Introduction à la Bible
10. Le Nouveau Testament : les apôtres
Sommaire du dossier :- Introduction à la Bible
- La Bible, livre de la révélation
- La Bible, un livre
- La Bible, Parole de Dieu
- Coup d'oeil sur l'Ancien Testament (1)
- Coup d'oeil sur l'Ancien Testament (2)
- Le canon de l'Ancien Testament
- Entre les deux Testaments
- Le Nouveau Testament : les Evangiles
- Le Nouveau Testament : les apôtres
- Le canon du Nouveau Testament
- La transmission de la Bible
- La Bible aujourd'hui
- Comprendre la Bible
- Interprétation de la Bible hier et aujourd'hui
LES ACTES DES APOTRES
Le livre des Actes se présente comme le prolongement de l'Evangile de Luc (Actes 1:1-5 et Luc 1:1-4).C'est la même histoire qui continue. Dans les Actes, Luc raconte comment la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ s'est répandue " à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre" (1 :8), en fait jusqu'à Rome, capitale de l'Empire ; mais le mouvement est lancé et rien ne l'arrêtera. Cette progression de l'Evangile est tout au long l'oeuvre du Saint-Esprit (1 :5, 1 :8, 4 :31, 5 :32, 8 :29, 11 :12, 13:2, etc...), conduisant les apôtres, triomphant des obstacles, élargissant sans cesse le champ de la mission chrétienne. On peut penser que le titre " Actes du Saint Esprit " conviendrait mieux à ce livre. Mais il est vrai que le Saint-Esprit s'est servi des apôtres. Luc parle surtout de l'action de Pierre jusqu'au chapitre 12, puis de celle de Paul (sans oublier Jean, Etienne, Philippe et les compagnons de Paul). Mais c'est l'église toute entière qui évangélise : 8:4, 13:1-3. Certains passages du livre des Actes sont écrits à la première personne (Nous...). 16:10-17, 20:5-15, 21:1-18, 27 :l, 28 :16. Luc lui-même était présent aux côtés de Paul dans les moments racontés par ces passages ; nous avons donc là des témoignages de première main. Pour le reste du livre, il a sans doute utilisé des sources, comme pour l'Evangile : témoigna,;es d'apôtres, notes d'auditeurs, etc...
LES EPITRES
Le travail missionnaire des apôtres, dont une partie est racontée dans le livre des Actes, les a amenés à voyager de ville à ville; en fondant des Eglises. Pour soutenir la foi des disciples, pour les garder des dangers qui les menaçaient, pour répondre à leurs questions, les apôtres ont écrit: de nombreuses lettres aux communautés qu'ils avaient fondées ou qu'ils désiraient visiter. Le Nouveau Testament a préservé 21 lettres d'apôtres, adressées le plus souvent à des Eglises, parfois à des individus (Timothée, Tite, Philémon). D'autres lettres d'apôtres ne sont pas venues jusqu'à nous (cf. 1 Cor. 5 :9). Les épîtres du Nouveau Testament n'ont pas été écrites pour figurer dans l'Ecriture Sainte. Elles avaient pour but de répondre à des circonstances historiques précises, aux besoins particuliers d'une église. Mais écrivant sous l'inspiration de l'Esprit, les apôtres ont exprimé " la pensée du Christ (1 Cor. 2 :16) d'une façon si vraie et si forte que les chrétiens y ont reconnu la Parole de Dieu.
Certaines au moins de ces épîtres ont été écrites avant les Evangiles. La plupart d'entre elles sont signées (au contraire des Evangiles) ; une exception, l'épître aux Hébreux. Les circonstances de leur rédaction y sont souvent clairement indiquées.
L'épître aux Romains
Cette lettre, sans doute la plus importante de toutes celles de Paul (celle dont l'influence a été la plus grande dans l'histoire de l'Eglise), a été écrite à Corinthe en 57. Paul ne connaît pas l'Eglise de Rome, mais il souhaite se rendre dans la capitale de l'Empire (1:8-13). Sa lettre est une sorte de " carte de visite " : il y expose " son Evangile " (2:16, 16:25), le message qu'il proclame, l'Evangile dont il n'a pas honte (1 :16-17). Cette épître contient donc l'exposé le plus systématique et le plus approfondi de la foi chrétienne de toutes les épîtres.
Paul rappelle aux chrétiens d'origine juive comme aux chrétiens d'origine grecque que leur salut est tout entier l'oeuvre de la grâce de Dieu et que, par, conséquent, ils ne peuvent s'en glorifier. Ils doivent donc " s'accueillir les uns les autres comme Christ les a accueillis" (15:7).
La première épîtres aux Corinthiens
Ecrite à Ephèse dans les années 53-56, cette lettre est clairement un " écrit de circonstance ". Paul a annoncé l'Evangile à Corinthe de 50 à 53 (Actes 18:1-16). Corinthe était alors un grand port, un centre commercial très actif, où richesse et misère se côtoyaient, où la débauche était florissante (on y honorait Aphrodite, déesse de l'amour par la prostitution sacrée). L'Eglise de Corinthe, c'est la rencontre de l'Evangile avec un monde profondément païen.
Paul écrit sa première lettre à la suite de nouvelles reçues de Corinthe (1 :11, 5 :1, 11 :18), qui l'obligent à intervenir pour redresser une situation menacée par les divisions (1 à 4), l'immoralité (5), les procès entre frères (6), le désordre dans les assemblées (11 ). Il répond aussi à des questions sur les idoles (8). D'autres questions comme la Cène (11), le bon usage des charismes (12), les cultes (14) et la résurrection (15) font 1'objet de l'attention de l'apôtre. La foi en Jésus-Christ seul (l :24, 1 :30-31, 2 :2, 3 :11, etc...) et l'amour fraternel (13) sont la réponse de Paul à ces difficultés.
La deuxième épître aux Corinthiens
Après avoir écrit sa première épître, il semble que Paul ait fait une rapide visite à Corinthe (12:14, 13:1-2) pour remettre de l'ordre dans l'Eglise. Mais il s'est heurté à une violente opposition (2:5). A la suite de ces incidents, il a écrit une " lettre sévère " (2 :3-4, 2 :9, 7 :8-13), malheureusement perdue. Cette lettre a ramené les Corinthiens à de meilleures dispositions. Paul peut donc écrire à nouveau (2 Corinthiens) plus sereinement, en ouvrant son coeur aux Corinthiens, en leur faisant comprendre les joies et les peines de son ministère (ch. 1 à 7). Aux chapitres 8 et 9, il exhorte les Corinthiens à la générosité en faveur de l'Eglise de Jérusalem. Dans la dernière partie de l'épître, il défend avec chaleur son ministère d'apôtre, réaffirmant son autorité qui vient de Jésus-Christ.
L'épître aux Galates
Pour comprendre l'épître aux Galates, il faut relire Actes 13:44-52 et 15:1-35. Certains chrétiens d'origine juive ceux-là même qui déclarent " si vous n'êtes pas circoncis selon le rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés " (Actes 15 :l ) sèment le trouble chez les Galates évangélisés par Paul. (S'agit-il des chrétiens des villes où Paul est passé pendant son premier voyage missionnaire (Actes 13 et 14) qui faisaient partie de la province romaine de Galatie - ou des Galates proprement dits, habitant plus au Nord et sans doute visités par Paul lors de son deuxième voyage (Actes 16 :6 et 18 :23) ? La question n'est pas tranchée. Dans le premier cas, la lettre de Paul daterait de l'année 49 ou 50, dans le second cas, des années 53 et 55.
Les chrétiens Galates se sont laissés détourner de l'Evangile. Paul après avoir afFIrmé son autorité d'apôtre, les met en garde contre l'erreur mortelle qu'on leur enseigne : " Ce qui vous sauve, est-ce la loi ou la Grâce ? Si c'est la loi, qu'avez-vous gagné à croire en Christ ? Mais en réalité, c'est la grâce qui sauve ceux qui, comme Abraham, mettent en Dieu leur confiance " (ch. 3 et 4). De même, c'est l'Esprit et non la chair qui permet de vivre en enfants de Dieu, et non en esclaves.
L'épître aux Ephésiens
Les Ephésiens n'étaient peut-être pas les seuls destinataires de cette lettre de Paul. Certains anciens manuscrits en effet omettent les mots " à Ephèse " au début du ch. 1 : nous aurions alors une lettre circulaire destinée aux Eglises de la province d'Asie, évangélisées par Paul durant son séjour à Ephèse (Actes 19 :l 0). Ephèse était le plus grand centre commercial et religieux de la province (Actes 19).
Paul a écrit cette lettre pendant sa captivité à Rome vers 61 ou 62. N'ayant pas à faire face à une situation de crise, il peut écrire en toute sérénité et donner libre cours à la louange de la grâce de Dieu (ch. 1 et 3) en soulignant spécialement deux aspects de l'Evangile : la gratuité du salut et la réconciliation des Juifs et des païens en Christ (ch. 2). Il exhorte ensuite les chrétiens à se conduire en hommes renouvelés par le Saint-Esprit dans l'Eglise (4:1-16), dans le monde (4:17 à 5:20), dans la famille et au travail (5:21 à 6:9), en triomphant du mal grâce aux armes de Dieu (6 :10-20).
L'épître aux Philippiens
Cette lettre écrite en prison (sans doute à Rome) montre que des liens affectueux existaient entre Paul et les chrétiens de Philippes, cette colonie romaine où l'apôtre avait annoncé l'Evangile lors de son 2è voyage missionnaire (ActeS 16). La joie est la note dominante de cette lettre fraternelle, où l'apôtre rend grâce à Dieu tout en exhortant les Philippiens à demeurer fermes dans la foi et l'amour - à l'exemple de Jésus qui s'est humilié jusqu'à la croix (2:5-11 : magnifique hymne au Christ, Serviteur souffrant que Dieu a établi Seigneur de toute la création). Paul et aussi les Philippiens en garde contre le danger de se glorifier de leur propre justice au lieu de se reposer sur la seule grâce du Christ (ch. 3).
L'épître aux Colossiens
La lettre à l'Eglise de Colosses, ville d'Asie Mineure à 160 km d'Ephèse, ressemble, à bien des égards, à l'épître aux Ephésiens. Elle a également été écrite pendant la captivité de Paul à Rome. Mais cette fois Paul doit lutter contre une grave déviation de la foi chrétienne. Les Colossiens sont attirés par une doctrine, qui se veut supérieure à l'Evangile en y ajoutant le légalisme juif (2 :16 ), la philosophie (2 :6 ), des visions (2 :18). La réponse de Paul est simple " vous avez tout pleinement en Christ " (2 :10). Aussi exalte-t-il particulièrement la personne et particulièrement la personne et l'oeuvre de Jésus-Christ (1:15-20, 2:9-10, 2:13-15).
La 1ère épître aux Thessaloniciens
C'est la première en date des lettres de Paul (en 51, quand Paul était à Corinthe). L'évangélisation de Thessalonique capitale de la Macédoine s'était heurtée à l'hostilité des Juifs (Actes 17 :1-8). Paul a dû quitter une jeune Eglise à peine établie. Aussi se réjouit-il des bonnes nouvelles qu'il a reçues de cette Eglise (ch. 1 et 2). Il encourage les Thessaloniciens à demeurer fermes dans la foi et à se conduire d'une manière qui plaise à Dieu. Il les exhorte à la vigilance dans l'attente du retour du Seigneur (4 :13 à 5 :11 ).
La 2éme épître aux Thessaloniciens
Elle a été écrite à Corinthe peu de temps après la première pour redresser une mauvaise interprétation des paroles de l'apôtre sur le retour du Seigneur ; des chrétiens inquiets de ne pas voir Jésus revenir immédiatement se désintéressaient de la vie présente, cessant même de travailler. Paul exhorte les chrétiens à rester fidèles et à servir le Seigneur dans ce monde.
Les épîtres pastorales
On appelle ainsi les deux lettres à Timothée et la lettre à Tite, parce qu'elles contiennent principalement des conseils à des " pasteurs ". On ne connaît pas les circonstances de leur rédaction - sans doute dans les années 60, peu avant la mort de l'apôtre. Mais nous ne savons rien de sûr de la vie de Paul après son séjour à Rome (Actes 28). Nous avons là les écrits les plus tardifs de Paul (cf. 2 Timothée 4:6-8).
La 1ère épître à Timothée
Timothée était un compagnon de Paul (Actes 19:22), de père grec et de mère juive (Actes 16:1-3). Divers passages des deux lettres que Paul lui a adressées nous aide~t à mieux le connaître : 1 Tim. 4 :12 (il est encore jeune) ; 1 Tim. 1 :l 8 ; 4 :14 ; 2 Tim. 1 :6 (il a été mis à part pour son ministère par prophétie) ; 1 Tim. 5 :23 (il est de santé fragile).
Paul adresse à son compagnon des encouragements pour sa vie chrétienne et pour son ministère ; il le guide dans le choix des " évêques " = surveillants appelés " anciens " dans Tite 1, et les diacres ; il le met en garde contre des fausses doctrines.
La 2ème lettre à Timothée
Les conseils personnels dominent dans cette lettre écrite en prison à Rome (il s'agit d'un emprisonnement postérieur à celui dont parle Actes 28. Paul sait que sa mort est proche. La présence de Timothée, qui lui apportera un manteau et des livres (4 :6-13) lui sera précieuse. En attendant, il exhorte Timothée à rester fidèle à l'Evangile (1:6-14) et à Jésus-Christ (2:8-13). A nouveau, il le met en garde contre de faux docteurs (3).
L'épître à Tite
Ce compagnon de Paul, d'origine païenne (Galates 2:3), a la responsabilité des Eglises de Crête, qu'il doit organiser (1:5). Les conseils de l'apôtre concernent les anciens, les faux docteurs à réfuter, les devoirs des chrétiens, qu'ils soient âgés, jeunes, ou esclaves. Tout au long de sa lettre, Paul revient à l'essentiel. l'Evangile, qu'il résume admirablement en 1 :1-3, 2:11-14, 3:3-8)
L'épître à Philémon
Ce court billet accompagne l'esclave fugitif Onésime que Paul renvoie à son maître, Philémon en lui demandant de l'accueillir " comme un frère " et non comme un esclave révolté. Paul est en prison quand il écrit cette lettre (qui date de la même époque que celle aux Colossiens : comparer Col. 4 :3, 4 :7-14 avec Phil. 9 et 10, 23 et 24).
L'épître aux Hébreux
On ne connaît ni l'auteur, ni la date, ni même les destinataires de ce livre qui ressemble plus à un traité de théologie qu'à une lettre dictée par les circonstances d'un moment. Cette épître n'est pas signée, son style très différent de celui de Paul, ne permet pas de l'attribuer à celui-ci (qui signait toujours ses lettres). Le titre lui-même n'est pas d'origine : mais il y a tout lieu de penser que les destinataires sont des chrétiens d'origine juive restés attachés au judaïsme. Quant à la date, on peut penser qu'elle est plus ancienne que la destruction de Jérusalem en 70, car l'auteur parle du culte du Temple comme une réalité actuelle (10:1-3).
Le grand thème de l'épître aux Hébreux est la supériorité du christianisme sur le judaïsme : la personne et l'oeuvre de Jésus sont meilleures que tout ce que connaît le judaïsme : Moïse, le sacerdoce et les sacrifices anciens, la première alliance. La nouvelle alliance, scellée par le sang de Jésus, le parfait souverain sacrificateur, apporte aux hommes un plein salut.
L'auteur ne cesse d'encourager ses lecteurs à tirer les conséquences dans leur vie chrétienne de la pleine suffisance de l'oeuvre de Christ (2 :1-4, 3 :7 à 4 :16, 5 :11 à 6 :12, et surtout dans la dernière partie de l'épître, à partir du ch. 11, ce grand panorama des hommes de foi).
L'épître de Jacques
Cette lettre n'est pas adressée à une Eglise particulière mais à l'ensemble des chrétiens d'origine juive (l:l. les douze tribus dispersées). Son auteur est probablement Jacques, le frère du Seigneur, dont il est question dans Actes 15. La date de l'épître est incertaine.
Si le nom de Jésus n'y apparaît que deux fois, l'enseignement de l'épître se réfère à plusieurs reprises au Sermon sur la montagne ( 1 :2, 2 :5, 3 :12, 5 :1, 5 :12 ). Jacques exhorte les chrétiens à se conduire selon une " sagesse " proche de celle du judaïsme, mais éclairée par l'enseignement de Jésus. Sa critique de la foi sans les oeuvres (2:14-26) vise sans doute des chrétiens qui tiraient du message de Paul la conclusion que les oeuvres n'avaient aucune importance. Jacques fait preuve d'une grande sévérité à l'égard des riches (1 :9-11, 2:1-13, 4:13 à 5:6) et d'une grande sympathie pour les pauvres.
La 1ère épître de Pierre
On pense généralement que Sylvain (5:12) a servi de secrétaire à Pierre, ce qui explique le bon grec de cette lettre, et que la référence à " Babylone " (5 :13) désigne symboliquement Rome. Mais la chose n'est pas prouvée.
Pierre s'adresse d'abord à de nouveaux convertis pour leur faire comprendre ce que l'Evangile change à leur vie (1:3 à 2:10). Il se pourrait que ce passage soit une prédication de l'apôtre à l'occasion de baptêmes. De 2 :11 à 3 :12, Pierre encourage les chrétiens à se conduire en vrais disciples de Jésus dans le monde. Dans la dernière partie de l'épître, il exhorte les chrétiens à tenir ferme au milieu de l'opposition (et même de la persécution 4:12-19), avant de rappeler les devoirs des anciens et des jeunes.
La 2ème épître de Pierre
Les circonstances de sa rédaction ne nous sont pas connues. L'exhortation à la sainteté du chapitre 1er est fondée sur la certitude du témoignage des apôtres et du message des prophètes. Les mises en garde du chapitre 2 contre les faux docteurs sont très voisines de celles de l'épître de Jude. Quand au chapitre 3 il est un encouragement à attendre avec patience et confiance le retour du Seigneur.
La 1ère épître de Jean
Cette lettre est signée, mais sa parenté avec l'Evangile de Jean est si évidente qu'elle est certainement du même auteur. Jean emploie toute son autorité de témoin de Jésus (1:1-4) pour donner aux chrétiens l'assurance de leur salut: (1 :5 à 2:2, 3:18-21, 4:13-19, 5:1-12) et les exhorter à tirer les conséquences de leur communion avec Dieu, c'est-à-dire à aimer (2:3-11, 3:11-24, etc...) Jean combat une dangereuse doctrine qui nie l'humanité de Jésus (4:2) et refuse de voir en lui le Christ (2 :22), le Fils de Dieu (4 :15). Ces hérétiques ne se souciaient pas d'observer les commandements, en particulier d'aimer (2:4, 2:9).
La 2è et la 3è épître de Jean
Jean se présente comme l'ancien écrivant à l'élue et à ses enfants (sans doute une Eglise - 2è épître) et à un certain Gaïus (3è épître qui a un caractère beaucoup plus personnel). L'exhortation à l'amour fraternel et la lutte contre les faux docteurs en sont les thèmes principaux.
L'épître de Jude
Cette épître contient principalement une violente attaque contre de faux docteurs, adversaires de la foi " transmise aux saints une fois pour toutes " (v. 3).
L'Apocalypse de Jean
On a généralement identifié le " Jean " qui signe l'Apocalypse avec l'apôtre du même nom, bien que le style de l'Apocalypse soit très différent de celui de l'Evangile et des épîtres.
L'Apocalypse (ce mot veut dire " révélation " 1 :1 ) tient une place à part dans le Nouveau Testament. Les visions de Jean y jouent un rôle important. Mais le langage imagé de ces visions a donné lieu à des interprétations parfois contradictoires. On peut cependant être assuré que Jean a d'abord écrit pour fortifier la foi des chrétiens persécutés au premier siècle. Il proclame bien haut que la victoire appartient à Dieu et à son Fils Christ, malgré le déchaînement des forces de l'Adversaire. Les chrétiens sont encouragés à la fidélité (2:10) : celui qui vaincra aura part au Royaume du Christ. Les symboles et les images de l'Apocalypse sont une sorte de langage chiffré désignant des réalités et des personnages de l'époque. Mais ces personnages et ces réalités (par exemple, la grande Babylone) représentent tout ce qui dans l'histoire jouera un rôle comparable dans le déroulement du dessein de Dieu pour l'Eglise et pour le monde.
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