, pour ceux qui déjà avaient la vie ; (versets 24,25) résurrection de jugement pour les autres. Les raisons de cette différence sont dans la conduite qu'ils auront eue et qui alors paraîtra au grand jour : ceux qui auront fait le bien, ceux qui auront pratiqué le mal ; "l'arbre se reconnaît à ses fruits."
    On aurait pensé que ces raisons seraient la foi ou l'incrédulité, la vie ou la mort spirituelles, et c'est bien là, au fond, ce que Jésus entend par : le bien (grec les bonnes œuvres) ou le mal (grec les mauvaises œuvres), dans leur sens absolu ; mais il emploie des termes plus généraux qui comprennent, le premier, la droiture morale qui précède la foi (Jean 1.48 ; 3.21 ; 7.17) et les fruits de sanctification et d'activité que la foi produit ; le second, la corruption morale qui est tout ensemble la cause et la conséquence de l'incrédulité. (Jean 3.19-20)
    Une résurrection de vie est une résurrection qui conduit à la vie parfaite et éternelle ; une résurrection de jugement, celle qui conduit au jugement, mais il ne faut point traduire, avec Martin et Ostervald : résurrection de condamnation. (Matthieu 7.21 suivants ; Matthieu 24.31 et suivants ; Luc 14.14 ; Romains 2.7,8)
  • 5.30 Je ne puis rien faire de moi-même ; selon que j'entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche point ma volonté, mais la volonté de Celui qui m'a envoyé. Jésus, après avoir repoussé l'accusation portée contre lui par ses adversaires, (verset 18) en s'élevant à une hauteur divine où l'accusé est devenu le juge des accusateurs revient ici à son point de départ, (verset 19) c'est-à-dire à cette unité parfaite avec Dieu hors de laquelle il lui est moralement impossible de rien faire.
    Il l'affirme de nouveau en s'attribuant plus directement cette prérogative : il ne dit plus seulement : "Le Fils ne peut rien faire," mais : "Moi je ne puis rien faire." Tout ce qu'il fait a donc pour sanction l'autorité de Dieu même ; quand il juge (le verbe au présent ne peut s'entendre du seul jugement à venir, verset 29, mais de toute son œuvre au sein de l'humanité, Jean 5.22,27 ; 3.18), son jugement est juste, parce qu'il ne fait qu'accomplir la volonté de celui qui l'a envoyé.
    Cette pleine et constante harmonie de sa volonté avec la volonté de Dieu, (Matthieu 26.39) c'est la sainteté, la victoire constante remportée sur tous les efforts de l'ennemi ; or la sainteté parfaite de Jésus-Christ sera toujours sa meilleure apologie.
    - Jusqu'ici, dans ce discours, le Sauveur a affirmé ce qu'il est, maintenant, il va en appeler au témoignage que Dieu lui rend et, à son tour, accuser l'incrédulité de ses adversaires en présence de ce témoignage. (versets 31-47)
  • 5.31 Si c'est moi qui rends témoignage de moi-même, mon témoignage n'est pas vrai. Par ces paroles, Jésus prévient une objection que, plus tard, les adversaires formuleront expressément : "Tu rends témoignage de toi-même ; ton témoignage n'est pas vrai." (Jean 8.13)
    Jésus répondra alors : "Même si je rends témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai ; car je sais d'où je suis venu et où je vais." (verset 14)
    Ici, il admet le principe formel du droit selon lequel un homme ne peut pas témoigner sur son propre compte, mais c'est pour en appeler immédiatement à un autre qui rend témoignage de lui. (verset 32)
  • 5.32 Il en est un autre qui rend témoignage de moi ; et je sais que le témoignage qu'il rend de moi est vrai. Qui est cet autre, au témoignage duquel Jésus en appelle ? Plusieurs anciens interprètes ont répondu : C'est Jean Baptiste, dont le Seigneur va parler. Mais cette application est précisément écartée par les paroles des versets 33-36.
    Non, celui qui rend ce témoignage, c'est Dieu lui-même ; (versets 36-40) et Jésus sait, il porte en lui l'intime conviction, que ce témoignage est la vérité souveraine.
    Sin., D, Itala portent vous savez. Cette variante que Tischendorf est seul à admettre provient de la fausse supposition qu'il s'agit du témoignage de Jean-Baptiste.
  • 5.33 Vous avez envoyé vers Jean, et il a rendu témoignage à la vérité. Voir Jean 1.19 et suivants
    Quand Jésus dit qu'un autre rendait témoignage de lui, (verset 32) ses interlocuteurs pensèrent aussitôt à Jean-Baptiste. Jésus parle donc du témoignage rendu par son Précurseur, qui conserve sa valeur (verbe au parfait) malgré la disparition du témoin.