Libre-service gratuit ?
Type : Réflexion
Thème : La foi c'est quoi ?
Source : Croire & Servir
Réf./Date source : 04-1996
Publié sur Lueur le
Retrouvée ces jours-ci, cette coupure de presse a frappé mes regards:
IBADAN (Nigeria) 1er novembre: Des bandits qui se sont emparés de 30.000 dollars de matériel dans une église d'Ibadan, ont néanmoins fait preuve de politesse à l'égard de Dieu. Ils ont laissé une note sur laquelle était écrit: "Seigneur, nous avons prié pour que tu nous donnes de l'argent, mais tu parais dormir, et nous avons pris quelques biens qui t'appartiennent. Nous espérons que tu nous pardonneras".
Je sais bien qu'un proverbe populaire dit: "Faute avouée est à moitié pardonnée", mais ni les lois de notre pays ni la Bible, la Parole de Dieu, ne le disent.
Connaissez-vous un état au monde où il est permis de se servir soi-même, d'un caméscope ou d'un réfrigérateur par exemple, et de passer devant la caisse sans payer, tout simplement parce que le propriétaire du magasin a refusé d'en faire cadeau? La police serait vite aux trousses de ce partisan du libre-service gratuit!
A Ibadan, les voleurs se sont prétendus dans leur bon droit parce que Dieu n'aurait pas répondu à leur prière quand ils lui auraient demandé de l'argent. Je me permets de douter de leur bonne foi, et de leur foi tout court. Prenaient-ils Dieu pour ces distributeurs automatiques où il suffit de presser sur un bouton et d'actionner une tirette pour obtenir ce que l'on désire?
Et Dieu dans tout ça ?
Et Dieu dormirait-il? Non, car la Bible dit: "Il ne sommeille ni ne dort, lui qui garde son peuple" (Ps 121.4). Du reste, il ne peut suspendre les lois qui régissent la gravitation de la terre et l'équilibre de l'univers.Par expérience, nous savons que Dieu répond à la prière lorsque celle-ci est faite avec sincérité et dans le but de le glorifier. Il est prêt à satisfaire les besoins vitaux de notre existence, et non nos caprices.
Cependant, d'une manière ou d'une autre, n'avons-nous pas, vous et moi, pratiqué le libre-service envers Dieu? Il a établi des lois qui doivent régir notre vie personnelle et la société dans laquelle nous vivons. Certes, la Bible n'est pas un code de lois classées selon un ordre rigoureux, mais elle contient dans ses pages toutes les ordonnances utiles à notre équilibre personnel et celui de notre environnement. Dans notre langue française, ordonnance a plusieurs sens: la disposition selon un ordre, un texte législatif qui émane du pouvoir exécutif, les prescriptions d'un médecin et l'écrit qui les contient.
Les ordonnances de Dieu peuvent se résumer ainsi: "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ta force et de toutes tes pensées" (Mt 22.37) et "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Mt 22.39). Pouvons-nous dire, en toute honnêteté, que nous les avons observées?
N'avons-nous pas, en quelque sorte, pratiqué ces libres-services en utilisant à notre compte les biens que Dieu nous confiait et en laissant de côté les ordonnances qui ne nous permettaient pas de vivre à notre guise?
Sommes-nous impardonnables d'avoir agi de la sorte? Oui, au sens absolu, car, ayant eu la révélation de ce qui est bien, de ce qui est la volonté de Dieu, nous n'en avons pas tenu compte.
Quelle sanction ?
Cependant, nous pouvons être pardonnés, dans la mesure où nous reconnaissons que nous avons voulu mener notre vie selon nos "quatre volontés" au lieu de faire la volonté de Dieu.Ne méritons-nous pas une sanction? Certainement, parce que la Bible dit: "Le salaire du péché, c'est la mort" (Rm 6.23). Mais Jésus est venu pour porter sur la Croix le châtiment que nous méritions. Il a pris à son compte notre péché, notre mort, et est mort à notre place. "Il a été livré à la mort pour nos fautes, et Dieu l'a ressuscité pour que nous soyons déclarés justes" (Rm 4.25). C'est à ce prix, d'une valeur inestimable, que Dieu nous pardonne, et non pas sur le vague principe d'un mot théorique d'excuses, à la manière des bandits d'Ibadan.
Croyons donc à Jésus-Christ: il est le parfait Sauveur que Dieu a donné pour que nous soyons pardonnés. Ayons l'ardent désir de lui donner toute notre vie et de le servir.
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