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Cantique 4

Ct 4 (Segond 1910)

   1 Que tu es belle, mon amie, que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes, Derrière ton voile. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, Suspendues aux flancs de la montagne de Galaad. 2 Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues, Qui remontent de l'abreuvoir ; Toutes portent des jumeaux, Aucune d'elles n'est stérile. 3 Tes lèvres sont comme un fil cramoisi, Et ta bouche est charmante ; Ta joue est comme une moitié de grenade, Derrière ton voile. 4 Ton cou est comme la tour de David, Bâtie pour être un arsenal ; Mille boucliers y sont suspendus, Tous les boucliers des héros. 5 Tes deux seins sont comme deux faons, Comme les jumeaux d'une gazelle, Qui paissent au milieu des lis. 6 Avant que le jour se rafraîchisse, Et que les ombres fuient, J'irai à la montagne de la myrrhe Et à la colline de l'encens. 7 Tu es toute belle, mon amie, Et il n'y a point en toi de défaut.
   8 Viens avec moi du Liban, ma fiancée, Viens avec moi du Liban ! Regarde du sommet de l'Amana, Du sommet du Senir et de l'Hermon, Des tanières des lions, Des montagnes des léopards. 9 Tu me ravis le coeur, ma soeur, ma fiancée, Tu me ravis le coeur par l'un de tes regards, Par l'un des colliers de ton cou. 10 Que de charmes dans ton amour, ma soeur, ma fiancée ! Comme ton amour vaut mieux que le vin, Et combien tes parfums sont plus suaves que tous les aromates ! 11 Tes lèvres distillent le miel, ma fiancée ; Il y a sous ta langue du miel et du lait, Et l'odeur de tes vêtements est comme l'odeur du Liban. 12 Tu es un jardin fermé, ma soeur, ma fiancée, Une source fermée, une fontaine scellée. 13 Tes jets forment un jardin, où sont des grenadiers, Avec les fruits les plus excellents, Les troënes avec le nard ; 14 Le nard et le safran, le roseau aromatique et le cinnamome, Avec tous les arbres qui donnent l'encens ; La myrrhe et l'aloès, Avec tous les principaux aromates ;
   15 Une fontaine des jardins, Une source d'eaux vives, Des ruisseaux du Liban. 16 Lève-toi, aquilon ! viens, autan ! Soufflez sur mon jardin, et que les parfums s'en exhalent ! -Que mon bien-aimé entre dans son jardin, Et qu'il mange de ses fruits excellents ! -

Ct 4 (Ostervald)

   1 Que tu es belle, ma bien-aimée, que tu es belle! Tes yeux sont comme ceux des colombes, derrière ton voile; tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres suspendues aux montagnes de Galaad. 2 Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues qui remontent du lavoir, qui sont toutes deux à deux, et dont aucune ne manque. 3 Tes lèvres sont comme un fil d'écarlate; ton parler est gracieux; ta joue est comme une moitié de grenade, sous tes voiles. 4 Ton cou est comme la tour de David, bâtie pour servir d'arsenal, à laquelle pendent mille boucliers, tous les boucliers des vaillants. 5 Tes deux mamelles sont comme deux faons jumeaux d'une gazelle, qui paissent au milieu des lis. 6 Avant que le vent du jour souffle, et que les ombres fuient, je m'en irai à la montagne de la myrrhe, et à la colline de l'encens. 7 Tu es toute belle, ma bien-aimée, et sans tache.
   8 Viens du Liban avec moi, mon épouse, viens du Liban avec moi! Regarde du sommet d'Amana, du sommet de Shénir et de l'Hermon, des repaires des lions, et des montagnes des léopards. 9 Tu m'as ravi le coeur, ma soeur, mon épouse; tu m'as ravi le coeur par l'un de tes regards, et par l'un des colliers de ton cou. 10 Que tes amours sont belles, ma soeur, mon épouse! Combien ton amour est meilleur que le vin, et combien tes parfums sont plus suaves qu'aucun aromate! 11 Tes lèvres, mon épouse, distillent des rayons de miel. Le miel et le lait sont sous ta langue, et l'odeur de tes vêtements est comme l'odeur du Liban. 12 Ma soeur, mon épouse, tu es un jardin fermé, une source fermée, et une fontaine scellée. 13 Tes plantes sont un jardin de grenadiers, avec des fruits délicieux, les troënes avec le nard; 14 Le nard et le safran, la canne odorante et le cinnamome, avec toutes sortes d'arbres d'encens; la myrrhe et l'aloès, avec tous les plus excellents aromates.
   15 O fontaine des jardins! O puits d'eau vive, et ruisseaux du Liban! 16 Lève-toi, aquilon, et viens, vent du midi! Souffle dans mon jardin, afin que ses aromates distillent. Que mon bien-aimé vienne dans son jardin, et qu'il mange de ses fruits délicieux!

La versification des traductions pouvant varier, l'alignement ne correspond parfois pas à la même phrase.

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