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Cantique 8Ct 8 (Segond 1910)
1 Oh ! Que n'es-tu mon frère, Allaité des mamelles de ma mère ! Je te rencontrerais dehors, je t'embrasserais, Et l'on ne me mépriserait pas. 2 Je veux te conduire, t'amener à la maison de ma mère ; Tu me donneras tes instructions, Et je te ferai boire du vin parfumé, Du moût de mes grenades. 3 Que sa main gauche soit sous ma tête, Et que sa droite m'embrasse ! - 4 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, Ne réveillez pas, ne réveillez pas l'amour, Avant qu'elle le veuille. -5 Qui est celle qui monte du désert, Appuyée sur son bien-aimé ? -Je t'ai réveillée sous le pommier ; Là ta mère t'a enfantée, C'est là qu'elle t'a enfantée, qu'elle t'a donné le jour. - 6 Mets-moi comme un sceau sur ton coeur, Comme un sceau sur ton bras ; Car l'amour est fort comme la mort, La jalousie est inflexible comme le séjour des morts ; Ses ardeurs sont des ardeurs de feu, Une flamme de l'Éternel. 7 Les grandes eaux ne peuvent éteindre l'amour, Et les fleuves ne le submergeraient pas ; Quand un homme offrirait tous les biens de sa maison contre l'amour, Il ne s'attirerait que le mépris.
8 Nous avons une petite soeur, Qui n'a point encore de mamelles ; Que ferons-nous de notre soeur, Le jour où on la recherchera ? 9 Si elle est un mur, Nous bâtirons sur elle des créneaux d'argent ; Si elle est une porte, Nous la fermerons avec une planche de cèdre. - 10 Je suis un mur, Et mes seins sont comme des tours ; J'ai été à ses yeux comme celle qui trouve la paix. 11 Salomon avait une vigne à Baal Hamon ; Il remit la vigne à des gardiens ; Chacun apportait pour son fruit mille sicles d'argent. 12 Ma vigne, qui est à moi, je la garde. A toi, Salomon, les mille sicles, Et deux cents à ceux qui gardent le fruit ! -
13 Habitante des jardins ! Des amis prêtent l'oreille à ta voix. Daigne me la faire entendre ! - 14 Fuis, mon bien-aimé ! Sois semblable à la gazelle ou au faon des biches, Sur les montagnes des aromates !
Ct 8 (Martin)
Amour réciproque de l'Eglise pour Jésus-Christ, et de Jésus-Christ pour l'Eglise.
1
Plût à Dieu que tu me fusses comme un frère qui a sucé les mamelles de ma mère ! je t'irais trouver dehors, je te baiserais, et on ne m'en mépriserait point. 2
Je t'amènerais, je t'introduirais dans la maison de ma mère, tu m'enseignerais, et je te ferais boire du vin mixtionné d'aromates, et du moût de mon grenadier. 3
Que sa main gauche soit sous ma tête, et que sa droite m'embrasse. 4
Je vous adjure, Filles de Jérusalem, que vous ne réveilliez point celle que j'aime, que vous ne la réveilliez point, jusqu'à ce qu'elle le veuille.
5
Qui est celle-ci qui monte du désert, mollement appuyée sur son bien-aimé ? Je t'ai réveillée sous un pommier, là où ta mère t'a enfantée, là où celle qui t'a conçue, t'a enfanté. 6
Mets-moi comme un cachet sur ton coeur, comme un cachet sur ton bras ; car l'amour est fort comme la mort, et la jalousie est cruelle comme le sépulcre ; leurs embrasements sont des embrasements de feu, et une flamme très-véhémente. 7
Beaucoup d'eaux ne pourraient point éteindre cet amour-là, et les fleuves mêmes ne le pourraient pas noyer ; si quelqu'un donnait tous les biens de sa maison pour cet amour, certainement on n'en tiendrait aucun compte.
8
Nous avons une petite soeur qui n'a pas encore de mamelles ; que ferons nous à notre soeur le jour qu'on parlera d'elle ? 9
Si elle est [comme] une muraille, nous bâtirons sur elle un palais d'argent ; et si elle est [comme] une porte, nous la renforcerons d'un entablement de cèdre. 10
Je suis [comme] une muraille, et mes mamelles sont comme des tours ; j'ai été alors si favorisée de lui, que j'ai trouvé la paix. 11
Salomon a eu une vigne en Bahalhamon, qu'il a donnée à des gardes, et chacun d'eux en doit apporter pour son fruit mille [pièces] d'argent. 12
Ma vigne, qui est à moi, est à mon commandement : Ô Salomon, que les mille [pièces d'argent soient] à toi, et [qu'il y en ait] deux cents pour les gardes du fruit de la vigne.
13
Ô toi qui habites dans les jardins, les amis sont attentifs à ta voix ; fais que je l'entende. 14
Mon bien-aimé, fuis-t'en aussi vite qu'un chevreuil, ou qu'un faon de biche, sur les montagnes des drogues aromatiques.
Ct 8 (Ostervald)
1 Plût à Dieu que tu fusses comme mon frère, allaité des mamelles de ma mère! J'irais te trouver dehors, je te baiserais, et on ne me mépriserait point. 2 Je t'amènerais et t'introduirais dans la maison de ma mère; et tu m'instruirais, et je te ferais boire du vin mixtionné d'aromates et du moût de mon grenadier. 3 Que sa main gauche soit sous ma tête, et que sa droite m'embrasse! 4 Je vous adjure, filles de Jérusalem, ne réveillez pas, ne réveillez pas celle que j'aime, avant qu'elle le veuille.5 Qui est celle-ci qui monte du désert, appuyée doucement sur son bien-aimé? Je t'ai réveillée sous un pommier, là où ta mère t'a enfantée, là où t'a enfantée celle qui t'a donné le jour. 6 Mets-moi comme un sceau sur ton coeur, comme un cachet sur ton bras. L'amour est fort comme la mort, et la jalousie est inflexible comme les enfers; leurs embrasements sont des embrasements de feu et une flamme de l'Éternel. 7 Beaucoup d'eaux ne pourraient éteindre cet amour-là, et les fleuves même ne le pourraient pas noyer; si quelqu'un donnait tous les biens de sa maison pour cet amour-là, certainement on n'en tiendrait aucun compte.
8 Nous avons une petite soeur, qui n'a pas encore de mamelles; que ferons-nous de notre soeur au jour qu'on parlera d'elle? 9 Si elle est comme un mur, nous bâtirons dessus un palais d'argent; et si elle est comme une porte, nous la fermerons par une planche de cèdre. 10 Je suis un mur, et mes seins sont comme des tours; j'ai été à ses yeux comme celle qui trouve la paix. 11 Salomon a eu à Baal-Hamon une vigne, qu'il a donnée à des gardes; chacun d'eux doit en apporter pour son fruit mille pièces d'argent. 12 Ma vigne, qui est à moi, je la garde, ô Salomon! A toi les mille pièces, et deux cents à ceux qui gardent le fruit!
13 O toi, qui habites dans les jardins, les amis sont attentifs à ta voix; fais que je l'entende! 14 Mon bien-aimé, enfuis-toi aussi vite qu'une gazelle, ou qu'un faon de biche, sur les montagnes des aromates.
Ct 8 (Vulgate)
1 [Quis mihi det te fratrem meum,sugentem ubera matris meæ,
ut inveniam te foris, et deosculer te,
et jam me nemo despiciat ?
2 Apprehendam te, et ducam in domum matris meæ :
ibi me docebis,
et dabo tibi poculum ex vino condito,
et mustum malorum granatorum meorum.
3 Læva ejus sub capite meo,
et dextera illius amplexabitur me.
4
ne suscitetis, neque evigilare faciatis dilectam,
donec ipsa velit.
5
innixa super dilectum suum ?
ibi corrupta est mater tua,
ibi violata est genitrix tua.
6
ut signaculum super brachium tuum,
quia fortis est ut mors dilectio,
dura sicut infernus æmulatio :
lampades ejus lampades ignis atque flammarum.
7 Aquæ multæ non potuerunt extinguere caritatem,
nec flumina obruent illam.
Si dederit homo omnem substantiam domus suæ pro dilectione,
quasi nihil despiciet eam.
8
et ubera non habet ;
quid faciemus sorori nostræ
in die quando alloquenda est ?
9 Si murus est,
ædificemus super eum propugnacula argentea ;
si ostium est, compingamus illud tabulis cedrinis.
10
ex quo facta sum coram eo, quasi pacem reperiens.
11
tradidit eam custodibus ;
vir affert pro fructu ejus mille argenteos.
12
Mille tui pacifici,
et ducenti his qui custodiunt fructus ejus.
13
fac me audire vocem tuam.
14
hinnuloque cervorum super montes aromatum.]
La versification des traductions pouvant varier, l'alignement ne correspond parfois pas à la même phrase.
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