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La fièvre de la vie

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Type : Réflexion
Thème : Vie Chrétienne
Source : Lueur   
Publié sur Lueur le

Ne vous est-il jamais arrivé d'être malade et de vous sentir fiévreux ? Vous avez alors eu recours au thermomètre qui vous a indiqué la température anormale de votre organisme. Un comprimé d'aspirine ou d'un médicament approprié, un traitement convenable, et bientôt, vous avez retrouvé la santé.

La fièvre qui atteint parfois notre corps a besoin d'être combattue, et surtout la maladie qui la cause. Mais il existe une fièvre plus difficile à traiter parce qu' elle ne relève pas de la médecine. C'est l'état fébrile qui résulte de tous les soucis, de toute forme d'agitation, de stress, d'excitation, de surmenage. On peut être fébrile sans être fiévreux parce qu'on est sous tension pour des choses qui, souvent, n'en valent pas la peine. Elles ne servent à rien, sinon à nous aigrir le caractère, à nous rendre insupportable et à nous faire vieillir avant le temps.

Certains conseillent alors de se relaxer, de se coucher une heure plus tôt... Facile à dire, mais quand on est surchargé par le travail, comment faire ?

L'Evangile selon Marc relate que Jésus et ses disciples virent la belle-mère de Pierre couchée, ayant la fièvre. On parla d'elle à Jésus; ce dernier la fit lever en la prenant par la main: instantanément la fièvre la quitta. Puis elle les servit (Mc 1.29-31).

Notons la sollicitude de l'entourage de cette femme fiévreuse, peut-être même délirante. Ils parlèrent d'elle à Jésus. Sachons parler à Jésus de ceux envers lesquels nous ne pouvons rien faire. Lui peut les guérir. Il s'approcha de la malade comme il s'approche de ceux dont nous lui parlons. Et il sait comment les délivrer.

Il la fit lever en la prenant par la main. Geste réconfortant alors que la main est brûlante de fièvre, crispée, suppliante. La main du Seigneur est divine et humaine tout à la fois. Non, la main du Seigneur n'est pas trop courte pour sauver (Es 59.1). Malheureusement, certains retirent leurs mains quand Jésus veut les saisir. Alors il ne peut rien pour eux. Le manque de foi est une limite que sa puissance infinie ne franchira jamais. Avec l'épître aux Hébreux, disons : Nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme (He 10.39).

L'Evangile ajoute: A l'instant la fièvre la quitta. Toutes nos agitations, nos craintes, nos fièvres se dissipent quand Jésus nous, prend la main. Sa main apaise notre coeur.

Tous les mots du récit ont leur valeur, car la Parole de Dieu est divinement inspirée : Lui ayant pris la main, il la fit se lever. Elle, clouée dans son lit, impuissante inactive, la voilà qui se lève, forte et décidée : une nouvelle créature. Jésus transforme celui qui se laisse conduire par lui.

Enfin, nous apprenons : S'étant levée, elle les servit. Avant l'arrivée de Jésus, il fallait la servir, lui donner à manger et à boire. Tout le monde gravitait autour d'elle. Maintenant, c'est elle qui se lève comme pour dire aux autres: "A présent, c'est moi qui vais vous servir, je n'ai plus de fièvre".

Jésus peut nous libérer de n'importe quelle fièvre : celle des affaires, des passions, de la fureur de vivre, tout autant que de l'irritabilité ou la colère. La seule condition, c'est que nous le laissions saisir notre main. Alors, le voulons-nous ?

Et voulons-nous ensuite parler de Jésus à tous les enfiévrés de la vie ?

(D'après Pierre Gadina)

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