Croire aux miracles ?
4. Quelques réflexions sur les miracles
Auteur : Louis Schweitzer
Type : Dossier
Thème : La Foi
Source : Construire Ensemble
Réf./Date source : 2004-04-19 n°62
Publié sur Lueur le
Sommaire du dossier :Type : Dossier
Thème : La Foi
Source : Construire Ensemble
Réf./Date source : 2004-04-19 n°62
Publié sur Lueur le
- Croire aux miracles ?
- Les miracles, quelle approche pour une pratique saine de la Foi ?
- Miracles : A l’école de la souffrance
- Quelques réflexions sur les miracles
La Bible est pleine de miracles, l'histoire de l'Église nous en rapporte également et l'on entend parler, dans certains milieux de guérisons, de prophéties et de bien d'autres faits qui tranchent avec le cours naturel des choses. Que faut-il en penser ?
Les temps ont changé et bien des gens aujourd'hui ont conscience que, comme l'a écrit Shakespeare, « il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre que ne peut en contenir toute notre philosophie ». Le surnaturel est devenu à la mode et c'est le rationnel qui a parfois du mal à survivre. Paradoxalement, certains non-chrétiens trouveront l'extraordinaire tout naturel, alors que certains croyants auront beaucoup de difficultés à l'accepter. Parmi les chrétiens, la clé se trouve, me semble-t-il dans l'attitude que l'on a à l'égard de la résurrection.
Ceux qui ne veulent voir dans la résurrection qu'une réalité spirituelle et intérieure resteront souvent très prudents devant tout texte qui présente un miracle et y verront souvent une simple manière de l'époque de s'exprimer. Ils ont souvent une conception assez matérialiste du monde « plus Dieu ». En revanche, ceux qui confessent l'historicité de la résurrection de Jésus, du tombeau vide et des apparitions, acceptent par là même que, pendant quarante jours, une autre réalité a rencontré la nôtre. Ils n'ont alors guère de mal à accueillir les témoignages bibliques qui nous rapportent d'autres miracles et faits qui n'entrent pas dans notre manière habituelle de considérer le monde.
Qu'est-ce qu'un miracle ?
Définir le miracle n'est pas aussi facile qu'on pourrait le croire. On appelle, généralement, miracle un événement qui ne semble pas entrer dans la chaîne habituelle des relations de cause à effet et donc qui ne pourrait pas être expliqué par la science ou la raison humaine. On parle alors souvent de surnaturel comme si les lois de la création, de la nature, étaient dépassées et que l'on se trouvait alors devant l'inexplicable. Il faut reconnaître que cette définition est assez vague et ouvre la porte à bien des interprétations. En effet, pour un homme de l'époque de Moïse ou de Jésus, le monde qui est le nôtre et qui nous est naturel serait plein de miracles. Tel événement qui peut paraître miraculeux aujourd'hui pourra peut-être trouver demain une explication lorsque la science aura progressé. Tout ce que nous ne comprenons pas nous semble miraculeux, mais cela reste très subjectif et peut varier selon les époques.Miracle et modernité
Il était fréquent, il y a quelques années d'entendre dire que l'on croyait aujourd'hui malgré les miracles. Nous avons traversé une époque où tout ce qui n'était pas explicable scientifiquement était simplement impossible et les Églises ont subi cette influence. Certains théologiens pensaient d'ailleurs qu'il n'était pas possible de vivre à l'époque du téléphone, de l'électricité et de l'atome, et de croire aux miracles. Ceux-ci ne pouvaient être que des mythes qu'il fallait soit éliminer pour discerner au-delà le véritable message de l'Évangile, soit interpréter pour entendre leur signification profonde.Les temps ont changé et bien des gens aujourd'hui ont conscience que, comme l'a écrit Shakespeare, « il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre que ne peut en contenir toute notre philosophie ». Le surnaturel est devenu à la mode et c'est le rationnel qui a parfois du mal à survivre. Paradoxalement, certains non-chrétiens trouveront l'extraordinaire tout naturel, alors que certains croyants auront beaucoup de difficultés à l'accepter. Parmi les chrétiens, la clé se trouve, me semble-t-il dans l'attitude que l'on a à l'égard de la résurrection.
Ceux qui ne veulent voir dans la résurrection qu'une réalité spirituelle et intérieure resteront souvent très prudents devant tout texte qui présente un miracle et y verront souvent une simple manière de l'époque de s'exprimer. Ils ont souvent une conception assez matérialiste du monde « plus Dieu ». En revanche, ceux qui confessent l'historicité de la résurrection de Jésus, du tombeau vide et des apparitions, acceptent par là même que, pendant quarante jours, une autre réalité a rencontré la nôtre. Ils n'ont alors guère de mal à accueillir les témoignages bibliques qui nous rapportent d'autres miracles et faits qui n'entrent pas dans notre manière habituelle de considérer le monde.
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