Ordesa, la randonnée de la vie
La nature nous conte les merveilles de Dieu, elle témoigne de sa magnificence. À sa manière, elle illustre certaines vérités contenues dans la Bible.
Dans les Pyrénées Espagnoles, se trouve le Canyon d'Ordesa. Un petit centre d'accueil et d'informations délimite le point de départ d'une randonnée de quelques quinze kilomètres, permettant d'atteindre un cirque, dominé par l'imposant « Mont Perdu ».
La configuration du parcours est particulière. Au début, l'on suit un chemin très large, ombragé, mais montant d'une manière constante. Puis, progressivement, le chemin se resserre ; nous marchons maintenant sur un sentier étroit, caillouteux, dont le dénivelé exige maints efforts. De plus, la végétation étant quasi-inexistante à cet endroit, la chaleur du soleil fait s'accroître la difficulté. Enfin s'ouvre une vaste étendue plate, fermée par une barrière montagneuse.
Ce qui est remarquable, dans ce périple, est qu'il lui est associé, du début à la fin, le cours d'un torrent. Celui-ci est omniprésent. Parfois tout proche, soudain à plusieurs mètres, quelquefois en contrebas. Mais il est là, constant, le grondement de ses flots affirmant la réalité de son existence. Parfois il semble jouer, ses eaux bondissant en gradins successifs, puis effectuant des sauts de plusieurs mètres, pour aller se reposer dans de profonds bassins avant de continuer sa course.
Éreinté par la marche, le randonneur se plaît à le contempler quelques instants. Les yeux remplis de merveilles, il se remet en route, encouragé à poursuivre ses efforts, certain de bénéficier, plus loin, d'autres spectacles ravissants.
Cette expédition image fort bien le pèlerinage du chrétien sur cette terre.
La route est longue, semée d'obstacles. Limite des capacités humaines, embûches générées par les éléments extérieurs, s'ajoutent à la difficulté du parcours. Mais si nous avons le regard fixé sur Jésus et sur sa Parole, ce torrent qui alimente notre foi, alors nous pourrons parvenir au terme de notre voyage. Parfois, le Seigneur semble loin, mais il est à proximité, en réalité. Lorsque l'épuisement pèse trop lourd sur nos épaules, le fleuve divin croise tout à nouveau notre chemin, afin de nous rafraîchir et nous mener plus en avant.
Revenons maintenant à notre cirque ; le spectacle est grandiose. Là bas, au loin, se dresse, majestueux, le sommet du Mont Perdu. Plus près, l'on peut admirer une magnifique cascade. Celle-ci constitue, en quelque sorte, la finalité de la promenade, le but.
Lorsque s'achèvera notre parcours terrestre, toutes les vicissitudes de la vie, les difficultés, les douleurs, les combats, les blessures occasionnées par la marche, seront en un instant oubliés. Les yeux fixés sur Jésus, la Source, nous serons à jamais consolés.
« Il me montra le fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'Agneau. Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, se trouve l'arbre de vie, qui produit douze récoltes et donne son fruit chaque mois. Les feuilles de l'arbre servent à la guérison des nations. Il n'y aura plus d'anathème. Le trône de Dieu et de l'Agneau sera dans la ville. Ses serviteurs le serviront et verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. La nuit ne sera plus, et ils n'auront plus besoin ni de la lumière d'une lampe, ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils règneront aux siècles des siècles » (Apocalypse 22 v. 1 à 5).
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