Souvenez-vous de la femme de Lot
Souvenez-vous de la femme de Lot (Lc 17.32). Jésus a prononcé cette parole alors que les pharisiens l'interrogeaient sur la venue du Royaume de Dieu. Du temps de Noé, comme de Lot, les hommes vaquaient à leurs affaires, s'adonnaient aux penchants de leurs coeurs, sans se préoccuper de Dieu. Mais le jour où l'Éternel exerça son jugement, tous les hommes mauvais périrent, d'une manière aussi totale que subite. C'est pourquoi la Bible invite à se mettre en règle avec Dieu, dès à présent voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut (2 Co 6.2).
Mais l'avertissement de Jésus comporte une notion profonde qui concerne le chrétien.
On peut avoir accepté Jésus comme sauveur, mais pas comme le maître de notre vie. L'homme pour lequel il en est ainsi se préoccupe encore par trop des choses matérielles, des plaisirs du monde, etc
Et ce fait peut l'amener à être tellement lié à la terre qu'il ne pourra pas s'envoler vers le ciel lorsque Jésus reviendra. C'est pour cela que Jésus dit : celui qui cherchera à préserver sa vie la perdra, et celui qui la perdra la retrouvera (Lc 17.33).
La femme de Lot, sur les traces de son mari, quittait une ville, fief du péché, que Dieu allait détruire. Mais son coeur était attaché à cette cité où elle avait dû goûter à une vie de plaisirs de toutes sortes, d'abondance, peut-être. Elle désirait conserver ces choses, et c'est ce qui lui coutât la vie. Pourtant, son crime ne paraît pas bien grand, à priori. Elle a juste regardé en arrière. Mais Dieu avait interdit ce geste car il avait une signification importante. Il témoignait de l'attachement aux choses terrestres et du désintéressement à la vie spirituelle. La parole de Jésus nous invite à considérer l'exemple de cette femme, car, si la forme de la sentence a peu de possibilités de se renouveler, l'avertissement, lui, demeure : et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perdait son âme ? Ou, que donnerait un homme en échange de son âme ? (Mt 16.26).
Ce passage de Luc 17 me fait penser à celui de Lc 9.62 : Nul qui met la main à la charrue, et qui regarde en arrière, n'est bien disposé pour le Royaume de Dieu (version Martin). Ceci fait référence au service, mais une vie chrétienne vécue en dehors du service dû au Maître est une vie vécue à moitié seulement. Le paysan qui labourait son champ ne pouvait mener ce travail à bien qu'en regardant droit devant lui. Il lui eût été impossible de creuser des sillons rectilignes et bien profonds sans avoir les yeux fixés sur son ouvrage !
De la même manière, le chrétien doit toujours chercher à plaire à son Dieu, lui obéissant et le servant de tout son être. Et cela n'est possible qu'en délaissant tout ce qui est autour, ne regardant ni à droite, ni à gauche, mais seulement au but divin qui lui est fixé.
Mais quel est l'homme qui pourrait naturellement se conformer à la pensée et à la volonté de Dieu et s'appliquer à suivre Ses pas ? À l'instar de David, je m'écrie : Ô Dieu, ! crée en moi un coeur pur (c'est à dire sans mélange, sans partage), renouvelle en moi un esprit bien disposé [...] Et qu'un esprit de bonne volonté me soutienne ! » (Ps 51.12-14).
Commentaires (1)
cool,merci bcp!