Cantique 8:14
(Annotée Neuchâtel)
Cantique 8:14
Sulammith : Fuis, mon bien-aimé ! Sois semblable à une gazelle ou au faon des biches sur les montagnes des aromates !
Références croisées
8:14 Ct 2:17, Lc 19:12, Ph 1:23, Ap 22:17, Ap 22:20Réciproques : Gn 43:11, Jg 5:28, 2S 2:18, 1Ch 12:8, Pr 5:19, Ct 2:9, Ac 9:36, Ep 5:32
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsCantique 8
- 8.14 Fuis, mon bien-aimé! Au lieu d'un chant d'amour et d'union, c'est un adieu. Quelle douloureuse surprise! Cette fin du poème serait absolument inexplicable, s'il n'était qu'un roman d'amour, dans le sens où l'a entendu Ewald. Ici aussi, nous sommes poussés à une interprétation plus élevée. Sulammith congédie son bien aimé en le renvoyant sur les montagnes des aromates, ou il fait son séjour habituel. Il y a ici le sentiment fortement exprimé que le temps n'est point encore arrivé où peut se réaliser l'union figurée plus haut de la jeune fille et de son ami, c'est-à-dire, si nous ne nous trompons, d'Israël avec Jéhova (verset 5). Ce n'est pas encore le moment où l'Eternel peut venir habiter le palais royal en Israël, s'asseoir sur le trône messianique. Un intervalle plus ou moins long doit séparer ce qui n'est encore que l'apparition typique du royaume divin sur la terre, telle qu'on la contemple actuellement en la personne de Salomon, de sa réalisation définitive et véritable. Le vrai Berger doit pour le moment laisser la place au roi terrestre, jusqu'à ce que le terrain soit préparé pour sa propre apparition. En attendant, il doit se retirer dans une demeure supérieure, où Sulammith ne peut le suivre, cette demeure est appelée par Sulammith les montagnes des aromates; on comprend ce qu'elle entend par là, quand on se rappelle que, près de Jérusalem, à côté du palais de Salomon, se trouvait, sur la colline du temple, le sanctuaire où Israël faisait fumer, chaque matin et chaque soir, sur l'autel d'or, l'encens composé des parfums les plus précieux; comparez
6.2
. Ce sanctuaire terrestre, résidence visible de Jéhova au milieu de son peuple, n'est naturellement que l'image de la résidence céleste de l'Eternel, d'où il descendra en son temps pour s'unir à Israël et par là même à toute l'humanité.
Ainsi, l'auteur du Cantique, soit un poète de la cour de Salomon, soit Salomon lui-même, termine le poème en faisant pressentir un délai plus ou moins considérable, qui séparera la réalisation typique du règne messianique en la personne de Salomon, de son accomplissement véritable et final, figuré au verset 5. Cette différence de temps en implique naturellement aussi une complète de forme.