1 Corinthiens 2:14
(Annotée Neuchâtel)
1 Corinthiens 2:14
Or, l'homme naturel ne reçoit point les choses qui sont de l'Esprit de Dieu ; car elles lui sont une folie, et il ne les peut connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge.
Références croisées
2:14 1Co 15:44, 1Co 15:46, Jc 3:15, Jud 1:19, Mt 13:11-17, Mt 16:23, Jn 3:3-6, Jn 8:43, Jn 10:26-27, Jn 12:37, Rm 8:5-8, 1Co 2:12, Jn 14:26, Jn 15:26, Jn 16:8-15, 1Co 1:18, 1Co 1:23, Jn 8:51-52, Jn 10:20, Ac 17:18, Ac 17:32, Ac 18:15, Ac 25:19, Ac 26:24-25, Pr 14:6, Jn 5:44, Jn 6:44-45, Ac 16:14, 2Co 4:4-6, 1Jn 2:20, 1Jn 2:27, 1Jn 5:20, Jud 1:19Réciproques : Gn 31:28, 2S 6:16, 2S 14:17, 1R 3:9, 1R 22:13, 2R 5:11, 1Ch 15:29, 2Ch 18:12, Ps 25:14, Ps 92:6, Pr 8:9, Pr 24:7, Pr 28:5, Ec 8:5, Es 8:16, Am 7:12, Mt 6:23, Mt 11:6, Lc 7:23, Lc 7:35, Jn 1:5, Jn 3:4, Jn 4:11, Jn 4:15, Jn 6:52, Jn 7:36, Jn 8:37, Jn 10:6, Jn 14:17, Ac 17:20, Rm 8:7, 1Co 2:13, 1Co 3:1, 1Co 4:10, 2Co 5:14, Col 3:3, 1Th 5:21, He 5:14, Ap 2:17, Ap 14:3
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations1 Corinthiens 2
- 2.14 Or, l'homme naturel ne reçoit point les choses qui sont de l'Esprit de Dieu ; car elles lui sont une folie, et il ne les peut connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge. L'homme naturel.
C'est ainsi que Luther traduit une expression qui n'a pas d'équivalent exact dans notre langue. Litt. : "l'homme psychique" (du grec psyché, âme), "l'homme animal" (du latin anima, âme), comme traduisent nos versions ordinaires, l'homme qui n'a que la vie de l'âme.
Selon la psychologie de l'Ecriture, il faut distinguer dans l'homme "l'esprit, l'âme et le corps." Le corps est la matière organisée, l'instrument de l'âme et de l'esprit ; l'âme (psyché) est ce souffle de la vie naturelle ou terrestre que l'homme possède en commun avec tous les êtres vivants de la création, et l'esprit cette partie de son être qui le met en relation avec Dieu.
"En mettant en parallèle le corps, l'âme et l'esprit, comme les trois objets constants de la sanctification chrétienne, (1Thessaloniciens 5.23
) Paul montre qu'à ses yeux ce sont là les trois éléments essentiels de la personne humaine complète. Seulement, avant la venue de l'Esprit divin, l'esprit dans l'homme est plutôt une aspiration, ou, comme dit de Wette, une réceptivité, qu'une puissance et une vie. C'est une virtualité que l'Esprit divin changera en une force réelle et en un nouveau principe de vie quand il viendra à s'en emparer." Godet.
A l'origine, c'est-à-dire avant la chute, l'esprit de l'homme, en communion avec l'Esprit de Dieu, devait, d'une part, connaître toujours plus parfaitement, et, d'autre part, élever les affections de son âme à la vie et à l'amour qui viennent de Dieu ; (1Corinthiens 15.45
) ces affections, toujours pures et spirituelles, auraient, à leur tour, maintenu le corps dans sa vraie condition, et dominé sur la chair, comme sur la nature.
Mais par la chute et le péché, cet ordre a été renversé : l'esprit de l'homme, privé de l'Esprit de Dieu, a été obscurci par les passions de l'âme désormais sans guide, et l'âme elle-même est tombée sous la domination de la chair.
De là vient que pour désigner l'état moral actuel de l'homme, l'Ecriture se sert tantôt du mot charnel (c'est le terme le plus fort, désignant la domination de la chair,1Corinthiens 3.1-3
), tantôt du mot psychique. C'est de ce dernier que se sert ici l'apôtre par opposition à spirituel, (1Corinthiens 15.44
) qui désigne l'état de l'homme régénéré par l'Esprit de Dieu. Il faut entendre par ce terme l'homme déchu, tel qu'il naît et grandit sous l'empire de ses affections naturelles, abandonné à ses propres forces, privé de la lumière et des influences sanctifiantes de l'Esprit de Dieu.
Or, l'apôtre déclare que l'homme dans cet état, quelque instruit qu'on le suppose à l'école de la sagesse humaine, ne reçoit point les choses qui sont de l'Esprit de Dieu (le mot grec signifie à la fois comprendre et accepter), qu'il ne peut les connaître (par expérience, seule connaissance vraie), qu'elles lui sont folie, (1Corinthiens 1.23
) tout cela par la raison bien simple qu'on ne discerne et ne juge les choses spirituelles qu'à la lumière de l'Esprit de Dieu. Ce n'est pas assez que le soleil resplendisse, il faut des yeux pour le voir.