1 Jean 3:6
(Annotée Neuchâtel)
1 Jean 3:6
Quiconque demeure en lui ne pèche point : quiconque pèche ne l'a pas vu et ne l'a pas connu.
Références croisées
3:6 1Jn 2:28, Jn 15:4-7, 1Jn 3:2, 1Jn 3:9, 1Jn 2:4, 1Jn 4:8, 1Jn 5:18, 2Co 3:18, 2Co 4:6, 3Jn 1:11Réciproques : Ez 3:21, Os 6:6, 1Jn 1:8, 1Jn 2:6
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations1 Jean 3
- 3.6 Quiconque demeure en lui ne pèche point : quiconque pèche ne l'a pas vu et ne l'a pas connu. Ces affirmations absolues, de même que celles de
versets 8,9
, paraissent être en contradiction directe avec1Jean 1.8,9
, non moins qu'avec le reste des Ecritures et toute l'expérience des chrétiens les plus avancés.
Mais il faut remarquer que le mot pécher signifie proprement "manquer le but," et peut s'appliquer, non à un acte mais à l'état habituel de l'âme : celui qui pèche, c'est celui qui a manqué sa destination, qui n'est point en communion avec Dieu, qui vit dans le péché.
Qu'est-ce qui "règne" dans l'âme (Romains 6.12,14
) et domine dans la vie ? Si c'est le péché, c'est-à-dire les actes contraires à la volonté de Dieu, à sa loi, (verset 4
) l'homme n'a point vu le Sauveur des yeux de la foi ; il ne l'a point connu ; (1Jean 2.2-6
, note) il est "du diable," dont Jésus-Christ a détruit les œuvres (verset 8
)
Pécher, dans ce sens ce n'est donc pas commettre involontairement, par faiblesse, par surprise, quelque acte contraire à la loi de Dieu, car alors les paroles de Jean ne laisseraient à aucun chrétien la moindre espérance de salut sans compter que l'apôtre se contredirait luimême.
Pécher c'est vivre dans une révolte habituelle contre la volonté de Dieu, ou du moins transgresser sa loi sciemment, volontairement, et en y trouvant son plaisir. Toutefois, comme la limite entre les deux sens du mot pécher n'est pas tracée d'une manière bien précise dans la pratique de la vie, comme il y a toujours lieu à de funestes illusions, il est probable que Jean s'est, à dessein, exprimé en termes absolus, sans aucune restriction, afin de prévenir toutes les erreurs possibles. (Voir la note qui suit.)
Le caractère absolu de cette affirmation : il ne pèche point, se trouve du reste tempéré par la désignation du sujet : quiconque demeure en lui. En tant que le pécheur demeure en son Sauveur, il ne pèche plus ; dès qu'il sort de la communion de Christ, il retombe dans le péché. (Comparerverset 9
, note.)