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Ecclésiaste 2BAN 1 J'ai dit en mon coeur : Voyons, je veux te faire essayer de la joie. Jouis de ce qui est bon ! Et voilà, cela aussi est vanité.
BCC 1 J'ai dit dans mon coeur : « Viens donc, je t'éprouverai par la joie ; goûte le plaisir ! » Et voici, cela est encore une vanité.
S21 1 Je me suis dit dans mon cœur: «Allons! Essaie la joie et tu goûteras au bonheur!» J'ai constaté que cela aussi, c'était de la fumée.
VULC 1 [Dixi ego in corde meo : Vadam,
et affluam deliciis, et fruar bonis ;
et vidi quod hoc quoque esset vanitas.
BAN 2 J'ai dit du rire : Folie ! et de la joie : Que produit-elle ?
BCC 2 J'ai dit du rire : « Insensé ! », et de la joie : « Que produit-elle ? »
S21 2 J'ai traité le rire de folie et j'ai dit, à propos de la joie: «A quoi sert-elle?»
VULC 2 Risum reputavi errorem,
et gaudio dixi : Quid frustra deciperis ?
BAN 3 Je résolus en mon coeur de bien traiter mon corps avec du vin, mon coeur toutefois me dirigeant avec sagesse, et [en même temps] de ne pas abandonner la folie, jusqu'à ce que je visse ce qu'il est bon pour les fils des hommes de faire sous le ciel durant les jours qu'ils ont à vivre.
BCC 3 Je m'appliquai dans mon coeur à livrer ma chair au vin, tandis que mon coeur me conduirait avec sagesse, et à m'attacher à la folie, jusqu'à ce que je visse ce qu'il est bon pour les enfants des hommes, de faire sous le ciel durant les jours de leur vie.
S21 3 J'ai imaginé, dans mon cœur, de livrer mon corps au vin tout en me conduisant avec sagesse et de m'attacher à la folie jusqu'à ce que je voie ce qu'il est bon pour les humains de faire sous le ciel tout au long de leur vie.
VULC 3 Cogitavi in corde meo abstrahere a vino carnem meam,
ut animam meam transferrem ad sapientiam,
devitaremque stultitiam,
donec viderem quid esset utile filiis hominum,
quo facto opus est sub sole numero dierum vitæ suæ.
BAN 4 J'exécutai de grands travaux ; je me bâtis des maisons, je me plantai des vignes,
BCC 4 J'exécutai de grands ouvrages, je me bâtis des maisons, je me plantai des vignes ;
S21 4 Je me suis lancé dans de grandes entreprises: je me suis construit des maisons, je me suis planté des vignes,
VULC 4 Magnificavi opera mea,
ædificavi mihi domos,
et plantavi vineas ;
BAN 5 je me fis des jardins et des parcs ; j'y plantai des arbres fruitiers de toute espèce ;
BCC 5 Je me fis des jardins et des vergers, et j'y plantai des arbres à fruit de toute espèce ;
S21 5 je me suis fait des jardins et des vergers et j'y ai planté toutes sortes d'arbres fruitiers.
VULC 5 feci hortos et pomaria,
et consevi ea cuncti generis arboribus ;
BAN 6 je me construisis des réservoirs pour arroser et faire croître une forêt.
BCC 6 Je me fis des réservoirs d'eau, pour arroser des bosquets où croissaient les arbres.
S21 6 Je me suis fait des réservoirs pour arroser des pépinières.
VULC 6 et exstruxi mihi piscinas aquarum,
ut irrigarem silvam lignorum germinantium.
BAN 7 J'achetai des serviteurs et des servantes, et j'eus des domestiques nés dans ma maison ; j'eus aussi des troupeaux de gros et de menu bétail, plus que tous ceux qui ont été avant moi à Jérusalem.
BCC 7 J'achetai des serviteurs et des servantes, et j'eus leurs enfants nés dans la maison ; j'eus aussi des troupeaux de boeufs et de brebis, plus que tous ceux qui furent avant moi dans Jérusalem.
S21 7 J'ai acheté des serviteurs et des servantes; j'en ai eu d'autres, nés chez moi. J'ai aussi possédé des troupeaux de bœufs et de brebis, plus que n'importe qui avant moi à Jérusalem.
VULC 7 Possedi servos et ancillas,
multamque familiam habui :
armenta quoque, et magnos ovium greges,
ultra omnes qui fuerunt ante me in Jerusalem ;
BAN 8 Je m'amassai de l'argent et de l'or et les trésors des rois et des provinces. Je me procurai des chanteurs et des chanteuses et les délices des fils des hommes ; des princesses en grand nombre.
BCC 8 Je m'amassai aussi de l'argent et de l'or ; je me procurai des chanteurs et des chanteuses, et les délices des enfants des hommes, des femmes en abondance.
S21 8 J'ai même amassé de l'argent et de l'or, les richesses des rois et des provinces. Je me suis procuré des chanteurs et des chanteuses et ce qui fait le plaisir des hommes: des concubines en quantité.
VULC 8 coacervavi mihi argentum et aurum,
et substantias regum ac provinciarum ;
feci mihi cantores et cantatrices,
et delicias filiorum hominum,
scyphos, et urceos in ministerio ad vina fundenda ;
BAN 9 Et je devins grand, toujours plus grand, plus que tous ceux qui ont été avant moi à Jérusalem, ma sagesse me demeurant toujours.
BCC 9 Je devins grand et je l'emportai sur tous ceux qui étaient avant moi dans Jérusalem ; et même ma sagesse demeura en moi.
S21 9 Je suis devenu grand, plus grand que n'importe qui avant moi à Jérusalem, sans rien perdre de ma sagesse.
VULC 9 et supergressus sum opibus
omnes qui ante me fuerunt in Jerusalem :
sapientia quoque perseveravit mecum.
BAN 10 Tout ce que mes yeux désiraient, je ne leur en refusai rien ; je ne privai mon coeur d'aucune joie, car mon coeur retirait de la joie de tout mon travail, et c'était la part qui me revenait de tout mon travail.
BCC 10 Tout ce que mes yeux désiraient, je ne les en ai pas privés ; je n'ai refusé à mon coeur aucune joie ; car mon coeur prenait plaisir à tout mon travail, et ce fut ma part de tout mon travail.
S21 10 Je n'ai rien refusé à mes yeux de tout ce qu'ils réclamaient, je n'ai privé mon cœur d'aucune joie. En effet, mon cœur était réjoui par tout mon travail, et c'est toute la part que j'en ai retirée.
VULC 10 Et omnia quæ desideraverunt oculi mei
non negavi eis,
nec prohibui cor meum quin omni voluptate frueretur,
et oblectaret se in his quæ præparaveram ;
et hanc ratus sum partem meam si uterer labore meo.
BAN 11 Puis je considérai tous les ouvrages que mes mains avaient faits et la peine que je m'étais donnée en les exécutant ; voici, tout était vanité et poursuite du vent ; nul profit sous le soleil !
BCC 11 Puis j'ai considéré toutes mes oeuvres que mes mains avaient faites, et le labeur que leur exécution m'avait coûté ; et voici, tout est vanité et poursuite du vent, et il n'y a aucun profit sous le soleil.
S21 11 Puis j'ai réfléchi à tout ce que mes mains avaient entrepris, à la peine que j'avais eue pour le faire, et j'ai constaté que tout n'est que fumée et revient à poursuivre le vent. Il n'y a aucun avantage à retirer
de ce qu'on fait sous le soleil.
VULC 11 Cumque me convertissem ad universa opera quæ fecerant manus meæ,
et ad labores in quibus frustra sudaveram,
vidi in omnibus vanitatem et afflictionem animi,
et nihil permanere sub sole.]
BAN 12 Et je mis à examiner sagesse, folie et sottise (car que fera celui qui viendra après le roi ? Ce qu'on a fait dès longtemps).
BCC 12 Alors j'ai tourné les regards vers la sagesse pour la comparer avec la sottise et la folie. Car quel est l'homme qui pourrait venir après le roi, lui à qui on a conféré cette dignité depuis longtemps ?
S21 12 J'ai réfléchi à ce qui caractérise la sagesse, la folie et la stupidité. – En effet, que fera l'homme qui succédera au roi? N'est-ce pas ce qu'on a déjà fait? –
VULC 12 [Transivi ad contemplandam sapientiam,
erroresque, et stultitiam.
(Quid est, inquam, homo,
ut sequi possit regem, factorem suum ?)
BAN 13 Et je vis que la sagesse a sur la sottise le même avantage que la lumière sur les ténèbres.
BCC 13 Et j'ai vu que la sagesse a autant d'avantage sur la folie, que la lumière sur les ténèbres :
S21 13 J'ai vu que la sagesse a sur la folie le même avantage que la lumière sur l'obscurité:
VULC 13 Et vidi quod tantum præcederet sapientia stultitiam,
quantum differt lux a tenebris.
BAN 14 Le sage a ses yeux à la bonne place, et l'insensé marche dans les ténèbres. Mais j'ai reconnu aussi qu'un même sort les atteint tous.
BCC 14 Le sage a ses yeux à la tête, et l'insensé marche dans les ténèbres.
S21 14 le sage a ses yeux bien en place, tandis que l'homme stupide marche dans l'obscurité. Toutefois, j'ai aussi reconnu que le même sort est réservé à l'un et à l'autre,
VULC 14 Sapientis oculi in capite ejus ;
stultus in tenebris ambulat :
et didici quod unus utriusque esset interitus.
BAN 15 Et j'ai dit dans mon coeur : Le sort de l'insensé m'atteindra, moi aussi. Pourquoi alors avoir été si sage ? Et j'ai dit dans mon coeur : Cela aussi est vanité.
BCC 15 Et j'ai aussi reconnu qu'un même sort les atteindra tous deux, et j'ai dit dans mon coeur : « Le même sort que celui de l'insensé m'atteindra moi aussi ; à quoi bon donc toute ma sagesse ? » et j'ai dit dans mon coeur que cela encore est une vanité.
S21 15 et je me suis dit dans mon cœur: «J'aurai le même sort que l'homme stupide. A quoi m'a-t-il donc servi d'être plus sage que lui?» Et je me suis dit dans mon cœur: «C'est encore de la fumée.»
VULC 15 Et dixi in corde meo :
Si unus et stulti et meus occasus erit,
quid mihi prodest quod majorem sapientiæ dedi operam ?
Locutusque cum mente mea,
animadverti quod hoc quoque esset vanitas.
BAN 16 Car pas plus du sage que de l'insensé il n'y a souvenir éternel ; car, dans la suite des jours, ils seront, l'un comme l'autre, oubliés depuis longtemps. Comment donc le sage meurt-il ainsi que l'insensé ?
BCC 16 Car la mémoire du sage n'est pas plus éternelle que celle de l'insensé ; dès les jours qui suivent, tous deux sont également oubliés. Eh quoi ! Le sage meurt aussi bien que l'insensé !
S21 16 En effet, le souvenir que l'on garde du sage n'est pas plus durable que celui que l'on garde de l'homme stupide, puisque, dès les jours suivants, tout est oublié. Comment se fait-il que le sage meure tout comme l'homme stupide?
VULC 16 Non enim erit memoria sapientis similiter ut stulti in perpetuum,
et futura tempora oblivione cuncta pariter operient :
moritur doctus similiter ut indoctus.
BAN 17 Aussi j'ai haï la vie, car tout ce qui se fait sous le soleil me devint odieux. Tout est vanité et poursuite du vent.
BCC 17 Et j'ai haï la vie, car ce qui se fait sous le soleil est mauvais à mes yeux, car tout est vanité et poursuite du vent.
S21 17 Alors j'ai détesté la vie. Oui, ce qui se fait sous le soleil m'a déplu, car tout n'est que fumée et revient à poursuivre le vent.
VULC 17 Et idcirco tæduit me vitæ meæ,
videntem mala universa esse sub sole,
et cuncta vanitatem et afflictionem spiritus.]
BAN 18 J'ai haï tout le travail dont je me suis fatigué sous le soleil et que je dois laisser à l'homme qui viendra après moi.
BCC 18 Et j'ai haï tout mon travail, que j'ai fait sous le soleil, et que je laisserai à l'homme qui viendra après moi.
S21 18 J'ai détesté tout le travail que j'ai accompli sous le soleil et dont je dois laisser la jouissance à l'homme qui me succédera.
VULC 18 [Rursus detestatus sum omnem industriam meam,
qua sub sole studiosissime laboravi,
habiturus hæredem post me,
BAN 19 Et qui sait s'il sera sage ou insensé ? Et il sera maître de tout mon travail, que j'ai accompli avec labeur et sagesse sous le soleil. Cela aussi est vanité.
BCC 19 Et qui sait s'il sera sage ou insensé ? Cependant il sera maître de mon travail, dans lequel j'ai mis ma peine et ma sagesse sous le soleil. C'est encore là une vanité.
S21 19 Et qui sait s'il sera sage ou fou? Pourtant, il sera maître de tout mon travail, de tout le fruit de ma sagesse sous le soleil. Cela aussi, c'est de la fumée.
VULC 19 quem ignoro utrum sapiens an stultus futurus sit,
et dominabitur in laboribus meis,
quibus desudavi et sollicitus fui :
et est quidquam tam vanum ?
BAN 20 Alors j'en vins à livrer mon coeur au désespoir, à cause de toute la peine que je m'étais donnée sous le soleil.
BCC 20 Et j'en suis venu à livrer mon coeur au découragement, à cause de tout le travail que j'ai fait sous le soleil.
S21 20 J'en suis venu à désespérer à cause de toute la peine que je me suis donnée sous le soleil.
VULC 20 Unde cessavi,
renuntiavitque cor meum ultra laborare sub sole.
BAN 21 Car voici, un homme a travaillé avec sagesse, intelligence, habileté, et c'est à un homme qui n'a point travaillé qu'il laisse tout pour être sa part. Cela aussi est une vanité et un grand mal.
BCC 21 Car, qu'un homme qui a déployé dans son travail sagesse, intelligence et habileté, en laisse le fruit en partage à un homme qui n'y a pas travaillé : c'est encore là une vanité et un grand mal.
S21 21 En effet, un homme peut travailler avec sagesse, savoir-faire et succès, et il doit laisser le produit de son travail à un homme qui ne s'est donné aucune peine pour cela. Cela aussi, c'est de la fumée et c'est un grand malheur.
VULC 21 Nam cum alius laboret in sapientia,
et doctrina, et sollicitudine,
homini otioso quæsita dimittit ;
et hoc ergo vanitas et magnum malum.
BAN 22 Que retire en effet l'homme de toutes ses peines et de toutes les préoccupations de son coeur, travail pénible sous le soleil ?
BCC 22 En effet, que revient-il à l'homme de tout son travail, et du souci de son coeur, qui le fatiguent sous le soleil ?
S21 22 Oui, que retire l'homme de tout son travail et des préoccupations de son cœur, alors qu'il se donne tant de peine pour cela sous le soleil?
VULC 22 Quid enim proderit homini de universo labore suo,
et afflictione spiritus,
qua sub sole cruciatus est ?
BAN 23 Tous ses jours ne sont que douleur. Son occupation n'est que chagrin ; la nuit même son coeur est sans repos. Cela aussi est vanité.
BCC 23 Tous ses jours ne sont que douleur, ses occupations que chagrins ; la nuit même son coeur ne se repose pas : c'est encore là une vanité.
S21 23 Ses journées ne sont toutes que souffrance et son activité n'est que chagrin. Même la nuit, son cœur ne connaît pas le repos. Cela aussi, c'est de la fumée.
VULC 23 Cuncti dies ejus doloribus et ærumnis pleni sunt,
nec per noctem mente requiescit.
Et hoc nonne vanitas est ?
BAN 24 Ce n'est point un bien qui dépende de l'homme que de manger, de boire et de réjouir son âme du fruit de ses peines. J'ai vu que cela aussi dépend de Dieu.
BCC 24 Il n'y a rien de meilleur pour l'homme que de manger et de boire, et de faire jouir son âme du bien-être, au milieu de son travail ; mais j'ai vu que cela aussi vient de la main de Dieu.
S21 24 Le seul bonheur, pour l'homme, consiste à manger, à boire et à se donner du plaisir dans son travail, mais cela aussi, je l'ai bien vu moi-même, dépend de Dieu.
VULC 24 Nonne melius est comedere et bibere,
et ostendere animæ suæ bona de laboribus suis ?
et hoc de manu Dei est.
BAN 25 Qui en effet peut manger et qui peut jouir plus que moi ?
BCC 25 Qui en effet peut, sans lui, manger et jouir du bien-être ?
S21 25 En effet, qui peut manger et jouir de quelque chose, en dehors de moi?
VULC 25 Quis ita devorabit et deliciis affluet ut ego ?
BAN 26 Car c'est à l'homme qui lui plaît qu'il donne sagesse, connaissance et joie ; mais au pécheur il donne la lâche d'amasser et d'accumuler pour donner à celui qui plaît à Dieu. Cela aussi est vanité et poursuite du vent.
BCC 26 Car à l'homme qui est bon devant lui, il donne la sagesse, la science et la joie ; mais au pécheur, il donne le soin de recueillir et d'amasser, afin de donner à celui qui est bon devant Dieu. C'est encore là une vanité et la poursuite du vent.
S21 26 Oui, à l'homme qui lui est agréable il donne la sagesse, la connaissance et la joie, mais au pécheur il réserve la tâche de récolter et d'amasser des biens afin de les donner à celui qui est agréable à Dieu. Cela aussi, c'est de la fumée et cela revient à poursuivre le vent.
VULC 26 Homini bono in conspectu suo
dedit Deus sapientiam, et scientiam, et lætitiam ;
peccatori autem dedit afflictionem et curam superfluam,
ut addat, et congreget,
et tradat ei qui placuit Deo ;
sed et hoc vanitas est, et cassa sollicitudo mentis.]
La versification des traductions pouvant varier, l'alignement ne correspond parfois pas à la même phrase.
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