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Chrétien, oui... mais comment ?

Auteur :
Type : Enseignement
Thème : Religions et Croyances
Source : Aimer & Servir
Réf./Date source : 01/09/1998  
Publié sur Lueur le

Cette conférence a été donnée lors du congrès national de l'UEMP en mai 1996.

Comment devenir chrétien ?

Avez-vous dit oui, un jour, à Jésus-Christ ?

"Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau , il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? Jésus répondit : en vérité, en vérité , je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu" (Jean 3:3-5).

On devient chrétien par la nouvelle naissance

On reçoit alors une vie nouvelle, la vie du Saint-Esprit (l'Esprit de Jésus, l'Esprit du Père), une foi nouvelle, un cœur nouveau, de nouvelles motivations. L'esprit d'adoption fait de nous des membres de la famille de Dieu, il nous donne une nouvelle identité.
Cette vie de l'Esprit nous affranchit "de la loi du péché et de la mort", notre personnalité est renouvelée, purifiée de la "lèpre" du péché, (la lèpre, comme le péché, paralyse, insensibilise, isole, enlaidit et détruit l'homme).

Devenir chrétien n'est pas un changement extérieur, dans la contrainte, du comportement ou de l'éthique ; c'est une guérison, une révolution de tout l'être que Dieu opère de l'intérieur. Pour Dieu, les priorités sont d'abord l'esprit, puis l'âme et le corps.

  • "Il guérit les cœurs brisés" (Esaïe 61:1)
  • "Etant justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu" (Romains 5:1).
  • "Et Dieu répand l'amour dans nos cœurs par le Saint-Esprit" (Romains 5:5).

L'amour représente le centre des attributs de Dieu, l'essentiel du "fruit de l'Esprit" : "l'amour, la joie, la paix... le contrôle de soi". L'amour résume toute la loi de Dieu.

L'homme a été coupé de la communion avec Dieu par le péché, la Chute. Le livre de la Genèse (chapitre 3) décrit les deux racines de la Chute :

  • l'incrédulité : "Dieu a t'il réellement dit ?"
  • et l'orgueil : "Vous serez vous-même comme des dieux..."

A l'inverse, la nouvelle naissance s'opère donc par deux piliers, base de reconstruction : la foi et la repentance créées par la Parole de Dieu qui indique qui est Dieu et qui nous sommes.

La foi en Jésus-Christ et en Sa Parole

Le message central de la Bible : Jésus-Christ crucifié et ressuscité. La vision de la croix nous révèle l'amour et la justice de Dieu (qui vient pour payer à notre place le salaire de nos péchés...) et notre valeur : nous avons du prix car Il nous rachète par son précieux sang. La foi est liée à la vision de l'amour : on ne peut pas faire confiance à quelqu'un qui ne nous aime pas ! L'excès comme le manque de confiance en soi pro-viennent d'un manque de vision de l'amour de Dieu.

La repentance jaillit aussi de la vision de la croix

Là, je peux voir toute l'horreur du péché et recevoir la "conviction de péché" qui produit la volonté de changer de vie. L'apôtre Paul parle d'une "tristesse selon Dieu qui conduit à la vie".

Marcher par l'Esprit

  • "Et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'esprit" (Romains 8:4).
  • "Je dis donc : Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair" (Galates 5:16).
  • "Comme vous avez reçu Christ marchez en Lui" (Colossiens 2:6).

Continuez à marcher en harmonie avec Dieu, dans l'obéissance à sa Parole, dans l'humilité et la foi.

 

D'une manière concrète, sur notre lieu de travail, comment nous inspirer de Dieu et marcher selon l'Esprit, même si un carcan anti-chrétien nous gêne et nous opprime ? En rappelant quelques qualificatifs du Saint-Esprit, nous verrons qu'ils correspondent aux grands besoins de l'homme et aux grands principes de la médecine.

 

L'Esprit de Dieu a certainement inspiré la médecine et ses grands principes d'amour, de liberté, de respect de la vie, de vérité et de justice. Suivons l'exemple d'Ezéchias : "Il fit ce qui est bien, ce qui est droit, ce qui est vrai. devant l'Eternel son Dieu. Il agit de tout son coeur, et il réussit dans tout ce qu'il entreprit, en recherchant son Dieu..." (2 Chroniques 31:20-21).

C'est Dieu qui a inspiré la vision et la construction des premières universités de médecine et des premiers hôpitaux. Dans l'empire romain, le premier hôpital aurait été fondé au IVe siècle par Basile de Césarée (Cappadoce en Turquie Orientale). "Basile le grand, héritier d'une riche famille de l'aristocratie cappadocienne a vécu dans une grande pauvreté et a fondé le premier hôpital de l'histoire, accueillant gratuitement les malades et les mourants démunis ou étrangers"" (d'après "Evangile et pauvreté", page 41 Cahiers de Christ Seul n° 2:97). "On attribue à Héléna, mère de l'empereur romain Constantin, les débuts du mouvement allant créer des hôpitaux chrétiens. L'idée se répandit de Constantinople à Césarée (369 après Jésus-Christ), à Edessa en Mésopotamie (375), à Byzance (399). Puis, au Ve siècle, une femme

nommée Fabiola créa à Rome le premier hôpital général de l'Occident" (d'après le document "Médecine intégrale" de l'HCF).

 

Peu à peu, la vision humaniste et matérialiste a remplacé la vision chrétienne de base ; les chrétiens en sont certainement responsables (légalisme, violence, corruption, divisions...).

 

La repentance et la foi peuvent changer la face du monde de la santé en France. Croyez-vous vraiment à une résurrection d'une vision chrétienne dans nos hôpitaux et nos institutions médicales ? Tout est possible à Dieu !

 

Seul l'Esprit de Dieu peut répondre parfaitement aux besoins profonds de l'homme : besoin d'aimer et d'être aimé, besoin de libération, de vie, de vérité et de justice... et bien d'autres besoins : besoin d'être et de valeur, de sécurité...

 

Nous insisterons sur le premier attribut de Dieu et du Saint-Esprit qui résume tous les autres. En effet, il n'y a pas d'amour sans liberté sans respect de la vie, sans vérité, sans justice, sans séparation d'avec le péché.

 

L'Esprit d'amour

L'expression "Marchez dans l'amour" se retrouve souvent dans la Bible Romains 14:15 ; 1 Jean 1:6-7:10). "Celui qui dit aimer Dieu et qui n'aime pas son frère est un menteur". Le Cantique des Cantiques déclare : "L'amour est fort comme la mort".

 

L'amour de Dieu a triomphé de la mort à la croix et à la résurrection. Cet amour est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit !

  • un amour qui peut rattacher à la vie les plus désespérés. "Le suicide n'aura jamais lieu si des liens étroits rattachent à la vie" (Dr. Laplane).
  • un amour qui redonne la dignité aux plus bas tombés
  • un amour qui bannit la crainte et communique la paix aux aliénés, qui aide à la recréation d'une identité nouvelle.
  • l'amour et le pardon libèrent de la mort, de l'agression et de la haine de soi ou des autres. Avec tes collègues de travail : es-tu aussi prêt à pardonner les offenses, les injustices, les péchés commis à ton égard ?

"Comme
vous avez reçu
Christ
marchez en Lui"

 

Le premier principe de la médecine (cf. serment d'Hippocrate), c'est faire du bien et ne pas nuire ("primum non nocere'). De ce principe d'amour pour le patient découlent les quatre suivants. Dans toutes nos décisions médicales, demandons-nous si nous sommes vraiment motivés par l'amour du patient. Trop souvent, il y a d'autres choses peu glorieuses : notre orgueil, notre propre gloire, notre promotion sociale, nos craintes

 

L'amour est le premier besoin de l'homme : sachons donc écouter nos malades. Ils ont besoin d'être accueillis avec douceur, bienveillance, bonté, patience (notion de souffrance. prendre du temps... aussi pour être aux pieds du Maître Jésus-Christ), paix, joie. "Pratiquez la miséricorde avec joie" (Romains 12:8). Tout cela correspond "au fruit de l'Esprit", à l'amour. L'amour accepte l'autre avec ses différences, l'amour cherche la paix et l'unité, il pardonne, il console, il sécurise, il valorise.

 

L'amour se donne, comme Jésus s'est donné pour nous "afin de nous donner un exemple" (1 Pierre 2:21). L'amour donne ce qu'il a de plus cher. "Quiconque ne renonce pas à tout ce qu'il possède ne peut être mon disciple" (Luc 14:33). Le verset 6 d'Apocalypse 1 affirme que nous sommes "un peuple de sacrificateurs pour Dieu" (Apocalypse 1:6), nous recevons le même esprit de sacrifice que Jésus, un esprit de compassion, prêt à souffrir, par amour, avec et pour les perdus ("Va promptement dans les places et dans les rues de la ville et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles..." Luc 14:21), prêt à aimer d'un amour désintéressé. "... Ils ne peuvent pas te rendre la pareille..." (Luc 14:13-14). La compassion n'est pas du prosélytisme.

 

L'amour n'existe que dans l'humilité. Le Saint-Esprit est comparé à une colombe, Jésus-Christ à un agneau... L'humilité permet une relation juste avec les autres et avec Dieu, une relation d'amour, de cœur à cœur. Dans Luc 14:7, Jésus nous invite à prendre la dernière place : une place de serviteur, d'esclave (qui marche pieds nus, sans aucun droit...). Notre vraie grandeur, c'est de pouvoir incarner Jésus-Christ. "Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. il s'est humilié..." (Philippiens 2:5-8). C'est dans cette position que nous représentons le mieux le Maître, le Roi des rois. Sommes-nous prêts à perdre notre vie par amour pour Jésus et pour les perdus, à nous attacher aux vraies richesses ? "Recherche la justice, la piété, la foi, l'amour, la patience, la douceur" (1 Timothée 6:11). "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi et de la Bonne Nouvelle la sauvera. Et que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s'il perd son âme ?" (Marc 8:34-38). Rien ne peut prendre la place de Dieu (famille, amis, culture, réputation, biens matériels, argent, ton repos, ton confort...)

 

L'Esprit de liberté

Il est aussi appelé l'Esprit de grâce (pardon, douceur, respect). II n'y a pas d'amour sans respect de la liberté. Jésus montre l'exemple dans Apocalypse 3:20 :"Je me tiens à la porte et je frappe". L'amour respecte les autres et ne cherche pas à les manipuler. Respectons le corps

de nos patients : leur intimité, leur pudeur. Le don d'organes ne doit pas devenir "un trafic de corps et d'âme" comme nous le dit l'Apocalypse. Attention au respect de l'âme, de la volonté dans l'hypnose et la sophrologie. Attention aux chrétiens qui chassent des démons sans respecter les personnes (cf Jude 8-10).

 

L'amour véritable ne rend pas l'autre dépendant que ce soit dans le couple ou la famille. Respectons et stimulons le plus possible l'autonomie de la personne handicapée ou âgée.

 

Le deuxième grand principe de la médecine, c'est de rendre le patient autonome. La vraie liberté se trouve dans la soumission à Dieu et à ses commandements (Deutéronome 5:7-21). "Le sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat". L'amour libère du légalisme. Soyons prêts à lutter pour la liberté, tout en acceptant de tout perdre pour Jésus-Christ, d'abandonner nos droits à la liberté par amour pour Lui !

 

L'Esprit de vie

Un esprit de guérison, d'équilibre qui correspond au troisième grand principe : respecter la vie de la conception jusqu'à la mort. Dans Luc 14:3, Jésus place les humains et leur guérison avant les traditions : "Est-il permis de faire une guérison le jour du sabbat ?". L'amour de Dieu s'est incarné dans la vie.

 

L'amour est le premier besoin de l'homme : sachons donc écouter nos malades.

 

Aimer, c'est aussi se soumettre aux lois de la vie à tous les niveaux : corps, âme et esprit. C'est accepter pleinement la vie, Sa vie ! Le Psaumes 139 affirme : "Tu es unique... "créé d'une manière merveilleuse". Tu n'es pas un accident ! Tu as été voulu par Dieu ! La vie est avant tout l'oeuvre de Dieu et cela de la conception jusqu'à la mort.

 

Dieu a en horreur le "sang innocent" : avortement, euthanasie...

 

L'homme soigne, mais Dieu guérit. Ne prenons pas le risque de tra­vailler contre Dieu. La vie est un combat et l'Esprit-Saint est un Esprit de victoire et de force. Dieu nous appelle à être des combattants, des soldats, des laboureurs, à être de son côté, sans crainte, dans l'amour et le respect de son Oeuvre.

 

Respecter la vie, ce n'est pas seulement lutter pour soigner, mais c'est aussi prévenir en vivant dans l'harmo­nie avec les lois établies par Dieu pour le corps, l'âme et l'esprit, dans l'équilibre et la communion avec Dieu.

 

Respecter la vie est un acte de foi et d'espérance : Dieu a un projet, un plan, un avenir... même pour les handicapés, les mourants... Ayons aussi la vision de la vie éternelle qui nous aidera à triompher dans toutes les épreuves de la vie.

 

L'Esprit de vérité

C'est l'Esprit de révélation qui libère des problèmes cachés. La vérité nous affranchit de l'esclavage du Menteur, elle libère de la crainte et du péché, des philosophies men­songères. La vérité nous montre qui nous sommes et qui est Dieu.

 

Le quatrième grand principe de la médecine consiste à accorder au patient le droit de savoir. Les malades ont besoin de savoir cer­taines choses concernant leur maladie, leur traitement. Il est important d'en parler honnêtement. L'incertitude est mauvaise. Reconnaissons aussi que nous ne savons pas tout !

 

Ce droit de savoir n'est pas seulement technique ou pronostic. Tout homme a le droit de connaître ses vrais besoins, son aveuglement, son besoin de salut. Communiquer la Vérité, c'est communiquer Christ en s'en tenant à l'essentiel : Jésus-Christ mort et ressuscité pour notre salut (différent des sectes).

 

Notre témoignage doit être discret, authentique et puissant. Etre, vivre, faire et dire ensuite.

 

La vérité est agissante par l'amour, elle doit se communiquer avec sagesse. Dans le contact personnel et les discussions, essayons d'entrer en contact avec le coeur des gens (avec leurs craintes et leurs espé­rances) plutôt que d'argumenter.

 

La vérité, c'est encore être d'accord pour être vu et observé ("Les phari­siens l'observaient" ), être authentique et sans hypocrisie, devenir un modèle comme Paul, reconnaître aussi ses torts et ses problèmes.

 

La vérité peut toucher le cœur pro­fondément. Des patients peuvent se souvenir d'une parole de leur méde­cin parfois pendant des années.

 

L'Esprit de justice et de sainteté

Le cinquième grand principe concerne une répartition équi­table des moyens médicaux en tout cas pour ce qui concerne votre domaine de responsabilité.

 

Attention aux médecines à deux vitesses : mêmes soins pour tous (même amour pour tous, même pour les immigrants clandestins), sans distinction de classes sociales, de races et de religions. "Dieu a tant aimé le monde" (en médecine mis­sionnaire et humanitaire, notre superflu pourrait pourvoir aux peuples défavorisés). Dieu a en horreur l'injustice et l'idolâtrie qui proviennent de notre égoïsme, de notre avarice et de notre amour de l'argent.

 

Ne participez pas à toute forme de péché et de mal... Soyez des exemples. Attention à l'idolâtrie : à tout ce qui prend la place de Dieu (l'argent, le Moi...). Vivez une vie sain-te en vous séparant du péché et de l'esclavage sous toutes ses formes ! "Saint, saint, saint est le Seigneur". Vivons en communion avec Dieu, marchons selon l'Esprit-Saint, et croyons que Dieu peut changer la face du monde de la santé.

 

"Si mon peuple, qui est appelé de mon nom, s'humilie, prie et recherche ma face, s'il se détourne de ses mauvaises voies , moi, je l'écouterai des cieux, je pardonnerai son péché et je guérirai son pays". (2 Chroniques 7:14)

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