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Dans le courant ou à contre-courant ?

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Type : Enseignement
Thème : Le Caractère du Chrétien
Source : Lueur   
Publié sur Lueur le
Je ne suis plus dans le monde, et ils sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un comme nous. (Jn 17.11)
Je leur ai donné ta parole; et le monde les a haïs, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. (Jn 17.14)
Comme tu m'as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. (Jn 17.18)

Première affirmation : "Il sont dans le monde"

Nous sommes des êtres de chair, d'os, de sang et nous vivons sur terre.
Vivant sur terre nous sommes obligatoirement attachés aux choses de la terre et influencés par notre milieu.
Jésus lui même dira : Vous êtes d'en bas; moi, je suis d'en haut. Vous êtes de ce monde; moi, je ne suis pas de ce monde (Jn 8.23).

Quel est le monde dans lequel nous vivons ? Si nous étions nés en Papaousie, ou en Nouvelle Guinée ou encore dans les pays du Magrehb, en Iran, en Afghanistan ou bien en Inde ou en Chine nous serions de ce monde, mais notre manière de vivre, de penser, nos croyances mêmes seraient influencées par notre culture, nos traditions, l'héritage de nos pères.
Le comportement des gens varient selon qu'ils soient nés en Occident ou en Orient, à l'extrême nord ou à l'extrême sud, dans des nations dites civilisées ou pas, dans les pays en voie de développement ou dans les pays riches. On parle de cultures différentes.

Lorsque Jésus dit : Vous êtes d'en bas cela signifie que, quelque soit notre lieu de naissance et la nation dans laquelle nous vivons nous sommes terrestres et charnels.
C'est encore ce qu'il affirme lorsqu'il s'adresse à Nicodème venu l'interroger sur le royaume des cieux et le salut : Ce qui est né de la chair est chair (Jn 3.6). Et Jean Baptiste de son côté proclamera : celui qui est de la terre est de la terre, et il parle comme étant de la terre (Jn 3.31)

Ainsi être du monde signifie être de la terre, charnel, être d'en bas. Notre référence est cette terre, sur laquelle nous évoluons au milieu d'un contexte familial, culturel, religieux, socio-éducatif etc. Nous sommes donc bien de la terre ! (nature Adamique)

Qu'est-ce qui caractérise ce monde dans lequel nous évoluons ? Qu'est-ce qui prédomine dans notre culture et notre époque ?

Notre monde contemporain est charnière, en train de passer d'un système à un autre, qui se caractérise essentiellement par la relativité. La génération actuelle est sans véritable arrière plan.
Beaucoup de parents n'ont pas assuré (conséquence de mai 68) pas su (ou pas voulu) donner de repères à leurs enfants sous prétexte que chacun peut (et doit) penser comme il le veut. Cette apparente liberté a conduit un grand nombre à remettre en question certaines croyances ou mode de vie dont la religion. Celle-ci n'est pas forcément rejetée, mais plutôt aménagée à la convenance de l'individu ou du groupe.

Notre siècle a été marqué par ailleurs par des progrès considérables au niveau de la connaissance, de la science, de l'économie, des systèmes de communication et de médiatisation ; pourtant il semble que, après avoir placée une confiance aveugle dans ces domaines la désillusion soit arrivée. Les attentes et les espérances n'étant pas à la hauteur des résultats acquis. Exemple : nous n'avons jamais eu à notre disposition autant de moyen de communiquer (médias, téléphones fixes puis portables, fax, Internet etc.) et pourtant nous constatons un déficit de communication dans les couples, dans les générations (parents/enfants) dans l'environnement (voisins, collègues de travail) qui se traduit par l'isolement, l'individualisme, la peur de l'autre ou l'indifférence etc.
Autre exemple : notre économie est florissante (en tout cas par rapport à d'autres pays loin d'être aussi privilégiés que nous) cependant celle-ci ne profite pas à tous et beaucoup restent sur le bord du chemin de cette société de profit et de rapport financier ou l'être humain, l'individu n'est qu'un pion dans l'échiquier de la réussite.
Autre exemple : tout est devenu relatif. Les valeurs qui existaient à la génération précédente ont perdu de leur intérêt et de leur pertinence (je ne parle pas seulement des valeurs chrétiennes mais des valeurs morales : telle le respect des parents, le civisme, la politesse, le sens du devoir etc.)

Aujourd'hui ces valeurs semblent désuètes et inadaptées à notre génération. Pourquoi ? Parce que cela est relatif ! Je vis l'instant présent et si ces valeurs ne trouvent pas leur place en cet instant présent alors elles sont rejetées.
Une des causes de cette relativité est le choix pratiquement infini de tout ce qui s'offre à nous. La vie devient un zapping continuel. Le choix est infini, mais il y a un appauvrissement dans chaque domaine. Nous acquérons beaucoup de connaissance, nous pouvons avoir une opinion sur tout, mais souvent de manière peu approfondie et influencée par les discours médiatiques, donc par définition, forcément superficiels ou partisans.
Dans le domaine religieux, lorsque nous parlons de la Bible, on nous répond en parlant (par exemple) du bouddhisme ou de l'islam. Ou de toute autre expérience plus ou moins mystique.

Le syncrétisme est très à la mode : on peut puiser du bon dans toute religion, prendre dans chacune d'elle ce qui nous convient pour en faire notre propre religion. Si notre voisin, dans ces mêmes religions puisent des valeurs différentes des nôtres, ce n'est pas gênant. Chacun devant pouvoir trouver ce qui lui convient le mieux ! Peu de personnes croient à la vérité rationnelle. Les gens (et les jeunes sans doute plus particulièrement) aiment que ça bouge. Faire des voyages (aller voir ailleurs). L'important n'étant pas de savoir où l'on va, l'important étant d'aller quelque part.
Le monde est en crise et la plupart des personnes subissent autant la crise qu'elles la provoquent !

Le rapport à la vérité a évolué Qui va valider le savoir ? Qui va dire c'est vrai ou pas ? Obligation de repenser le statut de la vérité. L'homme de la précédente génération recevait une grille de lecture en même temps que la vie (quelqu'un issu d'une famille communiste par exemple)
Aujourd'hui le discours est : tu fais comme tu veux.

Ainsi ce qui est devient important n'est pas de connaître la vérité, l'important est de pouvoir choisir.
Choisir quoi ? On ne le sait pas toujours, tout simplement parce que nous n'apportons pas les éléments qui permettraient de choisir : trop compliqué, trop long, pas le temps, pas envie, je ne sais pas etc... et le choix auquel l'individu est confrontée est souvent à sens unique, c'est-à-dire fonction de ce que le monde, l'entourage, la famille lui présentent, qui très souvent manque de cohérence.
Par exemple on entend dire parfois : moi, je suis catholique non pratiquant (ça pourrait être je suis protestant non pratiquant).
Imaginez que je me retrouve sur une plage naturiste et que je dise aux personnes présentes : moi, je suis naturiste non pratiquant. On me répondrait : dégage, tu n'es pas des nôtres.

Peut-on être chrétien non pratiquant ? C'est un non sens, une contre vérité... qui heurte peu de personnes.

On remplace des valeurs (l'intérêt pour les choses culturelles) par d'autres valeurs. C'est vrai pour la politique, c'est vrai dans l'enseignement etc. Tout le monde peut s'exprimer sur tout. Le langage ne sert plus à défendre la vérité, mais les opinions !! Phénomène étrange et paradoxale, en même temps que les gens relativisent tout, en même temps ils recherchent des maîtres à penser.
Succès des religions orientales ou des sports, médecines, philosophie qui y sont associées ; succès de certaines sectes et de leurs gourous.
La parole perd de sa pertinence et l'image prend de plus en plus d'importance (ce qu'on ressent, ce qu'on voit, prise de pouvoirs...). Les jeunes vous disent : je me suis éclaté ; ce qui traduit signifie : j'ai vécu une expérience qui pour moi à de la valeur.
Peu importe le type d'expérience pourvu qu'on s'y éclate... Or cette expérience peut être à terme destructrice et traumatisante. Tant pis...

Vous êtes du monde dit Jésus. Nous sommes du monde, donc marqué par cette culture superficielle, profondément instable, ou l'enracinement et l'engagement ne sont pas des valeurs reconnues, en tout cas par le plus grand nombre. Nos contemporains par contre reconnaissent (ou attribuent) à cette culture des valeurs de vérité parce que la confrontation n'a jamais été au-delà de l'expérience.
Dans un tel contexte l'évangile peine à se répandre, puisqu'il suppose un engagement durable et profond ce qui n'est plus vraiment dans l'air du temps.

Or, ce n'est pas par des choses périssables, par de l'argent ou de l'or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères (1 Pi 1.18).

Voilà qu'il est question ici d'une vaine manière de vivre que nous héritons de ceux qui nous ont précédés (on retrouve là notre enracinement à ce monde) mais aussi le texte affirme que nous avons été rachetés de cette vaine manière de vivre (c'est en ce sens que nous ne sommes plus tout à fait de ce monde)
Cependant le fait d'être chrétien ne fait pas que du jour au lendemain ceci change de manière radicale dans nos vies. Une définition du chrétien est qu'il est quelqu'un en devenir, c'est à dire en chemin, dans un processus... (quelqu'un disait: un chrétien pourrait porter sur lui la pancarte: "en travaux" !) Mais précisément parce qu'il est en marche et parce qu'il a reçu la parole de Dieu le chrétien dans le monde n'est plus du monde !

Je leur ai donné ta parole; et le monde les a haïs, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.
Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal.
Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.
Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité.
(Jn 17.14-17)

Deuxième affirmation : "ils ne sont pas de ce monde"

Et voilà la 2ème affirmation : La vérité sanctifie le chrétien. Quelqu'un qui est sanctifié ne peut être du monde car rien dans ce monde n'est saint en soi et nous savons que notre terre a été soumise à la puissance de l'ennemi, le diable, les royaumes lui ont été cédés avec ceux qui y vivent et nos ancêtres Adam et Eve par le péché ont ouvert une porte à Satan et lui ont donné un droit sur toute vie humaine car le péché s'est répandu à travers toutes les générations.
Or la parole de Dieu est vérité.

Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
Elle était au commencement avec Dieu.
Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle.
En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.
(Jn 1.1-4).

Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. (Jn 1.14).

Parce qu'il est sanctifié par la parole de Dieu, le chrétien n'est plus de ce monde. Parce qu'il a reçu la lumière, il est devenu enfant de Dieu
Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu (Jn 1.12-13).

Notre seul refuge a été de saisir l'espérance qui nous était proposée. Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l'âme, sûre et solide (He 6.18-19).
L'ancre d'un bateau est ce qui va permettre que celui-ci ne dérive pas au gré des courants ou tempêtes. Par définition l'ancre va dans les profondeurs marines, elle ne flotte pas entre deux eaux.
Voilà une particularité de la foi chrétienne, elle est comme une ancre, c'est à dire qu'elle est profondément enracinée dans l'âme du croyant, elle est sûre, solide, parce que son fondement est en Christ et en sa parole : Ainsi la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ. (Rm 10.17)

Nous ne sommes pas du monde car quelque chose de nouveau c'est produit dans nos vies lorsque nous avons accepté le Christ : Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu (Jn 1.12).


Toujours dans l'évangile de Jean :
Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis,
si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.
(Jn 3.3).
Jésus répondit: En vérité, en vérité, je te le dis,
si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit
(Jn 3.5-6).

Jean Baptiste précise cette nouvelle naissance et la rattache à la vie éternelle :

Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tous; celui qui est de la terre est de la terre, et il parle comme étant de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous, il rend témoignage de ce qu'il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage. Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai; car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l'Esprit avec mesure. Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. (Jn 3.31-36)

Dans l'épître adressée aux Ephésiens Paul affirme que Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, (qui) nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles
dans les lieux célestes en Christ!
(Ep 1.3).
En cela nous sommes hors du monde. Quel homme ou quelle femme pourrait se réclamer de ce genre de bénédiction. Personne, aucun être humain n'a jamais pu et ne pourra jamais, de lui même, par ses propres efforts, monter dans les cieux à la rencontre de Dieu et se saisir de bénédictions célestes. Nous sommes des enfants d'adoption, nous célébrons la gloire de sa grâce dont nous avons été favorisés en JC, nous avons la rédemption de nos péchés par son sang. Il répand sur nous toute espèce de sagesse et d'intelligence, il nous fait connaître le mystère de sa volonté, nous sommes scellés du St Esprit et nous sommes assis ensemble dans les lieux célestes en JC.
Difficile à croire parfois tant la terre s'attache à nos semelles, tant elle nous tire vers le bas.
Pourtant la parole de Dieu est vérité et il nous faut entrer dans cette vérité :nous ne sommes plus du monde parce que nous sommes nés de nouveau, nés d'en haut en et par JC qui lui est venu d'en haut et qu'en lui nous sommes assis dans les lieux célestes.

3ème affirmation:

C'est alors que Jésus nous envoie dans le monde (Jn 17.18). Nous sommes pris du monde, tirés de ce monde et transportés dans le royaume du Fils et celui-ci nous renvoie dans le monde.
C'est là que nous allons être amener à marcher à contre courant après avoir expérimenté quelque chose de cette vie du Royaume d'en haut. Marcher à contre courant ne signifie pas que nous devons être des marginaux, nous opposant à la forme de société dans laquelle nous évoluons.

A une certaine époque de ma vie (lorsque j'étais beaucoup plus jeune) je me plaisais à marcher à contre courant. Je rejetais la société et ses institutions ainsi que ses valeurs. Le signe extérieur de cette attitude était de longs cheveux qui descendaient jusque sur les épaules, manteau de fourrure (ou simili fourrure) lunettes cassées volontairement non réparées, cigarettes, alcool, fréquentations douteuses etc. Ne me retrouvant pas dans ce que me proposait la société, je faisais tout pour qu'elle même me rejette chaque jour d'avantage ne trouvant pas en moi ce qu'elle était en droit d'attendre de tout individu « normal ».

Ce n'est pas ainsi que le Seigneur nous envoie dans le monde. Bien sûr nous devrons faire preuve de jugement et de discernement au milieu de nos contemporains, ce qui nous exposera à leur incompréhension, voire à leur critique. Parce nous sommes envoyés avec des valeurs nouvelles qui sont celles du royaume d'en haut que l'homme naturel ne peut accepter d'emblée. Si nous marchons à contre courant ce ne sera pas l'expression d'un mal être au sein de la société, mais l'expression de convictions et de valeurs qui vont à l'encontre de ce que l'on appelle l'opinion publique.

Or, nous l'avons vu, l'opinion publique, c'est à dire celle communément admise par le plus grand nombre n'est pas tant aujourd'hui le fait de convictions sincères que l'acceptation d'idées ou de préceptes dispensés par les médias de manière insidieuse et parfois très partisane et hypocrite.

Je prendrais l'exemple de l'euthanasie. Déjà, je suis étonné de la façon dont l'amalgame est fait entre ce que l'on pourrait appeler l'acharnement thérapeutique et la décision qui peut être prise de faire cesser cet acharnement d'une part, et d'autre part la décision qui peut être prise de sang froid de donner la mort afin d'abréger les souffrances d'une personne condamnée par la maladie.
Il y a des gens qui vivent de manière artificielle, les organes vitaux sont détruits tel le cerveau ou les poumons. Ces personnes vivent branchées et ne vivent que branchées artificiellement. Sans appareils elles meurent immédiatement. Je ne vais pas entrer dans le débat ce soir : peut-on débrancher ou pas ces personnes et garder bonne conscience. La réponse n'est pas aussi simple qu'il pourrait y paraître et mérite plus ample réflexion. Ce que je veux faire remarquer, c'est que les médias ne font pas la distinction entre les deux approches : donner volontairement la mort à quelqu'un dans un cas, accepter que la nature fasse son office dans l'autre. Cela me semble pour le moins malhonnête.

Nous avons tous été interpellés récemment par cette maman qui a tenté de donner la mort à son fils infirme grave, en l'empoisonnant. Finalement c'est le médecin responsable du service qui a décidé d'arrêter les appareils qui maintenaient en vie ce jeune.
Quel fut l'opinion du plus grand nombre ? Comment ont réagit les personnes de notre entourage ?
La plupart estimait la décision de cette femme et son acte comme courageux. Et l'intervention du médecin comme admirable.
Y a-t-il eu là débat sur le cas de personnes en fin de vie ou infirmes profonds, un débat sur un sujet de société honnête, réfléchi, ou un débat sur un cas particulier avec présentation d'un fait douloureux de façon à faire pencher l'opinion publique en faveur de l'euthanasie ?
Les médias, dans cette affaire comme dans bien d'autres ont joués bien d'avantage sur les sentiments humains et les bonnes intentions (un proverbe français dit que : l'enfer est pavé de bonnes intentions. Il faudrait peut-être mieux écouter les proverbes français) plutôt qu'amener à travers l'information à une véritable réflexion, non partisane et libérée de toute pression.

Etre envoyé dans le monde c'est dire notre foi, dire l'espérance qui est la nôtre dans le Christ Jésus Fils de Dieu fait homme et venu pour nous sauver. C'est encore dire les valeurs qui sont les nôtres et qui sont celles du royaume d'en haut. Elles sont celles que nous enseigne l'évangile.

Il y a des valeurs qui relèvent de la communauté, telles l'euthanasie, l'avortement, l'honnêteté, le respect d'autrui etc. Et il y a celles qui relèvent de l'individu tel le pardon, l'amour du prochain (même si celui-ci n'est pas mon ami ; pensons à la parabole du samaritain)

Jésus nous invite à rechercher les choses d'en haut (les valeurs) plutôt que celles d'en bas. Dans le sermon sur la montagne il nous enseigne quelles sont ces valeurs :

Puis, ayant ouvert la bouche, il les enseigna, et dit:
Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux!
Heureux les affligés, car ils seront consolés!
Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre!
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés!
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde!
Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu!
Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu!
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux!
Heureux serez-vous, lorsqu'on vous outragera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi.
Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux; car c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous.
(Mt 5.2-12)

Et après avoir enseignées ces valeurs il rappelle à ses disciples qu'elle est leur mission ici bas : Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée; et on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison.
Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.
(Mt 5.13-16).

Paul également, dans l'épître aux Ephésiens oppose la marche des païens à celle des croyants : ceux-là marchent selon la vanité de leur pensée, ayant l'intelligence obscurcie, dans l'endurcissement du coeur, livrés au dérèglement, à l'impureté et à la cupidité (Ep 4.19).

Mais pour les croyants le courant ne va pas dans le même sens : Mais vous, ce n'est pas ainsi que vous avez appris Christ, si du moins vous l'avez entendu, et si, conformément à la vérité qui est en Jésus, c'est en lui que vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme (ce qui vous rattache au monde) qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l'esprit de votre intelligence, et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu (vous n'êtes plus de monde) dans une justice et une sainteté que produit la vérité (ne plus être de ce monde, être né de Dieu produit du fruit dans nos vies à la Gloire du très haut) (Ep 4.20-24).

Paul poursuit en donnant toute une série de conseils très pratiques de la vie chrétienne :

Renoncez au mensonge, soyez vrais, soyez honnêtes, transparents. Dites la vérité !
Si vous vous mettez en colère ne péchez pas, ne laissez pas le soleil se coucher sur votre colère donnant ainsi accès au diable. Ce n'est pas se mettre en colère qui est un péché en soi (en tout cas pas toujours) Certaines colères permettent d'évacuer une tension qui pourrait mener à de la frustration et du jugement et à un enfermement sur soi dont les effets pourraient être plus destructeurs que la colère elle-même. Le péché est de rester dans la colère, de ruminer, de laisser l'amertume ou la haine nous envahir. Alors que nous pouvons ou demander pardon ou accorder le pardon (selon que nous oyons offenseur ou offensé)
Ne dérobez pas. Ne trichez pas sur votre déclaration d'impôt, sur du travail au noir etc. Il y a de multiples façons de dérober qui peuvent être actives (commettre un vol dans une grande surface par exemple) ou passive (tricher sur sa déclaration d'impôt)
Qu'il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise mais plutôt des paroles d'encouragement, d'édification.
Que toute amertume disparaisse, toute colère, toute calomnie, toute méchanceté. Au contraire soyez bons, compatissants. Pardonnez-vous réciproquement.
Marchez dans l'amour à l'exemple de Christ.
Plus de débauche, plus d'impureté, plus de paroles grossières etc.
(cité librement de Ep 4.25-30)

Et il termine par ces mots: Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière! (Ep 5.8).

Conclusion

Nous devons connaître quel est le monde, quels sont ses principes, ses affirmations, ses valeurs.
Nous devons être objectifs et honnêtes avec nous-mêmes concernant l'influence de la culture qui est la nôtre (fusse une culture d'église)
Il nous faut être conscients de la façon dont le vieil homme pourra se laisser influencer par le milieu ambiant, ceci afin de pouvoir nous reprendre et sans cesse revenir à d'autres valeurs, fondamentales celles-là, qui sont celles que le Christ nous a enseigné et qu'Il continue de nous enseigner par sa parole vivante et permanente.

Nous souvenir encore que:
une grâce nous est offerte, à nous qui sommes de ce monde.
un privilège nous est accordé, à nous qui ne sommes plus de ce monde.
un devoir nous est imposé, qui est d'être les envoyés du Christ vers les perdus, dans ce monde.

Commentaires (1)

par juvenal10juin

merci Jesus

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