Voeux
Type : Réflexion
Thème : Des mots pour dire la Foi
Source : Croire & Servir
Publié sur Lueur le
Chaque année s'ouvre par le grand ballet des voeux : du Président de la République au simple citoyen, chacun s'y applique.
Cet immense échange de voeux dit l'importance et le besoin de liens : on ne veut pas commencer l'année sans une pensée pour ceux qui nous entourent, sans renouer avec ceux qui nous sont reliés. Et de manière positive : on souhaite « le meilleur », on cherche à exprimer ce qui pourrait être bon. Ainsi le voeu dit-il, face à l'avenir qui s'ouvre, l'aspiration au bien, et la volonté d'un accompagnement mutuel dans la solidarité et l'espérance.
La Bible enseigne qu'être homme, c'est être relié. Il n'est pas bon que l'homme soit seul, affirme-t-elle dès les pages où s'ouvre l'histoire de l'humanité (Gn 2.18). Nul ne s'accomplit dans la solitude et l'isolement. Les voeux que l'on s'échange ont ainsi pleine place dans la Bible, comme signes de fraternité.
Ces voeux s'expriment, la plupart du temps, sous la forme de prières : Que le Seigneur te bénisse et qu'il te garde ! (Nb 6.24) On voit souvent dans la Bible une personne qui en « bénit » une autre : un geste de solidarité, d'accompagnement et d'espérance, qui dit le besoin de Dieu pour les accomplissements.
Le voeu prend ainsi une dimension triangulaire où Dieu est invoqué. Cela se fonde dans la certitude chrétienne que Dieu seul tient entre ses mains nos temps et nos circonstances (Ps 31.15-16). Et cela s'enracine dans la confiance, positive et tonique, qu'il a pleinement à coeur notre bien. Il veut être « pour nous » (Rm 8.31-32), comme il l'a montré de manière admirable par toute la vie et l'action de Jésus.
Il y a là une invitation à redonner sa place à de vrais « voeux pieux ». Mais cela signifiera tout autre chose que la démobilisation ou les échappatoires faciles. Car la Bible est nette, et même tranchante, à cet endroit : Si un frère ou une soeur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l'un d'entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et rassasiez-vous ! sans leur donner ce qui est nécessaire, à quoi cela sert-il ? (Jc 2.15-16). Le rappel est utile : souhaite-t-on, vraiment, le meilleur, si l'on n'est pas prêt à travailler, concrètement, au bien ?
Que le Seigneur te bénisse et qu'il te garde (Nb 6.24)
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