1 Corinthiens 11:29-31
(Annotée Neuchâtel)
29
car celui qui mange et qui boit indignement, mange et boit un jugement contre lui-même, ne discernant point le corps du Seigneur.
30 C'est pour cela que parmi vous plusieurs sont infirmes et malades, et que quelques-uns sont morts.
31 Si nous nous discernions nous-mêmes, nous ne serions point jugés ;
30 C'est pour cela que parmi vous plusieurs sont infirmes et malades, et que quelques-uns sont morts.
31 Si nous nous discernions nous-mêmes, nous ne serions point jugés ;
Références croisées
11:29 1Co 11:30, 1Co 11:32-34, Rm 13:2, Jc 3:1, Jc 5:12, 1Co 11:24, 1Co 11:27, Ec 8:5, He 5:14Réciproques : Gn 17:14, Nb 18:32, Ps 26:6, Os 8:13, Rm 14:23, He 10:29
11:30 1Co 11:32, Ex 15:26, Nb 20:12, Nb 20:24, Nb 21:6-9, 2S 12:14-18, 1R 13:21-24, Ps 38:1-8, Ps 78:30-31, Ps 89:31-34, Am 3:2, He 12:5-11, Ap 3:19, 1Co 15:51, Ac 13:36, 1Th 4:14
Réciproques : Ex 19:22, 1S 4:18, 2S 6:7, 1R 13:26, 1Ch 13:10, Jb 33:23, Ps 39:11, Pr 11:31, Ec 5:17, Es 38:13, Ag 1:9, Mt 27:52, Mc 2:5, Mc 5:39, Lc 7:21, Ac 7:60, 1Co 11:29, Jc 5:15
11:31 1Co 11:28, Ps 32:3-5, Jr 31:18-20, Lc 15:18-20, 1Jn 1:9, Ap 2:5, Ap 3:2-3
Réciproques : Lv 16:29, Lv 23:32, 1R 13:24, 2Ch 19:2, Jb 10:2, Ps 6:1, Ps 89:32, Ps 119:175, Lm 3:40, Ag 2:15, 2Co 13:5, 1P 4:6
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations1 Corinthiens 11
- 11.29 car celui qui mange et qui boit indignement, mange et boit un jugement contre lui-même, ne discernant point le corps du Seigneur. Ne discernant ou ne distinguant point le corps du Seigneur d'avec un aliment ordinaire ; ne voyant point dans la cène et ne recevant point avec foi ce corps du Seigneur, offert en sacrifice pour le péché. Si Christ, crucifié pour nous, et maintenant glorifié, n'était pas réellement présent dans la cène, ces paroles n'auraient aucun sens, non plus que celles du
verset 27
: être coupable du corps et du sang du Seigneur.
Sous le signe est la chose signifiée.
"Ainsi le Seigneur dit : ceci est mon corps, parce qu'il atteste avec certitude qu'en nous offrant ce symbole visible, il nous donne en même temps son corps ; car Christ n'est pas un trompeur qui nous joue par de vaines figures. Ceci est donc pour moi hors de toute controverse : la vérité est jointe à ce qui en est le signe. C'est-àdire que, dans toute la force spirituelle du mot, nous sommes aussi réellement participants du corps de Christ que nous vivons réellement de pain...Ainsi, le corps de Christ ne nous est pas seulement donné, mais donné en nourriture...Nous sommes participants de Christ, non seulement quand nous croyons qu'il est la victime d'expiation pour nos péchés ; mais en tant qu'il habite en nous, qu'il est un avec nous, que nous sommes ses membres, chair de sa chair, unis avec lui, enfin, en une même vie, en une même substance." Calvin.
Quant à la question oiseuse, et sur laquelle pourtant ont eu lieu tant de disputes, de savoir si les communiants indignes reçoivent aussi le corps de Christ (mais en condamnation), c'est en vain que l'on a voulu l'affirmer au moyen de ces paroles de Paul : car elles conservent toute leur sérieuse signification, dès qu'on admet que Christ est réellement présent dans la cène, sans pour cela qu'il soit nécessaire de penser que l'infidèle reçoit son corps aussi bien que le croyant. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, comment recevrait-il son corps ? "Christ est-il divisé ?"
- Le jugement ici dénoncé renferme tous les châtiments de Dieu qu'un tel péché entraîne à sa suite, (verset 30
) et qui sont les précurseurs du jugement éternel, s'ils n'amènent point le communiant indigne à la repentance.
- Manger et boire un jugement contre soi-même est une énergique expression pour dire que le châtiment est uni à l'action même, aussi bien qu'à la personne. C'est transformer en malédiction la bénédiction ; et plus celle-ci devait être précieuse, plus celle-là est terrible. - 11.30 C'est pour cela que parmi vous plusieurs sont infirmes et malades, et que quelques-uns sont morts. Grec : "Dorment." Ces paroles disent clairement que le jugement dénoncé (
verset 29
) ne s'est pas fait attendre ; Dieu l'exerçait déjà à Corinthe lorsque Paul écrivait. Mais en quoi consistait-il ?
En d'autres termes, faut-il entendre les mots infirmes, malades, morts à la lettre, se rapportant au corps, ou spirituellement, s'appliquant à l'âme ?
La plupart des interprètes, entre autres Calvin, Gerlach, Godet, se décident pour le premier sens, s'appuyant surtout surverset 32
, où le mot châtiés ne peut, selon eux, s'entendre que d'une épreuve extérieure.
Mais, sans exclure la possibilité de tels châtiments dans l'Eglise de Corinthe, ne reste-t-on pas plus sûrement et plus largement dans la vérité en donnant à tous ces mots un sens spirituel ?
D'abord, la conséquence naturelle d'un coupable abus de la cène est certainement de rendre l'âme infirme, malade, et de l'endormir, plutôt que le corps. Un tel châtiment est infaillible ; mais combien de communiants indignes ne sont punis ni par la maladie, ni par la mort ! Une telle vue serait propre à accréditer sur la cène des idées effrayantes et superstitieuses, qui n'existent déjà que trop.
Ensuite, Paul aurait-il exprimé la mort du corps sous une condamnation de Dieu par cette douce image du sommeil, que l'Ecriture applique à ceux qui se sont endormis (en Christ) ? Voir1Corinthiens 15.16-18,20,51 ; Matthieu 27.52 ; Jean 11.11 ; Actes 7.60 ; 13.36 ; 1Thessaloniciens 4.13-15
. Même le temps du verbe employé ici paraît contraire à cette idée.