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Esaïe 20:1
(Annotée Neuchâtel)
Esaïe 20:1 L'année où Tharthan, envoyé par Sargon, roi d'Assyrie, vint contre Asdod et assiégea Asdod et la prit,

Références croisées

20:1 2R 18:17, 1S 6:17, Jr 25:20, Am 1:8, Jr 25:29-30
Réciproques : Js 15:46, Es 14:31, Jr 25:12, Jr 43:9, Ez 29:2

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Esaïe 20
  • 20.1 1 à 6 L'Egypte et l'Ethiopie.
    Cette prophétie complète celle du chapitre 19, en désignant expressément le roi d'Assyrie comme l'auteur des désastres dont l'Egypte vient d'être menacée. La date de la prophétie est déterminée par le verset 1, comparé avec le verset 3; mais la rédaction appartient probablement au même temps que celle des chapitres 18 et 19.
    Tharthan. Ce mot n'est pas un nom propre; c'est, dans les inscriptions de Ninive, le titre du généralissime de l'armée assyrienne. Comparez 2Rois 18.17
    Sargon, dans les inscriptions Sarkin ou Sarrukin, nom qui signifie : le roi est puissant ou le véritable roi. Ce monarque paraît avoir été le fondateur d'une nouvelle dynastie. Il succéda à Salmanasar et régna de 722 (année de la prise de Samarie) à 705. Son palais de Dur-Sarkin, aujourd'hui Khorsabad, à l'extrémité nord des ruines de Ninive, a été récemment retrouvé et fouillé; et les nombreuses inscriptions qu'on y a découvertes nous font connaître son règne avec une grande précision. Il mentionne lui-même la prise de Samarie. comme son premier fait d'armes. Il imposa ensuite un tribut aux petits Etats de Palestine, puis battit Sabacon, roi d'Egypte, à Raphia(720).
    Le siège d'Asdod, dont il est ici parlé, n'eut lieu que dans la onzième année de son règne (711). Voici le pasgage de ses annales qui s'y rapporte :
    Azuri d'Asdod endurcit son cœur, refusa le tribut et engagea les princes de son voisinage à se détacher de l'Assyrie. Je me vengeai... et mis son frère Achimit comme roi à sa place. Les Syriens, qui m'étaient infidèles, méprisèrent sa domination et établirent à sa place Jaman, qui n'avait point droit au trône et qui refusa de reconnaître mon autorité, Dans ma colère, je ne pris pas le temps de rassembler toutes mes forces...; je marchai contre Asdod. Jaman, en apprenant l'approche de mon armée, s'enfuit dans une contrée de l'Egypte voisine de Méroé (l'Ethiopie). J'assiégeai Asdod, je la pris. Je m'emparai de ses dieux, de ses femmes, de ses enfants, de ses trésors, ainsi que des habitants de son pays... Le roi de Méroé, dont les ancêtres n'avaient jamais jusqu'alors envoyé d'ambassadeurs aux miens, fut saisi d'une grande frayeur; il le (Jaman) lia de chaînes de fer : il prit le chemin de l'Assyrie et comparut devant moi.
    Les derniers mots expliquent pourquoi Sargon ne poursuivit pas son expédition jusqu'en Egypte : le roi d'Ethiopie (qui régnait alors sur l'Egypte), se souvenant de la récente défaite de Sabacon, lui demanda la paix en livra le fugitif Jaman. D'après les inscriptions, Asdod doit avoir été prise après quelques mois de siège. Cette ville, place importante des Philistins (1Samuel 5.1), était très-forte; elle fut plus tard assiégée pendant vingt-neuf ans par Psammétique. Sargon parle d'Asdod comme s'il l'avait prise lui-même. Notre passage montre que ce fut l'œuvre de son général. C'était la coutume des rois d'Assyrie de s'attribuer à eux-mêmes les victoires remportées par leurs généraux.