Colossiens 2:18
(Annotée Neuchâtel)
Colossiens 2:18
Que personne ne vous enlève à son gré le prix de la course, sous prétexte d'humilité, et par un culte des anges, pénétrant dans des choses qu'il n'a point vues, étant follement enflé par ses pensées charnelles ;
Références croisées
2:18 Col 2:4, Col 2:8, Gn 3:13, Nb 25:18, Mt 24:24, Rm 16:18, 2Co 11:3, Ep 5:6, 2P 2:14, 1Jn 2:26, 1Jn 4:1-2, 2Jn 1:7-11, Ap 3:11, Ap 12:9, Ap 13:8, Ap 13:14, Col 2:16, Col 2:23, Es 57:9, Dn 11:38, Rm 1:25, 1Co 8:5-6, 1Tm 4:1, Ap 19:10, Ap 22:8-9, Dt 29:29, Jb 38:2, Ps 138:1-2, Ez 13:3, 1Tm 1:7, Col 2:8, 1Co 4:18, 1Co 8:1, 1Co 13:4, Rm 8:6-8, 1Co 3:3, 2Co 12:20, Ga 5:19-20, Jc 3:14-16, Jc 4:1-6Réciproques : Ex 20:3, Ex 20:23, Rt 2:12, 1S 6:19, 2Ch 26:16, Ec 7:16, Es 2:9, Mt 15:9, Mt 24:4, Jn 13:8, 1Co 3:12, 1Co 4:6, Col 3:24, 2Th 2:7, 1Tm 6:4, 1Tm 6:20
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsColossiens 2
- 2.18 Que personne ne vous enlève à son gré le prix de la course, sous prétexte d'humilité, et par un culte des anges, pénétrant dans des choses qu'il n'a point vues, étant follement enflé par ses pensées charnelles ; Le verbe employé par l'apôtre est composé d'un substantif qui désigne l'arbitre des combats, le juge des jeux, et ce verbe signifie décider contre quelqu'un, lui refuser le prix, le condamner. Tel est le rôle que Paul attribue aux faux docteurs ; ils agissent ainsi "voulant" (le faire), ou bien (en reliant le mot à ce qui suit) "prenant plaisir à l'humilité et à un culte des anges."
D'autres traduisent : "Que personne ne s'établisse de sa propre volonté juge du prix," (verset 16
) et cela "par un esprit de (fausse) humilité et par un culte rendu aux anges."
Le sens des deux versions est à peu près le même.
L'erreur peut enlever au chrétien le prix de la course, (1Corinthiens 9.24 ; Philippiens 3.14
) et le danger, à Colosses, en était d'autant plus grand que cette erreur se présentait sous les apparences d'une fausse humilité, qui consistait à ne vouloir pas s'adresser à Dieu directement, mais par l'intermédiaire des anges, auxquels on était ainsi conduit à rendre un culte idolâtre. Ce culte des anges avait à sa base des spéculations philosophiques, comme le prouvent les paroles qui suivent. (Voir l'Introduction.)
Ce qui montre combien l'avertissement de l'apôtre était fondé et nécessaire, c'est que ce culte des anges se perpétua dans l'Asie Mineure, surtout en Phrygie et en Pisidie, au point que le concile de Laodicée, en 364, dut interdire aux Eglises l'usage d'adresser des prières aux anges.
Dans les mystères du monde des esprits, dont Dieu ne nous a révélé que ce qui peut nous servir d'avertissement, ou nous inspirer du courage pour tendre vers la perfection.
- Plusieurs manuscrits de la plus grande autorité omettent dans cette phrase la particule négative, en sorte qu'il faudrait traduire : "Pénétrant, scrutant des choses qu'il a vues," mais qu'il a vues dans ses visions fantastiques. Ce mot ainsi employé renferme une ironie, tandis qu'ailleurs il a son sens sérieux. (Apocalypse 1.2 ; 9.17
) Cette variante est mieux autorisée que celle du texte reçu.
Grec : "Enflé par l'entendement de sa chair," c'est-à-dire sa raison influencée par la chair et non éclairée par l'Esprit de Dieu. Et dès lors enflé follement, ou sans raison. Il n'est pire orgueil que celui qui se voile sous une fausse humilité, ou s'alimente d'une spiritualité fantastique.