Et Elisée fit tuer 42 enfants par un ours !
Type : Enseignement
Thème : Etude d'un passage biblique
Source : Lueur
Publié sur Lueur le
Elisée monta de là à Béthel; et comme il cheminait à la montée, des petits garçons sortirent de la ville, et se moquèrent de lui. Ils lui disaient: Monte, chauve! monte, chauve! Il se retourna pour les regarder, et il les maudit au nom de l'Éternel. Alors deux ours sortirent de la forêt, et déchirèrent quarante-deux de ces enfants. (2 Rois 2.23-24)
Un certain nombre de passages bibliques sont difficiles à comprendre et la tendance est à les éviter, à passer rapidement. Pire encore, des mésinterprétations conduisent à donner des intentions à Dieu et aux personnes qui n'étaient pas les leurs, à se méprendre sur leurs motivations et leurs pensées. Ce qui est préjudiciable à notre compréhension de la Bible et de qui est Dieu lui-même.
Ce texte semble nous raconter quelque chose de choquant et d'incompréhensible dans notre conception d'un Dieu de grâce et d'un prophète aimant. Qu'en est-il en fait ?
Contexte
Elisée est le successeur du grand prophète Elie, au temps des Rois, vers -850 avant Jésus-Christ. Il vient tout juste de prendre sa place, dans les versets qui précèdent cette histoire.
Elisée est connu pour être celui qui renverse les situations, il voit les choses autrement, il veut changer le mal en bien. Il change les malédictions en bénédictions, comme pour la ville de Jéricho dans ce même chapitre. Contrairement à Elie qui n'hésitait pas à faire descendre le feu du ciel sur ses opposants (2 Rois 1.10), Elisée réalisait les choses dans la compassion et le partage de la bénédiction (sauf au premier abord dans ce passage des ours !). Mais à ce moment de l'histoire, il n'a pas encore eu beaucoup de temps pour faire ses preuves. Tout juste vient-il de purifier une source d'eau :
Les gens de la ville dirent à Élisée: Voici, le séjour de la ville est bon, comme le voit mon seigneur; mais les eaux sont mauvaises, et le pays est stérile. Il dit: Apportez-moi un plat neuf, et mettez-y du sel. Et ils le lui apportèrent. Il alla vers la source des eaux, et il y jeta du sel, et dit: Ainsi parle l'Éternel: J'assainis ces eaux; il n'en proviendra plus ni mort, ni stérilité. Et les eaux furent assainies, jusqu'à ce jour, selon la parole qu'Élisée avait prononcée. (2 Rois 2.19-22).
Il vient donc d'hériter de la fonction de prophète mais le peuple doit l'accepter en tant que tel par rapport aux prophéties et miracles qu'il réalisera. C'est le sens symbolique du verset 20 : la puissance purifiante et bénissante, symbolisée par le sel qui assainit, est contenue dans un plat neuf, c'est à dire un nouvel homme. Il vient changer la malédiction édictée par Josué sur Jéricho lors de sa chute (Josué 6.26 et 1 Rois 16.34), en bénédiction, par la parole de Dieu (2 Rois 2.22, le sel n'est que symbolique). Il va à l'encontre des choses établies, comme Jésus ira à l'encontre de la religiosité, des mauvaises règles humaines et de la malédiction adamique. Plus qu'un simple prophète, Elisée est donc un type du Christ, une préfiguration de l'oeuvre christique. Elisée signifie d'ailleurs « Dieu est sauveur » !
Et si Elisée avait maudit ces jeunes ?
La première lecture nous fait penser que, profondément blessé, Elisée répond par la colère, comme l'avait fait Elie face à ce qui déshonorait Dieu.
Elisée venait de perdre son mentor, se voyait investi de la lourde tâche de remplacer Elie et devait montrer au peuple qu'il avait bien reçu l'onction de Dieu.
Voilà qu'un groupe de jeunes le regarde marcher. Ces termes désignent aussi des jeunes hommes (1 Rois 3.7), il peut donc s'agir d'adolescents ou jeunes adultes. Ils se moquent de lui méchamment. En effet, Elisée était chauve, signe de faiblesse (voir Samson, des cheveux longs étaient signe de force). Ils jouent aussi peut-être sur le fait qu'il ressemblait ainsi aux prêtes de Baal qui se rasaient la tête.
En plus, ils lui disent « monte » qui peut faire penser qu'ils nient la véracité de l'enlèvement d'Elie ou lui demandent d'en faire autant (beaucoup avaient connaissance de cet évènement, voir 2 Rois 2.3, 2 Rois 2.5).
Plus loin encore dans le dénigrement, le mot hébreu pour « chauve » (qereach) est très proche de Koré (Qorach), le nom d'un lévite qui a remis en cause l'appel de Moïse et Aaron, s'est rebellé et a voulu prendre une place devant Dieu et les hommes qui n'était pas la sienne (Nombres 16). Elisée pouvait donc tout aussi bien y voir une remise en cause de son investiture divine.
Ces gens remettent donc en cause l'appel que Dieu a mis sur Elisée. C'est un rejet complet, finalement, de Dieu en même temps que de son serviteur.
Comme la majorité des personnes, Elisée n'accepte pas qu'on se moque de lui et encore moins de Dieu et de l'Esprit qui repose sur lui. Exaspéré, il demande une correction divine pour que ces gens sachent à qui ils ont à faire ! Sa nouvelle onction amplifie alors la portée de ses paroles et une action immédiate vient châtier ces railleries. Il vient de recevoir la double portion de l'esprit d'Elie (2 Rois 2.9-10), lequel le mettait justement en garde en disant que c'était une requête difficile. Cela s'appliquait peut-être au caractère du prophète : plus de puissance requière plus de sagesse et de maîtrise de soi !
La réponse peut paraître démesurée mais on a déjà vu dans l'Ancien Testament de sévères punitions pour des actes ou paroles qui ne semblaient pas les mériter, selon notre regard humain (par exemple la mort d'Ouzza qui voulait empêcher l'Arche de l'Alliance de tomber, 1 Rois 6.6-8).
Mais après tout, cela correspond aux châtiments prévus par la Loi (Lévitique 26.22 : J'enverrai contre vous les animaux des champs, qui vous priveront de vos enfants, qui détruiront votre bétail, et qui vous réduiront à un petit nombre; et vos chemins seront déserts.) !
Si on passe sur la colère d'Elisée ou son emportement, on peut trouver qu'il a eu une bonne réaction et rester subjugué devant la puissance de sa parole: « ouaouh ! Il est très fort cet Elisée, il ne se laisse pas faire et fait régner la crainte de Dieu ». Ca pourrait être un exemple pour que nous fermions la bouche de ceux qui dénigrent Dieu. En effet, on voit Dieu punir le peuple juif pour des moqueries : Mais ils se moquèrent des envoyés de Dieu, ils méprisèrent ses paroles, et ils se raillèrent de ses prophètes, jusqu'à ce que la colère de l'Éternel contre son peuple devînt sans remède. (2 Chroniques 36.16)
Mais cela est-il vraiment compatible avec ce que la Bible nous dit ailleurs ? Il nous est plutôt demandé de laisser passer les calomnies car y répondre revient à se rabaisser au niveau des moqueurs. Ne reprends pas le moqueur, de crainte qu'il ne te haïsse; Reprends le sage, et il t'aimera (Proverbes 9.8)... Laissons à Dieu le soin de juger lui-même : Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. (Galates 6.7).
On peut donc penser que la réaction d'Elisée est mauvaise car il répond à une colère humaine, à cause de la souffrance provoquée en lui par ces moqueries. Nous devons donc principalement en tirer la leçon que nous ne devons pas parler de manière inconsidérée car nos paroles ont une portée que nous ne pouvons pas imaginer. Cet épisode serait une mise à l'épreuve par l'humiliation, pour voir si Elisée agit en accord avec ses nouvelles responsabilités et la puissance divine dont il est nouvellement investi. Il servirait de leçon pour qu'il puisse dans l'avenir agir avec moins de virulence, plus de maitrise de soi et de sagesse.
Mais si ce n'est que cela, quel est l'intérêt de cette courte histoire macabre, coincée entre des preuves de compassion et de bénédiction ?
Certainement il y a plus profond à retirer de ces 2 versets !
Et si Elisée n'avait pas maudit ces jeunes ?
Quand un texte semble obscur, la bonne compréhension des mots devient primordiale.
Les mots qui semblent forts dans ce texte sont « maudire » et « déchirer ». En regardant l'usage de ces termes hébreux ailleurs dans l'Ancien Testament, nous pouvons élargir notre compréhension.
« Maudir »
Le terme hébreu utilisé ici est qalal, traduit de diverses manières et souvent par mépriser (qualal). Il existe d'autres termes hébreux qui signifient « maudire » avec un sens clair et sans équivoque, comme arar (arar). Le terme utilisé ici a un sens plus large de rabaisser, dédaigner, mépriser.
Il alla vers Agar, et elle devint enceinte. Quand elle se vit enceinte, elle regarda sa maîtresse avec mépris [qalal]. (Genèse 16.4)
Voici ce qu'a ordonné sur toi l'Eternel : Tu n'auras plus de descendants qui portent ton nom ; J'enlèverai de la maison de ton dieu les images taillées ou en fonte ; Je préparerai ton sépulcre, car tu es trop léger [qalal]. (Nahum 1.14)
Elisée, conformément à la pensée de Proverbes 9.8, renvoie donc simplement avec mépris les propos inconsidérés des jeunes gens, comme de vulgaires paroles, légères et inconsistantes. Elles ne l'atteignent pas. Il demande alors simplement que Dieu rende visible la malédiction dans laquelle ils se sont mis eux-mêmes en rejetant Dieu. Il ne semble pas ici y avoir de franche colère ni même de sainte colère. Elisée demande à Dieu de faire retomber sur eux la conséquence de leurs fautes, comme ce fut le cas pour Koré le rebelle (Nombres 16).
Il fera retomber sur eux leur iniquité, Il les anéantira par leur méchanceté; L'Éternel, notre Dieu, les anéantira. (Psaumes 94.23).
« déchirer »
Le mot hébreu utilisé ici est baqa` là aussi traduit de diverses manières (baqa`).
Le verbe ne signifie pas déchiqueter ou dévorer comme cela pourrait être compris mais fendre, ouvrir un passage... :
Alors les trois vaillants hommes passèrent au travers [baqa`] du camp des Philistins, et puisèrent de l'eau de la citerne qui est à la porte de Bethléhem. [ ] (2 Samuel 23.16).
Le roi de Moab, voyant qu'il avait le dessous dans le combat, prit avec lui sept cents hommes tirant l'épée pour se frayer un passage [baqa`] jusqu'au roi d'Edom ; mais ils ne purent pas. (2 Rois 3.26).
Il fendit [baqa`] la mer et leur ouvrit un passage, Il fit dresser les eaux comme une muraille. (Psaumes 78.13).
On s'imagine qu'à la vue des ours qui sortent du bois, tout le monde a dû fuir en tous sens avec une rapidité quasiment surnaturelle ! Et deux ours auraient poursuivi quarante-deux d'entre eux pour les déchiqueter ? Le texte ne veut-il pas plutôt dire que cette troupe unie dans ses erreurs et ses moqueries est dispersée, leur force d'être des dizaines contre un seul homme est anéantie ! Leur lâcheté est mise en exergue. Ces jeunes qui se croyaient plus forts que le prophète reçoivent donc de la part de Dieu l'humiliation de voir que leurs mots sont vains mais que la puissance accompagne la parole d'Elisée. Dieu rétablit ainsi la vérité : l'homme faible est élevé et l'arrogant rabaissé !
Nous pouvons donc relire ce texte en comprenant qu'Elisée a rejeté les calomnies, demandé à Dieu de montrer à ces pécheurs le tort dans lequel ils étaient, et Dieu a répondu. Sans vouloir obliger le texte à coller à des a priori religieux et exégétiques, cela n'est-il pas plus en accord avec un Dieu de grâce mais qui rabaisse les moqueurs ? Elisée est donc un exemple de sagesse, laissant Dieu faire justice et montrer qui Il agrée, au lieu de se défendre et de succomber à la colère.
Marchons comme Elisée !
Cette compréhension du texte devient une source foisonnante de symboles et de leçons pour notre vie.
Monter vers Dieu
Tout d'abord, Elisée montait physiquement car de Jéricho à Béthel il y a plus de 1000m de dénivelé. Jéricho est la première ville conquise par les israélites en entrant dans le pays promis et Béthel signifie « maison de Dieu » (ville malheureusement corrompue au temps d'Elisée). On a donc là une illustration de notre marche avec Dieu, depuis les débuts de notre vie avec Lui jusqu'à Sa maison sur les hauteurs.
Regarder comme mineur ce qui veut nous arrêter dans notre marche
Dans cette marche, des choses nous arrêtent. Cela peut être toutes sortes de difficultés, dans les circonstances, dans les choses que l'on dit sur nous
L'ennemi veut semer le doute comme pour Adam et Eve : Dieu veut-il réellement que tu fasses cela ? Es-tu vraiment à la bonne place, n'y a-t-il pas mieux en faisant autre chose que ce que tu crois entendre de Dieu ?... Cela peut aussi consister en dénigrements qui nous rabaissent et font douter de nos capacités, de notre appel, de notre statut d'enfant de Dieu, de créature merveilleuse
Remarquons qu'Elisée se retourne vers ces choses, alors qu'il monte vers Dieu, il se trouve donc en hauteur et peut voir avec le regard de Dieu : ces outrages, ces éléments qui veulent m'arrêter sont inférieurs à la puissance du Dieu vers lequel on monte. S'il était resté au début de sa marche, vers Jéricho, cette épreuve aurait été au-dessus de lui, barrant son chemin. En nous élevant vers Dieu, nous pouvons voir les difficultés de haut et parvenir à réduire l'impact négatif des épreuves sur notre vie, en les estimant insignifiantes par rapport à la puissance de Dieu qui agit pour nous.
Nous ne devons pas ignorer ce qui nous agresse et menace notre élévation spirituelle mais regarder les problèmes en face, avec les yeux de Dieu qui sait comment les outrepasser.
Laisser Dieu se charger de nos problèmes
Elisée ne se contente pas de regarder le problème en face mais demande à Dieu d'intervenir pour le réduire à sa juste valeur, c'est-à-dire peu de choses. Il nous faut remettre toute chose à Dieu sans chercher à nous faire justice nous-même ou à régler des histoires douloureuses par notre seule intelligence et sagesse. Demandons à Dieu d'intervenir pour nous en Son Nom et il agira.
Regarder Dieu agir pour nous
Le fait que 2 ours sortent en même temps d'un bois pour se jeter sur des hommes est assez rare pour y voir une intervention de Dieu suite à la parole d'Elisée. De même, ce que nous demandons à Dieu conformément à Sa Parole reçoit un exaucement. Ailleurs dans la Bible, l'ours est lié à la méchanceté du monde (Proverbes 28.15), souvent associé au lion dévorant sa proie, et aussi au jugement de Dieu (Osée 13.8).
Il y a donc un jugement divin sur ces personnes mais qui se fait finalement par la retombée de leur propre méchanceté sur eux. Les moyens qu'utilise Dieu pour nous soutenir dans notre marche avec Lui ne sont pas de notre ressort, nous ne pouvons pas imaginer quand et comment Dieu agira. Mais il est certain qu'Il agit.
Sa justice est parfaite : il envoie deux ours là où la moquerie était double (« monte chauve ! monte chauve ! »). Et ces 2 ours représentent la parole de Dieu qui, sortie de la bouche du prophète, tranche entre le bien et le mal comme une épée à double tranchant (Habacuc 3.12, ... ).
Le groupe est fendu comme la mer pour laisser passer le peuple libéré, image du baptême dans l'engagement en Christ (Exode 14.21)
En Dieu, nous pouvons réagir dans la paix et la confiance et le laisser « disperser nos ennemis » (Jérémie 18.17).
Mais comment arriver à ce stade de maturité ?
A Jéricho les choses prennent leur départ. Nous crions à Dieu, nous nous tournons vers Lui et la bénédiction se déverse, il change la mort et la stérilité en vie et fruits. Les choses anciennes sont passées (la malédiction de Jéricho, la stérilité, la mort par les eaux malsaines), toutes choses sont nouvelles par la grâce de Dieu (2 Corinthiens 5.17). Notre vieille nature est transformée en un être nouveau, un « plat neuf » qui permet d'être le réceptacle de l'Esprit Saint, le sel de la puissance divine qui change les choses (2 Rois 2.20).
Un deuxième élément est la double portion de l'Esprit. Ce texte nous montre que Dieu agréé la requête de la double portion (2 Rois 2.9-10).
Que signifie-t-elle ? On le voit dans la différence entre Elie et Elisée. Elie représente Dieu dans sa Sainteté qui n'accepte pas l'impureté, l'idolâtrie et le rejet par le peuple qu'Il a choisi et montre par ses positions fermes que la mort est le lot de quiconque renie Dieu (Deutéronome 4.24). Elisée représente la grâce de la Nouvelle Alliance, qui par Jésus-Christ nous permet de nous approcher de Dieu en étant purifié par le sacrifice ultime et d'être rempli du Saint-Esprit. La vie sous la grâce nous pousse à la compassion et à la patience, même envers ceux qui nous veulent du mal.
Si Elie avait été pris à parti, il aurait peut-être demandé que le feu du ciel consume ces jeunes arrogants, comme il l'avait déjà fait. Mais la portion supplémentaire reçue par Elisée montre avec quelle compassion il aborde les difficultés et les attaques.
Demandons cette portion supplémentaire à Dieu, qui nous donnera de voir les autres avec ses yeux d'amour, compatissant et lent à la colère.
L'Éternel est miséricordieux et compatissant, Lent à la colère et riche en bonté. (Psaumes 103.8)
L'homme qui a de la sagesse est lent à la colère, Et il met sa gloire à oublier les offenses. (Proverbes 19.11)
Dans l'évènement de la Pentecôte (Actes 2), nous comprenons mieux qu'elle peut être cette portion supplémentaire : le Saint Esprit qui, en plus de donner un accès aux choses célestes, vient renouveler notre nature profonde pour exprimer les Fruits de l'Esprit (Galates 5.22). Elie était mu par l'Esprit de Dieu pour faire respecter l'honneur du Dieu Très-Haut et démontrer Sa puissance. Elisée, en plus de cela, reçoit et partage des aspects de la grâce divine qui auront leur apogée en Jésus-Christ avant de pouvoir se répandre sur les croyants à sa suite.
pourquoi 42 ?
Le nombre 42 est utilisé dans la Bible pour définir des périodes. Matthieu choisit de présenter la généalogie de Jésus en 42 générations (Matthieu 1), la famine sous Elisée dura 42 mois (Luc 4.25), il y aura 42 mois pour l'action de la Bête (Apocalypse 13.5) comme pour les païens dans la ville sainte (Apocalypse 11.2)...
La venue d'Elisée, type de Christ, préfigure la fin de la période régie par l'ancienne alliance et le début de la période de grâce par Jésus. Ceci est symbolisé par la dispersion de 42 personnes, signe de la fin de cette période.
De même, le temps de notre vie avant la rencontre avec Dieu est définitivement terminé, c'est du passé et la vie avec Lui débute et la remplace, nous entrons dans le pays promis. Mais nous sommes poursuivis par cette bande de mauvaises choses qui veulent nous rabaisser, nous empêcher d'aller vers Dieu, ralentir notre marche. Il nous faut alors suivre l'exemple d'Elisée.
Conclusion
Il y a certainement d'autres choses à retirer de ce court passage et l'on se rend compte, après avoir interrogé ce texte, qu'il n'a pas été mis là par hasard. Il est riche d'enseignements pour nous encore aujourd'hui.
Concernant notre approche de la Bible, cela montre qu'il nous faut éviter les conclusions hâtives et utiliser les outils d'étude de la Bible (différentes traductions, concordances françaises, hébraïques et grecques ) ainsi que voir les interprétations déjà fournies. N'oublions pas l'assistance du Saint-Esprit qui éclaire nos lectures bibliques au fil de notre maturation spirituelle.
Les actes prophétiques d'Elisée préfigurent l'oeuvre de Jésus-Christ dans nos vies. Celui-ci purifie nos vies, change la malédiction de la mort spirituelle en bénédiction de la relation retrouvée avec Dieu. La vie dans la grâce nous permet de voir les problèmes avec les yeux de Dieu et de nous décharger sur lui en le laissant diriger les choses. Lorsque nous demandons à Dieu de pénétrer nos vies, nous devenons un plat neuf pour recevoir le Saint Esprit. Nos anciens modes de pensée et de fonctionnement sont transformés pour dispenser la Vie de Dieu avec l'amour et la douceur de la Nouvelle Alliance basée sur le salut par grâce.
Marchons donc sur ce chemin qui monte vers Dieu en étant assurés qu'Il est juste et puissant pour nous permettre de traverser les épreuves et nous façonner à son image, plein de grâce.
Commentaires (11)
Merci pour cette étude!
Ce passage avait toujours été un peu obscur pour moi... il me semblait trop en contradiction avec le concept de la grâce en Christ, dont Elisée est le type.
Là, enfin, je vois qu'il n'y a pas de contradiction!
merci pour ces explications remplies de vie; je viens d'avoir réponse à une situation que je traverse et je bénis Dieu; je ne laisserai plus les mauvaises choses me rabaisser et m'empêcher d'aller vers Dieu; ralentir ma marche. je suis un plat neuf pour recevoir le Saint Esprit: mes anciens modes de pensées et de fonctionnement sont transformés pour disperser la vie de Dieu en moi avec l'amour et la douceur. au nom de jésus. Amen
C'est complètement tiré par les cheveux. baqa en hébreux signifie bien "Fendre, couper en morceaux".
Ça parle clairement d'ours et parce que le nombre de victime semble trop grand c'est que ça a un autre sens? Faux. Et la mer fendue pour libérer un peuple qui elle est aussi retombée sur des soldats qui ne faisaient que leur boulot et eux aussi sont mort de par la "grâce de dieu". Sodome et Gomorrhe = pareil, même si là la colère de dieu est bel et bien exprimée, on y comprend qu'il est incapable de faire preuve de pitié.
De plus laisser dieu faire les choses à la place de l'homme ne devrait en aucun cas être décris comme étant de la maturité.
Seule une lecture croyante en recevant la foi don de J.-C. permet l'accès à la vérité (ici la compréhension spirituelle) qui est une personne savoir le verbe incarné ...
TOUT CELA EST BIEN GENTIL, MAIS CURIEUSEMENT CE N'EST PAS ELISEE DONT LE RETOUR EST PREVU A LA FIN DES TEMPS... MAIS BIEN ELIE......COMMENT EXPLIQUES-TU CELA ?
@ Benny
''Matt
17.12
Mais je vous dis qu'Élie est déjà venu, qu'ils ne l'ont pas reconnu, et qu'ils l'ont traité comme ils ont voulu. De même le Fils de l'homme souffrira de leur part.''
Dieu l'a réincarné en Jean-Baptiste
Afin que Jésus soit une pierre d'achoppement pour tous ceux qui rejettent le concept de réincarnation même quand on leur expose ce cas évident.
"Il est déjà venu", d'accord....mais tu oublies qu'il dit aussi :
"il est vrai qu'Elie doit (re)venir d'abord" ...(à la Fin)
Jean-Baptiste n'empêche pas une 3ème venue...
Je suis déjà allé chez l’épicier...
ça ne m'empêche pas d'y aller encore....
Oui je comprends le sens de votre intervention Benny sauf que le ''mais'' qu'il utilise dans ce contexte trahit une certaine exaspération de sa part qui semble dire à-peu-près ceci :
Oui je la connais très bien cette révélation de Malachie voulant qu'Élie doit revenir et je connais aussi celle d'Ésaïe mais je me tue à vous dire qu'elle est déjà accomplie puisque Jean-Baptiste a préparé au désert le chemin de l'Eternel.
Pourquoi dans ce cas laisser le verbe au présent (sous-entendu futur) ? "doit" (venir)
Il aurait du déclarer "il est vrai qu’Élie devait venir et il est venu en effet, et ils l'ont traité...etc"
N'est-ce pas la logique-même?
je vois encore une autre traduction " Il répondit: Il est vrai qu’Élie vient rétablir toutes choses."
Si on suit votre logique cher ami, Jesus ne doit pas revenir non plus, "puisqu'il est déjà venu" :-D
Vous savez il y a 2 étapes ou "chemin" principales dans une culture, ce sont les semailles et la récolte...elles ne sont pas du tout concomitantes, bien que ce soit si le même champ :-D
De plus on lit dans Malachie éVoici: moi–même je vous enverrai Le prophète Élie Avant la venue du jour de l’Éternel, (Jour) grand et redoutable"
La Passion du Christ n'est pas comparable à un "Jour redoutable", à moins de couper-coller les cheveux par 4 épingles géantes....Au sens où je l'entend, le "redoutable" se rattache à ce qui est décrit dans l'apocalypse, le Jugement, le bouleversement terrestre, la probable "irruption" massive de ce qu'on appelle vulgairement des "ovnis", tout pollués que nous sommes par la sous-littérature et le cinéma judéo-maçonnique de gare avec ses grosses ficelles mensongères et ses histoires manipulatoires bidons (Roswell etc).
correction "bien que ce soit le même champ :-D"
(pas très propre tout ça, mais le reste est compréhensible, je crois)
Merci pour ce super travail.
Juste un commentaire : Dommage d'avoir traduit Qalal par maudire dans les versions de Bible. Seul ceux qui connaissent l'hébreu saisissent la nuance, puisque vous dites que pour maudire le sens le plus clair est dans le mot hébreu : arar
Donc encore merci pour ce travail qui permet aux personnes comme moi d'accéder par votre site à des outils aussi précieux.