1 Rois 2:9
(Annotée Neuchâtel)
1 Rois 2:9
Et maintenant tu ne le laisseras pas impuni, car tu es un homme sage pour savoir comment tu dois agir à son égard, et tu feras descendre ses cheveux blancs dans le sang au sépulcre.
Références croisées
2:9 Jg 5:30, 1S 2:3, Ps 1:5, Ps 9:18, Ps 38:1, Ps 75:5, Pr 5:16, Pr 24:12, Ex 20:7, Ex 22:28, Jb 9:28, 1R 3:12, 1R 3:28, 1R 2:6, Gn 42:38, Gn 44:31, Nb 32:23Réciproques : 2S 16:5, 2S 19:23, 1R 2:36, Ps 45:9, Pr 15:20, Pr 19:5, Pr 23:24
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations1 Rois 2
- 2.9 Et maintenant... Le sens est : Toi qui n'es pas lié comme moi par un serment... (
2Samuel 19.23
).
Tu es un homme sage (verset 6, note). Ici encore, comme dans le cas de Joab, David ne prescrit rien à Salomon quant au mode d'exécution. Il n'est pas nécessaire, pour justifier cet ordre, de supposer que Siméi fût un homme dangereux pour la sécurité du royaume. D'après la loi divine, Siméi avait mérité la mort, comme ayant outragé l'oint de l'Eternel (Exode 22.28; Lévitique 24.14-15; 1Rois 21.10-13
). David aurait fait périr également tout homme qui se serait attaqué de la même manière à l'un de ses ennemis, à Saül, par exemple (1Samuel 24.5-7; 2Samuel 1.1-6
); c'est donc bien à tort que l'on a vu dans ces ordres des actes de vengeance personnelle et des preuves de son prétendu caractère implacable et rancuneux. La vie de David montre bien plutôt en lui un modèle au point de vue du pardon des injures, surtout si nous considérons que celte conduite faisait contraste avec la manière d'agir ordinaire sous l'alliance de la loi. Dans le cas de Siméi, et pour autant que sa personne seule était en jeu, il avait supporté les insultes de cet homme avec une patience et une humilité étonnantes, et il lui avait pardonné plus tard. Mais, en sa qualité de juge suprême du peuple, il ne pouvait laisser à jamais impunis des crimes que, pour son compte personnel et ensuite de diverses circonstances, il avait cru devoir tolérer. Au point de vue de la théocratie, la responsabilité du crime laissé impuni retombe sur le peuple entier et sur son chef (Nombres 35.33; Deutéronome 21.8-9; 2Samuel 21.1-23
); voir le verset 33 qui donne la clef de tout le récit. La présence de deux hommes comme Joab et Siméi, ouvertement coupables de meurtre et de lèse-majesté, restait là comme un défi jeté à la loi de Dieu et comme une accusation contre David qui avait autorisé celte impunité. Il sent avant de mourir le besoin de réparer ce désordre. Cependant il le fait avec mesure. Il enjoint seulement à Salomon d'avoir l'œil sur ces deux hommes, et s'ils abusent de leur impunité, comme il sait bien qu'ils ne manqueront pas de le faire, de leur appliquer alors toute la sévérité de la loi. On ne voit pas ce qu'il y a à reprendre dans cette conduite aussi prudente que ferme.