Désir de puissance ?
D'après l'encyclopédie biblique, la puissance est le pouvoir de faire ; une force capable de grands effets. Celui qui sert le Seigneur a besoin de puissance. Mais cette puissance n'a rien de commun avec les capacités, les dispositions naturelles de l'être humain. Pour le service, l'enfant de Dieu nécessite la puissance d'en haut, celle qui vient de Dieu lui-même.
On ressent le besoin de puissance, dans le service, lorsque l'on se trouve confronté à une situation inextricable d'un point de vue humain. C'est dans ces moments que nous ressentons combien nous ne sommes ni ne pouvons rien, et que nous réalisons à quel point nous dépendons de Dieu. Jésus a dit : celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire (Jn 15.5).
Mais il me semble qu'avant d'avoir la puissance pour faire quelque chose, il convient d'avoir la puissance pour triompher de tous les obstacles qui encombrent notre vie personnelle.
Car nous nous battons tous avec notre nature pêcheresse, nos faiblesses, doutes et craintes qui, si nous les laissons évoluer, peuvent être une entrave à notre service. Il nous faut la puissance d'en haut pour tenir debout, aller plus loin dans la vie chrétienne et être utile entre les mains du Maître.
Le constat étant fait, il est rassurant de savoir que nous trouvons en Dieu la solution au besoin de puissance. La puissance nous est accordée dans la communion avec Dieu.
Tout d'abord, dans la prière (et le jeûne). Nous avons une démonstration de cela dans Mt 17.14-21. Lorsque les disciples ne furent pas capables de guérir l'enfant, Jésus leur dit : cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne (Mt 17.21). Lorsqu'Il était sur la terre, Jésus priait beaucoup ; pourtant, Il était le Fils de Dieu. Aurions-nous moins besoin que Lui, pauvres charnels que nous sommes, de prier ?
Ensuite, par la méditation de la Parole de Dieu. Pierre et ses compagnons ont pêché pendant des heures sans prendre aucun poisson. Mais lorsque Jésus ordonna à Pierre de jeter les filets, ils firent une pêche miraculeuse. Pierre a décidé de détourner ses regards des circonstances défavorables qu'il voyait, pour faire confiance à la parole prononcée par Jésus. De même, la Bible contient pour nous nombre de promesses, quant à l'intervention puissante de Dieu. Il nous faut, par la foi, les saisir et croire qu'elles s'accompliront. Car Jésus a dit : celui qui croit en moi fera, lui aussi, les oeuvres que moi je fais et il en fera de plus grandes (Lc 14.12).
La puissance nous est accordée par le Saint-Esprit que Dieu nous a donné. Avant le baptême dans le Saint-Esprit, les disciples étaient des gens peureux. Pierre a été jusqu'à renier son Maître. Après la pentecôte, les disciples devinrent des témoins hardis de Jésus. Pierre prit la parole en public ; il annonça la bonne nouvelle de Jésus, et ce jour-là, 3 000 personnes se convertirent.
Mais il est une loi qui se vérifie toujours. On ne peut remplir un récipient que si celui-ci est vide. Pour recevoir la puissance de Dieu, pour que l'Esprit prenne la place et puisse agir, il faut que la chair diminue. Et pour ce faire, il faut la crucifier chaque jour. La mort de Jésus n'a pas été une défaite, mais une victoire. De même, dans notre vie, la mort de la chair n'est pas une perte, mais un bénéfice. Vidés de nous-mêmes, nous pouvons être remplis de Jésus, de Son Esprit, de Sa puissance.
Avoir la puissance, c'est bien. Mais il ne faut pas perdre de vue qu'elle ne doit jamais être utilisée dans un but égoïste, visant à servir nos attentes personnelles ou notre orgueil. On sait ce qu'il en a coûté à Simon le magicien de désirer la puissance de Dieu pour parvenir à des fins non sanctifiées. Jésus faisait de grandes choses car Il faisait ce que le Père Lui demandait, dans la dépendance à Sa volonté et à Ses moyens d'action.
Foi, persévérance, dépendance mais aussi humilité ! ne seraient-elles pas les clés de la puissance ? Comme le dit l'un de nos chants, « le triomphe est possible pour qui lutte à genoux ».
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