Habacuc 2:4
(Annotée Neuchâtel)
Habacuc 2:4
Voici, celui dont l'âme s'enfle au-dedans de lui, il n'est pas dans le droit chemin, mais le juste vivra par sa foi.
Références croisées
2:4 Jb 40:11-12, Dn 4:30, Dn 4:37, Dn 5:20-23, Lc 18:14, 2Th 2:4, 1P 5:5, Jn 3:36, Rm 1:17, Ga 2:16, Ga 3:11-12, He 10:38, 1Jn 5:10-12Réciproques : Gn 6:9, Dt 17:20, 1S 15:30, 2R 14:10, 2Ch 25:19, 2Ch 26:16, 2Ch 32:25, Pr 30:13, Es 28:16, Jr 43:2, Jr 50:31, Ez 18:9, Ez 28:2, Dn 5:23, Dn 11:12, Ha 2:5, Lc 7:50, Ac 8:21, Ac 10:22, Ac 13:39, Ac 16:31, Rm 4:5, Rm 5:1, Rm 11:20, 2Co 5:15, He 10:37
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsHabacuc 2
- 2.4 Ces paroles constituent l'oracle que le prophète doit graver sur les tables; elles forment, en se rattachant à la fois à ce qui précède et à ce qui suit, le vrai centre de toute la prophétie d'Habakuk. Si l'oracle qui commençait aussi par un Voici,
1.6
, était, pour Israël, plein de menaces, celui-ci est, pour le peuple de Dieu, rempli de promesses. On pourrait peut-être voir, dans ce verset 4, un contraste établi par l'Eternel entre deux Israélites quelconques, dont l'un, rempli d'orgueil, oublie les promesses de l'Eternel et quitte la voie droite pour suivre son propre cœur, et dont l'autre demeure, au contraire, assuré en la parole divine et attend patiemment la réalisation de cet oracle qui ne manquera pas. Mais il est beaucoup plus conforme à ce qui précède et à ce qui suit, de penser que la première partie du verset désigne le Chaldéen (dont il va être exclusivement question à partir du verset suivant), tandis que la deuxième moitié désigne les justes d'entre le peuple de Juda, auxquels Dieu fait la promesse de la vie, parce qu'ils auront gardé au travers des épreuves la foi en l'Eternel et la confiance dans ses paroles.
Il n'est pas dans le droit chemin, et par conséquent périra.
Par sa foi. Le mot que nous traduisons par foi signifie fermeté et désigne soit la fermeté de Dieu, c'est-à-dire la fermeté de ses promesses (Deutéronome 32.4; Psaumes 89.34
), soit la fermeté propre à l'homme, c'est-à-dire l'état de celui qui s'attache à Dieu avec une ferme assurance, qui se repose sur lui comme sur un ferme fondement (comparezPsaumes 37.3; Jérémie 5.3; 7.28
). La foi, dont parle Habakuk, est celle que possède dès maintenant tout Israélite fidèle à la loi de Jéhova, et qu'il manifestera en attendant avec persévérance l'accomplissement de la promesse, si tardif qu'il puisse être.
Saint Paul, en citant cette parole dont il a fait le texte de sa conception évangélique de la justification par la foi, dans les deux passages fondamentauxRomains 1.17
etGalates 3.11
, retranche le pronom sa, de manière à prendre la notion de foi dans le sens absolu de la foi en général; il fait sans doute dépendre, tout comme Habakuk, les mots par la foi, non du mot le juste, mais du verbe vivra. Sa pensée est que c'est en rendant le pécheur juste que la foi le fait vivre, et cela est conforme au sens de la parole d'Habakuk, puisque le pieux Israélite n'a le caractère de juste qu'en vertu de sa foi en Jéhova. Les LXX paraissent avoir lu ma fidelité : émounathi au lieu d'émounatho, entendant par là soit la fidélité de Dieu à ses promesses, soit la foi dont Dieu est l'objet.
Vivra. Comme l'expression : n'est pas dans le droit chemin, réunit la ruine temporelle et la condamnation divine, de même dans le mot vivra se réunissent les deux idées de bénédiction divine et de délivrance temporelle et éternelle.