Comparer
Job 40-41Jb 40-41 (Martin)
Continuation du Béhémoth et du Léviathan.
1
Et l'Eternel parla encore à Job du milieu d'un tourbillon, et lui dit :
2
Ceins maintenant tes reins comme un vaillant homme ; je t'interrogerai, et tu m'enseigneras.
3
Anéantiras-tu mon jugement ? me condamneras-tu pour te justifier ?
4
Et as-tu un bras comme le [Dieu] Fort ? tonnes-tu de la voix comme lui ?
5
Pare-toi maintenant de magnificence et de grandeur, et revêts-toi de majesté et de gloire.
6
Répands les ardeurs de ta colère, regarde tout orgueilleux, et l'abats.
7
Regarde tout orgueilleux, abaisse-le, et froisse les méchants sur la place.
8
Cache-les tous ensemble dans la poudre, et bande leur visage dans un lieu caché.
9
Alors je te donnerai moi-même cette louange, que ta droite t'aura sauvé.
10
Or voilà le Béhémoth que j'ai fait avec toi ; il mange le foin comme le boeuf.
11
Voilà maintenant, sa force est en ses flancs, et sa vertu est dans le nombril de son ventre.
12
Il remue sa queue, qui est comme un cèdre ; les nerfs de ses épouvantements sont entrelacés.
13
Ses os sont des barres d'airain, [et] ses menus os sont comme des barreaux de fer.
14
C'est le chef-d'oeuvre du [Dieu] Fort ; celui qui l'a fait lui a donné son épée.
15
Et les montagnes lui rapportent leur revenu, et c'est là que se jouent toutes les bêtes des champs.
16
Il se couche dans les lieux où il y a de l'ombre, au milieu des roseaux et des marécages.
17
Les arbres touffus le couvrent de leur ombre, et les saules des torrents l'environnent.
18
Voilà, il engloutit une rivière [en buvant], et il ne s'en retire pas vite ; et il ne s'étonnerait pas quand le Jourdain se dégorgerait dans sa gueule.
19
Il l'engloutit en le voyant, et son nez passe au travers des empêchements qu'il rencontre.
20
Enlèveras-tu le Léviathan avec l'hameçon, et le tireras-tu par sa langue avec le cordeau [de l'hameçon] que tu auras jeté dans l'eau ?
21
Mettras-tu un jonc dans son nez ? ou perceras-tu ses mâchoires avec une épine ?
22
Emploiera-t-il auprès de toi beaucoup de prières ? ou te parlera-t-il doucement ?
23
Fera-t-il un accord avec toi, et le prendras-tu pour esclave à toujours ?
24
T'en joueras-tu comme d'un petit oiseau ? et l'attacheras-tu pour tes jeunes filles ?
25
Des amis se régaleront-ils de sa chair ? sera-t-il partagé entre les marchands ?
26
Rempliras-tu sa peau de pointes ? et sa tête [entrerait-elle] dans une nasse de poissons ?
27
Mets ta main sur lui ; il ne te souviendra jamais de lui faire la guerre.
28
Voilà, l'espérance qu'on avait de le prendre est frustrée ; [et] ne sera-t-on pas même atterré par son regard ?
Job 41
Continuation de la description du Léviathan.
1
Il n'y a point d'homme assez courageux pour le réveiller ; qui est-ce donc qui se présentera devant moi ?
2
Qui est-ce qui m'a prévenu, et je [le] lui rendrai ? Ce qui est sous tous les cieux est à moi.
3
Je ne me tairai point de ses membres, ni de ce qui concerne ses forces, ni de la grâce de l'arrangement [des parties de son corps].
4
Qui est-ce qui découvrira le dessus de sa couverture, et se jettera entre les deux branches de son mors ?
5
Qui est-ce qui ouvrira les portes de sa gueule ? La terreur se tient autour de ses dents.
6
Les lames de ses boucliers ne sont que magnificence ; elles sont étroitement serrées [comme] avec un cachet.
7
L'une approche de l'autre, et le vent n'entre point entre-deux.
8
Elles sont jointes l'une à l'autre, elles s'entretiennent, et ne se séparent point.
9
Ses éternuements éclaireraient la lumière, et ses yeux sont [comme] les paupières de l'aube du jour.
10
Des flambeaux sortent de sa bouche, et il en rejaillit des étincelles de feu.
11
Une fumée sort de ses narines comme d'un pot bouillant, ou d'une chaudière.
12
Son souffle enflammerait des charbons, et une flamme sort de sa gueule.
13
La force est dans son cou, et la terreur marche devant lui.
14
Sa chair est ferme, tout est massif en lui, rien n'y branle.
15
Son coeur est dur comme une pierre, même comme une pièce de la meule de dessous.
16
Les plus forts tremblent quand il s'élève, et ils ne savent où ils en sont, voyant comme il rompt tout.
17
Qui s'en approchera avec l'épée ? ni elle, ni la lance, ni le dard, ni la cuirasse, ne pourront point subsister [devant lui].
18
Il ne tient pas plus de compte du fer que de la paille ; et de l'airain, que du bois pourri.
19
La flèche ne le fera point fuir, les pierres d'une fronde lui sont comme du chaume.
20
Il tient les machines de guerre comme des brins de chaume ; et il se moque du javelot qu'on lance sur lui.
21
Il a sous soi des tests aigus, et il abat [sous soi] des roseaux pointus [en se couchant] sur la boue.
22
Il fait bouillonner le gouffre comme une chaudière, et rend semblable la mer à un chaudron de parfumeur.
23
Il fait reluire après soi son sentier, et on prendrait l'abîme pour une tête blanchie de vieillesse.
24
Il n'y a rien sur la terre qui lui puisse être comparé, ayant été fait pour ne rien craindre.
25
Il voit [au-dessous de lui] tout ce qu'il y a de plus élevé ; il est Roi sur tous les plus fiers animaux.
Jb 40-41 (Nouvelle Edition de Genève)
L'hippopotame et le crocodile
1
L'Eternel répondit à Job du milieu de la tempête et dit:
2
Ceins tes reins comme un vaillant homme; Je t'interrogerai, et tu m'instruiras.
3
Anéantiras-tu jusqu'à ma justice? Me condamneras-tu pour te donner droit?
4
As-tu un bras comme celui de Dieu, Une voix tonnante comme la sienne?
5
Orne-toi de magnificence et de grandeur, Revêts-toi de splendeur et de gloire!
6
Répands les flots de ta colère, Et d'un regard abaisse les hautains!
7
D'un regard humilie les hautains, Ecrase sur place les méchants,
8
Cache-les tous ensemble dans la poussière, Enferme leur front dans les ténèbres!
9
Alors je rends hommage A la puissance de ta droite.
10
Voici l'hippopotame, à qui j'ai donné la vie comme à toi! Il mange de l'herbe comme le bœuf.
11
Le voici! Sa force est dans ses reins, Et sa vigueur dans les muscles de son ventre;
12
Il plie sa queue aussi ferme qu'un cèdre; Les nerfs de ses cuisses sont entrelacés;
13
Ses os sont des tubes d'airain, Ses membres sont comme des barres de fer.
14
Il est la première des œuvres de Dieu; Celui qui l'a fait l'a pourvu d'un glaive.
15
Il trouve sa pâture dans les montagnes, Où s'ébattent toutes les bêtes des champs.
16
Il se couche sous les lotus, Au milieu des roseaux et des marécages;
17
Les lotus le couvrent de leur ombre, Les saules du torrent l'environnent.
18
Que le fleuve vienne à déborder, il ne s'enfuit pas: Que le Jourdain se précipite dans sa gueule, il reste calme.
19
Est-ce à force ouverte qu'on pourra le saisir? Est-ce au moyen de filets qu'on lui percera le nez?
20
Prendras-tu le crocodile à l'hameçon? Saisiras-tu sa langue avec une corde?
21
Mettras-tu un jonc dans ses narines? Lui perceras-tu la mâchoire avec un crochet?
22
Te pressera-t-il de supplications? Te parlera-t-il d'une voix douce?
23
Fera-t-il une alliance avec toi, Pour devenir à toujours ton esclave?
24
Joueras-tu avec lui comme avec un oiseau? L'attacheras-tu pour amuser tes jeunes filles?
25
Les pêcheurs en trafiquent-ils? Le partagent-ils entre les marchands?
26
Couvriras-tu sa peau de dards, Et sa tête de harpons?
27
Dresse ta main contre lui, Et tu ne t'aviseras plus de l'attaquer.
28
Voici, on est trompé dans son attente; A son seul aspect n'est-on pas terrassé?
Job 41
1 Nul n'est assez hardi pour l'exciter; Qui donc me résisterait en face?
2 De qui suis-je le débiteur? Je le paierai. Sous le ciel tout m'appartient.
3 Je veux encore parler de ses membres, Et de sa force, et de la beauté de sa structure.
4 Qui soulèvera son vêtement? Qui pénétrera entre ses mâchoires?
5 Qui ouvrira les portes de sa gueule? Autour de ses dents habite la terreur.
6 Ses magnifiques et puissants boucliers Sont unis ensemble comme par un sceau;
7 Ils se serrent l'un contre l'autre, Et l'air ne passerait pas entre eux;
8 Ce sont des frères qui s'embrassent, Se saisissent, demeurent inséparables.
9 Ses éternuements font briller la lumière; Ses yeux sont comme les paupières de l'aurore.
10 Des flammes jaillissent de sa bouche, Des étincelles de feu s'en échappent.
11 Une fumée sort de ses narines, Comme d'un vase qui bout, d'une chaudière ardente.
12 Son souffle allume les charbons, Sa gueule lance la flamme.
13 La force a son cou pour demeure, Et l'effroi bondit au-devant de lui.
14 Ses parties charnues tiennent ensemble, Fondues sur lui, inébranlables.
15 Son cœur est dur comme la pierre, Dur comme la meule inférieure.
16 Quand il se lève, les plus vaillants ont peur, Et l'épouvante les fait fuir.
17 C'est en vain qu'on l'attaque avec l'épée; La lance, le javelot, la cuirasse, ne servent à rien.
18 Il regarde le fer comme de la paille, L'airain comme du bois pourri.
19 La flèche ne le met pas en fuite, Les pierres de la fronde sont pour lui du chaume.
20 Il ne voit dans la massue qu'un brin de paille, Il rit au sifflement des dards.
21 Sous son ventre sont des pointes aiguës: On dirait une herse qu'il étend sur le limon.
22 Il fait bouillir le fond de la mer comme une chaudière, Il l'agite comme un vase rempli de parfum.
23 Il laisse après lui un sentier lumineux; L'abîme prend l'aspect de la chevelure d'un vieillard.
24 Sur la terre nul n'est son maître; Il a été créé pour ne rien craindre.
25 Il regarde avec dédain tout ce qui est élevé, Il est le roi des plus fiers animaux.
La versification des traductions pouvant varier, l'alignement ne correspond parfois pas à la même phrase.
Afficher une version unique pour accéder aux notes et références croisées