II177 - Bénédiction à quel prix ?

J'assistais à une rencontre dans laquelle un pasteur étranger intervenait. Un appel fut lancé pour le conduire à la gare, comme personne ne se manifestait, je me suis proposé.

Durant notre conversation sur le chemin, je lui disais que j'avais le privilège d'être en congé sabbatique pour plusieurs mois. Il m'enviait : "oh combien je le voudrais pour moi aussi, ne serait-ce que quelques mois", puis il continue de manière inattendue "bénis-moi mon frère, pose tes mains sur moi afin que je puisse aussi avoir un tel congé et être tranquille 3 mois".

Sur quoi je lui dis que durant les 6 mois passés, le Seigneur s'est servi d'un sécateur et qu'il coupait très fortement feuillages et sarments au point que c'était déstabilisant et que dans les faits, c'était moins un congé du type "vacances pour être tranquille" qu'un temps de réflexions et de remises en question personnelle.

Sa réponse fut aussi spontanée qu'étonnante, même si ce fut sur un ton humoristique : "non, surtout ne me touche pas, je ne veux pas, ça fait trop mal" et il s'est blotti aussi loin qu'il a pu de l'autre coté de la voiture jusqu'à s'y écraser afin que je ne puisse pas poser ma mains sur lui.

Nous chantons et prions "prends tout Seigneur, je te donne tout" mais sommes-nous vraiment disposés à ce que la bénédiction du Seigneur passe aussi par des coupes à coup de sécateur dans nos vies.

Souvent on veut bien de la bénédiction de Dieu, du repos, … mais pas vraiment de l'émondage céleste alors que la bénédiction passe aussi par là !

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