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Cantique 7-8

Ct 7-8 (Segond 1910)

1 (7:2) Que tes pieds sont beaux dans ta chaussure, fille de prince ! Les contours de ta hanche sont comme des colliers, Oeuvre des mains d'un artiste.
2 (7:3) Ton sein est une coupe arrondie, Où le vin parfumé ne manque pas ; Ton corps est un tas de froment, Entouré de lis.
3 (7:4) Tes deux seins sont comme deux faons, Comme les jumeaux d'une gazelle.
4 (7:5) Ton cou est comme une tour d'ivoire ; Tes yeux sont comme les étangs de Hesbon, Près de la porte de Bath Rabbim ; Ton nez est comme la tour du Liban, Qui regarde du côté de Damas.
5 (7:6) Ta tête est élevée comme le Carmel, Et les cheveux de ta tête sont comme la pourpre ; Un roi est enchaîné par des boucles !...
6 (7:7) Que tu es belle, que tu es agréable, O mon amour, au milieu des délices !
7 (7:8) Ta taille ressemble au palmier, Et tes seins à des grappes.
8 (7:9) Je me dis: Je monterai sur le palmier, J'en saisirai les rameaux ! Que tes seins soient comme les grappes de la vigne, Le parfum de ton souffle comme celui des pommes,
9 (7:10) Et ta bouche comme un vin excellent,... -Qui coule aisément pour mon bien-aimé, Et glisse sur les lèvres de ceux qui s'endorment !
10 (7:11) Je suis à mon bien-aimé, Et ses désirs se portent vers moi.
11 (7:12) Viens, mon bien-aimé, sortons dans les champs, Demeurons dans les villages !
12 (7:13) Dès le matin nous irons aux vignes, Nous verrons si la vigne pousse, si la fleur s'ouvre, Si les grenadiers fleurissent. Là je te donnerai mon amour.
13 (7:14) Les mandragores répandent leur parfum, Et nous avons à nos portes tous les meilleurs fruits, Nouveaux et anciens: Mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi.

Cantique 8


1 Oh ! Que n'es-tu mon frère, Allaité des mamelles de ma mère ! Je te rencontrerais dehors, je t'embrasserais, Et l'on ne me mépriserait pas.
2 Je veux te conduire, t'amener à la maison de ma mère ; Tu me donneras tes instructions, Et je te ferai boire du vin parfumé, Du moût de mes grenades.
3 Que sa main gauche soit sous ma tête, Et que sa droite m'embrasse ! -
4 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, Ne réveillez pas, ne réveillez pas l'amour, Avant qu'elle le veuille. -
5 Qui est celle qui monte du désert, Appuyée sur son bien-aimé ? -Je t'ai réveillée sous le pommier ; Là ta mère t'a enfantée, C'est là qu'elle t'a enfantée, qu'elle t'a donné le jour. -
6 Mets-moi comme un sceau sur ton coeur, Comme un sceau sur ton bras ; Car l'amour est fort comme la mort, La jalousie est inflexible comme le séjour des morts ; Ses ardeurs sont des ardeurs de feu, Une flamme de l'Éternel.
7 Les grandes eaux ne peuvent éteindre l'amour, Et les fleuves ne le submergeraient pas ; Quand un homme offrirait tous les biens de sa maison contre l'amour, Il ne s'attirerait que le mépris.
8 Nous avons une petite soeur, Qui n'a point encore de mamelles ; Que ferons-nous de notre soeur, Le jour où on la recherchera ?
9 Si elle est un mur, Nous bâtirons sur elle des créneaux d'argent ; Si elle est une porte, Nous la fermerons avec une planche de cèdre. -
10 Je suis un mur, Et mes seins sont comme des tours ; J'ai été à ses yeux comme celle qui trouve la paix.
11 Salomon avait une vigne à Baal Hamon ; Il remit la vigne à des gardiens ; Chacun apportait pour son fruit mille sicles d'argent.
12 Ma vigne, qui est à moi, je la garde. A toi, Salomon, les mille sicles, Et deux cents à ceux qui gardent le fruit ! -
13 Habitante des jardins ! Des amis prêtent l'oreille à ta voix. Daigne me la faire entendre ! -
14 Fuis, mon bien-aimé ! Sois semblable à la gazelle ou au faon des biches, Sur les montagnes des aromates !

Ct 7-8 (Martin)

Autre description mystérieuse de la beauté de l'Epouse ; Amour fidèle de l'Eglise pour Jésus-Christ.

1 Fille de Prince, combien sont belles tes démarches, avec [ta] chaussure ! Le tour de tes hanches est comme des colliers travaillés de la main d'un excellent ouvrier.
2 Ton nombril est [comme] une tasse ronde, toute comble de breuvage, ton ventre est [comme] un tas de blé entouré de muguet.
3 Tes deux mamelles sont comme deux faons jumeaux d'une chevrette.
4 Ton cou est comme une tour d'ivoire ; tes yeux sont [comme] les viviers qui sont en Hesbon, près de la porte de Bathrabbim ; ton visage est comme la tour du Liban qui regarde vers Damas.
5 Ta tête est sur toi comme du cramoisi, et les cheveux fins de ta tête sont comme de l'écarlate ; Le Roi est attaché aux galeries [pour te contempler].
6 Que tu es belle, et que tu es agréable, amour délicieuse !
7 Ta taille est semblable à un palmier, et tes mamelles à des grappes.
8 J'ai dit : Je monterai sur le palmier, et j'empoignerai ses branches ? et tes mamelles me seront maintenant comme des grappes de vigne ; et l'odeur de ton visage, comme l'odeur des pommes ;
9 Et ton palais comme le bon vin qui coule en faveur de mon bien-aimé, et qui fait parler les lèvres des dormants.
10 Je suis à mon bien-aimé, et son désir est vers moi.
11 Viens, mon bien-aimé, sortons aux champs, passons la nuit aux villages.
12 Levons-nous dès le matin pour aller aux vignes, et voyons si la vigne est avancée, et si la grappe est formée, et si les grenadiers sont fleuris ; là je te donnerai mes amours.
13 Les mandragores jettent leur odeur, et à nos portes il y a de toutes sortes de fruits exquis, des fruits nouveaux, et des fruits gardés, que je t'ai conservés, ô mon bien-aimé.

Cantique 8

Amour réciproque de l'Eglise pour Jésus-Christ, et de Jésus-Christ pour l'Eglise.


1 Plût à Dieu que tu me fusses comme un frère qui a sucé les mamelles de ma mère ! je t'irais trouver dehors, je te baiserais, et on ne m'en mépriserait point.
2 Je t'amènerais, je t'introduirais dans la maison de ma mère, tu m'enseignerais, et je te ferais boire du vin mixtionné d'aromates, et du moût de mon grenadier.
3 Que sa main gauche soit sous ma tête, et que sa droite m'embrasse.
4 Je vous adjure, Filles de Jérusalem, que vous ne réveilliez point celle que j'aime, que vous ne la réveilliez point, jusqu'à ce qu'elle le veuille.
5 Qui est celle-ci qui monte du désert, mollement appuyée sur son bien-aimé ? Je t'ai réveillée sous un pommier, là où ta mère t'a enfantée, là où celle qui t'a conçue, t'a enfanté.
6 Mets-moi comme un cachet sur ton coeur, comme un cachet sur ton bras ; car l'amour est fort comme la mort, et la jalousie est cruelle comme le sépulcre ; leurs embrasements sont des embrasements de feu, et une flamme très-véhémente.
7 Beaucoup d'eaux ne pourraient point éteindre cet amour-là, et les fleuves mêmes ne le pourraient pas noyer ; si quelqu'un donnait tous les biens de sa maison pour cet amour, certainement on n'en tiendrait aucun compte.
8 Nous avons une petite soeur qui n'a pas encore de mamelles ; que ferons nous à notre soeur le jour qu'on parlera d'elle ?
9 Si elle est [comme] une muraille, nous bâtirons sur elle un palais d'argent ; et si elle est [comme] une porte, nous la renforcerons d'un entablement de cèdre.
10 Je suis [comme] une muraille, et mes mamelles sont comme des tours ; j'ai été alors si favorisée de lui, que j'ai trouvé la paix.
11 Salomon a eu une vigne en Bahalhamon, qu'il a donnée à des gardes, et chacun d'eux en doit apporter pour son fruit mille [pièces] d'argent.
12 Ma vigne, qui est à moi, est à mon commandement : Ô Salomon, que les mille [pièces d'argent soient] à toi, et [qu'il y en ait] deux cents pour les gardes du fruit de la vigne.
13 Ô toi qui habites dans les jardins, les amis sont attentifs à ta voix ; fais que je l'entende.
14 Mon bien-aimé, fuis-t'en aussi vite qu'un chevreuil, ou qu'un faon de biche, sur les montagnes des drogues aromatiques.

La versification des traductions pouvant varier, l'alignement ne correspond parfois pas à la même phrase.

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