Exode 16-18
(Annotée Neuchâtel)
1
Et toute l'assemblée des fils d'Israël partit d'Elim et ils arrivèrent au désert de Sin, qui est entre Elim et Sinaï, le quinzième jour du second mois après leur sortie du pays d'Egypte.
2 Et toute l'assemblée des fils d'Israël murmura contre Moïse et contre Aaron dans le désert.
3 Et les fils d'Israël leur dirent : Que ne sommes-nous morts de la main de l'Eternel dans la terre d'Egypte, quand nous étions assis devant les pots de viande, quand nous mangions du pain tout notre soûl ! Car vous nous avez poussés dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette multitude.
4 Alors l'Eternel dit à Moïse : Je vais vous faire pleuvoir du pain du haut des cieux, et le peuple sortira et en recueillera jour par jour ce qu'il lui faut, afin que je l'éprouve [pour voir] s'il marchera en ma loi ou non.
5 Mais le sixième jour ils prépareront ce qu'ils en apporteront et il y en aura le double de ce qu'ils en recueillent chaque jour.
6 Et Moïse et Aaron dirent à tous les fils d'Israël : Ce soir vous saurez que c'est l'Eternel qui vous a fait sortir du pays d'Egypte,
7 et demain matin vous verrez la gloire de l'Eternel, car il entend vos murmures qui sont contre l'Eternel. Nous, que sommes-nous, que vous murmuriez contre nous ?
8 Et Moïse dit : Ce sera quand l'Eternel vous donnera ce soir de la viande à manger, et demain du pain tout votre soûl ; car l'Eternel entend ce que vous murmurez contre lui. Nous, que sommes-nous ? Ce n'est pas contre nous que vous murmurez, c'est contre l'Eternel.
9 Et Moïse dit à Aaron : Dis à toute l'assemblée des fils d'Israël : Présentez-vous devant l'Eternel, car il a entendu vos murmures.
10 Et comme Aaron parlait à toute l'assemblée des fils d'Israël et que ceux-ci se tournaient vers le désert, voilà que la gloire de l'Eternel apparut dans la nuée.
11 Et l'Eternel parla à Moïse et lui dit :
12 J'ai entendu les murmures des fils d'Israël. Parle-leur ainsi : Dans la soirée vous mangerez de la viande et demain matin vous vous rassasierez de pain, et vous saurez que moi, l'Eternel, je suis votre Dieu.
13 Et le soir on vit monter les cailles et le camp en fut couvert. Et le matin il y avait une couche de rosée autour du camp,
14 et lorsque la couche de rosée se fut dissipée, on aperçut à la surface du désert de petits grains floconneux, de petits grains pareils à du givre sur le sol.
15 Et les fils d'Israël les virent et se dirent les uns aux autres : C'est de la manne ! car ils ne savaient ce que c'était. Et Moïse leur dit : C'est le pain que l'Eternel vous a donné pour nourriture.
16 Voici ce qu'a ordonné l'Eternel : Recueillez-en chacun ce qu'il en faut pour sa nourriture : un omer par tête, selon le nombre des personnes ; chacun en prendra pour ceux qui sont dans sa tente.
17 Les fils d'Israël firent ainsi et recueillirent de la manne, les uns beaucoup, les autres peu ;
18 puis ils la mesurèrent à l'omer, et celui qui en avait beaucoup n'avait rien de trop et celui qui en avait peu n'en manquait point : chacun en avait recueilli ce qu'il lui en fallait pour manger.
19 Et Moïse leur dit : Que personne n'en laisse jusqu'à demain !
20 Mais on n'écouta pas Moïse et il y eut des gens qui en gardèrent jusqu'au lendemain ; les vers s'y mirent et elle sentit mauvais. Et Moïse s'irrita contre eux.
21 Ils recueillirent donc la manne chaque matin, chacun selon sa consommation, et quand le soleil devenait ardent, elle fondait.
22 Mais le sixième jour ils en recueillirent le double, deux omers par personne, et tous les princes de l'assemblée vinrent le rapporter à Moïse,
23 qui leur dit : C'est ce qu'a dit l'Eternel. Demain est un sabbat, un jour de repos saint à l'Eternel. Ce que vous avez à cuire au four, cuisez-le ; ce que vous avez à faire bouillir, faites-le bouillir ; et tout le surplus, mettez-le en réserve pour demain.
24 Ils le serrèrent donc jusqu'au lendemain, comme Moïse l'avait ordonné, et cela ne sentit point mauvais et les vers ne s'y mirent point.
25 Et Moïse dit : Mangez-la aujourd'hui, car aujourd'hui est sabbat en l'honneur de l'Eternel ; aujourd'hui vous n'en trouveriez point dans la campagne.
26 Pendant six jours vous en recueillerez ; mais le septième jour, jour de sabbat, il n'y en aura pas.
27 Or le septième jour, il y eut des gens qui sortirent pour en recueillir, mais ils n'en trouvèrent point.
28 Et l'Eternel dit à Moïse : Jusques à quand refuserez-vous de garder mes commandements et mes lois ?
29 Voyez ! C'est parce que l'Eternel vous a donné le sabbat qu'il vous donne le sixième jour du pain pour deux jours. Que chacun reste où il est ; que nul ne sorte de chez soi le septième jour.
30 Ainsi le peuple se reposa le septième jour.
31 Et la maison d'Israël donna à ce pain le nom de manne. Cette manne était comme de la graine de coriandre, blanche et ayant le goût de galette au miel.
32 Et Moïse dit : Voici ce que l'Eternel a ordonné : Conservez-en le contenu d'un omer pour vos descendants, afin qu'ils voient le pain que je vous ai fait manger dans le désert, quand je vous ai tirés de la terre d'Egypte.
33 Moïse donc dit à Aaron : Prends une cruche et mets-y de la manne plein un omer, et place-la devant l'Eternel afin de la conserver pour vos descendants.
34 Et selon que l'Eternel l'avait ordonné à Moïse, Aaron la plaça devant le Témoignage pour la conserver.
35 Les fils d'Israël ont mangé la manne pendant quarante ans, jusqu'à ce qu'ils arrivassent en pays habité : ils ont mangé la manne jusqu'à ce qu'ils arrivassent aux confins du pays de Canaan.
36 L'omer est le dixième de l'épha.
1 Toute l'assemblée des fils d'Israël partit du désert de Sin, marchant d'étape en étape à l'ordre de l'Eternel. Et ils campèrent à Réphidim, et l'on n'y trouva pas d'eau à boire.
2 Alors le peuple querella Moïse et lui dit : Donnez-nous de l'eau à boire. Et Moïse leur dit : Que faites-vous de me quereller ? que faites-vous de tenter l'Eternel ?
3 Et le peuple eut soif dans ce lieu et murmura contre Moïse et dit : Pourquoi nous as-tu fait sortir d'Egypte pour nous faire mourir de soif, nous, nos fils et nos troupeaux ?
4 Et Moïse cria à l'Eternel en disant : Que ferai-je pour ce peuple ? Peu s'en faut qu'ils ne me lapident !
5 Et l'Eternel dit à Moïse : Passe devant le peuple et prends avec toi des Anciens d'Israël. Prends en main le bâton avec lequel tu as frappé le fleuve, et va !
6 Je vais me tenir là devant toi sur le rocher qui est en Horeb, et tu frapperas le rocher : il en sortira de l'eau, et le peuple boira. Et Moïse fit ainsi, aux yeux des Anciens d'Israël.
7 Et il nomma ce lieu-là Massa et Mériba, à cause de la querelle que lui avaient faite les fils d'Israël et parce qu'ils avaient tenté l'Eternel en disant : L'Eternel est-il au milieu de nous ou non ?
8 Et Amalek vint attaquer Israël à Réphidim.
9 Et Moïse dit à Josué : Choisis des hommes, avance et combats contre Amalek. Pour moi, je me tiendrai demain au sommet de la colline, le bâton de Dieu en ma main.
10 Et Josué fit comme Moïse le lui avait dit : il combattit contre Amalek. Or Moïse, Aaron et Hur étaient montés au sommet de la colline.
11 Et il arriva que, lorsque Moïse tenait la main levée, Israël avait le dessus, et lorsqu'il laissait tomber sa main, Amalek avait le dessus.
12 Et les mains de Moïse s'étant fatiguées, ils prirent une pierre qu'ils mirent sous lui et sur laquelle il s'assit, et Aaron et Hur soutenaient ses mains, l'un d'un côté, l'autre de l'autre ; ainsi ses mains furent fermes jusqu'au coucher du soleil,
13 et Josué défit Amalek et son peuple à la pointe de l'épée.
14 Et l'Eternel dit à Moïse : Ecris ceci dans le livre pour que le souvenir s'en perpétue et déclare à Josué que j'effacerai entièrement la mémoire d'Amalek de dessous les cieux.
15 Et Moïse construisit un autel qu'il appela Jéhova-Nissi,
16 et il dit : Puisqu'on a levé la main contre le trône de l'Eternel, l'Eternel est en guerre contre Amalek d'âge en âge.
1 Jéthro, sacrificateur de Madian, beau-père de Moïse, apprit tout ce que Dieu avait fait pour Moïse et pour Israël son peuple : que l'Eternel avait fait sortir Israël d'Egypte.
2 Alors Jéthro, beau-père de Moïse, prit Séphora, femme de Moïse, qu'il avait renvoyée,
3 et les deux fils de celle-ci, dont l'un se nommait Guersom, parce que Moïse avait dit : J'ai été habitant d'une terre étrangère,
4 et dont l'autre se nommait Eliézer, parce que, avait-il dit, le Dieu de mon père est venu à mon secours et m'a arraché à l'épée de Pharaon.
5 Et Jéthro, beau-père de Moïse, avec les fils et la femme de celui-ci, alla vers lui au désert où il campait, en la montagne de Dieu,
6 et il fit dire à Moïse : Moi, ton beau-père, Jéthro, je viens vers toi, ainsi que ta femme et ses deux fils avec elle.
7 Et Moïse sortit au-devant de son beau-père, se prosterna et l'embrassa ; ils se demandèrent l'un à l'autre comment ils allaient, puis ils entrèrent dans la tente.
8 Alors Moïse raconta à son beau-père tout ce que l'Eternel avait fait à Pharaon et aux Egyptiens à cause d'Israël, et toutes les peines qui leur étaient survenues en chemin et comment l'Eternel les en avait tirés.
9 Et Jéthro se réjouit de tout le bien que l'Eternel avait fait à Israël, qu'il avait tiré de la main des Egyptiens,
10 et il dit : Béni soit l'Eternel, qui vous a tirés de la main des Egyptiens et de la main de Pharaon ! qui a soustrait le peuple à la domination des Egyptiens !
11 Maintenant je sais que l'Eternel est plus grand que tous les dieux, car il a été grand alors que les Egyptiens se sont élevés tyranniquement contre Israël.
12 Et Jéthro, beau-père de Moïse, offrit à Dieu un holocauste et des sacrifices, et Aaron et tous les Anciens d'Israël vinrent manger avec le beau-père de Moïse en présence de Dieu.
13 Le lendemain, Moïse s'assit pour juger le peuple, et le peuple se tint devant lui du matin au soir.
14 Et le beau-père de Moïse, voyant tout ce qu'il faisait pour le peuple, lui dit : Qu'est-ce que tu fais là pour ces gens ? Pourquoi sièges-tu seul et pourquoi tout ce monde se tient-il là devant toi du matin au soir ?
15 Et Moïse dit à son beau-père : C'est que l'on vient à moi pour consulter Dieu.
16 Lorsqu'ils ont quelque affaire, elle vient à moi, et je juge entre eux, et je leur fais connaître les ordres de Dieu et ses lois.
17 Et le beau-père de Moïse lui dit : Ce que tu fais n'est pas bien :
18 tu succomberas infailliblement, et toi et le peuple qui est avec toi ; car la tâche est trop lourde pour toi ; tu ne saurais la remplir seul.
19 Ecoute maintenant le conseil que je vais te donner, et que Dieu soit avec toi ! Sois, toi, le représentant du peuple auprès de Dieu et porte les affaires devant Dieu.
20 Instruis-les de ses ordres et de ses lois et enseigne-leur la voie qu'ils auront à suivre et ce qu'ils auront à faire ;
21 mais choisis d'entre tout le peuple des hommes de mérite, craignant Dieu, des hommes de vérité, haïssant le lucre, et établis-les sur le peuple comme chefs de milliers, chefs de centaines, chefs de cinquantaines et chefs de dizaines,
22 et qu'ils jugent le peuple en tout temps ; ils te rapporteront toutes les grandes affaires et jugeront eux-mêmes toutes les petites. Soulage-toi de ton fardeau et qu'ils le portent avec toi.
23 Si tu fais cela et que Dieu te donne des ordres, tu y pourras tenir, et tout ce peuple aussi viendra en paix en son lieu.
24 Et Moïse écouta son beau-père et fit tout ce que celui-ci lui avait dit.
25 Moïse choisit dans tout Israël des hommes de mérite et les préposa au peuple comme chefs de milliers, chefs de centaines, chefs de cinquantaines et chefs de dizaines ;
26 ils jugeaient le peuple en tout temps et rapportaient à Moise les affaires graves et jugeaient eux-mêmes toutes les petites.
27 Et Moïse prit congé de son beau-père, qui s'en retourna dans son pays.
2 Et toute l'assemblée des fils d'Israël murmura contre Moïse et contre Aaron dans le désert.
3 Et les fils d'Israël leur dirent : Que ne sommes-nous morts de la main de l'Eternel dans la terre d'Egypte, quand nous étions assis devant les pots de viande, quand nous mangions du pain tout notre soûl ! Car vous nous avez poussés dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette multitude.
4 Alors l'Eternel dit à Moïse : Je vais vous faire pleuvoir du pain du haut des cieux, et le peuple sortira et en recueillera jour par jour ce qu'il lui faut, afin que je l'éprouve [pour voir] s'il marchera en ma loi ou non.
5 Mais le sixième jour ils prépareront ce qu'ils en apporteront et il y en aura le double de ce qu'ils en recueillent chaque jour.
6 Et Moïse et Aaron dirent à tous les fils d'Israël : Ce soir vous saurez que c'est l'Eternel qui vous a fait sortir du pays d'Egypte,
7 et demain matin vous verrez la gloire de l'Eternel, car il entend vos murmures qui sont contre l'Eternel. Nous, que sommes-nous, que vous murmuriez contre nous ?
8 Et Moïse dit : Ce sera quand l'Eternel vous donnera ce soir de la viande à manger, et demain du pain tout votre soûl ; car l'Eternel entend ce que vous murmurez contre lui. Nous, que sommes-nous ? Ce n'est pas contre nous que vous murmurez, c'est contre l'Eternel.
9 Et Moïse dit à Aaron : Dis à toute l'assemblée des fils d'Israël : Présentez-vous devant l'Eternel, car il a entendu vos murmures.
10 Et comme Aaron parlait à toute l'assemblée des fils d'Israël et que ceux-ci se tournaient vers le désert, voilà que la gloire de l'Eternel apparut dans la nuée.
11 Et l'Eternel parla à Moïse et lui dit :
12 J'ai entendu les murmures des fils d'Israël. Parle-leur ainsi : Dans la soirée vous mangerez de la viande et demain matin vous vous rassasierez de pain, et vous saurez que moi, l'Eternel, je suis votre Dieu.
13 Et le soir on vit monter les cailles et le camp en fut couvert. Et le matin il y avait une couche de rosée autour du camp,
14 et lorsque la couche de rosée se fut dissipée, on aperçut à la surface du désert de petits grains floconneux, de petits grains pareils à du givre sur le sol.
15 Et les fils d'Israël les virent et se dirent les uns aux autres : C'est de la manne ! car ils ne savaient ce que c'était. Et Moïse leur dit : C'est le pain que l'Eternel vous a donné pour nourriture.
16 Voici ce qu'a ordonné l'Eternel : Recueillez-en chacun ce qu'il en faut pour sa nourriture : un omer par tête, selon le nombre des personnes ; chacun en prendra pour ceux qui sont dans sa tente.
17 Les fils d'Israël firent ainsi et recueillirent de la manne, les uns beaucoup, les autres peu ;
18 puis ils la mesurèrent à l'omer, et celui qui en avait beaucoup n'avait rien de trop et celui qui en avait peu n'en manquait point : chacun en avait recueilli ce qu'il lui en fallait pour manger.
19 Et Moïse leur dit : Que personne n'en laisse jusqu'à demain !
20 Mais on n'écouta pas Moïse et il y eut des gens qui en gardèrent jusqu'au lendemain ; les vers s'y mirent et elle sentit mauvais. Et Moïse s'irrita contre eux.
21 Ils recueillirent donc la manne chaque matin, chacun selon sa consommation, et quand le soleil devenait ardent, elle fondait.
22 Mais le sixième jour ils en recueillirent le double, deux omers par personne, et tous les princes de l'assemblée vinrent le rapporter à Moïse,
23 qui leur dit : C'est ce qu'a dit l'Eternel. Demain est un sabbat, un jour de repos saint à l'Eternel. Ce que vous avez à cuire au four, cuisez-le ; ce que vous avez à faire bouillir, faites-le bouillir ; et tout le surplus, mettez-le en réserve pour demain.
24 Ils le serrèrent donc jusqu'au lendemain, comme Moïse l'avait ordonné, et cela ne sentit point mauvais et les vers ne s'y mirent point.
25 Et Moïse dit : Mangez-la aujourd'hui, car aujourd'hui est sabbat en l'honneur de l'Eternel ; aujourd'hui vous n'en trouveriez point dans la campagne.
26 Pendant six jours vous en recueillerez ; mais le septième jour, jour de sabbat, il n'y en aura pas.
27 Or le septième jour, il y eut des gens qui sortirent pour en recueillir, mais ils n'en trouvèrent point.
28 Et l'Eternel dit à Moïse : Jusques à quand refuserez-vous de garder mes commandements et mes lois ?
29 Voyez ! C'est parce que l'Eternel vous a donné le sabbat qu'il vous donne le sixième jour du pain pour deux jours. Que chacun reste où il est ; que nul ne sorte de chez soi le septième jour.
30 Ainsi le peuple se reposa le septième jour.
31 Et la maison d'Israël donna à ce pain le nom de manne. Cette manne était comme de la graine de coriandre, blanche et ayant le goût de galette au miel.
32 Et Moïse dit : Voici ce que l'Eternel a ordonné : Conservez-en le contenu d'un omer pour vos descendants, afin qu'ils voient le pain que je vous ai fait manger dans le désert, quand je vous ai tirés de la terre d'Egypte.
33 Moïse donc dit à Aaron : Prends une cruche et mets-y de la manne plein un omer, et place-la devant l'Eternel afin de la conserver pour vos descendants.
34 Et selon que l'Eternel l'avait ordonné à Moïse, Aaron la plaça devant le Témoignage pour la conserver.
35 Les fils d'Israël ont mangé la manne pendant quarante ans, jusqu'à ce qu'ils arrivassent en pays habité : ils ont mangé la manne jusqu'à ce qu'ils arrivassent aux confins du pays de Canaan.
36 L'omer est le dixième de l'épha.
Exode 17
1 Toute l'assemblée des fils d'Israël partit du désert de Sin, marchant d'étape en étape à l'ordre de l'Eternel. Et ils campèrent à Réphidim, et l'on n'y trouva pas d'eau à boire.
2 Alors le peuple querella Moïse et lui dit : Donnez-nous de l'eau à boire. Et Moïse leur dit : Que faites-vous de me quereller ? que faites-vous de tenter l'Eternel ?
3 Et le peuple eut soif dans ce lieu et murmura contre Moïse et dit : Pourquoi nous as-tu fait sortir d'Egypte pour nous faire mourir de soif, nous, nos fils et nos troupeaux ?
4 Et Moïse cria à l'Eternel en disant : Que ferai-je pour ce peuple ? Peu s'en faut qu'ils ne me lapident !
5 Et l'Eternel dit à Moïse : Passe devant le peuple et prends avec toi des Anciens d'Israël. Prends en main le bâton avec lequel tu as frappé le fleuve, et va !
6 Je vais me tenir là devant toi sur le rocher qui est en Horeb, et tu frapperas le rocher : il en sortira de l'eau, et le peuple boira. Et Moïse fit ainsi, aux yeux des Anciens d'Israël.
7 Et il nomma ce lieu-là Massa et Mériba, à cause de la querelle que lui avaient faite les fils d'Israël et parce qu'ils avaient tenté l'Eternel en disant : L'Eternel est-il au milieu de nous ou non ?
8 Et Amalek vint attaquer Israël à Réphidim.
9 Et Moïse dit à Josué : Choisis des hommes, avance et combats contre Amalek. Pour moi, je me tiendrai demain au sommet de la colline, le bâton de Dieu en ma main.
10 Et Josué fit comme Moïse le lui avait dit : il combattit contre Amalek. Or Moïse, Aaron et Hur étaient montés au sommet de la colline.
11 Et il arriva que, lorsque Moïse tenait la main levée, Israël avait le dessus, et lorsqu'il laissait tomber sa main, Amalek avait le dessus.
12 Et les mains de Moïse s'étant fatiguées, ils prirent une pierre qu'ils mirent sous lui et sur laquelle il s'assit, et Aaron et Hur soutenaient ses mains, l'un d'un côté, l'autre de l'autre ; ainsi ses mains furent fermes jusqu'au coucher du soleil,
13 et Josué défit Amalek et son peuple à la pointe de l'épée.
14 Et l'Eternel dit à Moïse : Ecris ceci dans le livre pour que le souvenir s'en perpétue et déclare à Josué que j'effacerai entièrement la mémoire d'Amalek de dessous les cieux.
15 Et Moïse construisit un autel qu'il appela Jéhova-Nissi,
16 et il dit : Puisqu'on a levé la main contre le trône de l'Eternel, l'Eternel est en guerre contre Amalek d'âge en âge.
Exode 18
1 Jéthro, sacrificateur de Madian, beau-père de Moïse, apprit tout ce que Dieu avait fait pour Moïse et pour Israël son peuple : que l'Eternel avait fait sortir Israël d'Egypte.
2 Alors Jéthro, beau-père de Moïse, prit Séphora, femme de Moïse, qu'il avait renvoyée,
3 et les deux fils de celle-ci, dont l'un se nommait Guersom, parce que Moïse avait dit : J'ai été habitant d'une terre étrangère,
4 et dont l'autre se nommait Eliézer, parce que, avait-il dit, le Dieu de mon père est venu à mon secours et m'a arraché à l'épée de Pharaon.
5 Et Jéthro, beau-père de Moïse, avec les fils et la femme de celui-ci, alla vers lui au désert où il campait, en la montagne de Dieu,
6 et il fit dire à Moïse : Moi, ton beau-père, Jéthro, je viens vers toi, ainsi que ta femme et ses deux fils avec elle.
7 Et Moïse sortit au-devant de son beau-père, se prosterna et l'embrassa ; ils se demandèrent l'un à l'autre comment ils allaient, puis ils entrèrent dans la tente.
8 Alors Moïse raconta à son beau-père tout ce que l'Eternel avait fait à Pharaon et aux Egyptiens à cause d'Israël, et toutes les peines qui leur étaient survenues en chemin et comment l'Eternel les en avait tirés.
9 Et Jéthro se réjouit de tout le bien que l'Eternel avait fait à Israël, qu'il avait tiré de la main des Egyptiens,
10 et il dit : Béni soit l'Eternel, qui vous a tirés de la main des Egyptiens et de la main de Pharaon ! qui a soustrait le peuple à la domination des Egyptiens !
11 Maintenant je sais que l'Eternel est plus grand que tous les dieux, car il a été grand alors que les Egyptiens se sont élevés tyranniquement contre Israël.
12 Et Jéthro, beau-père de Moïse, offrit à Dieu un holocauste et des sacrifices, et Aaron et tous les Anciens d'Israël vinrent manger avec le beau-père de Moïse en présence de Dieu.
13 Le lendemain, Moïse s'assit pour juger le peuple, et le peuple se tint devant lui du matin au soir.
14 Et le beau-père de Moïse, voyant tout ce qu'il faisait pour le peuple, lui dit : Qu'est-ce que tu fais là pour ces gens ? Pourquoi sièges-tu seul et pourquoi tout ce monde se tient-il là devant toi du matin au soir ?
15 Et Moïse dit à son beau-père : C'est que l'on vient à moi pour consulter Dieu.
16 Lorsqu'ils ont quelque affaire, elle vient à moi, et je juge entre eux, et je leur fais connaître les ordres de Dieu et ses lois.
17 Et le beau-père de Moïse lui dit : Ce que tu fais n'est pas bien :
18 tu succomberas infailliblement, et toi et le peuple qui est avec toi ; car la tâche est trop lourde pour toi ; tu ne saurais la remplir seul.
19 Ecoute maintenant le conseil que je vais te donner, et que Dieu soit avec toi ! Sois, toi, le représentant du peuple auprès de Dieu et porte les affaires devant Dieu.
20 Instruis-les de ses ordres et de ses lois et enseigne-leur la voie qu'ils auront à suivre et ce qu'ils auront à faire ;
21 mais choisis d'entre tout le peuple des hommes de mérite, craignant Dieu, des hommes de vérité, haïssant le lucre, et établis-les sur le peuple comme chefs de milliers, chefs de centaines, chefs de cinquantaines et chefs de dizaines,
22 et qu'ils jugent le peuple en tout temps ; ils te rapporteront toutes les grandes affaires et jugeront eux-mêmes toutes les petites. Soulage-toi de ton fardeau et qu'ils le portent avec toi.
23 Si tu fais cela et que Dieu te donne des ordres, tu y pourras tenir, et tout ce peuple aussi viendra en paix en son lieu.
24 Et Moïse écouta son beau-père et fit tout ce que celui-ci lui avait dit.
25 Moïse choisit dans tout Israël des hommes de mérite et les préposa au peuple comme chefs de milliers, chefs de centaines, chefs de cinquantaines et chefs de dizaines ;
26 ils jugeaient le peuple en tout temps et rapportaient à Moise les affaires graves et jugeaient eux-mêmes toutes les petites.
27 Et Moïse prit congé de son beau-père, qui s'en retourna dans son pays.
Références croisées
16:1 Es 1, Ex 15:27, Nb 33:10-12, Ex 17:1, Nb 33:12, Ez 30:15-16Réciproques : Ex 19:1, Nb 13:21, Nb 33:15, Dt 1:31, Ac 7:36
16:2 Ex 15:24, Gn 19:4, Ps 106:7, Ps 106:13, Ps 106:25, 1Co 10:10
Réciproques : Ex 13:17, Ex 14:11, Ex 16:7, Ex 16:9, Ex 17:2, Ex 32:22, Nb 11:1, Nb 14:2, Nb 20:2, Nb 20:3, Nb 21:5, Dt 8:3, Dt 9:7, Ps 78:18, Ac 13:18
16:3 Nb 20:3-5, Dt 28:67, Js 7:7, 2S 18:33, Lm 4:9, Ac 26:29, 1Co 4:8, 2Co 11:1, Nb 11:15, Nb 14:2, Jb 3:1, Jb 3:10, Jb 3:20, Jr 20:14-18, Jon 4:8-9, Ex 2:23, Nb 11:4-5, Ex 5:21, Ex 17:3, Nb 16:13, Nb 16:41, Dt 8:3, Jr 2:6, Lm 4:9
Réciproques : Gn 45:23, Ex 13:17, Ex 14:11, Ex 16:6, Ex 16:7, Ex 17:2, Ex 18:8, Ex 32:1, Nb 11:18, Nb 20:4, Nb 21:5, Dt 1:27, 1S 8:8, 2S 14:32, Ps 78:18, Jr 42:14, Jr 44:17, Mt 4:3, Ac 7:39
16:4 Ps 78:24-25, Ps 105:40, Jn 6:31-32, 1Co 10:3, Ne 11:23, Pr 30:8, Mt 6:11, Mt 6:32, Mt 6:33, Lc 11:3, Ex 15:25, Dt 8:2, Dt 8:16, Js 24:15
Réciproques : Gn 5:22, Gn 22:1, Ex 16:15, Rt 1:6, Ne 9:15, Jn 6:51, 2Co 2:9
16:5 Ex 16:23, Ex 35:2-3, Lv 25:21-22
Réciproques : Ex 12:16, Ex 16:22
16:6 Ex 16:8, Ex 16:12, Ex 16:13, Ex 16:3, Ex 6:7, Ex 12:51, Ex 32:1, Ex 32:7, Ex 32:11, Nb 16:28, Nb 16:30, Ps 77:20, Es 63:11-12
Réciproques : 2R 6:33
16:7 Ex 16:13, Ex 16:10, Ex 24:10, Ex 24:16, Ex 40:34, Lv 9:6, Nb 14:10, Nb 16:42, Es 35:2, Es 40:5, Jn 11:4, Jn 11:40, Ex 16:2-3, Ex 16:8, Nb 16:11
Réciproques : Ex 16:12, Nb 11:1, Nb 16:19, Nb 20:2, Nb 21:5, Ps 2:2, Es 57:4, Ez 1:28, Mc 14:5, Lc 2:9, Lc 10:16, Ac 22:8, Ph 2:14
16:8 Ex 16:9, Ex 16:12, Nb 14:27, Mt 9:4, Jn 6:41-43, 1Co 10:10, Nb 21:7, 1S 8:7, Es 32:6, Es 37:29, Mt 10:40, Lc 10:16, Jn 13:20, Rm 13:2, 1Th 4:8
Réciproques : Ex 15:24, Ex 16:6, Ex 16:7, Lv 26:5, Nb 11:20, Nb 16:11, Nb 21:5, Dt 1:27, Ps 78:19, Ps 78:25, Es 57:4, Es 63:10, Jr 2:2, Mt 4:4, Mt 14:20, Mc 14:5, Jn 6:32, Ac 5:4, Ac 22:8, Ac 26:15, 1Co 8:12, Ph 2:14
16:9 Nb 16:16, Ex 16:2, Ex 16:8
Réciproques : Ex 15:24, Nb 11:1, Lc 12:20
16:10 Ex 16:7, Nb 14:10, Nb 16:19, Nb 16:42, Ex 13:21-22, Ex 40:34-38, Lv 9:6, Nb 16:42, 1R 8:10-11, Mt 17:5
Réciproques : Ex 17:6, Ex 24:16, Lv 9:4, Nb 20:6, 1R 8:9, Ez 1:28, Lc 2:9, Lc 12:20, Ap 10:1
16:12 Ex 16:8, Ex 16:6, Ex 16:7, Ex 4:5, Ex 6:7, Ex 7:17, Jr 31:24, Ez 34:30, Ez 39:22, Jl 3:17, Za 13:9
Réciproques : Ex 12:6, Nb 14:27, Nb 20:2, Dt 8:3, Dt 29:6, 1R 20:13, 2R 7:1, Ps 78:27, Ps 105:40, Ez 20:7, Ez 35:13, Mt 14:20
16:13 Nb 11:31-33, Ps 78:27-28, Ps 105:40, Nb 11:9
Réciproques : Ex 16:6, Ex 16:7, Nb 11:19, Nb 11:20
16:14 Nb 11:7-9, Dt 8:3, Ne 9:15, Ps 78:24, Ps 105:40, Ps 147:16
Réciproques : Lv 8:11, Nb 11:9
16:15 Ex 16:31, Ex 16:33, Dt 8:3, Dt 8:16, Js 5:12, Ne 9:15, Ne 9:20, Jn 6:31-32, Jn 6:49, Jn 6:58, 1Co 10:3, He 9:4, Ap 2:17, Ex 16:4, Nb 21:5, Pr 9:5, Lc 12:30
Réciproques : Ex 34:29, Nb 11:7, Pr 30:8, Mt 4:4, Lc 11:3
16:16 Ex 16:18, Ex 16:33, Ex 16:36
Réciproques : Ex 16:22, Nb 11:8, Mt 6:11
16:18 2Co 8:14-15
Réciproques : Ex 16:16, Lv 5:11, Lv 7:10, Nb 35:8, Js 19:9, Pr 30:8, Mt 6:34
16:19 Ex 12:10, Ex 23:18, Mt 6:34
Réciproques : Ex 29:34, Lv 8:11, Lv 22:30
16:20 Mt 6:19, Lc 12:15, Lc 12:33, He 13:5, Jc 5:2-3, Nb 12:3, Nb 16:15, Mc 3:5, Mc 10:14, Ep 4:26
Réciproques : Ex 16:22, Ex 16:24, Ex 32:22, Lv 22:30
16:21 Pr 6:6-11, Ec 9:10, Ec 12:1, Mt 6:33, Jn 12:35, 2Co 6:2
Réciproques : Ex 16:22, Pr 30:8
16:22 Ex 16:21, Ex 16:20, Dt 8:3, Dt 8:16, Ex 16:5, Ex 16:16, Lv 25:12, Lv 25:22
Réciproques : Gn 2:3, Ps 78:24, Pr 30:8
16:23 Ex 20:8-11, Ex 31:15, Ex 35:3, Gn 2:2-3, Lv 23:3, Mc 2:27-28, Lc 23:56, Ap 1:10, Nb 11:8
Réciproques : Ex 12:16, Ex 16:5, Ex 16:25, Nb 15:32, Jr 17:22
16:24 Ex 16:20, Ex 16:33
Réciproques : Jb 12:21
16:25 Ex 16:23, Ex 16:29, Ne 9:14
Réciproques : Rm 14:6
16:26 Ex 20:9-11, Dt 5:13, Ez 46:1, Lc 13:14
Réciproques : Ex 31:15
16:27 Pr 20:4
Réciproques : Ex 20:10, Nb 15:32, Ez 20:13
16:28 Ex 10:3, Nb 14:11, Nb 20:12, 2R 17:14, Ps 78:10, Ps 78:22, Ps 81:13-14, Ps 106:13, Es 7:9, Es 7:13, Jr 4:14, Jr 9:6, Ez 5:6, Ez 20:13, Ez 20:16, Mc 9:19
Réciproques : Ex 20:10, Ex 32:22, Nb 14:27, Nb 15:32, Ps 62:3, Pr 1:22, Jr 38:21, Mt 17:17, Lc 9:41
16:29 Ex 31:13, Ne 9:14, Es 58:13-14, Ez 20:12, Lc 23:56
Réciproques : Ex 7:1, Ex 12:16, Ex 16:25, Ex 18:23, Lv 19:3, Lv 23:3, Lv 25:21, Dt 5:14, Pr 30:8, Mt 24:20, He 12:25
16:30 Lv 23:3, Dt 5:12-14, He 4:9
Réciproques : Dt 5:14
16:31 Ex 16:15, Nb 11:6-7, Ct 2:3
Réciproques : Lv 2:4, Nb 11:8, Nb 21:5
16:32 Ps 103:1-2, Ps 105:5, Ps 111:4-5, Lc 22:19, He 2:1
Réciproques : Ex 16:36, Nb 17:10
16:33 He 9:4
Réciproques : Ex 16:15, Ex 16:16, Ex 16:24, Ex 16:36, 1S 17:54, 1R 8:9
16:34 Ex 25:16, Ex 25:21, Ex 27:21, Ex 30:6, Ex 30:36, Ex 31:18, Ex 38:21, Ex 40:20, Nb 1:50, Nb 1:53, Nb 17:10, Dt 10:5, 1R 8:9
Réciproques : Ex 32:15, Ps 122:4, He 9:4
16:35 Nb 33:38, Dt 8:2-3, Ne 9:15, Ne 9:20, Ne 9:21, Ps 78:24-25, Jn 6:30-58, Js 5:12, Nb 33:48-50, Dt 1:8, Dt 34:1-4
Réciproques : Nb 26:10, Dt 29:6, 1R 17:6, Pr 30:8, Mt 4:4, Jn 6:31, Ac 13:18, 1Co 10:3
16:36 Ex 16:16, Ex 16:32, Ex 16:33
Réciproques : Ex 29:40, Lv 5:11, Lv 6:20, Nb 11:32, Nb 28:5, Rt 2:17
16:1 Ex 16:1, Nb 33:12-14, Ex 17:8, Ex 19:2
Réciproques : Gn 21:15, Gn 45:21, Ex 6:2, Nb 9:18, Nb 20:2, Nb 33:10, Nb 33:14, 2R 3:9
16:2 Ex 5:21, Ex 14:11-12, Ex 15:24, Ex 16:2-3, Nb 11:4-6, Nb 14:2, Nb 20:3-5, Nb 21:5, Gn 30:1-2, 1S 8:6, Lc 15:12, Ex 17:7, Ex 16:2, Nb 14:22, Dt 6:16, Ps 78:18, Ps 78:41, Ps 78:56, Ps 95:9, Ps 106:14, Es 7:12, Ml 3:15, Mt 4:7, Mt 16:1-3, Lc 4:12, Ac 5:9, Ac 15:10, 1Co 10:9, He 3:9
Réciproques : Ex 32:22, Nb 11:1, Nb 16:11, Dt 9:7, 1S 8:8, Ps 81:7, Ps 95:8, Pr 25:25, Mc 8:11, 1Co 10:10
16:3 Ex 16:3
Réciproques : Ex 14:11, Ex 15:24, Ex 33:1, Nb 11:1, Nb 14:2, Nb 16:13, Nb 20:4, Nb 21:5, Js 7:7, 2S 14:32, Ps 63:1, Pr 25:25, Es 41:17, Jr 42:14, Jr 48:18, Os 2:3, Ac 7:39, 1Co 10:10
16:4 Ex 14:15, Ex 15:25, Nb 11:11, Nb 14:10, Nb 16:19, 1S 30:6, Jn 8:59, Jn 10:31, Ac 7:50, Ac 14:19
Réciproques : Ex 5:22, Ex 15:24, Nb 20:6, 1R 12:18, 1R 17:20, Jb 42:10
16:5 Ez 2:6, Ac 20:23-24, Ex 7:19-20, Nb 20:8-11
Réciproques : Ex 12:21, Dt 8:15, Jb 42:10, Ps 74:15
16:6 Ex 16:10, Ex 3:1-5, Nb 20:9-11, Dt 8:15, Ne 9:15, Ps 78:15-16, Ps 78:20, Ps 105:41, Ps 114:8, Es 48:21, 1Co 10:4, Ps 46:4, Es 41:17-18, Es 43:19-20, Jn 4:10, Jn 4:14, Jn 7:37-38, Ap 22:17
Réciproques : Ex 7:20, Nb 20:11, Nb 21:16, Dt 1:6, Dt 9:21, 2R 3:17, Ne 9:20, Ps 74:15, Ps 81:7, Pr 25:25, Es 35:6, Ha 3:9
16:7 Nb 20:13, Dt 9:22, Ex 17:2, Ps 81:7, Ex 17:2, Ps 95:8, He 3:8-9, Ex 34:9, Dt 31:17, Js 22:31, Es 12:6, Mi 3:11, Jn 1:14, Ac 7:37-39
Réciproques : Nb 27:14, Dt 6:16, Dt 33:8, Js 3:10, Ps 78:20, Ps 106:13, Mt 4:7, Mc 8:11, Ac 5:9, 1Co 10:9
16:8 Gn 36:12, Gn 36:16, Nb 24:20, Dt 25:17, 1S 15:2, 1S 30:1, Ps 83:7
Réciproques : Gn 14:7, Ex 17:1, Ex 19:2, Nb 13:29, Jg 5:14, Jg 12:15, 2S 1:8, Jr 31:2
16:9 Ex 17:13, Ex 24:13, Nb 11:28, Nb 13:16, Dt 32:44, Ac 7:45, He 4:8, Nb 31:3-4, Ex 4:2, Ex 4:20
Réciproques : Ex 7:20, Ex 17:10, Ex 32:17, Ex 33:11, Nb 13:8, Nb 20:8, Nb 27:18, Dt 1:38, Js 1:1, 2S 18:1, 1Ch 7:27, Ps 56:9, Ps 68:11, Ez 13:5
16:10 Js 11:15, Mt 28:20, Jn 2:5, Jn 15:14, Ex 17:9, Ex 17:12, Ex 24:14
Réciproques : 2S 18:3
16:11 Ps 56:9, Lc 18:1, 1Tm 2:8, Jc 5:16
Réciproques : Js 8:18, Js 8:26, 1S 15:33, 2R 13:18, 1Ch 5:20
16:12 Mt 26:40-45, Mc 14:37-40, Ep 6:18, Col 4:2, Ps 35:3, Es 35:3, 2Co 1:11, Ph 1:19, 1Th 5:25, He 12:12, Jc 1:6
Réciproques : Ex 17:10, Ex 24:14, Js 8:26
16:13 Js 10:28, Js 10:32, Js 10:37, Js 10:42, Js 11:12
Réciproques : Ex 17:9
16:14 Ex 12:14, Ex 13:9, Ex 34:27, Dt 31:9, Js 4:7, Jb 19:23, Ag 2:2-3, Nb 24:20, Dt 25:17-19, 1S 15:2-3, 1S 15:7, 1S 15:8, 1S 15:18, 1S 27:8-9, 1S 30:1, 1S 30:17, 2S 1:1, 2S 1:8-16, 2S 8:12, 1Ch 4:43, Esd 9:14, Jb 18:17, Ps 9:6, Pr 10:7
Réciproques : Lv 24:7, Nb 5:23, Dt 7:24, Dt 25:19, 1S 14:48, Est 3:2, Est 9:20, Jb 13:12, Ps 102:18, Ps 137:7, Es 65:6, Jr 30:2, Jr 36:2, Mt 5:43
16:15 Gn 22:14, Gn 33:20, Ps 60:4
Réciproques : Gn 26:25, Gn 35:7, Gn 35:14, Jg 6:24, Jg 15:19, 1S 7:12, 2Ch 20:26, Ps 20:5, Es 62:10, Ez 48:35
16:16 Es 66:1, Ac 7:49, Ps 21:8-11
Réciproques : Nb 14:45, Nb 24:20, Nb 31:3, Dt 1:31, Dt 25:19, Est 3:2, Est 9:10, Es 14:24, Am 8:7, Ac 7:36
16:1 Ex 2:16, Ex 2:21, Ex 3:1, Ex 4:18, Nb 10:29, Jg 4:11, Ps 34:2, Ps 44:1, Ps 77:14-15, Ps 78:4, Ps 105:5, Ps 105:43, Ps 106:2, Ps 106:8, Jr 33:9, Za 8:23, Ga 1:23-24, Ac 7:35-36, Ac 14:27, Ac 15:12, Ac 21:19-20, Rm 15:18, Ex 7:1, Ex 15:27, Js 2:10, Js 9:9, Ne 9:10-11, Ps 77:14-15, Ps 78:50-53, Ps 105:36-41, Ps 106:8-11, Ps 136:10-16, Es 63:11-13
Réciproques : Gn 25:2, Ex 2:18, Ex 18:8, Jg 1:16, 2Ch 7:10
16:2 Ex 2:21, Ex 4:25-26
Réciproques : Ex 18:24, Ac 7:29
16:3 Ac 7:29, Ex 2:22, Ps 39:12, He 11:13, 1P 2:11
Réciproques : 1Ch 23:15
16:4 Ps 46:1, Es 50:7-9, He 13:6, Ex 2:15, Ps 18:1, Ps 18:48, Ps 34:4, Dn 6:22, Ac 12:11, 2Co 1:8-10, 2Tm 4:17
Réciproques : 1Ch 23:15, 1Ch 26:25
16:5 Ex 3:1, Ex 3:12, Ex 19:11, Ex 19:20, Ex 24:16-17, 1R 19:8
16:6 Mt 12:47
16:7 Gn 14:17, Gn 46:29, Nb 22:36, Jg 11:34, 1R 2:19, Ac 28:15, Gn 18:2, Gn 19:1, Gn 33:3-7, Gn 29:13, Gn 31:28, Gn 33:4, Gn 45:15, Ps 2:12, Lc 7:45, Ac 20:37, Gn 43:27, 2S 11:7
Réciproques : Gn 29:6, Gn 29:11, Gn 43:28, Jg 1:16, Jr 15:5
16:8 Ex 18:1, Ne 9:9-15, Ps 66:16, Ps 71:17-20, Ps 105:1-2, Ps 145:4-12, Ex 15:22-24, Ex 16:3, Gn 44:34, Nb 20:14, Ne 9:32, Ps 78:42-43, Ps 81:7, Ps 106:10, Ps 107:2
Réciproques : Dt 4:30, 1R 8:41, 2Ch 6:32
16:9 Es 44:23, Es 66:10, Rm 12:10, Rm 12:15, 1Co 12:26
Réciproques : 1S 15:6, Dn 6:23, 1Co 13:6, 1Th 1:8
16:10 Gn 14:20, 2S 18:28, 1R 8:15, Ps 41:13, Ps 106:47-48, Lc 1:68, Ep 1:3, 1Th 3:9, 1P 1:3, Ap 5:11-13, Ap 19:1-6
Réciproques : Gn 24:27, 1S 15:6, 1S 25:32, Rm 9:17
16:11 Ex 9:16, 1R 17:24, 2R 5:15, Ex 15:11, 1Ch 16:25, 2Ch 2:5, Ps 95:3, Ps 97:9, Ps 135:5, Ex 1:10, Ex 1:16, Ex 1:22, Ex 5:2, Ex 5:7, Ex 14:8, Ex 14:18, Ex 9:17, Ex 10:3, 1S 2:3, Ne 9:10, Ne 9:16, Ne 9:29, Jb 40:11-12, Ps 31:23, Ps 119:21, Dn 4:37, Lc 1:51, Jc 4:6, 1P 5:5
Réciproques : Ex 14:4, Nb 33:4, Js 2:9, Js 22:22, 2S 22:27, 2S 22:28, 1Ch 17:20, Ps 10:2, Ps 31:20, Ps 46:10, Ps 66:7, Ps 76:10, Ps 92:8, Ps 96:4, Ps 136:2, Ps 138:6, Es 33:5, Dn 5:20, Lc 18:14, Jn 10:29, Ac 13:17, Rm 9:17, 1Co 3:19, Ph 1:12
16:12 Ex 24:5, Gn 4:4, Gn 8:20, Gn 12:7, Gn 26:25, Gn 31:54, Jb 1:5, Jb 42:8, Ex 24:11, Lv 7:11-17, Dt 12:7, Dt 27:7, 1Ch 29:21-22, 2Ch 30:22, 1Co 10:18, 1Co 10:21, 1Co 10:31, Ex 2:20, Gn 43:25, 2S 9:7, Jb 42:11, Dn 10:3, Lc 14:1, Lc 14:15
Réciproques : Ex 3:16, Nb 23:3, Js 8:31, Jg 1:16
16:13 Jg 5:10, Jb 29:7, Es 16:5, Jl 3:12, Mt 23:2, Rm 12:8, Rm 13:6
Réciproques : Nb 27:2, Dt 1:12, Jg 4:5, 1R 3:16, Jr 21:12
16:14 Réciproques : Ex 18:17, Ex 18:26, Nb 27:2, Jg 1:16, 2S 15:2
16:15 Ex 18:19-20, Lv 24:12-14, Nb 15:34, Nb 27:5
Réciproques : Ex 18:26, Nb 9:6, 2Ch 34:21
16:16 Ex 23:7, Ex 24:14, Dt 17:8-12, 2S 15:3, Jb 31:13, Ac 18:14-15, 1Co 6:1, Ex 2:13, Lv 24:15, Nb 15:35, Nb 27:6-11, Nb 36:6-9, Dt 4:5, Dt 5:1, Dt 6:1, 1S 12:23, Mt 28:20, 1Th 4:1-2
Réciproques : Ex 18:20, Lv 24:12, Dt 33:5, Jg 4:5, 2S 15:2, 1R 3:16, Ps 19:8
16:17 Ex 18:14, Dt 1:12, 1R 3:8-9, 1R 13:18, 2Ch 19:6, Mt 17:4, Jn 13:6-10
Réciproques : Gn 20:7, Pr 27:9, Ac 6:2
16:18 2Co 12:15, Ph 2:30, 1Th 2:8-9, Nb 11:14-17, Dt 1:9-12, Ac 6:1-4
Réciproques : Ex 18:22, Ex 18:23, Dt 1:17
16:19 Ex 18:24, Pr 9:9, Ex 3:12, Ex 4:12, Gn 39:2, Dt 20:1, Js 1:9, 2S 14:17, Mt 28:20, Ex 18:15, Ex 4:16, Ex 20:19, Dt 5:5, Nb 27:5
Réciproques : Gn 41:33, Nb 9:6, Nb 27:2, Dt 33:5, Jg 4:5, 1S 15:6, 2Ch 19:8, Ec 10:10, Mt 23:3, 2Co 3:4
16:20 Ex 18:16, Dt 4:1, Dt 4:5, Dt 5:1, Dt 6:1-2, Dt 7:11, Ne 9:13-14, 1S 12:23, Ps 32:8, Ps 143:8, Es 30:21, Jr 6:16, Jr 42:3, Mi 4:2, 1Th 4:1, Dt 1:18, Ez 3:17, Mt 28:20, Mc 13:34, 2Th 3:6-12
Réciproques : Gn 24:48, Ex 18:15, Dt 8:6, Mt 23:3
16:21 Dt 1:13-17, Ac 6:3, Ex 18:25, Dt 16:18, 1R 3:9-12, Pr 28:2, Ex 23:2-9, Gn 22:12, Gn 42:18, 2S 23:3, 1R 18:3, 1R 18:12, 2Ch 19:5-10, Ne 5:9, Ne 7:2, Ec 12:13, Lc 18:2, Lc 18:4, Jb 29:16, Jb 31:13, Es 16:5, Es 59:4, Es 59:14, Es 59:15, Jr 5:1, Ez 18:8, Za 7:9, Za 8:16, Ex 23:8, Dt 16:18-19, 1S 8:3, 1S 12:3-4, Ps 26:9-10, Es 33:15, Ez 22:12, Ac 20:33, 1Tm 3:3, 1Tm 6:9-11, 2P 2:14-15, Nb 10:4, Dt 1:15, Js 22:14, 1S 8:12
Réciproques : Gn 47:6, Ex 21:6, Ex 22:9, Lv 4:22, Lv 19:15, Nb 1:16, Nb 25:5, Js 22:21, Jg 6:15, Rt 4:2, 1R 4:2, 1Ch 12:20, 2Ch 19:7, Esd 7:25, Ps 82:1, Ps 119:36, Pr 15:27, Pr 28:16, Es 3:3, Jr 22:17, Dn 6:1, Mi 5:2, Ml 3:5, Ep 5:3
16:22 Ex 18:26, Rm 13:6, Lv 24:11, Nb 15:33, Nb 27:2, Nb 36:1, Dt 1:17, Dt 17:8-9, Ex 18:18, Nb 11:17
Réciproques : Ex 22:9, Rt 4:2, 2Ch 19:7, Dn 6:1, Lc 18:2
16:23 Ex 18:18, Gn 21:10-12, 1S 8:6-7, 1S 8:22, Ac 15:2, Ga 2:2, Ex 16:29, Gn 18:33, Gn 30:25, 2S 18:3, 2S 19:39, 2S 21:17, Ph 1:24-25
Réciproques : Lv 24:12, 1Ch 13:2, Mt 23:3, 2P 3:9
16:24 Ex 18:2-5, Ex 18:19, Esd 10:2, Esd 10:5, Pr 1:5, 1Co 12:21
16:25 Ex 18:21, Dt 1:15, Ac 6:5
Réciproques : Ex 24:14, Nb 1:4, Nb 1:16, Nb 13:2, Nb 25:4, Nb 25:5, Nb 30:1, Dt 16:18, Dt 31:28, Js 22:14, Js 24:1, 1Ch 27:1, 2Ch 19:7, 2Ch 25:5, Mi 5:2
16:26 Ex 18:14, Ex 18:22, Ex 18:15, Ex 18:22, Dt 17:8, 1R 3:16-28, 1R 10:1, Jb 29:16
Réciproques : Ex 24:14, Lv 24:11, Nb 9:6, Nb 25:5, Dt 1:15, Dt 1:17, Dt 16:18, Js 24:1, Jg 4:5, 2S 15:2, 2Ch 19:7
16:27 Gn 24:59, Gn 31:55, Nb 10:29-30, Jg 19:9
Réciproques : Gn 12:20, Jg 1:16, Rt 1:7
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsExode 16
- 16.1 1 à 36 Les cailles; la manne (nouveaux murmures)
Et ils arrivèrent au désert de Sin. L'Exode ne parle pas ici d'une étape au bord de la mer Rouge, entre Elim et le désert de Sin, que mentionne le livre des Nombres (Nombres 33.10
). En marchant au sud depuis Elim, le peuple eut d'abord à traverser un massif montagneux qui descendait jusqu'à la mer et qui était coupé par plusieurs wadis; voir à15.27
et carte.
De là il descendit vers la mer, au bord de laquelle il campa (dans la plaine qui entoure le promontoire de Ras-Sulimeh). C'était là que se trouvait le port où l'on embarquait les produits des mines exploitées par les Pharaons dans ce district montagneux. Arrivé à cet endroit de la côte, Moïse pouvait continuer à conduire le peuple vers le sud en suivant le bord de la mer, jusqu'à l'endroit où débouche le Wadi Feyran venant de l'est. Cette vallée, la plus belle de toute la péninsule, renferme d'excellents pâturages; les bosquets de palmiers, de tamarix et spécialement de tarfas ou arbres à manne, y abondent. En la remontant, le peuple arrivait au Wadi es-Scheik, qui le menait droit au Sinaï. Ou bien, en continuant à suivre le bord de la mer plus loin encore vers le sud, il arrivait en face du Wadi Hebrân, qui le conduisait au Sinaï plus directement encore. Mais ces deux voies présentaient de grandes difficultés. La plaine de El-Marka, au sud de Ras-Sulimeh, est un désert brûlant et sans eau, et le Wadi Hebrân est escarpé et fort raboteux. De plus, dans le passage des Nombres cité plus haut, il est dit, au verset 11, que le peuple, étant parti de la mer Rouge, campa au désert de Sin. Or, continuer à longer la mer, ce ne serait pas partir de la mer : Ce même passage dit encore que le désert de Sin, où arriva bientôt le peuple, est situé entre Elim et Sinaï. Cette détermination géographique ne convient pas au désert d'El-Marka, qui est au sud d'Elim, tandis que le Sinaï est au sud-est. Il faut donc admettre qu'Israël quitta le rivage de la mer pour s'engager dans les montagnes qu'il avait laissées jusqu'alors à sa gauche. L'entrée la plus naturelle dans cette contrée était le Wadi Tajjibeh qui débouche sur la plaine de Ras-Sulimeh, et que le peuple avait déjà suivi quelque temps en descendant jusqu'à la mer. Il put, le remonter facilement, car c'est une vallée riante, parée de palmiers et de tamarix, et où l'on trouve une eau passable. Arrivé au haut du vallon, le peuple pouvait incliner au sud-sud-est, et, traversant le district minier de Maghara et le Wadi Mokatteb, atteindre ainsi le Wadi Feyran, et de là le Wadi es-Scheik qui le conduisait au Sinaï. Mais d'abord il est difficile de trouver dans cette direction une plaine à laquelle convienne le nom de désert de Sin; puis le passage du Wadi Mokatteb au Wadi Feyran est si étroit et si escarpé, qu'il eût fallu des semaines au peuple pour passer par là avec ses troupeaux. Nous pensons donc plutôt qu'après avoir atteint le haut du Wadi Tajjibeh, le peuple se dirigea plus à l'est, vers la grande plaine sablonneuse qui porte le nom de Debbet-er-Ramleh. Il pouvait arriver à ce plateau en suivant le Wadi Hamr, puis le Wadi Nasb. Du bord de la mer jusqu'à Nasb, c'est une distance de trente kilomètres. Le plateau qui commence là est une large bande sablonneuse et déserte qui traverse presque toute la péninsule de l'ouest à l'est, séparant la chaîne calcaire de Paran (ou Ettih), au nord, du massif granitique du Sinaï, au sud. Elle peut avoir porté le nom de désert de Sin, quoique nous n'en ayons pas la preuve. Elle est située (voir le texte des Nombres) en droite ligne entre Elim et Sinaï. Le Wadi Nasb étant aussi un district de mines, une route devait y conduire. Là se trouve une eau excellente dont le peuple pouvait faire provision pour les jours suivants.
Le passageNombres 33.12-15
mentionne, à la suite de l'arrivée au désert de Sin, trois localités : Dophka, Alousch et Rephidim. Les deux premières sont totalement inconnues; sur la troisième, voir à17.8
L'expression des Nombres : Du désert de Sin ils vinrent à Dophka et Alousch, fait penser que le peuple ne suivit pas longtemps le désert, où ses troupeaux n'auraient pu vivre, mais qu'il inclina vers le sud-est en suivant une série de wadis qui bordent ce désert au sud; il put arriver ainsi au Wadi es-Scheik, la plus grande, la plus belle vallée de la péninsule après le Wadi Feyran, et que l'on pourrait presque appeler la grande route du Sinaï. De l'entrée du désert de Sin à celle du Wadi es-Scheik, il faut compter environ soixante kilomètres, et de là à la plaine d'er-Rahah, au pied du Sinaï, quarante kilomètres. Cela fait en tout, de Sin au Sinaï, une centaine de kilomètres, par conséquent, à vingt kilomètres par jour, cinq jours. Or le passage19.1
en indique quinze. On voit que le temps indiqué était pleinement suffisant, même pour une caravane aussi chargée que l'était le peuple.
Le quinzième jour du mois. De Ramsès an désert de Sin (par Ayoun-Mousa et Elim), le peuple avait donc mis un mois; car la sortie d'Egypte avait eu lieu dans la nuit du 14 au 15 du premier mois de l'année. - 16.2 2 à 12 Murmures du peuple
Toute l'assemblée murmura. Les provisions de bouche étaient épuisées; à la fatigue s'ajoutait le tourment de la faim; car le peuple ne pouvait songer à se défaire de ses troupeaux. Les murmures s'adressaient à Moïse et Aaron comme s'ils avaient agi de leur chef et par ambition. Les mots toute l'assemblée semblent indiquer un mécontentement plus général encore que15.24
- 16.3 Que ne sommes-nous morts? Il eût mieux valu passer tout droit de celte vie d'abondance à la mort, comme les premiers-nés des Egyptiens dans la nuit de la Pâque. Les mots : de la main de l'Eternel, indiquent un coup violent et surnaturel.
Devant les pots de viande. Le souvenir de l'Egypte commence à s'embellir pour eux du charme de la distance; comparezNombres 11.5
, où l'illusion apparaît plus complète encore. - 16.4 A Moïse. Plus qu'aucun autre, il avait besoin d'être soutenu; car c'était lui qui portait la plus grosse part de responsabilité dans cette grande entreprise.
Afin que je l'éprouve. Dieu ne veut pas encore punir Israël de son manque de foi; il ne veut que l'éprouver, en lui donnant sa nourriture jour par jour, sans que jamais il en reste rien pour le lendemain, afin de le faire grandir spirituellement à cette école quotidienne de confiance et d'obéissance. - 16.5 Et il y en aura le double. C'est ici une exception au : jour par jour, du verset 4. En ce jour-là seulement ils recevront extraordinairement le pain du lendemain. Le motif de cette exception ressortira plus tard : le repos du septième jour serait troublé par la récolte de la manne; voir à versets 23-30.
- 16.6 Ce soir vous saurez : par l'arrivée des cailles, verset 13.
Il paraît clairement par la fin du verset que le peuple accusait Moïse de les avoir fait sortir d'Egypte sans la volonté de l'Eternel. - 16.7 Vous verrez la gloire : par le don de la manne; voir au verset 14.
Car il entend vos murmures. Israël avait demandé de la viande et du pain (verset 3). L'Eternel leur donnera l'un et l'autre, ce qui prouve bien que leurs coupables murmures sont arrivés Jusqu'à son oreille.
Que sommes-nous? De simples instruments. - 16.8 C'était Aaron qui avait d'abord parlé pour son frère et lui (verset 6). Moïse répète au peuple la même promesse et le même reproche en lui rappelant encore plus énergiquement par ces mots : tout votre soûl, l'indigne langage qu'il avait tenu (verset 3). Puis il laisse à Aaron le soin de communiquer à l'assemblée l'ordre suivant.
- 16.9 Présentez-vous devant l'Eternel. On a pensé que ces mots faisaient allusion à l'habitation de l'Eternel dans le Tabernacle, et qu'il y avait par conséquent là un anachronisme. Mais dans tout campement il y a un lieu principal où réside le commandement de la caravane. C'était, ici, le lieu où se trouvait la nuée, comme le montre le verset suivant.
- 16.10 A la parole d'Aaron, tout le peuple détourne ses yeux du camp pour les tourner vers la nuée qui était en tête, du côté de la contrée déserte où l'on s'avançait.
La gloire de l'Eternel apparut. En voyant chaque jour la colonne de nuée, le peuple s'était habitué à l'envisager comme quelque chose de naturel. C'est pourquoi elle prend en ce moment un aspect extraordinaire et menaçant; elle resplendit d'un éclat particulier; comparezLévitique 10.2
. Avant de montrer sa gloire en satisfaisant les vœux du peuple (verset 7), Dieu la montre par cette apparition saisissante, afin que le peuple comprenne bien de qui viendra l'exaucement, et quelle responsabilité il encourt en se révoltant contre Celui qui daigne le conduire. - 16.11 Versets 11 et 12 Dieu ordonne à Moïse de répéter au peuple, rendu sérieux et attentif par la crainte, ce qui va se passer, pour que nul n'y voie un simple hasard.
- 16.13 13 à 24 L'exaucement
On vit monter. Ce qui vient de loin, en se rapprochant, paraît s'élever.
Les cailles; non pas des cailles, mais les vols de cailles bien connus, qui traversent régulièrement la péninsule du Sinaï au printemps, en venant d'Afrique pour se rendre plus au nord, et en automne, en retournant an sud; elles passent alors dans ces contrées en vols si serrés, que l'on peut en abattre aisément deux ou trois d'un coup en leur jetant un bâton; elles sont même parfois si lasses qu'elles se laissent tomber à terre et qu'on peut les prendre avec la main. Une foule de voyageurs ont constaté ce phénomène en Arabie, en Syrie et en d'autres contrées. Ainsi Tristram raconte qu'il trouva un matin en Algérie le sol couvert de ces oiseaux, sur une étendue de plusieurs acres, tandis que le soir précédent il n'y en avait pas trace. Les Arabes apprécient beaucoup cette viande et la conservent en la salant. Il est ditNombres 11.31
que les cailles venaient de delà la mer; elles avaient traversé la mer Rouge et tombaient de fatigue. Le miracle ne consista donc pas dans le fait lui-même, mais dans la circonstance que ce fait arriva au moment précis pour lequel il avait été annoncé et où il répondait au dessein divin.
Et le matin il y avait... : le soir Dieu avait donné la viande; au matin, il y ajoute le pain, selon sa promesse. - 16.14 Il y a une manne naturelle, bien connue dans ces contrées, en particulier dans tout le district entre Elim et Sinaï jusqu'au Wadi Feyran, au sud. Elle provient d'un arbre appartenant au genre des tamarix et que les Arabes nomment tarfa. Après la saison des pluies, si elles ont été abondantes, la sève de cet arbre suinte à travers l'écorce du tronc et des branches et tombe à terre en grosses gouttes, semblables à de la gomme, qui prennent la forme de petits grains bruns on jaunâtres ayant un goût de miel. Un naturaliste croit avoir constaté que cette exsudation est occasionnée par la piqûre d'un insecte qui loge ses œufs dans l'écorce de l'arbre. Ce phénomène commence au mois de mai, et a lieu surtout pendant les mois de juin et de juillet. Les Arabes recueillent avec soin cette manne, dont ils usent comme nous le faisons du miel. Ils vont la vendre jusqu'au Caire; c'est également l'un des objets que les moines du couvent de Sainte-Catherine, au Sinaï, vendent aux voyageurs. L'on en recueille aujourd'hui de six à sept cents livres par an; autrefois, lorsque les forêts étaient beaucoup plus considérables qu'aujourd'hui, la récolte devait être bien plus abondante encore.
Cette manne naturelle offre une analogie évidente avec l'aliment dont Dieu nourrit son peuple dans le désert; malgré cela, elle ne peut être identifiée avec celui-ci. La manne ordinaire ne couvre point toute la surface du sol, mais uniquement les alentours du tronc de l'arbre d'où elle découle. Elle ne se produit pas en toute saison, mais seulement pendant deux mois, et uniquement. dans certains districts de la péninsule. La manne des Israélites était une substance dure que l'on devait moudre ou piler (Nombres 11.8
) et qui était propre à servir d'aliment, tandis que la manne naturelle est molle et ne peut être employée que comme condiment ou comme purgatif. Enfin, et surtout, la circonstance qu'on n'en trouvait point le jour du sabbat et qu'on en recueillait le double le jour avant, si on ne veut pas en faire une pure légende, donne nécessairement à la manne des Israélites le caractère d'un produit miraculeux.
On connaît encore en Orient une espèce de lichen, dans lequel quelques-uns ont vu l'aliment extraordinaire des Israélites. Cette plante se trouve dans les steppes de l'Asie centrale. Comme elle pousse sur le sol sans jeter de racines, elle peut facilement être enlevée par le vent, et bien souvent elle va s'abattre en grandes masses dans des régions éloignées, où elle couvre le sol à plusieurs pouces de hauteur. On en fait un fort bon pain. Mais elle ne ressemble en rien à la description biblique de la manne et appartient à des contrées plus orientales.
La relation dans laquelle la manne des Israélites est mise avec la rosée matinale, fait supposer qu'elle provenait d'une substance miellée qui durant la nuit se trouvait en suspension dans l'air, avec l'humidité qui se dépose au matin sous forme de rosée. Nous ne pouvons en savoir davantage. Dans tous les cas, il ne faut pas s'imaginer que la manne soit l'unique aliment dont le peuple ait vécu durant son passage au désert. Il avait le lait de ses troupeaux et les produits de la chasse. L'on voit, parLévitique 8.2; Nombres 7.13
, qu'ils avaient aussi de la farine et du pain, ce qui s'explique par le fait de leurs séjours prolongés en plusieurs stations, où ils eurent le temps de cultiver les oasis, comme le font encore quelques tribus de bédouins, et d'en récolter les fruits. Ils durent aussi quelquefois acheter d'autres produits, tels que de l'huile et du vin (Lévitique 9.4; 10.9
, etc.), par un commerce d'échange avec les caravanes qui traversaient le désert. ComparezDeutéronome 2.6
- 16.15 C'est de la manne. Les anciennes versions rendent les mots hébreux man hou par : Qu'est-ce que cela? en supposant que le mot man signifie quoi? comme en araméen. Et l'on a conclu de là que la manne des Israélites avait tiré son nom de cette question même et que ce nom avait été appliqué ensuite à la manne naturelle qu'on recueille dans cette contrée. Mais c'est plutôt l'inverse qu'il faut admettre; car la manne naturelle était déjà connue des Egyptiens et paraît avoir porté chez eux, dès les temps les plus anciens, le nom de mannu, de sorte qu'en voyant pour la première fois ce pain du ciel que Dieu lui donnait (
Psaumes 105.40
), le peuple, ne sachant ce que c'était que ce produit et trouvant qu'il ressemblait à la manne naturelle, s'écria aussitôt en employant le nom déjà usité pour désigner celle-ci : C'est là de la manne, ce que signifie littéralement l'expression hébraïque.
On a aussi entendu celle-ci dans ce sens : C'est un don (de Dieu), en appliquant ici le sens de don qu'a en hébreu le mot man. Mais cette exclamation dans la bouche du peuple serait peu naturelle. C'est Moïse qui exprime l'idée que cette interprétation met faussement dans la bouche du peuple; et peut-être Moïse fait-il réellement allusion à ce sens du mot hébreu man (don), en disant : le pain que Dieu vous a donné. - 16.16 Un omer par tête. Un omer contenait à peu près deux à trois litres, ce qui n'est pas trop pour 24 heures.
Chacun en prendra. Une personne par famille devait aller recueillir la manne pour les autres. - 16.17 Les uns beaucoup... Chacun en recueillait plus ou moins, selon que sa famille était plus ou moins nombreuse.
- 16.18 Les anciens interprètes juifs ont vu ici un nouveau miracle, comme si la portion recueillie par chacun s'était accrue ou diminuée surnaturellement pendant le retour du désert au camp, de sorte qu'à l'arrivée il se trouvait qu'il y avait exactement un omer par personne dans chaque famille. Le récit ne contient rien d'aussi fantastique. Ou bien le sens est simplement que, chacun ramassant autant d'omers que sa famille avait de membres, celui qui ramassait beaucoup (parce que sa famille était nombreuse) n'avait pas de superflu, et celui qui ramassait peu, par la raison contraire, n'avait pas de déficit; le miracle se trouverait uniquement dans le fait que l'abondance de la manne répondait d'une manière générale à ce besoin d'un omer par tête. Il y avait assez, mais non pas trop. Ou bien l'on peut supposer avec plusieurs que la manne recueillie par tous était réunie en monceaux et qu'on mesurait à chacun le nombre d'omers correspondant à celui des membres de sa famille.
L'apôtre Paul a appliqué ce passage à l'Eglise,2Corinthiens 8.15
, dans ce sens que Dieu a pourvu aux besoins de tous, si seulement, par les soins ingénieux de la charité, le plus de l'un supplée au moins de l'autre. - 16.19 Ce que demandait ici Moïse était un acte de foi; voir au verset 4. Plusieurs ne s'en montrèrent pas capables.
La punition de Dieu fut douce, mais l'indignation de Moïse éclata avec d'autant plus de vivacité. - 16.22 Les Israélites obéissent à ce que Dieu leur avait commandé (verset 5), mais sans comprendre encore le motif de cette manière d'agir. Leurs chefs vont donc interroger Moïse sur la raison de cet ordre qu'il a donné, et celui-ci le leur explique par le caractère sabbatique du jour suivant.
- 16.23 Le mot de sabbat, qui désigne proprement la cessation de travail, apparaît ici pour la première fois. Au moment où Israël cesse d'être une simple famille et où il devient un peuple, l'Eternel veut faire entrer dans ses mœurs nationales la pratique si importante du repos du septième jour. La base de cette institution avait été posée dès longtemps dans le repos divin
Genèse 2.3
, dont la tradition s'était conservée. Mais cette connaissance traditionnelle n'avait pas encore été appliquée, comme elle devait l'être, à la vie du peuple. C'est ce que Dieu fait comprendre par la disposition relative à la manne, préparant ainsi le commandement positif qui sera donné bientôt dans le décalogue. Voir encore à20.8
et suivants. - 16.25 25 à 30 Nouvelle désobéissance d'une partie du peuple.
Manquant de foi et de soumission à la parole de Moïse, plusieurs s'en vont chercher de la manne au désert le matin du sabbat. Ils ne sont punis encore cette fois, que par l'inutilité de cette tentative et par la réprimande de Moïse. Mais ce fait donne lieu à la défense, qui fut plus tard exactement réglementée par les rabbins, de marcher au-delà d'une certaine distance le jour du sabbat. - 16.31 31 à 36 Tout ce qui suit jusqu'à la fin du chapitre est une note explicative ajoutée au récit qui précède. L'auteur y a réuni tous les renseignements intéressants relatifs à la manne.
Graine de coriandre. Cette plante est une ombellifère très aromatique, dont les graines sèches ont un goût agréable. ComparezNombres 10.7
- 16.32 Cet ordre ne peut avoir été donné ou du moins exécuté en ce moment où le Tabernacle et l'Arche n'existaient pas encore (verset 34). C'est donc encore ici une notice insérée à l'occasion de la première apparition de la manne.
- 16.33 Une cruche. Le mot hébreu désigne proprement un de ces vases de terre poreuse dont on se sert dans les pays chauds pour rafraîchir l'eau. D'après
Hébreux 9.4
, c'était un vase d'or. - 16.35 Autre notice semblable à la précédente; comparez
Josué 5.12
- 16.36 L'omer, étant la dixième partie de l'épha, contenait 2 litres, si l'on part des données des rabbins, et 3 ou 4, si l'on prend pour base celles de Josèphe. Il ne faut pas confondre l'omer avec le homer ou chomer (
Lévitique 27.16
et ailleurs), qui contenait 10 éphas. C'est le même rapport qu'entre le décilitre et le décalitre. - 17.1 1 à 7 Réphidim, troisième murmure
D'étape en étape; d'aprèsNombres 23.12-14
: Dophka et Alousch; voir16.1
, note.
A Réphidim. Cet endroit, aujourd'hui inconnu comme les deux précédents, devait, d'après ce qui suit (verset 6 et19.2
), être très rapproché du Sinaï, car c'est la dernière étape indiquée avant l'arrivée. Ceux qui font monter le peuple par le Wadi Feyran placent Réphidim à l'entrée ou dans l'intérieur de cette vallée et doivent en conséquence identifier le Sinaï avec le gigantesque mont Serbal qui domine ce wadi (carte). Mais on ne comprendrait pas qu'Israël eût manqué d'eau dans cette région, et nous verrons que par plusieurs raisons la montagne où la loi a été donnée ne saurait être le Serbal. D'après la route qu'ont suivie selon nous les Israélites, Réphidim doit être placé à l'un des points du Wadi es-Scheik, non loin de l'endroit ou cette vallée aboutit aux wadis qui entourent immédiatement le pied du Sinaï. Sans doute l'eau ne manque pas entièrement aujourd'hui dans ces localités. Mais elle pouvait être à ce moment-là (au commencement de l'été) complètement insuffisante pour le peuple et ses troupeaux. - 17.2 2 à 4 Le verset 3 n'est pas, comme on l'a dit, une répétition oiseuse du verset 2. Le peuple s'aperçoit en arrivant du manque d'eau se plaint (verset 2). Puis, quand le tourment de la soif se fait vivement sentir, il passe de la plainte au murmure ou même à la révolte (verset 3).
Les termes traduits par querelle et murmure seraient peut-être mieux rendus par réclamation, et paroles séditieuses.
L'expression souvent employée de tenter l'Eternel signifie : mettre Dieu à l'épreuve en réclamant avec impatience et d'une manière impérieuse une manifestation de sa grâce qu'on devrait attendre avec foi et patience. Il paraissait au peuple que l'eau devait arriver immédiatement dès qu'il en manquait, comme étaient arrivées les cailles. Mais à mesure que se renouvelaient pour lui les expériences de la fidélité divine, l'Eternel trouvait bon d'exiger aussi de lui quelque chose de plus, car sa foi devait grandir. Au lieu de cela elle succombe : d'abord des reproches (verset 2), puis des cris de révolte (verset 3), et même des menaces (verset 4). - 17.5 Moïse doit passer devant tout ce peuple irrité pour lui montrer qu'il ne le craint pas, et inviter à le suivre les Anciens qui auront mission de rendre témoignage de ce qui va se passer. Il eût été impossible de conduire tout le peuple dans le lieu où allait s'accomplir la scène de la délivrance. C'était sans doute à quelque distance du camp, au pied de l'une de ces parois de rocher abruptes, telles qu'il y en a tant dans cette contrée.
- 17.6 Je vais me tenir là... S'agit-il de la colonne de nuée qui se transportera au-dessus de ce rocher, ou seulement de la présence invisible de l'Eternel, manifestant d'une manière sensible sa toute-puissance secourable? Nous l'ignorons.
Devant le rocher qui est en Horeb. On a beaucoup discuté sur le rapport entre les deux noms Horeb et Sinaï. Plusieurs pensent qu'en réalité il n'y a aucune différence entre eux, et que tous deux désignent la même montagne; l'emploi de l'un ou de l'autre de ces noms proviendrait de la différence entre les deux documents qui se trouvent combinés dans notre récit. Les termes de ce verset nous conduisent à une autre explication. A Réphidim l'on était encore au moins à une journée du lieu où fut donnée la loi, et cependant le peuple est déjà là en Horeb. Cela prouve que ce nom désigne proprement non une sommité particulière, mais tout un district montagneux. C'est ce qui ressort également de3.1
, où il est dit que quand Moïse était chez Jéthro, il vint paître les troupeaux de son beau-père en ou à Horeb. C'est-à-dire qu'avec l'arrivée de la saison chaude il avait quitté le bord de la mer, comme le font encore aujourd'hui les bédouins, pour venir chercher les frais pâturages du pays des montagnes, au centre de la presqu'île. Horeb désigne donc primitivement toute cette contrée élevée. C'est ce qui explique pourquoi la grande plaine d'er-Rahah, an pied du Sinaï, ou campa Israël pendant toute une année, est toujours appelée désert du Sinaï, jamais désert d'Horeb. Plus tard, et à une grande distance des lieux, ces deux noms sont employés indifféremment.
Et Moïse fit ainsi. On montre près du couvent du Sinaï le rocher que Moïse doit avoir frappé. C'est là une tradition sans valeur et sans vraisemblance. Nous ignorons entièrement le lieu exact de cette scène. Nous trouvons dans l'ouvrage d'un savant géologue qui a visité la contrée (Fraas, Aus dem Orient, 1867), le récit suivant :Au pied du Djébel-Mousa, on aperçoit à une certaine hauteur, au-dessus de la vallée, un certain nombre de places vertes. Je grimpai jusqu'à l'une d'elles. Une paroi de granit s'élevait perpendiculairement au-dessus des débris de rocher. Au pied de cette muraille se trouvaient un figuier, des buissons et de la verdure, qui devaient leur fraîcheur à un petit bassin d'eau nourri par une source voisine. Celle-ci découlait sur la face polie du rocher. En regardant de plus près, je découvris l'ouverture par où elle jaillissait et reconnus qu'elle était artificielle. La paroi de rocher, de 40 pieds de haut, n'offrait pas la moindre trace d'humidité qui pût faire présumer l'existence de l'eau derrière le granit. Une main humaine avait évidemment ouvert dans le rocher un passage à l'eau de la source.
Ce que la main de l'homme avait fait là, Dieu n'a-t-il pas pu le faire à Réphidim par le bâton de Moïse, en ouvrant miraculeusement la voie à un réservoir d'eau qui se trouvait dans l'intérieur du rocher?
Selon les rabbins, le rocher d'où Moïse avait fait jaillir l'eau suivit les Israélites pendant les quarante ans de leur séjour au désert, leur fournissant de l'eau dès qu'ils en manquaient. Plusieurs commentateurs pensent que saint Paul fait allusion à cette légende1Corinthiens 10.4
, mais en la spiritualisant. En tout cas le rocher qui, d'après la légende, accompagnait les Israélites, est pour l'apôtre un rocher spirituel, le Christ, Dieu accompagnant son peuple en la personne de l'Ange de l'Eternel et faisant sortir des rochers matériels l'eau qui devait le désaltérer, tant à Réphidim qu'à Kadès (Nombres 20.11
).
Cette histoire est souvent rappelée dans l'Ecriture (Psaumes 78.15-16; 105.41; 114.8; Esaïe 48.21
). On en retrouve la trace jusque dans l'historien romain Tacite (Histoires V, 3). D'après lui, les Israélites, en suivant un troupeau d'ânes sauvages, parvinrent à découvrir une source. - 17.7 Massa et Mériba. Ces mots signifient tentation et querelle (verset 2). Comparez
Psaumes 95.8-9
- 17.8 8 à 16 La victoire sur Amalek
Amalek. Le peuple de ce nom descendait, d'aprèsGenèse 36.12, 16
et1Chroniques 1.36
, d'un petit-fils d'Esaü. C'était une tribu pillarde, ayant son centre d'habitation dans le désert au sud de la Palestine (Nombres 13.30; 1Samuel 15.7; 27.8
), d'où elle faisait des incursions vers le nord, dans l'intérieur du pays de Canaan (Juges 6.3
), et du côté du sud jusqu'au Sinaï, comme nous le voyons dans notre passage. Il semblerait d'aprèsGenèse 14.7
qu'elle existât déjà au temps d'Abraham, ce qui contredirait sa descendance d'un petit-fils d'Esaü; mais voir à ce passage de la Genèse, en note.
Livra bataille à Israël.Deutéronome 25.17-18
nous apprend de quelle manière eut lieu cette attaque. Amalek se jeta sur les derrières de la colonne israélite, où se trouvaient les faibles et les traînards. Il comptait sans doute, à l'aide du désordre que cette attaque imprévue répandrait de proche en proche, culbuter successivement la colonne entière. A la soif de pillage qui était son principal motif se joignait peut-être chez ce peuple, descendant d'Esaü, une hostilité nationale et religieuse contre le peuple descendant de Jacob, la haine des frères ennemis qui est la plus irréconciliable.
A Réphidim. Si nous ne nous sommes pas trompés en plaçant cet endroit dans le Wadi es-Scheik et à une journée de marche au nord du Sinaï, nous pouvons nous représenter la situation avec quelque vraisemblance. A trois lieues au nord du Sinaï, le wadi, après avoir été assez resserré, s'ouvre et forme une belle plaine bordée à droite et à gauche par deux parois de rochers de granit et de porphyre d'un brun rougeâtre; de verts pâturages couvrent le sol. Là s'ouvre à l'est un ravin latéral nommé Abu Suweira, avec une source que la légende arabe prétend être celle que Moïse fit jaillir du rocher. Près de l'endroit où s'ouvre l'étroit défilé se trouve une roche assez élevée, d'où l'on domine la vallée au nord et au sud et que la tradition arabe nomme Moked Saidna Mousa, le siège de notre seigneur Moïse (voir Strauss, Die Länder und Stätten der heil. Schr., page 246). Si ce fut là réellement le champ de bataille, on peut supposer que les Amalékites attaquèrent dans le défilé les familles restées en arrière et les jetèrent en avant sur le gros de l'armée. - 17.9 Et Moïse dit à Josué. Josué était un des chefs de la tribu d'Ephraïm (
Nombres 13.3,4,9
. Il paraît ici pour la première fois. Notre récit lui donne immédiatement le nom sous lequel il est resté illustre dans l'histoire. Il s'appelait originairement Hosée (Nombres 13.17
), nom qui signifie salut. Moïse modifia ou plutôt anoblit et sanctifia ce nom en le transformant en celui de Josué (l'Eternel sauve), probablement en souvenir de la victoire racontée ici et comme gage de victoires futures.
Choisis des hommes. L'arrière-garde qui fermait la caravane s'était trouvée insuffisante pour repousser l'ennemi, et avait demandé un prompt secours.
Le bâton de Dieu en ma main : ce bâton. symbole de la puissance divine, qui, dans la main d'Aaron, avait opéré les prodiges de la délivrance d'Egypte et qui allait devenir encore une fois le signal de la victoire. - 17.10 Hur est nommé dans un autre passage (
24.14
), duquel il résulte qu'il était avec Aaron l'homme jouissant de la plus grande autorité parmi les Israélites. Il était, suivant le savant Raschi, fils de Marie, sœur de Moïse, et, d'après l'historien Josèphe, son mari. L'Ecriture nous dit seulement qu'il était de la tribu de Juda et de la branche de Hetsron, et qu'il fut aïeul de Betsaléel, le constructeur du Tabernacle (31.2; 1Chroniques 2.18
). - 17.11 Lorsque Moïse tenait la main levée. On entend ordinairement ceci de la prière, suivant l'usage des anciens de prier en élevant les mains vers le ciel. Cependant, si tel était le sens, il serait parlé des mains et non de la main. Puis, s'il s'agissait de prière, on ne comprendrait pas bien ce que signifierait le bâton dans la main de Moïse.
Le nom donné par Moïse à l'autel qui fut élevé en souvenir de la victoire : L'Eternel mon étendard, nous met sur une voie un peu différente. Il fait sans doute allusion à cette circonstance que les combattants israélites regardaient pendant le combat à ce bâton comme à leur étendard. C'était le signe divin auquel s'attachait leur foi, comme plus tard dans une autre situation le serpent d'airain (Nombres 21.9
). Voilà la raison pour laquelle Moïse était monté au sommet de la montagne et pour laquelle il devait tenir constamment élevée la main qui portait cet étendard. La vue de ce symbole du secours divin remplissait d'un courage et d'une force surnaturelle la troupe des combattants israélites, comme le font aujourd'hui les promesses divines chez le croyant à l'heure de la détresse; tandis que sa disparition momentanée les laissait retomber dans leur frayeur et leur faiblesse naturelles. - 17.12 Et les mains de Moïse... Jusqu'ici il n'avait été parlé que de sa main, celle par laquelle il tenait le bâton élevé; mais il avait sans doute plus d'une fois changé de main. Enfin, ses deux mains étant fatiguées, il lui faut un appui. Il s'assied, et dans cette position ses deux bras peuvent être soutenus alternativement par les deux aides qui sont à sa droite et à sa gauche. C'est ainsi, nous paraît-il, que les termes du récit s'expliquent le plus naturellement.
- 17.14 Dans le livre (bassépher, non : besépher, dans un livre). Les exégètes modernes enseignent, il est vrai, que le sens de la première de ces deux formes ne diffère en rien de celui de la seconde, et que la locution employée signifie simplement : Mets par écrit. Nous n'y contredisons pas grammaticalement. Mais de quelle manière mettre par écrit? Sur une feuille volante? Un ordre qui doit être transmis de génération en génération, pendant des siècles peut-être? Le bon sens exige qu'il s'agisse réellement d'un volume proprement dit, soit déjà existant, soit à établir. Les découvertes modernes ont prouvé que, déjà à cette époque et même depuis des siècles, il existait chez les Egyptiens des écrits sur papyrus. Il sera question bientôt, dans l'Exode même, du Livre de l'alliance (
24.4-7
); un peu plus tard (Nombres 33.1-49
), nous trouvons mentionné et reproduit le registre des campements au désert, écrit de la main de Moïse (versets 1 et 2); un peu plus tard encore est cité un troisième ouvrage : le Livre des batailles de l'Eternel (Nombres 21.4
). Dans ce dernier, qui paraît avoir été un recueil poétique, étaient probablement inscrites et chantées les victoires remportées par l'Eternel en Egypte, en particulier le passage de la mer Rouge, avec le cantique du chapitre 15 (voir à14.19
). S'il s'agit ici d'un livre déjà existant, c'est probablement ce dernier.
Déclare à Josué. Cette commission de l'Eternel, confiée spécialement à Josué, le désigne d'avance comme le successeur de Moïse. - 17.15 Un autel : pour offrir le sacrifice de reconnaissance et comme monument de la victoire. Ce fut sans doute en le consacrant que Moïse prononça l'oracle suivant.
Nous avons déjà vu plus d'une fois des autels désignés par des noms commémoratifs (Genèse 33.20; 35.15
). - 17.16 Puisqu'on a levé la main... littéralement : Puisque main a été levée..., c'est-à-dire : Puisque Amalek a attaqué Israël, le peuple de Dieu et par là Dieu lui-même.
Le terme de main en hébreu étant indéterminé, on l'a entendu de plusieurs manières : soit de la main du peuple d'Israël, c'est-à-dire : La main vers le trône de l'Eternel pour lui prêter le serment de combattre pour lui.
Dans ce sens on a par un léger changement de lettre substitué le mot qui signifie étendard à celui qui signifie trône et expliqué ainsi : La main à l'étendard de Jéhova! en rapprochant cette expression de celle du verset 15. Mais à tort, car là c'est l'Eternel lui-même qui est désigné comme l'étendard d'Israël.
Ou bien on a appliqué le mot main à l'Eternel lui-même et vu dans cette parole l'expression d'un geste de l'Eternel qui pose lui-même sa main sur son trône pour prêter le serment de détruire Amalek.
Le sens que nous adoptons nous paraît à la fois plus simple et plus énergique : Puisqu'il y a eu main levée contre le trône de Jéhova, il y a à jamais guerre entre Jéhova et celui qui a osé en agir de la sorte. Le trône de Jéhova n'est pas le peuple d'Israël, comme on l'a supposé; c'est ici, comme toujours, le symbole de la souveraineté du Dieu d'Israël. Ce n'était pas seulement contre Israël qu'Amalek avait hardiment et perfidement levé la main; c'était contre son Dieu, qui venait de le délivrer à main forte par des prodiges dont le bruit. s'était répandu au loin. Les autres peuples, les Edomites eux-mêmes, parents d'Amalek, tremblaient (15.14-16
); Amalek seul bravait. Il commettait ce que la loi appelle le péché à main levée et qu'elle déclare impardonnable. C'est peut-être par cette raison que Balaam appelle Amalek le commencement des nations (Nombres 24.20
), c'est-à-dire des nations ennemies; il a voulu écraser dans son berceau Israël qui venait de naître. Il est ainsi déchu de la faveur accordée aux parents des Israélites et notamment à Edom (Deutéronome 23.8; 2.4-6
). Il n'y a plus de différence entre lui et les Cananéens voués à la destruction. Cette sentence, renouveléeDeutéronome 25.17-19
, fut exécutée partiellement par Saül (1Samuel 15.7-8
) et par David (1Samuel 30.17
); elle eut son effet sous le règne d'Ezéchias, où cinq-cents hommes de la tribu de Siméon battirent les derniers restes des Amalékites qui s'étaient retirés dans la montagne de Séir auprès des autres Edomites (1Chroniques 4.43
). - Note de section ou de chapitre
Le premier allié d'Israël - 18.1 1 à 6 L'arrivée de Jéthro
Cette arrivée eut-elle lieu pendant que le peuple était encore campé à Réphidim ou seulement après son arrivée à Sinaï ? Au premier coup d'œil la seconde alternative paraît la seule possible; car, au verset 5, Israël est déjà campé en la montagne de Dieu, et il paraît bien difficile de placer dans le court séjour qu'il fit à Réphidim tous les événements racontés dans ce chapitre : l'arrivée de Jéthro, son sacrifice, l'assemblée du peuple autour du tribunal de Moïse, le conseil de Jéthro et l'exécution de ce conseil par la nomination des juges. Il faut dans ce cas admettre dans le récit une anticipation; l'auteur aurait placé ici le récit de la visite de Jéthro, pour ne pas interrompre plus tard celui de la législation sinaïtique, qui commence au chapitre 19 et se prolonge jusqu'au chapitre 10 des Nombres.
Cependant on peut opposer à ces raisons les raisons suivantes :19.2
semble positivement placer la visite de Jéthro avant l'arrivée à Sinaï.- Le verset 5 ne s'oppose pas nécessairement à cette manière de voir. Car nous avons vu
17.6
que Réphidim est déjà envisagé comme appartenant à Horeb, la montagne de Dieu. Le mot har, montagne, en hébreu, désigne aussi bien un district montagneux, un groupe de montagnes, qu'une sommité particulière. - L'espace de temps que l'on peut attribuer au séjour à Réphidim est suffisant pour y placer tous les faits du chapitre 18, si seulement l'on consent à admettre que l'exécution du conseil de Jéthro n'eut lieu que plus tard, pendant le séjour à Sinaï. En effet, il s'est écoulé 45 jours depuis l'arrivée au désert de Sin jusqu'à l'arrivée à Sinaï. Celle-là eut lieu le 15 du second mois (
16.1
et19.1
). Nous pouvons placer :- du 16 au 20 les circonstances relatives au don de la manne
- le 21 et le 22 les deux campements de Dophka et d'Alousch
- le 23, l'arrivée à Réphidim
- les 24 et 25, le combat avec les Amalékites
- le 26, l'arrivée de Jéthro
- les 27 à 30, le séjour de Jéthro
- le 1ier du mois suivant (3ième mois), le voyage de Réphidim à Sinaï
Nous croyons donc devoir en rester à l'ordre des faits, tels qu'ils sont rapportés ici (voir encore à19.4-2
), excepté en ce qui concerne la nomination des juges (versets 21-26) qui peut fort bien être mentionnée en cet endroit par anticipation, pour constater l'exécution subséquente de la mesure proposée par Jéthro.
SurNombres 11.16
etDeutéronome 1.13-18
, voir à ces passages.
Sur Jéthro, voir à3.1
,note.
Il y a un contraste remarquable entre la conduite des Amalékites et celle de Jéthro, chef de la tribu madianite des Kéniens (Juges 4.11
). Les uns sont les premiers des Gentils qui entrent en hostilité avec Israël et son Dieu; Jéthro et son peuple, qu'il représente, sont au contraire les premiers qui viennent rendre hommage à l'Eternel et à son peuple. Le bruit des merveilles accomplies en Egypte par l'Eternel, le libérateur d'Israël, était parvenu jusqu'à lui et il avait cru en ce Dieu (verset 10). - 18.2 Voir à
4.26
, note. Il n'y a aucune raison de se défier de la réalité de ce renvoi mentionné ici par le récit sacré. Moïse savait en partant de la terre de Madian pour l'Egypte qu'il reviendrait à Sinaï; il en avait pour garant la promesse de Dieu3.12
. Il avait donc pu juger plus prudent de renvoyer sa femme et ses enfants chez son père jusqu'à ce moment. - 18.3 Guersom. voir à
2.22
Eliézer : Dieu est secours. Sa circoncision a été racontée4.25
Arraché à l'épée de Pharaon : par la réussite de sa fuite au désert de Madian,2.15
- 18.5 La montagne de Dieu : voir l'introduction à ce chapitre.
- 18.7 7 à 9 L'accueil que Moïse fait à Jéthro
Se prosterna et l'embrassa. Si glorieux que fût son rôle actuel, Moïse rend hommage à la dignité de Jéthro, sacrificateur et chef de la tribu qui l'a reçu dans son sein. Le baiser est la forme ordinaire de salutation en Orient. Hérodote dit des Perses : Quand ils se rencontrent, vous pouvez juger s'ils sont égaux en rang, car, dans ce cas, au lieu de se parler, ils s'embrassent sur les lèvres; autrement ils s'embrassent sur la joue. - 18.10 10 à 12 Le sacrifice de Jéthro
Vous a tirés : vous désigne peut-être Moïse et Aaron seulement; car le peuple est nommé ensuite. - 18.11 Jéthro proclame la supériorité de l'Eternel sur les autres divinités, mais il ne professe pas le néant de celles-ci.
Car il a été grand... Il y a dans cette seconde moitié du verset une forte ellipse qui permet de l'entendre diversement. On pourrait traduire : C'est par leur propre fureur contre Israël que les Egyptiens ont été détruits.
Mais notre sens paraît confirmé par l'allusion faite à ce passage,Néhémie 9.10
. - 18.12 Comme hommage à Jéhova, Jéthro offre un holocauste; puis il y ajoute des sacrifices d'actions de grâces en vue d'un repas sacré auquel il invite les représentants d'Israël. Manger ensemble a été de tout temps un signe d'alliance et de bonne amitié. Comparez
Genèse 31.46
Aaron ayant coopéré avec Moïse à la délivrance jouissait déjà d'une considération particulière.
Sur les Anciens, voir à3.16; 4.29
, etc. Cette charge existant déjà en Egypte, s'était maintenue depuis la sortie.
Pourquoi Moïse n'est-il pas nommé? Sa présence s'entend-elle d'elle-même? C'est peu probable; le narrateur ne redoute pas les détails. Etait-il retenu par les soins du gouvernement du peuple? Ou lui répugnait-il de prendre part à un sacrifice qui était offert à Jéhova, non en sa qualité de Dieu unique, mais seulement en qualité de premier des dieux? - 18.13 13 à 27 Le conseil de Jéthro
- 18.15 Pour consulter Dieu : pour connaître la décision de Dieu sur chaque cas litigieux. Etant en relation particulière avec Dieu, Moïse était envisagé comme l'organe de la justice et de la sagesse divines.
- 18.16 Et je leur fais connaître... Moïse profitait de chaque cas particulier pour graver dans le cœur du peuple les règles générales du droit et de l'équité, dont il puisait lui-même la connaissance auprès de son Dieu.
- 18.18 Et le peuple... On peut entendre ces mots dans ce sens : Une fois que tu auras succombé, c'en sera bientôt fait du peuple dont l'existence dépend de la tienne.
Mais la plupart comprennent ainsi : Obligé d'attendre si longtemps une décision, les gens se fatigueront et finiront par se faire justice à eux-mêmes, ce qui conduira à une dissolution générale. - 18.19 19 et 20
Il est très convenable que Moïse communique au peuple les règles générales pour l'administration de la justice, telles que Dieu lui-même les lui enseigne. - 18.21 21 et 22
Mais quant à l'application de ces principes aux cas particuliers, il doit s'en décharger sur des juges choisis dans ce but et revêtus d'une compétence plus ou moins grande.
Chefs de milliers... Une telle institution est parfaitement conforme à l'organisation patriarcale des tribus nomades, qui sont réunies par clans ou groupes de familles, par groupes de clans, etc.
Il est probable que les chiffres 10, 50, 100, 1000 devaient correspondre autant que possible à ces divisions naturelles. C'est ce qui ressort deDeutéronome 1.13
, où est décrite la manière dont Moïse procéda pour instituer les juges. En arabe une dizaine signifie une famille, et le nom de milliers était chez les Juifs celui des branches de la tribu (Nombres 1.16; Michée 5.1
).
On peut conclure de la distinction que Moïse établit au verset 22, entre les affaires qui doivent lui revenir et celles qui seront de la compétence des juges inférieurs, que c'était de l'importance des affaires que résultait le degré plus ou moins élevé du tribunal auquel elles étaient soumises. Le juge de l'ordre plus élevé fonctionnait sans doute aussi en cas d'appel de la sentence rendue par le juge d'ordre inférieur. - 18.23 Et que Dieu te donne des ordres. Jéthro n'a donné qu'un conseil; pour que ce conseil devienne un ordre, il faut que, présenté à Dieu par Moïse, Dieu le ratifie.
Viendra en paix en son lieu. Plusieurs entendent par ce lieu la terre de Canaan où le peuple arrivera heureusement. Mais ce sens ne convient ni à la bouche dans laquelle ce mot est placé, ni au contexte. Le sens est déterminé par le verset 14. Le peuple ne sera plus obligé d'attendre là tout le jour; l'affaire promptement réglée, chacun pourra retourner en paix dans sa tente. - 18.25 Pour l'exécution de cette mesure, voir
Deutéronome 1.13
et suivants. Moïse remit le choix des juges au peuple lui-même, et ce fut lui qui les installa; comparezActes 6.3-6
, la nomination des diacres par l'Eglise et leur installation par les apôtres. Cet acte ne put être accompli que pendant l'année passée au Sinaï. Nous voyons parNombres 31.14
l'existence d'une organisation militaire semblable en Israël. - 18.27 Après avoir donné ce conseil salutaire, Jéthro repartit pour le Midi, où il habitait (
3.1
, note), tandis que Moïse se remettait en marche pour le Sinaï.