La chèvre et la critique biblique
Un pasteur américain aimait à rappeler l' histoire d'un petit train de la forêt du Far West qui fonctionnait au bois, avec seulement quelques wagons, un conducteur et un convoyeur.
On posait les colis sur le wagon et ils étaient transportés jusqu'à une station suivante. Un jour, quelqu'un embarqua une chèvre avec, accrochée à son cou, une étiquette portant le nom de la station où on devait la descendre.
Comme toutes les chèvres, elle se mit à grignoter ce qui se trouvait à sa portée et finit par mâchonner son étiquette et l'avaler. Le conducteur, ne sachant pas où elle devait descendre la laissa aller jusqu'au terminus : " Elle ne savait pas où elle allait (!), et moi non plus, dit-il."
Ainsi en est-il de ceux qui critiquent la Bible, en prétendant qu'elle est un tissu de légendes et lui enlèvent toute autorité. Si nous n'acceptons pas les indications du Livre de Dieu, qui peut savoir alors où nous devons finalement atterrir ?
Au cours d'une grande conférence théologique dans une ville universitaire française, le sujet débattu était : la bonne façon d'envisager la lecture de la Bible. Diverses réponses étaient proposées, mais elles passaient toutes le texte biblique au crible de la raison humaine.
Alors quelqu'un posa cette question :
- Ne croyez-vous pas que Jésus, le Fils de Dieu, était au moins aussi éclairé que le plus intelligent parmi nous. Ne pensez vous pas que nous devons l'imiter dans son attitude de soumission et de respect à l'égard de l'Ecriture : elle ne peut être anéantie, comme lui même l'a déclaré ? (Jn 10.35).
Pendant quelques minutes, il y eut un silence impressionnant, puis l'orateur passa à autre chose. Les auditeurs ne l'auront jamais entendu apporter la réponse !
Jésus a fait ce reproche à des gens très religieux de son temps : Vous êtes dans l'erreur parce que vous ne connaissez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu... N' avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit ? (Mt 23.29-31).
Le soir même du jour où il est ressuscité d'entre les morts, Jésus dit aux deux disciples qui étaient en marche vers Emmaüs: O hommes sans intelligence et dont le coeur est lent à croire tout ce que prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffre ces choses et qu'il entre dans sa gloire ? Et commençant par les livres de Moïse et par ceux des prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait (Lc 24.25-27).
Ainsi, il confirmait les Ecritures et également la méthode d'interprétation par laquelle on trouve, à travers l'Ancien Testament, un témoignage au Messie du Nouveau Testament.
Ainsi donc, dès le soir de la résurrection, Jésus a repris sa méthode d'enseignement, avec plus d'insistance que jamais, en s'appuyant sur les textes et le témoignage des Ecritures. Quand il apparut une dernière fois à ses disciples au jour de l'Ascension, il leur dit : C'est là ce que je vous disais lorsque j'étais encore avec vous qu'il fallait que s'accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les Psaumes. Alors il leur ouvrit l'esprit afin qu'ils comprennent les Ecritures (Lc 24.44-46).
Acceptons-nous la Bible comme étant le livre authentique de Dieu, ou, telle la chèvre, grignotons-nous l'étiquette ?
Commentaires (0)