La Vie après la mort
Type : Réflexion
Thème : La foi c'est quoi ?
Source : Croire & Servir
Réf./Date source : 1995-10
Publié sur Lueur le
Alors que j'étais aumônier dans un hôpital aux Etats-Unis, j'ai été appelé au chevet d'une personne âgée qui se mourait. Elle avait lutté contre la maladie depuis de longs mois, maintenant c'était la fin. J'entrai dans la chambre, le silence y régnait, le moment était douloureux, recueilli. Les enfants et quelques intimes formaient un cercle autour du lit. Allongée, la malade clignait des yeux mais ne répondait plus comme elle le faisait quelques instant plus tôt ne serait-ce qu'en bougeant ses doigts. La respiration se faisait entendre, lente mais régulière. Son regard respirait la paix comme si elle était prête pour le grand Rendez-vous. Une de ses filles lui toucha la cheville et nous fit remarquer que le corps se refroidissait déjà. Ce n'est que quelques heures plus tard que le visage se figea. Le corps ne bougeait plus depuis un moment déjà, la respiration se faisait de plus en plus lente et faible, puis vint le dernier soupir et puis... plus rien. Le corps était bien toujours là sur le lit mais inerte, il ne respirait plus, les yeux fixes avaient perdu leur lueur pâle, la respiration s'était évanouie, impossible désormais de communiquer, c'était la mort.
J'ai été frappé en lisant la Bible de constater le nombre de fois où il est question de la mort. Non pas seulement physique mais aussi spirituelle. L'apôtre Paul, par exemple, nous dit: vous étiez morts par vos offenses et vos péchés dans lesquels vous marchiez autrefois (Ep 2.1). Il ne dit pas mourant, à demi mort ou en danger de mort, mais bien mort. Une parole dure mais qui, si on la prend au sérieux, nous révèle bien des choses sur nous-mêmes. Elle décrit une situation sans issue, sans espoir à vue humaine. En effet, une fois mort, il ne reste plus rien à faire car on ne peut plus rien faire. Impossible de bouger, de parler, de communiquer... c'est fini.
A l'origine de cette mort, il y a un mal très grave et universellement répandu que la Bible nomme le péché. Nul n'y échappe et il conduit inévitablement à la mort. Ici d'ailleurs, il ne s'agit pas tant du péché en général que de celui que nous commettons nous-mêmes, consciemment ou non. Atteint par ce mal incurable, l'homme ne peut donc rien faire par lui-même pour s'en sortir. Même tout le bien qu'il peut faire autour de lui, tout l'effort qu'il peut déployer pour parvenir à Dieu, ne peuvent ressusciter cet être spirituel mort né.
Mais Jésus dit: en vérité, en vérité, l'heure vient et elle est déjà venue où les morts entendront la voix du Fils de Dieu; et ceux qui l'auront entendue vivront (Jn 5.25). Je n'ai pour ma part encore jamais rencontré de mort qui entende, et pour cause, mais j'ai rencontré des hommes, des femmes et des enfants qui ont accepté l'oeuvre que Jésus-Christ a faite pour eux sur la Croix du Calvaire et qui sont nés à une vie nouvelle. Par sa mort, Jésus s'est identifié à notre mort. Par sa résurrection, il nous donne la vie. Cela est un don, une grâce, nous n'y sommes pour rien, nous n'y pouvons rien si ce n'est d'accepter son oeuvre en nous. C'est la démarche qu'il nous invite à faire dans notre vie. Nous qui étions morts par nos offenses, Dieu nous a rendus à la vie avec Christ, c'est par grâce que nous sommes sauvés (Ep 2.5).
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