Stress, angoisse, dépression, y a-t-il un espoir ?
2. Le stress ou syndrome général d'adaptation
Type : Dossier
Thème : Santé & Psychologie
Source : Aimer & Servir
Réf./Date source : 130-131
Publié sur Lueur le
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Pour Hans Seyle, il désigne à la fois l'agent qui déclenche une réaction dans l'organisme, et la réaction neurohormonale qui en découle : le système sympathique libère de la noradrénaline, les médullo-surrénales de l'adrénaline et l'hypophyse de l'ACTH qui stimule les corticosurrénales qui libèrent à leur tour le cortisol. L'hypothalamus, le système endocrinien et immunitaire sont mis en action...
Citons quelques facteurs de stress physique ou psycho-émotionnel :
- efforts et surmenage ;
- bruit (conséquence de la modernité, de l'industrialisation, de l'urbanisme) ;
- conditions de travail (trop de « turn over ») ou chômage ;
- immobilisation et ennui ;
- troubles du sommeil (privation ou insomnies) ;
- problèmes psychosomatiques, (dévalorisation de soi), conjugaux (divorce), financiers (logement détérioré) ;
- conflits (absence de communication, de cohésion familiale, violences, disparité des âges, des races et des cultures) ;
- modification des réseaux culturels (uniformisme, conformisme) ;
- problèmes de migration ;
- émotions (même heureuses) ;
- décès dans la famille ;
- déshumanisation de la médecine...
- une réaction d'alarme (malaise, préparation de l'organisme à réagir) ;
- une phase de résistance (« fight or fly ») ;
- une phase d'épuisement.
Les capacités de résistances psychologiques sont différentes pour chacun. Le stress peut être positif ou négatif (comme le feu qui réchauffe ou détruit). Il peut être un moteur utile pour nous faire avancer, élaborer des solutions aux traumatismes des différentes étapes de la vie, vaincre et être créatif. Le « coping » (en anglais : faire face) est la façon dont l'individu gère une situation. La réponse adaptée au stress est encore appelée l'eustress.
Le stress devient pathologique et destructeur lorsqu'il il nous paralyse et nous pousse dans des mécanismes de fuite (évitement, indécision), de mensonge ou de violence (on appelle « distress » ou « kindling » l'embrasement, avec des dépressions récidivantes pour des évènements de vie de faible intensité).
Dieu nous a créés avec la possibilité de craindre pour fuir un danger. Nous avons une part de responsabilité selon notre manière de réagir. Ce ne sont pas les mauvaises actions des autres qui nous blessent, mais notre réaction à leur égard. ...Livrez votre cou au joug du roi de Babylone et vous vivrez (Jr 27.12). Le joug de Jésus mettra le doigt sur le problème fondamental dans notre vie. Le joug fait mal si l'on s'y oppose.
Cet état de stress conduit peu à peu aux phases suivantes :
- irritabilité, agressivité, dureté, colère, hostilité, dégradation des relations ;
- charge de travail grandissante avec de moins en moins d'organisation (Menez une vie ordonnée, 1 Pi 4.7), de satisfaction, de plaisir. Inefficacité, frustration, doute et sentiment d'échec augmentent ;
- énorme fatigue, insomnie, dystonie neuro-végétative ;
- migraines, troubles psychosomatiques, ulcère gastroduodénal, impuissance, recherche de plaisirs et d'expériences nouvelles ;
- burn out (épuisement physique et émotionnel), atteinte profonde de la vitalité, angoisse, dévalorisation, dépression, dépersonnalisation, isolement, paranoïa, idées suicidaires, addiction à l'alcool et au jeu.
L'activiste ne sera jamais satisfait |
- ne programmez pas plus de 60 % de votre temps, il y a tant d'imprévus. ! Déléguez ce qui est possible, laissez ce qui n'est pas de votre compétence, sachez dire non à certaines sollicitations, soyez au clair sur les dons que vous avez reçus de Dieu pour être vraiment satisfaits dans vos activités. Garde ton coeur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie (Pv 4.23). L'activiste ne sera jamais satisfait, il agit par pulsion et non par vocation, se préoccupe du succès, du pouvoir, de ses privilèges, il est prisonnier de ses désirs incontrôlés ; pour lui, les autres ne sont intéressants que dans la mesure où ils l'aident à atteindre ses buts ;
- groupez les activités qui requièrent moins d'une demi-heure ;
- efforcez-vous de réserver quotidiennement une ou deux heures pour vous-même (cultivez votre relation avec Dieu, lisez la Bible, repentez-vous de vos péchés et de vos mauvaises motivations, recevez le pardon et pardonnez, entrez dans le repos de Dieu) ;
- regroupez les activités du même type, évitez la dispersion, de vous précipiter d'un endroit à l'autre, travaillez de manière suivie ;
- accomplissez les mêmes tâches aux mêmes heures, en fonction de vos rythmes biologiques (du matin ou du soir), variez vos activités : c'est la base de l'épanouissement ;
- réservez les plages de rendement optimal aux tâches exigeant le plus gros effort intellectuel, hiérarchisez vos activités, classez les priorités et le temps consacré pour chacune (Dieu, famille, repos, sommeil, travail, église, loisirs) : l'important (avoir des objectifs : réfléchir aux buts de sa vie, à nos choix fondamentaux : mission, vocation), l'urgent (les circonstances), l'indispensable. Planifiez les grandes lignes de votre journée (par écrit). Sans programme, la routine s'installe et s'impose. L'imprévu, les autres et l'urgent feront votre emploi du temps ; gardez l'initiative de votre temps ;
- faites la liste des tâches revenant régulièrement, déterminez l'ordre chronologique, maîtrisez le temps (affectez une durée, contrôlez, bilantez) ;
- ayez de l'ordre ; le désordre est un facteur de stress important. Soyez sage et sobre (1 Pi 4.7) ou ayez une vie ordonnée ;
- ayez un cadre personnalisé et plaisant ;
- évitez le perfectionnisme qui crée une énorme pression, un esclavage, accordez-vous le droit à l'erreur.
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