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Miracle dans le désert

Auteur :
Type : Témoignage
Thème : Rencontrer Dieu
Source : Lueur   
Publié sur Lueur le

S'il est une chose extraordinaire, un effet dont la cause échappe à la raison de l'homme, c'est à coup sûr, entre autres aspects de ce qu'il convient d'appeler un miracle, la conversion au Dieu de Jésus-Christ : passer de l'état de simple croyance, d'indifférence ou d'hostilité à celui de ferme confiance et d'amour désintéressé pour Lui. Je suis, parmi bon nombre de mes semblables, le témoin émerveillé de cette profonde et inestimable régénération.

Je suis né dans une famille de tradition catholique, de tendance anti-cléricale, donc très logiquement non pratiquante, pratiquement athée. Après avoir été catéchisé sans grand intérêt jusqu'à onze ans, je n'ai plus jamais, passé cet âge, fréquenté l'église.

Je ressentais, augmentant avec les années, un malaise intérieur indéfinissable : je n'étais pas heureux, je n'avais pas de but précis dans cette vie et j'ai même eu des pensées suicidaires. A vingt ans, pour découvrir des horizons nouveaux et dans l'espoir de trouver une raison d'être, un idéal auquel me consacrer, je signe un engagement de trois ans dans la marine militaire. Hélas ! malgré le dépaysement et les "divertissements", ma détresse ne faisait que gagner en intensité.

Rendu à la vie civile, je me retrouve, pour raison professionnelle, au Mali (ex Soudan français), dans la partie méridionale du Sahara. C'est là, après m'y avoir lui-même conduit, que le Seigneur parlera à mon coeur (cf. Os 3.16). Tout d'abord, ma conscience connaît un brusque et rude réveil, une profonde conviction de péché, à la suite d'un mensonge dont les conséquences furent préjudiciables à mon meilleur camarade de travail. Je lui avoue ma faute, il m'accorde son pardon, mais ma conscience n'en est pas pour autant apaisée. Bientôt, un autre péché personnel est mis à nu.

Sur ces entrefaites, je reçois de France un livre intitulé "L'ami des heures difficiles" dont l'auteur, que je qualifierais aujourd'hui de spiritualiste, présente Dieu comme un ami à qui on peut confier toutes ses peines. Cette vérité, exprimée simplement et très concrètement, fut pour moi, compte tenu des circonstances, une révélation, une découverte salutaire. Pour la première fois, j'ai prié ce qui s'appelle prier, avec conviction, avec confiance, disant à Dieu à peu près ceci : "Ami invisible, qui que tu sois, pardonne-moi et conduis-moi dans le droit chemin".
Je me souviens d'avoir éprouvé alors une très grande joie, comme transporté dans un désert transformé en jardin d'Eden : le Seigneur m'avait donné le baiser de pardon et de paix. Je lui dois, de plus, ma survie physique : alors que, égaré dans l'immensité inhospitalière, très déshydraté, une intervention surnaturelle m'a arraché à une mort probable (cf. Lc 22.43, He 1.14).

De retour en France pour un congé de six mois, je me procure sans tarder une Bible, convaincu qu'elle est la Parole de Dieu, bien qu n'en connaissant pas le moindre verset. J'assiste, à Paris, à des réunions religieuses les plus diverses, sans que me soit présenté le message du salut en Jésus-Christ. Plus encore, dans certaines d'entre elles, je faillis être gravement induit en erreur. Mais le bon Berger veillait sur sa brebis encore chancelante. En Bretagne, mon lieu de travail du moment, je fais la connaissance d'un évangéliste. Un jour, il me pose cette question directe : "Croyez-vous que Jésus-Christ est mort pour vous ?" A ma grande honte encore maintenant, je lui réponds presque durement "Non !" J'étais sincère et je péchais par ignorance ou méconnaissance de la vérité, c'est pourquoi le Seigneur a usé de patience et de miséricorde à mon égard.
Quelque temps plus tard, après avoir lu la biographie de cet homme de Dieu que fut George Muller, je prends la décision ferme de donner ma vie à mon Sauveur et je m'empresse d'en faire part aussitôt à mon ami et frère évangéliste.

Plusieurs semaines passent et voici qu'en lisant le récit du jeune homme riche, ces paroles de Jésus vends tout et suis-moi (Lc 18.22) me reviennent constamment à l'esprit, et ce pendant deux jours. Je comprends et suis dès lors persuadé que Christ me veut à plein temps à son service. Je quitte mon emploi séculier et entre dans un institut biblique en vue d'un ministère encore indéfini : ce sera, au terme de mes études, un ministère pastoral, exercé d'abord en Belgique francophone et ensuite dans plusieurs régions de France.

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