Jusqu'à 70 fois 7 fois

Alors Pierre s'approcha de lui, et dit: Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu'il péchera contre moi? Sera-ce jusqu'à sept fois? Jésus lui dit: Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à septante fois sept fois. (Mt 18.21-22)

Le début

Lorsque Didier s'était avancé, après l'appel de l'orateur, la Présence du Seigneur était exceptionnelle. C'était il y a 8 ans. A la question "Crois-tu que Jésus est mort pour tes péchés et qu'il est ressuscité des morts?" Didier a tout de suite répondu "Oui, je crois". La réalité de Jésus était tellement évidente et l'onction du Saint-Esprit si présente!

Dans les jours qui ont suivi, Didier avait l'impression de voler dans les airs tant il se sentait léger. Tout le poids de ses péchés passés était parti; oui, Jésus avait bien porté à la croix toutes les fautes, toutes les erreurs, tous les manquements de sa vie passée. Sa conscience le lui attestait, Didier ne ressentait plus ni regret, ni culpabilité. Il se sntait complètement lavé, et il était bien certain que le péché ne le séduirait plus jamais.

La suite

Que s'est-il donc passé depuis ce jour de gloire? Pourquoi Didier n'a-til plus du tout l'impression de voler dans les airs, mais se sent-il tellement lourd sur terre, à nouveau écrasé par un fardeau pesant? Il a toujours la foi en la mort et la résurrection de Jésus, mais pourquoi a-t-il perdu la joie?

Voici ce qui est arrivé. Le péché s'est présenté à Didier une première fois après sa conversion, et Didier a vaillamment résisté. Il était encore au bénéfice de l'onction du jour de sa conversion, et la victoire était facile. Puis une deuxièmes fois le péché a frappé à la porte, une troisième fois, etc... et une fois suivante, Didier a ouvert la porte, il n'a plus résisté, il a perdu la bataille. Tant que la présence du Saint-Esprit était forte, il était aisé de résister, mais à mesure que le Seigneur se faisait plus discret et que Didier était de plus en plus testé dans ses propres capacités de résistance, la victoire n'était plus au rendez-vous.

Depuis, Didier a chuté plusieurs fois, dans plusieurs domaines de sa vie, il se sent un chrétien rétrograde depuis longtemps, et porte un lourd fardeau: la culpabilité.

Didier concevait très bien d'être pardonné de ses péchés d'inconverti, mais il a du mal à croire qu'il peut être pardonné de ses péchés de chrétien. Alors, s'est inatallé en lui ce vilain sentiment de culpabilité, qui est un mélange de regret, de mépris de soi même et d'inquiétude sur l'avenir. Naturellement, la culpabilité entrave sa relation avec le Seigneur, et le manque de communion avec Dieu rend Didier plus faible face au péché. Ainsi affaibli, Didier chute encore plus souvent, et sa culpabilité augmente. C'est un cercle que le diable manie avec beaucoup d'habileté.

Le second début

Que faut-il donc dire à Didier pour l'aider à briser ce cercle? La réponse est dans la Bible. Il y a 3 arguments à lui rappeler:

1er argument - Rm 7.14 - Rm 8.1 et 1 Jn 1.9-2.2
Le sang de Jésus est toujours puissant pour pardonner les péchés. Le sang de Jésus a lavé les péchés de Didier inconverti, il lave tout aussi efficacement les péchés de Didier chrétien repentant. Jésus recommandait à Pierre de pardonner à son frère jusqu'à 70 fois 7 fois (Matthieu 18:22), ce qui en langage biblique, compte tenu de la valeur parfaite du chiffre 7, signifie pratiquement une infinité de fois. Comment le Seigneur ne pourrait-il pas s'ppliquer à lui-même ce qu'il demande à ses disciples?

2ème argument - Ep 1.4-5 et Ep 2.4-7
Dieu aime Didier pour qui il est et non pour ce qu'il fait. Un père aime autant son enfant, qu'il ait commis ou non une bêtise (voir la parabole du fils prodigue). Cette disposition de sentiments est vraie pour un père naturel, elle est encore plus vraie pour le Père céleste. Dieu est fidèle dans son amour, même si nous ne le sommes pas.

3ème argument - 1 Tm 3.9, He 10.22 et Jn 8.9
La persistance dans la culpabilté ne vient pas du Saint-Esprit, mais vient du diable. Lorsque nous avons péché, la culpabilité prend naissance dans notre conscience; mais à partir de là, le Saint-Esprit nous conduit à le repentance, et à la disparition de cette culpabilité, alors que le diable nous conduit au repli et à l'endurcissement dans une culpabilité persistante. La culpabilité ne doit pas durer, elle est là pour nous montrer notre faiblesse évidente et nous inciter à nous confier d'autant plus dans le Seigneur. Ceci accompli, il ne doit plus y avoir de place pour elle dans notre conscience.

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