Le vélo : une sorte de parabole
Type : Enseignement
Thème : Vie Chrétienne
Source : Lueur
Réf./Date source : 2/8/1998 Angers
Publié sur Lueur le
1/ Introduction : Contemplation de la création
C'est évident que le fait de voyager à vélo nous permet de bien voir la nature, mieux qu'en voiture et même qu'à pieds puisqu'on est légèrement plus haut.
Dieu et son fils ont, eux-mêmes pris le temps d'admirer leur création, " Dieu vit que cela était bon "
Les paysages de notre région se prêtent à l'admiration alors ne nous en privons pas et glorifions le créateur pour ces merveilles.
L'exemple du vélo ne nous permettra pas une étude suivie sur un thème mais nous permettra de survoler plusieurs aspects de la vie chrétienne.
2/ Pédaler intelligemment
Aller lentement au début afin de s'échauffer (petit plateau, grand pignon).
Ensuite avoir un rythme régulier en fonction de son niveau.
Il n'y a rien de plus décourageant que de vouloir suivre quelqu'un de beaucoup plus fort que soit : on risque tout simplement d'abandonner.
Dans la vie chrétienne, c'est un peut pareil :On peut prendre modèle sur quelqu'un, mais vouloir s'identifier à telle personne plus expérimentée que nous dans la foi risque de nous décevoir. Dieu nous demande d'être fidèle d'abord dans les petites choses.
Luc 19 :17 " tu as été fidèle dans les petites choses, je t'en confierai de grandes "
Si nous étudions la vie de grands évangélistes remarquons par où ils sont passés.
3/ Le fonctionnement de la bicyclette
1 tour de pédale nous fait avancer de 16 m environ
1 tour de pédale c'est la valeur de 2 pas, cela fait des pas de 8 m ! Des pas de géants ! Notre action est multipliée
N'est-ce pas ce ainsi que Dieu agit avec nous ? Nous sommes beaucoup plus efficaces avec la paix de Dieu en nous.
Une simple action de l'homme multipliée par Dieu : c'est souvent le cas de bien des miracles.
- Moïse étend son bâton sur la mer rouge et la mer se retire.
- Josué sonne de la trompette et la muraille tombent par les vibrations produites
- Samson pousse les colonnes du temple et le temple s'écroule.
- On apporte à Jésus 5 pains et 2 poissons et il nourrit 5000 personnes.
Dieu est donc celui qui multiplie mais nous savons que
0 x par 100 est toujours = à 0
Qu'avons-nous à multiplier ?
4/ Le vélo : une question d'équilibre
On ne tient pas sur un vélo comme sur une chaise !
J'ose dire que c'est plus difficile d'apprendre à rouler à bicyclette que d'apprendre à conduire une voiture.
L'apprentissage du vélo suppose de prendre un certain nombre de chutes, alors que pour la voiture il y a toujours un gentil moniteur pour rattraper nos erreurs et nous encourager.
Il ne suffit pas de savoir appuyer sur des pédales ou sur des manettes pour tenir sur un vélo : l'équilibre sur 2 roues est un apprentissage beaucoup plus subtil.
La vie chrétienne est pleine d'équilibres :
- équilibre entre le travail et la famille
- équilibre entre le repos et l'activité
- équilibre entre l'action et la prière
- équilibre entre différentes conceptions de la Bible qui semblent contradictoires, par exemple au niveau du salut : l'élection et le choix de l'homme.
On peut pencher plus d'un coté ou de l'autre selon les circonstances, mais comme sur un vélo : si nous penchons trop longtemps du même coté on tombe.
Nous avancerons sans cesse dans la vie chrétienne avec cet équilibre instable parce que, comme nous le rappelait Bernard dimanche dernier, nous ne possédons pas la vérité.
Mais pour tenir cet équilibre il ne faut pas nous arrêter (à moins d'être un équilibriste).
5/ Le chef de file
Lorsque nous circulons en groupe à vélo, nous devons rouler par groupe d'une dizaine maximum et désigner un chef de groupe.
En principe c'est lui qui connaît le chemin. C'est lui aussi qui donne les conseils techniques.
Il doit connaître le niveau de chacun ou, au moins, il le vérifie en cours de route pour ne pas mener une allure trop importante.
Dans notre église le chef de file est le pasteur. On pourrait l'imaginer assis dans son espace climatisé et muni d'un gyrophare devançant un convoi de vélos.
Mais non, il pédale comme tout le monde et parfois même il rame !
Mais dans l'Eglise c'est Jésus le chef de file, non seulement il nous ouvre la route, mais il est le chemin pour aller au Père.
Jn 14:6 "Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi".
Heb 10:20 "par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire, de sa chair [...]"
Jésus est le chef de file parfait : il connaît la souffrance, il prend soin de son troupeau les Evangiles nous parlent du berger, il connaît les possibilités et les limites de chacun.
6/ L'encouragement
Le vent, la pluie ou la canicule ainsi que les côtes sont autant d'épreuves qui poussent à l'abandon.
Le rôle d'encouragement du responsable est primordial dans ce cas.
Nous avons fait des sorties vélo avec une classe, en voyage, à Noirmoutier ou à Martigné. Une rafale de vent nous avait tous couché à terre. A Vihiers les 3/4 voulait abandonner : nous avions fait 30 km, il en restait 60.
Je promettais un arrêt de 10 minutes dans telle ville, dans telle autre je vous offrirai un pain au chocolat
si vous saviez comme les panneaux indicateur des entrées de ville deviennent beaux !
Chaque ville franchie était un encouragement.
Notre vie chrétienne est aussi parsemée d'épreuves ; et la parole de Dieu dit qu'elles sont utiles pour nous fortifier.
Jacques 1 :3 " l'épreuve de votre foi produit la persévérance ".
Et le verset par enchaînement : Luc 21 :19 " par votre persévérance vous sauverez vos âmes ".
Et un verset qui s'adresse aux futurs diacres.
1Ti 3:10 "Qu'on les éprouve d'abord, (qu'on teste leur résistance à l'épreuve) et qu'ils exercent ensuite leur ministère, s'ils sont sans reproche".
Contrairement à la route la vie chrétienne comporte plus de montées que de descente et celui qui ne monte pas risque de descendre.
Mais Dieu donne aussi des encouragements par de nombreuses bénédictions : ça c'est la route qui descend ou le vent qui pousse, il faut en profiter pour franchir une étape et se ressourcer.
7/ Se nourrir régulièrement
Toutes les 2 heures il faut manger pour tenir le coup. Cette nourriture doit être riche et facile à digérer.
La prière et la méditation de la parole de Dieu : voilà la principale nourriture du chrétien :
Acte 2 :42 " ils priaient avec assiduité ".
1 Tes 3 :10 " ils priaient nuit et jour".
La réponse de Jésus à une femme qui disait " heureux la femme qui t'a porté et qui t'a allaité " : Luc 11:28 "Et il répondit: Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent! ".
8/ Le rôle de la casquette
On pense que la casquette ne sert que pour le soleil, et pourtant c'est aussi une aide disons psychologique.
Imaginez la casquette avec sa grande visière juste au-dessus des yeux.
Elle nous laisse voir tout ce qui est au-dessous du niveau des yeux, c'est à dire la route plate ou la route qui descend, par contre elle nous cache les grandes montées.
On peine moitié plus en regardant sans arrêt le sommet d'une côte.
Dieu ne permet pas non plus que nous avancions en nous souciant des épreuves qui nous attendent.
La casquette du chrétien c'est le verset :
Mt 6:34 "Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine."
Conclusion
Gardons l'équilibre, laissons nous guider, encourager, prenons la nourriture suffisante pour avancer malgré les vents contraires et les côtes sur le chemin que Dieu trace devant nous.
Commentaires (1)
Deux remarques: un tour de pédale fait avancer de 3 à 10m (et non de 16m) et la casquette à été remplacée par le casque... À noter aussi qu'à vélo (plus particulièrement à VTT) on regarde toujours à plusieurs mètres devant soi et non sur la roue, sinon on tomberait inévitablement. Dans la vie chrétienne aussi il faut regarder largement devant soi, si possible au but, et ne pas se focaliser sur les péripéties du moment.