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Esaïe 19:18
(Annotée Neuchâtel)
Esaïe 19:18 En ce jour-là, il y aura au pays d'Egypte cinq villes parlant la langue de Canaan et prêtant serment à l'Eternel des armées ; l'une d'elles sera appelée Ir-ha-Hérès.

Références croisées

19:18 Es 19:19, Es 19:21, Es 2:11, Za 2:11, Es 11:11, Es 27:13, Ps 68:31, So 3:9, Gn 11:1, Es 45:23-24, Dt 10:20, Ne 10:29, Jr 12:16
Réciproques : Ps 63:11, Es 65:16, Jr 43:13, Jr 48:47, Jr 49:6

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Esaïe 19
  • 19.18 Le tremblement (versets 16 et 17) est cette crainte salutaire qui prélude à la conversion (versets 18 à 22).
    Cinq villes... Le nombre 5 a ici une valeur symbolique : il représente la moitié de la totalité (10). Le sens est qu'une grande partie du peuple égyptien se convertira au vrai Dieu.
    La langue de Canaan : la langue hébraïque. Ce trait ne doit pas plus être pris à la lettre que le nombre des villes; c'est une manière d'exprimer l'idée que les Egyptiens seront réunis aux Juifs pour former le peuple de Dieu. Au point de vue de l'Ancien Testament, adopter la vraie religion, c'est se joindre, à Israël et parler sa langue, qui est celle de la révélation de Jéhova.
    Par la langue, il indique figurément la confession; Dieu n'était alors connu et confessé que dans cette langue. Les Egyptiens ne pourront parler la langue de Canaan qu'après avoir renoncé à la leur, c'est-à-dire à leurs superstitions. (Calvin,)
    Il y a des rapports profonds entre la langue et la religion de chaque peuple.
    Ir-ha-Hérès. Cette leçon, qui est celle du texte hébreu le plus répandu, signifie ville de destruction. Ce nom se rapporterait à la destruction des temples des idoles. Mais il existe une variante très-ancienne et appuyée par des autorités respectables, d'après laquelle on devrait lire Ir-ha-Chérès, c'est-à-dire ville du soleil. Nous inclinons à la tenir pour la leçon originale et à y voir une allusion à la ville sacrée de On ou Héliopolis (ville du soleil), qui, dès les temps les plus anciens, fut le siège du culte du soleil dans la Basse-Egypte (Genèse 41.45). Esaïe veut dire que les centres mêmes de l'idolâtrie égyptienne seront un jour sanctifiés par le culte de l'Eternel.
    Les Juifs d'Egypte se sont servis plus tard de ce passage pour justifier l'existence du temple que leur grand-prêtre Onias construisit un siècle et demi avant J-C à Léontopolis, non loin de On. Les Juifs de Palestine abhorraient ce temple; et peut-être la leçon Ir-ha-Hérès (ville de destruction) provient-elle de là; quelques manuscrits lisent même Ir-ha-Chérem : ville de malédiction.