Notre adversaire le diable
Type : Enseignement
Thème : Satan
Source : Construire Ensemble
Réf./Date source : 80 2006-1-7
Publié sur Lueur le
On ne peut nier que la Bible nous parle du diable à bien des reprises. Elle nous révèle qu'une puissance mauvaise est à l'oeuvre dans le monde, cherchant à s'opposer aux oeuvres de Dieu et détournant les humains de la foi au Dieu Seigneur et Sauveur.
L'idée même d'un diable agissant dans le monde pour nuire aux humains fait difficulté pour beaucoup, y compris pour des hommes et des femmes qui se disent chrétiens. Cela est dû pour une large part au fait que l'image du diable qui s'est imposée dans la mentalité populaire (avec bien souvent les encouragements des Églises) ne s'inspire que très partiellement de la révélation biblique. Elle met l'accent sur les aspects les plus spectaculaires ou même fantastiques de la personne de Satan, (un visage de faune, des yeux flamboyants, une odeur de soufre, etc.), prêtant ainsi le flanc à l'accusation de superstition. Pourtant, après les horreurs des deux guerres mondiales du XXe siècle, la Shoah, les camps de concentration, les criantes inégalités qui font que les uns meurent de faim, tandis que les autres gaspillent allègrement, il est difficile de nier qu'une puissance mauvaise soit à l'oeuvre dans le monde, cherchant à détruire ce que Dieu construit.
Si la Bible nous parle du diable, ce n'est pas pour satisfaire notre curiosité, mais pour nous mettre en garde contre les pièges qu'il nous tend afin de nous détourner de Dieu et nous pousser au mal.
Il y a danger à fixer ses regards sur le diable, à se laisser fasciner par lui, à se faire voyeur du monde des ténèbres. Ce qui est caché, mystérieux attire. Or, le diable n'appartient pas au monde visible, que nous pouvons connaître par expérience. C'est pourquoi la Bible n'en donne pas une description scientifique. Elle le représente par des images symboliques et non par des photographies (comment pourrait-on photographier l'invisible ?).
Elle nous parle plus de ce qu'il fait que de ce qu'il est. En effet, c'est par ses actes qu'il se manifeste à nous. L'important est donc de savoir en quoi consistent ses manoeuvres, comment il cherche à exercer un pouvoir sur le monde des humains.
Le diable est tout d'abord le tentateur
Le chapitre trois de la Genèse nous le montre sous la forme d'un serpent cherchant à séduire la femme et, par elle, l'homme pour les amener à désobéir à Dieu. La tentation consiste à nous faire croire que nous pouvons trouver mieux que ce que Dieu nous offre. Elle implique toujours un doute sur l'amour de Dieu en même temps que l'offre de quelque chose de meilleur. C'était bien le cas des tentations de Jésus: Satan cherchait à le détourner de la mission que Dieu lui a confiée (Matthieu 4.1-11, Luc 4.1-13, mais aussi Matthieu 16.22-23, Jean 6.15) en lui proposant des moyens de gagner les foules sans passer par la croix. Si le Seigneur Jésus lui-même a été tenté, il est évident qu'aucun être humain n'est à l'abri de la tentation.
Il est le séducteur
La tactique la plus fréquente du diable est donc de séduire. Il agit par la ruse plutôt que par la force. L'apôtre Paul nous met en garde contre ses ruses ou ses manoeuvres ou encore ses embûches (Ephésiens 6.11), allant jusqu'à dire qu'il se déguise en ange de lumière (2 Corinthiens 11.14).
Il arrive aussi que le diable change de tactique. Au lieu de séduire, il cherche à effrayer, il apparaît comme un lion rugissant (1 Pierre 5.8). Les naturalistes nous disent que les rugissements du lion ont pour objet de créer une panique qui conduira les victimes vers le piège où la lionne les attend. Trop d'attention fixée sur le diable a le même effet chez les humains.
Il est le menteur
Aussi bien quand il séduit que quand il épouvante, le diable ment. Il est le père du mensonge (Jean 8.44). Dieu au contraire est fidèle et vrai, on peut se fier à lui. Le diable cherche toujours à tromper.
Le diable nous est présenté comme le calomniateur
C'est le sens du mot grec diabolos, d'où vient le mot diable en Français. Non seulement, il accuse Dieu de nous tromper, mais il se fait notre accusateur devant Dieu (Job 1.6-12, Job 2.1-6, Zacharie 3.1), en soulignant notre péché, ainsi que devant notre propre conscience: son but est alors de nous faire perdre courage. « Comment Dieu peut-il aimer un pécheur comme toi ? ». Car la plus grave des tentations, c'est de nous amener à désespérer de Dieu, à ne pas oser nous tourner vers lui.
Devant cet accusateur, nous serions incapables de nous défendre seuls. Heureusement, nous avons un avocat, le Christ (1 Jean 2.1), et un intercesseur, le Saint-Esprit, qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu (Romains 8.16).
Le diable est aussi le diviseur
Parce qu'il aime et pratique la diffamation. En effet, le plus sûr moyen de semer la zizanie (Matthieu 13.39), c'est la calomnie. Attaqué, chacun se défend en accusant à son tour. À la racine de la division, il y a l'orgueil. C'est ainsi que l'Église de Corinthe était déchirée entre des partis, proclamant chacun: « Moi, je suis », c'est-à-dire: « Les bons, c'est nous ». Car l'orgueilleux ne se satisfait pas de dire: « Je suis bon, fort, juste..., etc. » mais: « Je suis meilleur, plus fort, plus juste, etc. que les autres », ou, comme le pharisien de la parabole: Je te loue de ce que je ne suis pas comme les autres hommes (Luc 18.11). Chaque fois que nous nous laissons prendre au piège de l'orgueil ou que nous disons injustement du mal des autres, nous nous faisons les alliés de Satan.
Si la Bible nous parle autant du diable, c'est donc pour que nous prenions conscience des dangers qu'il peut causer. En détruisant notre foi en Dieu, il nous condamne à la destruction. Nous devons savoir qu'il est plus fort que nous. Mais le Seigneur Jésus est plus fort que lui: il est venu pour détruire les oeuvres du diable (Luc 11.20-22, Colossiens 2.1) et sa force nous est donnée pour tenir ferme: Résistez au diable, et il fuira loin de vous (Jacques 4.7). L'important, c'est de ne jamais douter que Celui qui est avec nous est plus grand que celui qui est dans le monde (Jean 4.4), notre adversaire le diable, dont le but est d'asservir les humains (Luc 10.20-22, Colossiens 2.15). Par sa mort sur la croix et par sa résurrection, Jésus a fait du diable le vaincu.
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