Noël ou Comment mourir de soif près d'une oasis

Une parabole raconte qu'un homme était perdu dans le désert. Il a erré des jours et des nuits, toujours hanté par la question :
- Combien de temps me reste-t-il avant de mourir de faim et de soif ?

Un soleil sans pitié l'avait desséché. La fièvre lui faisait mal. Lorsque, brisé par l'épuisement, il dormait quelques heures, il rêvait d'eau, d'oranges, de dattes. Lorsqu'il se réveillait, sa souffrance était pire, et il continuait à errer en titubant.
C'est alors qu'à une certaine distance, il aperçut une oasis.
- Voilà, c'est un mirage, une illusion optique comme on m'en a tant raconté. Elle me nargue et va me mettre au fond du désespoir, car en fait, il n'y a que du sable et de l'air très chaud.

Il s'approcha de l'oasis, mais elle ne disparaissait pas. Même, au fur et à mesure qu'il se traînait dans sa direction, elle devenait au contraire de plus en plus distincte. Notre homme aperçut les dattiers, la végétation habituelle d'une oasis, et les rochers entre lesquels coulait une source.
- Bien sûr, ce phénomène peut être dû à ma faim et à ma soif qui me rendent à moitié fou, pensa-t-il. Oh! voilà même que j'entends maintenant l'eau qui murmure. C'est une hallucination auditive. Combien la nature peut être cruelle !

C'est avec cette pensée que, tout à coup, il s'écroula, mort.

Une heure plus tard, deux bédouins du désert le trouvèrent là.
- Est-ce que tu comprends une chose pareille ? demanda le premier à l'autre. Les dattes lui poussaient dans la bouche, pour ainsi dire. Il n'avait qu'à tendre la main. Couché tout près de la source, mort de faim et de soif ! Comment cela a-t-il pu être possible ?
- C'était un homme moderne, il n'y croyait pas, répondit l'autre bédouin.

Que vient donc faire cette parabole dans un article qui devrait parler de Noël ? Eh bien, nous sommes bien forcés de constater que de nos jours, beaucoup de personnes font à propos de Noël une expérience semblable à celle de l'homme égaré dans le désert.

Elles sont nombreuses à se considérer comme des personnes modernes, instruites, éclairées : elles ne croient plus en un Dieu Tout-Puissant, parce ce que Dieu leur est insaisissable par leur système de pensée humaine. Voilà pourquoi Dieu n'est pas pour eux une réalité, mais comme un mirage, un produit extraordinaire.

A chaque fête de Noël, des gens "modernes", "branchés" participent à la fête parce que c'est la tradition. On chante peut-être " Voici Noël, ô douce nuit"... mais, une fois la fête terminée, il ne reste plus rien. Rien du tout ! Parce que le message de Noël n'est pas pris au sérieux, parce que l'on a pensé implicitement que toute l'oeuvre accomplie par Jésus depuis la crèche de Bethléem jusqu'à la croix et la glorieuse résurrection n'est qu'un mirage.

Beaucoup ne considèrent la vie et l'oeuvre du Christ que comme une belle légende, une fantaisie religieuse, pittoresque. Un mirage dans le désert ne peut désaltérer la soif. Et beaucoup meurent ou vont mourir dans leurs péchés faute d'avoir pénétré dans l'oasis du pardon de Dieu, de la vie abondante donnée par Jésus, de la source désaltérante du Saint-Esprit.

Pressons nos amis de ne pas rester mourants près de l'oasis mais de venir à Jésus. Disons-leur : Il vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur (Lc 2.11)

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