II080 - J'étais lamentable.

Il y a certains de nos actes ou attitudes que nous préférerions ne pas voir ouvertement et pourtant, ils sont source de réflexions pour changer nos attitudes.

Jeune chrétien, il m'arrivait souvent d'aller à la réunion du soir en vélo. En hiver en Alsace, il n'est pas rare de trouver beaucoup de neige sur les routes. J'étais alors souvent un des derniers à partir, juste un peu avant le pasteur et sa famille.

Un jour alors que j'étais en prière, le Seigneur, par une pensée insistante en moi, mit le doigt sur mon attitude : "pourquoi pars-tu presque en dernier de l'Eglise, juste un peu avant ton pasteur ?" J'étais un peu étonné – et agacé - par cette pensée qui ne semblait pas vouloir me quitter avant que j'en eu donné une explication claire.

La leçon que le Seigneur voulait me donner était pertinente : "tu pars un des derniers parce que tu espères que le pasteur, te dépassant en voiture, dise à ceux qui l'accompagnent – "qu'il est courageux ce Bernard de venir en vélo par ce temps" – oui c'était de manière inconsciente mais c'était exactement ça, je cherchais à me faire remarquer et à être l'objet d'éloges. J'en étais confus et je trouvai cette attitude lamentable !

Cette expérience n'a jamais quitté mon esprit de telle sorte qu'elle me met en garde, en alerte afin de ne pas rechercher les honneurs. Qu'en est-il pour vous ?

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