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La repentance

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Type : Enseignement
Thème : Non classés
Source : Lueur
Réf./Date source : 5/10/2000 Sables d'O  
Publié sur Lueur le

Que peut-on évoquer dans l'actualité? Le Vendée Globe? Cette course est déjà reportée de 48 heures. L'actualité, est-ce la vache folle, la pollution qui envahit le monde de plus en plus... C'est vrai, la pollution, l'Apocalypse en parle et nous pourrions dire la même chose à propos des inondations en Angleterre, de la tempête, du chimiquier en perdition. Ou bien Israël, qui est un problème très actuel pour aujourd'hui, et pour demain: cela sera toujours dans l'actualité tant que Jésus ne sera pas revenu. Il y a tellement de choses qui pourraient attirer notre réflexion. Mais nous allons bien plutôt en venir à ce que le Seigneur Jésus a dit à propos de faits divers qui se sont produits de son temps. Lisons le passage de Luc au chapitre 13:

" 1 En ce temps, quelques personnes qui se trouvaient là racontaient à Jésus ce qui était arrivé à des Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec celui de leur sacrifices. 2 Il leur répondit: croyez-vous que ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu'ils ont souffert de la sorte? 3 Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également".

Notre sujet de réflexion sera la repentance. C'est absolument essentiel; et ce message, s'il ne concerne pas votre présent, concerne votre passé, car vous avez traversé cette expérience...Et je dois dire que moi-même, je dois repasser par des expériences de repentance à certains moments, ne serait-ce que parce que j'ai dit ce que je ne devais pas dire, parce que je n'ai pas dit ce que je devais dire, parce que j'ai fait ce que je ne devais pas faire; nous sommes tous faillibles: lequel d'entre nous peut se déclarer parfait?

La repentance: c'est un sujet démodé; si vous ouvrez un dictionnaire récent, vous ne trouverez plus le terme repentance. Depuis une dizaine d'années, Larousse a cessé de mentionner repentance dans ses dictionnaires. Vous ne trouverez ce terme que dans des éditions de 15 ou 20 ans d'âge. Toujours Larousse, a publié récemment un dictionnaire des termes usés et vous y trouverez le mot repentance ! Mais ce n'est un livre que pour les spécialistes. Pour savoir ce qu'est la signification du terme repentance, où faut-il donc fixer nos regards? La réponse est toute simple: dans la Bible.

La repentance est très importante. Jean Baptiste l'a prêchée, Jésus l'a prêchée et a envoyé ses disciples faire de même; après la Pentecôte, les apôtres ont proclamé le message de la repentance; c'est donc quelque chose d'extrêmement important, de primordial.

Il y a sur la terre deux catégories de personnes: celles qui se croient justes et pensent n'avoir pas besoin de repentance, et celles qui se sentent misérables et qui disent vouloir se repentir, demander pardon à Dieu, changer de vie. Il y a donc les propres justes qui pensent n'avoir besoin de se repentir; ce sont eux qui s'excusent tellement facilement et qui ne veulent pas assumer et reconnaître leurs fautes. De l'autre côté, on trouve les vrais repentants, ceux qui se sentent misérables, les pécheurs qui se sentent coupables d'avoir offensé Dieu ou d'avoir fait du tort à leur prochain. Jésus met en scène dans une parabole les deux sortes de personnes: le propre juste et le pécheur qui s'accuse devant Dieu. Voici cette parabole:

" 9 Il dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu'elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres: 10 deux hommes montèrent au Temple pour prier; l'un était pharisien, et l'autre publicain. 11 Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; 12 je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. 13 Le publicain, se tenait à distance, n'osait pas même lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine en disant: Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis pécheur. 14 Je vous le dis, celui-ci descendit de sa maison justifié, plutôt que l'autre. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé." (Luc chapitre 18).

Lequel des deux s'en retourne justifié? C'est celui qui a demandé pardon à Dieu, l'autre étant reparti sans aucune bénédiction de la part du Seigneur.

Pour notre part, nous n'avons pas à accuser les autres, nous n'avons pas à nous sentir supérieurs aux autres, nous avons à nous considérer bien petits devant Dieu et devant les autres. Ce que nous avons à faire, est de passer par une expérience profonde de la repentance devant le Seigneur.

Jésus a donné des enseignements et je voudrais lire ce qu'Il dit en Matthieu 9:

" 12 Ce que Jésus ayant entendu, il dit: ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. 13 Allez, et apprenez ce que signifie: Je prends du plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu pour appeler des justes, mais des pécheurs".

Les bénis du Seigneur ne sont donc pas ceux qui croient bien se porter; ce sont ceux qui se sentent malades, déficients devant le Seigneur et qui viennent demander pardon. Et Dieu résiste, par contre, aux orgueilleux alors qu'il fait grâce aux humbles.

L'essentiel est d'avoir une repentance sincère, profonde et de ne pas s'excuser si facilement. Une histoire illustre cela: il y avait un Pasteur qui avait une rencontre avec un homme d'affaires dans un restaurant autour d'un repas. Or il y avait dans le restaurant, une personne qui connaissait justement l'homme d'affaires; c'était une dame très bien mise de la haute bourgeoisie. Elle a quitté sa place et est venue vers l'homme d'affaires, lui a tapé vigoureusement dans le dos de notre homme, surpris, qui buvait son café, a renversé celui-ci sur son costume. Puis la dame qui avait une écharpe de fourrure a voulu l'ajuster et a projeté la parure sur le visage du Pasteur. La dame dit alors:"Oh! Je suis désolée!". L'homme d'affaires lui a répondu:" Mais vous n'avez pas à être désolée, ce qu'il vous faut c'est être différente!". Il y a tellement de gens qui s'excusent si facilement mais qui ne reconnaissent pas leurs torts! Ce que le Seigneur veut, c'est qu'en lui demandant pardon, nous devenions différents: car si nous lui demandons le pardon pour recommencer toujours les mêmes fautes, notre repentance sera une repentance de principe et non de fait.

Qu'est-ce que la repentance? Selon la Bible, déjà dans l'Ancien Testament, la repentance est la douleur d'avoir offensé Dieu, c'est la douleur ressentie à cause du péché commis. À partir de cette reconnaissance de nos fautes, il y a changement d'attitude et la repentance nous mène à la conversion. Ces deux états--repentance et conversion-- sont tellement solidaires qu'il sont exprimés dans l'Ancien Testament par le même mot et c'est à travers le contexte que l'on peut savoir s'il s'agit de repentance ou de conversion. En fait c'est le retour vers Dieu. La vrai repentance en effet, conduit le pécheur à revenir au Dieu qui pardonne, au Dieu qui fait grâce.

Dans le Nouveau Testament, le mot repentance se dit avec un mot particulier: metanoia, différent de la conversion. Metanoia signifie changement d'opinion, de pensée. Le Seigneur veut que nous passions par cette expérience de changement de mentalité. Le mot metanoia a été très vite revêtu d'un sens spirituel dans la parole du Seigneur: le pécheur se repent, se tourne vers le Dieu juste et Saint qu'il a offensé, pour recevoir le pardon.

La repentance va être suivie de fruits. Donc la vrai repentance est la tristesse d'avoir offensé Dieu, une tristesse profonde qui va conduire le pécheur à confesser son péché à Dieu en premier lieu. Et si l'on a fait du tort à quelqu'un aussi, c'est à nous d'aller vers lui pour demander le pardon sincère de l'offense dans la démarche vers l'autre... La vrai repentance n'est pas la crainte de la mort ou celle d'un jugement; elle se compose de deux éléments: tout d'abord, un élément négatif orienté vers le passé qui suppose une situation anormale, un mauvais chemin emprunté, un état de péché dans lequel on se tient. Mais on regrette, on en a un profond dégoût, on déteste son péché. Ce péché, on pourrait presque dire qu'on le prend en haine. Et puis il y a un côté positif qui est orienté vers l'avenir et nous ouvre une voie nouvelle; c'est l'amorce d'une vie nouvelle. La repentance se situe entre le péché et le salut de l'âme. On entre dans la repentance que pour en sortir. Si on rentrait toujours dans le sentiment de repentance, ce serait désespérant, nous serions les plus malheureux de tous les hommes; mais on entre dans la repentance pour sortir de sa condition pécheresse et c'est à nous pécheurs de laisser l'Esprit-Saint nous convaincre, car comme l'a dit Jésus en Jean 16:

" 7 Cependant je vous dis la vérité: il est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le Consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai. 8 Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement: 9 en ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas pas en moi; 10 la justice, parce que je vais au Père et que vous ne me verrez plus; 11 le jugement, parce que le Prince de ce monde est jugé. "

Le Seigneur veut nous conduire dans une expérience profonde de repentance. Cette expérience, nous ne l'avons pas faite une fois pour toutes; en ce qui concerne les péchés d'autrefois qui ont été confessés, pour lesquels nous nous sommes repentis, la question est entendue. Mais nous ne sommes pas impeccables, nous sommes des chrétiens peccables, c'est à dire que nous risquons de tomber malgré tout dans une pensée qui ne glorifie pas le Seigneur, prononcer une parole qui n'est pas bonne et nous avons à demander pardon de nouveau devant le Seigneur; et demander pardon, c'est se repentir de ce qui a déplu à notre Dieu, ce dont nous sommes conscient que cela a déplu à l'Éternel. Le chrétien peut alors entamer un nouveau processus de repentance: Dieu nous appelle à cela.

Ce que le Seigneur désire, c'est que la repentance soit suivie de faits. C'est pourquoi la Parole du Seigneur nous invite à produire du fruit. En ouvrant la Bible à l'évangile de Matthieu au chapitre 7, nous lisons:

" 17 Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. 18 Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni le mauvais arbre porter de bons fruits. 19 Tout arbre qui ne porte de bons fruits est coupé et jeté au feu. 20 C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. 21 Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux. 22 Plusieurs me diront en ce jour là: Seigneur, Seigneur, n'avons nous pas prophétisé ton nom? N'avons nous pas chassé des démons par ton nom? Et n'avons nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom? 23 Alors je leur dirai ouvertement: je ne vous ai jamais connu, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité. 24 C'est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. "

Celui qui a bâti sa maison sur le roc, c'est celui qui a écouté les paroles du Seigneur et celui qui est passé par la vrai repentance, sa repentance s'accompagnant de fruits. L'apôtre Paul s'adressant au roi Agrippa lui dit:

"À ceux de Damas d'abord, puis à Jérusalem, dans toute la Judée, et chez les païens, j'ai prêché la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d'oeuvres dignes de la repentance." (Ac 26.20).

Il y a donc des oeuvres qui découlent de la repentance et Paul parle aussi en écrivant au Corinthiens(2 Co 7):

" 9 Je me réjouis à cette heure, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la repentance; car vous avez été attristés selon Dieu, afin de ne recevoir de notre part aucun dommage. 10 En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. 11 Et voici, cette même tristesse selon Dieu, quel empressement n'a-t-elle pas produit en vous! Quelle justification, quelle indignation, quelle crainte, quel désir ardent, quel zèle, quelle punition! Vous avez montré à tous égard que vous étiez purs dans cette affaire...".

La repentance est produite par le Saint-Esprit en nous; mais notre part à nous est de laisser le Saint-Esprit agir en nous. Si nous ne le laissons pas agir en nous, nous ressemblons à cet homme qui, une nuit était réveillé par son chien qui aboyait dans la cour et à qui il intimait l'ordre de se taire. L'homme est allé se recoucher et voilà que le chien aboyait de plus belle. Notre homme s'est levé, a ouvert ses volets et a encore crié au chien de se taire; mais à peine les volets étaient-ils refermés que le chien s'est remis à aboyer. Alors notre homme a décroché son fusil et a tiré dans le noir. Le lendemain il a trouvé le chien mort mais a découvert aussi que son bureau avait été cambriolé. Il avait voulu éteindre la voix de son chien comme tant veulent éteindre la voix de l'Esprit-Saint, qui veut agir à travers notre conscience.

Donc laissons le Saint-Esprit agir en nous et nous parler; laissons nous éclairer par l'Esprit qui nous révèle notre péché et qui nous amène à demander pardon à Dieu. Comment donc porter le fruit? C'est le Seigneur qui permettra que nous portions ce fruit. Il est en souvent question dans la Bible:

" 4 Demeurez en moi et je demeurerai en vous. comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. 5 Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. 6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent."(Jean 16).

Le cep et les sarments: les sarments doivent être attachés au cep pour porter le fruit; sans le cep, ils deviennent des branches mortes et infécondes; mais attachés au cep, taillés comme il le faut, ils vont porter du fruit. Être taillé, émondé, n'est-ce pas finalement apporter au Seigneur tout péché et en être délivré pour pouvoir grandir et porter du fruit?

Il y avait un homme nommé Zachée qui voulu recevoir Jésus chez lui. Voici un texte de Luc au chapitre 19:

" 2 Et voici, un homme riche, appelé Zachée, chef des publicains, cherchait à voir qui était Jésus; 3 mais il ne pouvait y parvenir, à cause de la foule, car il était de petite taille. 4 Il courut en avant, et monta sur un sycomore pour le voir, parce qu'il devait passer là. 5 Lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux et lui dit: Zachée, hâte-toi de descendre; car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison. 6 Zachée se hâta de descendre, et le reçut avec joie. 7 Voyant cela, tous murmuraient, et disaient: il est allé se loger chez un homme pécheur. 8 Mais Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit: Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j'ai fait tort de quelque chose à quelqu'un, je lui rend le quadruple. 9 Jésus lui dit: le salut est entré aujourd'hui dans cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d'Abraham. 10 Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.".

Zachée le péager, c'est à dire celui qui prélevait les impôts, rarement de façon équitable, s'est senti coupable devant Dieu. Pour Zachée, la repentance n'était pas quelque chose de théorique: ça devait se vivre et il a eu conscience qu'ayant fait du tort aux autres, il devait restituer et bien même davantage ce qu'il avait volé. Dans ce temps les péagers étaient des fonctionnaires au service des romains qui percevaient les impôts comme ils le voulaient; les péagers payaient une charge, correspondant à ce qui était demandé globalement par les romains et ils s'arrangeaient pour récupérer cette somme, toujours plus que largement. Et Zachée, lui, a senti que Dieu l'appelait à une nouvelle démarche, une remise en ordre de sa vie. C'est ce que le Seigneur veut: la vrai repentance, si elle ne débouche pas sur une remise en ordre de notre vie, est vaine; c'est une repentance d'apparence. Nous devons demander pardon, et le faire sincèrement; nous devons ensuite comprendre que c'est à nous, dans une certaine mesure, par des actes concrets, d'exaucer cette demande du Notre Père:"Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés".

Être repentant nous amène à la réconciliation. Quelle est extraordinaire cette réconciliation! J'ai connu un Pasteur en Normandie qui racontait qu'étant enfant, il se disputait souvent avec son frère et particulièrement pour l'usage d'un cheval mécanique. Les deux frères étaient devenus frères ennemis et avaient grandi en inimitié constante l'un par rapport à l'autre. Jusqu'au moment où ce Pasteur, après sa conversion, saisi par le Seigneur, eu le geste d'aller immédiatement vers son frère pour lui demander pardon pour cette dispute qui avait commencée au temps de l'enfance et qui a été méchamment entretenue par lui. Il n'accusait pas son frère. Il s'accusait. Et ce fut la réconciliation. On pourrait donner beaucoup de témoignages de cette sorte.

Il y a aussi la restitution; ce qui était le cas pour Zachée qui était prêt à restituer. Étant adolescent, je me souviens d'un jour de convoitise: j'avais vu une revue chez un libraire et n'avais pas l'argent nécessaire; j'ai subtilisé l'ouvrage. Quand je me suis converti, j'ai eu à coeur d'aller restituer le prix de la revue; je ne roulais pas sur l'or et je n'ai pu restituer le quadruple, mais j'ai restitué et le Seigneur nous appelle à cela. J'avais la paix après la restitution. C'est maintenant une affaire réglée depuis belle lurette, Dieu ne peut plus rien me dire à ce sujet; c'est ainsi que lorsqu'on remet sa vie en ordre, nous ne sommes plus sous le coup de l'Accusateur, Satan.

Et puis nous avons à rétablir des relations avec ceux d'avec lesquels nous nous sommes coupés, par indifférence, par une attitude inadéquate. Nous avons à demander pardon et à faire en sorte que les relations soient renouées; et c'est à ce prix que nous avons la paix dans notre coeur.

En fait, la repentance vit une fois dans notre vie, au départ, mais ensuite nous avons à la vivre au fur et à mesure que nous avançons et que nous nous sentons peut-être bien plus coupables. Vous savez que l'on dit que ce sont les plus grands saints qui se sont trouvés les plus tristes, les plus malheureux, les plus coupables devant Dieu. Plus nous approchons du Seigneur, plus aussi nous aurons à coeur de vivre dans cette repentance renouvelée devant nous et devant les autres et que Dieu bénira.

Un pasteur d'un village du nord de la France racontait qu'il avait à coeur d'organiser des réunions et d'y inviter la population. Une institutrice à l'une de ces rencontres, semblait bouleversée et a demandé un entretien au Pasteur. Elle lui a dit:"Je vous ai écouté, j'ai entendu ce que vous avez annoncé; j'ai entendu l'Évangile; je n'ai jamais été élevée dans la connaissance de l'Évangile, mais j'ai été frappée car je me suis rappelée en vous écoutant que lorsque j'étais étudiante j'ai triché et si je suis institutrice maintenant, c'est par cette tricherie à un concours". Le Pasteur lui a dit de mettre cela devant Dieu en priant; ils ont prié et l'institutrice a écrit à l'inspecteur en disant qu'elle avait été autrefois coupable d'avoir triché et que c'est à cela qu'elle devait d'être institutrice. Elle a donc reconnu son tort et a ajouté qu'elle s'attendait à une révocation. Elle n'eut pas de réponse; elle a écrit une seconde fois et vint enfin une réponse. Elle avait d'autant plus à perdre à se confesser que si elle perdait son emploi, elle ne pourrait plus venir en aide à sa mère sans aucune ressources. La réponse de l'inspecteur fut celle-ci:" Mademoiselle, votre cas n'est pas unique; il y a certainement beaucoup de cas semblables. Mais vous êtes la première qui me l'ai confessé. Je vous laisse votre poste; je ne remets pas en question votre emploi, car des personnes comme vous, nous en avons besoin!". Elle confessait son péché devant l'administration, se sentait coupable, mais elle a mis en ordre sa vie et Dieu est intervenu. Croyons aussi que si nous portons le fruit digne de la repentance, Dieu nous justifie et Dieu prend notre parti; et le parti de Dieu c'est que nous ayons conscience de notre imperfection, notre culpabilité, non pour nous enfermer dans cette culpabilité, mais pour que justement nous parvenions à la délivrance de notre culpabilité, pour que nous ayons la délivrance du pardon.

Le Seigneur nous appelle à cela et la prédication de la repentance va nous amener à la conversion. La conversion est une volte-face que nous réalisons: nous nous détournons du péché et nous nous tournons vers le Seigneur. La conversion, c'est bien effectuer un demi-tour et recevoir le pardon de Dieu et vivre une vie nouvelle que le Seigneur nous donne. Et la repentance est une tristesse qui nous mène à la joie, à la paix, au repos du coeur. C'est une vie nouvelle qui commence en nous, c'est l'expérience qui nous conduit donc à la conversion, à la Vie Nouvelle en Jésus notre Sauveur. Jésus racontant la parabole de la brebis perdue, termine cette parabole en disant:

"De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance " (Lc 15.7)

Au début de son ministère, Jésus proclamait:"Il disait: le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle!"(Mc 1.15).

Le message de la repentance doit être immédiatement suivi de celui de la Bonne Nouvelle; si je m'adressais à un public d'incroyants, je dirais:"Il vous faut passer par cette expérience de la repentance, mais n'en restez pas là, venez à Jésus, il a porté notre péché sur la croix, venez à Jésus, il pardonne, venez à Jésus, il veut vous donner une Vie Nouvelle et avec lui votre vie va être réorientée. Autant, auparavant, vous étiez tournés vers les choses qui périssent, maintenant vous êtes tournés vers Celui qui vit éternellement, Celui qui veut vous associer dans sa gloire éternelle".

Ce que vous venez de lire, vous le connaissez sans doute; mais il était bon de lire à nouveau certaines choses, et ce dont nous sommes chargés maintenant, c'est de transmettre le message à d'autres, en n'oubliant pas de le redire: repentez-vous et croyez aussi à la Bonne Nouvelle! Je terminerai par un court verset, la première parole de Jésus s'adressant aux hommes, dans l' évangile de Marc en 1.15:

"Il disait: Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la Bonne Nouvelle ".

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