Ninive la française ou Comment prier pour la France
La France a subi des tempêtes, des marées noires et des émeutes. Et Dieu a parlé à beaucoup. Des chrétiens de plusieurs nations ont reçu que la France subirait le jugement divin pour briser son orgueil, faire changer les coeurs
Mais comme pour Sodome, Dieu parle à des Abraham. Nous sommes, chrétiens français, des Abraham qui devons demander à Dieu d'agir dans son amour plus que dans sa sainteté, dans sa bonté plus que dans sa justice, et de transformer son jugement en action salvatrice de son Saint-Esprit. Nous devons prier ardemment et mettre devant Dieu les hommes et femmes de notre pays qui souffrent loin de Sa révélation.
Ne soyons pas des Jonas qui demandons à Dieu de juger, mais désirons ardemment que les français, comme les habitants de Ninive, soient touchés par les paroles de Dieu, se repentent et que le jugement se transforme en bénédictions.
Jonas n'a fait qu'obéir (et combien difficilement) sans comprendre le coeur de Dieu, qui veut sauver. Puis il est resté dans une attitude passive. Et lorsqu'il voit le coeur de Dieu compatissant, il préfère mourir que de Le voir sauver des gens qu'il n'aime pas !
Au lieu d'aimer les habitants de Ninive, prier Dieu de les épargner, prier pour qu'ils rencontrent Dieu et changent, il garde son coeur humain et sa vision humaine : traditions, préjugés, manque d'amour...
Abraham, au contraire, ne veut pas seulement sauver sa famille qui est à Sodome mais veut sauver toute la ville. C'est autant son amour des gens et de l'image de Dieu que sa ténacité dans la prière que Dieu agrée en acceptant de diminuer le nombre de justes à trouver dans la ville.
Mais le sort des villes est à l'inverse du coeur des serviteurs. Comment cela se fait-il ? Abraham demande de sauver et la ville brûle. Jonas veut voir mourir et Dieu sauve.
Notre prière serait donc totalement inutile ? Certainement pas !
Ninive était-elle moins décadente que Sodome ? Nous ne pouvons pas juger. La cruauté des Assyriens n'était certainement pas plus acceptable par Dieu que la perversité de Sodome. Quelle différence permet le salut de Ninive et la destruction de Sodome?
La différence est dans la réponse au jugement de Dieu. Lorsque Loth dit ne commettez pas le mal et rapporte la parole des anges nous allons détruire cette ville car de graves accusations sont montées vers l'Eternel, on lui rit au nez (Gn 19.7, Gn 19.13-14). Lorsque Jonas proclame que Dieu va juger Ninive : les habitants crurent en Dieu, ils jeûnent tous, quelque soit leur condition sociale, du roi jusqu'aux bêtes (Jon 3.4-9).
La repentance de Ninive la sauve tandis que pas un seul juste n'est trouvé à Sodome en dehors de Loth.
Ninive a été touchée par les paroles du serviteur et par l'action de l'Esprit. Sans subir de malédiction ou d'épreuve, la ville a été sauvée.
Dieu constata comment les Ninivites réagissaient et abandonnaient leur mauvaise conduite, il renonça à faire venir sur eux le malheur dont il les avait menacé : il s'en abstint (Jon 3.10)
Notre travail, le but de notre vie est celui-ci : Connaissant donc la crainte du Seigneur, nous cherchons à convaincre les hommes (2 Co 5.11), sachant que c'est le Saint-Esprit qui convainc les coeurs (Jn 6.44, Jn 6.63), nous prions donc Dieu d'abaisser un regard compatissant sur ses créatures, sur les français, et d'envoyer son Esprit pour convaincre.
Prions ardemment en rappelant à Dieu qu'Il veut agir pour qu'aucun ne se perde (Jn 6.39-40).
Demandons à Dieu de changer nos coeurs afin d'avoir la compréhension du sien. Rappelons Lui son Fils crucifié pour le pardon de quiconque croit (Jn 3.16). Implorons-Le pour qu'il envoie son Esprit Saint convaincre des millions de femmes et d'hommes qui se perdent.
Mais il faut faire notre part. Mets-toi en route et va, dit-Il à Eli et à Jonas pour qu'ils aillent dans des contrées étrangères porter la Parole de Dieu (1 R 17.8-9, Jon 3.2). Mets-toi en route sur le chemin de la sanctification. Va vers les incroyants avec l'amour pour les âmes qui se perdent. Va, ne reste pas immobile à te satisfaire d'une heure de prière mais change ton coeur et ta vision. Va vers l'inconnu en faisant confiance au plan divin qui veut faire de toi un canal du Salut.
La France regarde l'Eglise et s'écrie : Hé Quoi ! Tu dors ! Mets-toi debout et prie ton Dieu. Peut-être Dieu se souciera-t-il de nous et ne périrons-nous pas (Jon 1.6).
Elle prie ses dieux à la recherche de justice, de paix et de bonheur, elle crie aux églises de prier le Dieu Tout-puissant.
Allons-nous attendre de passer par le ventre du poisson ? Attendons-nous l'apostasie en espérant rester fidèle ? Attendons-nous le réveil sans savoir si nous pourrons discerner sa sonnerie ?
Qu'est-ce qui nous semble important : un ricin qui se dessèche (Jon 4.10), ou des millions de personnes qui ne connaissent pas Dieu ?
Quel est notre ricin ? Regardons-nous à notre nombril en nous plaignant que Dieu n'agit pas comme on le désire, ou bien regardons-nous à 60 millions de français qui ont besoin d'entendre la Parole de Dieu et d'être convaincus par Lui, grâce aux servantes et serviteurs que nous sommes ?
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