Influence de l'humanisme en médecine
4. L'éthique dans le domaine de l'humanisme
Type : Dossier
Thème : Questions de Société
Source : Aimer & Servir
Réf./Date source : 112
Publié sur Lueur le
- Influence de l'humanisme en médecine
- Humanisme : Quelques questions
- Donc, qu'en est-il de l'humanisme ?
- L'éthique dans le domaine de l'humanisme
Qu'en est-il de l'éthique dans le domaine de l'humanisme ?
Puisque Dieu n'existe pas il ne peut pas donner de code moral ; puisque c'est l'intellect le plus important, la raison déterminera ce qui est juste et bon. Mais la compréhension rationnelle variant d'une personne à l'autre, ne permet pas déterminer une éthique universelle ; elle reste relative.
Concrètement, que se passe-t-il dans nos services ? Dans le même service on va faire les Procréations Médicalement Assistées (P M.A.) en utilisant une technique de pointe extraordinaire et, juste à côté, ou en fin de programme, des avortements. La même personne, à un moment donné, se bat pour donner la vie, puis quelque temps après, pour donner la mort. Tout cela engendre une confusion à l'intérieur de cette personne.
Où est le bien ? Où est le mal ? Pour déterminer qui a tort ou qui a raison il faut une source de valeurs extérieure à l'homme. L'homme sans Dieu est soumis, à n'importe quelle théorie "dans le vent" d'où les problèmes de l'avortement, des tests anténataux pour dépister les handicaps. La future mère qui refuse ces tests subit de fortes pressions. Subtilement on lui reproche de coûter cher à la société si l'enfant est handicapé et d'empêcher l'utilisation de ces sommes pour le recherche bénéfique pour la multitude. La culpabilité s'installe et il n'y a guère d'autre alternative que d'accepter l'avortement dit "thérapeutique". Il manque le respect du début de la vie puisqu'on ne croit pas que Dieu ait un plan dès la conception. On ne croit pas non plus que l'être humain soit fait à l'image de Dieu : c'est un "ordinateur organique" donc on peut en faire ce que l'on veut. Avec la notion de sélection des plus forts est-il juste d'investir au niveau des faibles quelque chose qui pourrait être utilisé à rendre les plus forts, plus forts encore ? La fin de vie, pour l'humaniste, est le néant ; la mort est un épouvantail et cette philosophie ne répond pas aux besoins des patients.
Dans un service de réanimation, où des patients meurent, un médecin humaniste va vivre un échec parce qu'il croit à une médecine de la réussite. La réussite est le moyen de se sauver, de gérer tout ce qui est ingérable. Devant la mort, ce médecin est face à ses limites à son échec. Pour éviter que la mort soit la plus forte, on a recourt à deux possibilités
- la reculer : acharnement thérapeutique, alors que c'est Dieu qui connaît le nombre de nos jours,
- l'avancer : euthanasie (quels que soient le moment et la méthode choisis) ; on a l'impression de gérer la mort.
Dans les pathologies qui touchent le domaine sexuel, l'humanisme s'oppose à la notion de mariage, de famille traditionnellement conçue. Il parle de "lieux de croissance" pour tous les partenaires dans la famille ; la conception de la famille a changé. La destruction de la famille amène à constater toute une succession de pathologies : divorce, adultère, familles monoparentales. Les MST et les déviances sexuelles sont banalisées : tout cela est issu de la pensée humaniste qui rejette la pensée judéo-chrétienne.
Nous sommes tous influencés par la pensée humaniste : elle altère notre relation avec Dieu, avec le prochain, avec le travail.
Mais si nous prenons du temps devant Dieu en souhaitant nous approcher de Lui pour appeler "bien" ce qu'Il appelle "bien" et "mal" ce qu'Il appelle "mal", Dieu accomplit progressivement en nous une déprogrammation au niveau de notre vie. C'est comme la Réforme par rapport à la renaissance, donc par rapport à la pensée humaniste. Demandons à Dieu de nous faire vivre une deuxième Réforme afin que nous appelions "bien" ce qui est "bien" et "mal" ce qui est "mal".
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