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Ephésiens 6:12
(Annotée Neuchâtel)
Ephésiens 6:12 parce que ce n'est pas contre le sang et la chair que nous avons à combattre ; mais c'est contre les principautés, contre les puissances, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre les esprits méchants, dans les lieux célestes.

Références croisées

6:12 Lc 13:24, 1Co 9:25-27, 2Tm 2:5, He 12:1, He 12:4, Mt 16:17, 1Co 15:50, Ga 1:16, Ep 1:21, Ep 3:10, Rm 8:38, Col 2:15, 1P 3:22, Ep 2:2, Jb 2:2, Lc 22:53, Jn 12:31, Jn 14:30, Jn 16:11, Ac 26:18, 2Co 4:4, Col 1:13, Ep 1:3
Réciproques : Gn 32:24, 2S 3:1, Dn 7:18, Dn 10:13, Mt 12:45, Mt 13:39, Lc 4:5, 1Co 9:26, 1Co 10:13, 2Co 2:11, 2Co 11:15, Ga 1:4, Ep 5:8, Col 1:16, 1Tm 1:18, Jc 4:7, 1Jn 4:4, Ap 2:10, Ap 2:24, Ap 12:7, Ap 16:17

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Ephésiens 6
  • 6.12 parce que ce n'est pas contre le sang et la chair que nous avons à combattre ; mais c'est contre les principautés, contre les puissances, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre les esprits méchants, dans les lieux célestes. Il serait difficile de dire en termes plus positifs que ne le fait ici l'apôtre, qu'il y a, outre la corruption naturelle de l'homme, une puissance du mal beaucoup plus grande, un royaume des ténèbres, auquel les méchants sont asservis, et qui est en lutte continuelle contre le règne de Dieu et ceux qui lui appartiennent.
    La chair et le sang (ici le sang et la chair, seul passage où ces deux mots se trouvent dans cet ordre) signifient, comme toujours dans l'Ecriture (Matthieu 16.17, note ; 1Corinthiens 15.50, note ; Galates 1.16), la nature déchue de l'homme dans laquelle règne le péché.
    La chair et le sang, soit en nous-mêmes, soit dans les autres hommes, nous présentent sans cesse des sujets de tentations.
    Comment donc l'apôtre peut-il dire que ce n'est pas là l'adversaire avec lequel nous avons à combattre (Grec : la lutte) ? C'est qu'il ne considère la chair et le sang que comme les instruments aveugles d'une puissance bien supérieure, qui se sert de la corruption de l'homme pour arriver à ses fins. Cette puissance est celle du démon et des habitants de son ténébreux royaume, que l'apôtre décrit ici comme des anges tombés, et auxquels, à cause de cela, il donne les mêmes noms qu'aux anges du ciel. (Comparer Ephésiens 1.21 ; Colossiens 1.16)
    Principautés et puissances désignent des ordres d'intelligences déchues qu'il est impossible de préciser.
    Les mots traduits par dominateurs de ces ténèbres se rendraient plus libéralement ainsi : "dominateurs mondains ou universels de ces ténèbres ;" c'est-àdire qu'ils dominent sur le monde et que leur règne est un règne de ténèbres.
    Les mots "de ce siècle," que porte le texte reçu, sont une variante, empruntée à Ephésiens 2.2, peu appuyée, et qu'il faut retrancher ici.
    Enfin l'apôtre les désigne comme des esprits méchants (Grec : "les choses spirituelles de la méchanceté") qui sont dans les lieux célestes, ce qui ne veut point dire le ciel lui-même, mais les régions supérieures à la terre, et revient à cette autre expression déjà employée : "le prince de la puissance de l'air." (Ephésiens 2.2, note.)
    Par cette désignation, Paul veut donner une idée plus grande de la puissance du règne du démon, dont l'action n'est bornée à aucun lieu spécial de notre terre. Tels sont, selon l'apôtre, les vrais ennemis du chrétien : tel est le pouvoir avec lequel chaque péché nous met en contact, et auquel sont assujettis les méchants.
    "Ces paroles doivent nous revenir à la pensée toutes les fois que, provoqués par les offenses des hommes, nous sommes tentés de nous venger. Car, tandis que la passion naturelle nous soulève contre les hommes, nous serons retenus de cette folle ardeur par la pensée qu'ils ne sont eux-mêmes que des traits qui nous sont lancés par la main de Satan ; pendant que nous nous occupons à les repousser, nous nous exposons à tous ses coups. Alors nous luttons"contre la chair et le sang,"et cela sans succès ; bien plus, la lutte nous devient nuisible. Il faut donc attaquer directement cet ennemi qui, de sa retraite, nous envahit et nous blesse, qui, même avant que nous nous doutions de sa présence, peut nous tuer." Calvin.