II116 - Cher payé
Type : Réflexion
Thème : Méditations Année II
Source : Lueur
Réf./Date source : 01/01/2011
Publié sur Lueur le
L'autre jour, alors que j'étais avec des détenus, nous parlions de certains méfaits qu'ils avaient faits et de leurs conséquences.
Ils étaient d'accord avec moi pour reconnaitre que le bénéfice de leurs méfaits par rapport à la peine de prison n'avait pas un rapport très avantageux et ce, quelque soit le type de délit.
Ajoutée à l'emprisonnement, la difficulté portée à la famille : parents, épouse, enfants. Et que dire des victimes que l'on oublie si souvent, qui ont subi sans avoir rien demandé.
Loin de moi d'être moraliste, de pointer avec un doigt accusateur : "que celui qui n'a jamais commis de fautes jette la première pierre". Toutefois, il faut regarder les choses en face, accepter de prendre ses responsabilités, les assumer pour… ne plus recommencer.
Depuis vingt deux ans que je suis aumônier dans les prisons, je n'ai jamais vu un détenu s'en sortir sans qu'il reconnaisse les souffrances causées aux autres et qu'il est temps de changer de cap.
Le roi David était aussi prisonnier, de sa faute, de sa culpabilité, de ses remords, de sa honte… et il y avait de quoi !
Il n'a retrouvé la paix qu'à partir du moment où il a exprimé des regrets. Une des traductions de la Bible (fc) rend très bien son sentiment (et celui de détenus qui se plaignent de leur sort) : "Tant que je ne reconnaissais pas ma faute, mes dernières forces s’épuisaient en plaintes quotidiennes".
Ce qui est vrai pour les détenus, l'est probablement aussi pour chacun de nous. Nous pouvons retrouver la paix, la joie, l'enthousiasme, à partir du moment où nous reconnaissons et regrettons nos erreurs. Peut-être faut-il le faire aujourd'hui.
Lectures proposées : Psaumes 32
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