Larmes et fleur d'espérance

Je pensais souvent avec regret à mes Pyrénées bien-aîmées, dont les sentiers tortueux m'avaient amenée en des lieux admirables.

Cette nuit-là, au gré de mes rêves, je me retrouvais agréablement en leur sein. Je montais par un chemin rocailleux qui rendait pénible ma marche. Enfin j'arrivais au sommet d'une montagne, mais le paysage qui s'offrait à mes yeux n'était qu'un épais brouillard.

J'avais perdu mon chemin. Je tombais à genoux près d'un rocher et pleurais à chaudes larmes.

Soudain je sentis sur mon épaule se poser une main. C'était un berger qui paissait son troupeau. Il me mena en son refuge et me donna du pain et du vin. J'en fus fortifiée.

Quand j'eus goûté assez de repos, je repris la route, mon hôte m'indiquant la voie à suivre. Je devais reprendre ma course là où il m'avait trouvée. L'endroit était le même, mais le soleil l'éclairait, révélant un paysage grandiose.

Je revis l'endroit qui avait été le témoin de mes pleurs. Là, à l'ombre du roc séculaire, avait éclo une magnifique fleur.

Je compris que la fleur de l'espérance pousse dans la terre arrosée par les larmes.

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