Hébreux 10:1
(Annotée Neuchâtel)
Hébreux 10:1
Car la loi n'ayant qu'une ombre des biens à venir, et non l'image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu'on offre chaque année à perpétuité, rendre parfaits ceux qui y prennent part.
Références croisées
10:1 He 8:5, He 9:9, He 9:11, He 9:23, Col 2:17, He 10:3-4, He 10:11-18, He 7:18-19, He 9:8-9, He 9:25, He 10:14Réciproques : Ex 40:26, Lv 9:16, Lv 16:30, Ps 119:18, Ct 2:9, Ct 2:17, Es 29:1, Ez 46:15, Lc 22:16, Lc 24:44, Jn 19:30, Ac 6:14, Rm 3:21, Rm 8:3, 1Co 10:4, 2Co 3:13, Ga 3:24, Ep 2:15, 1Tm 6:21, He 7:11, He 7:16
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsHébreux 10
- 10.1 Car la loi n'ayant qu'une ombre des biens à venir, et non l'image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu'on offre chaque année à perpétuité, rendre parfaits ceux qui y prennent part. Chapitre 10.
Les institutions de l'ancienne Alliance n'avaient qu'une ombre des biens à venir, le Nouveau Testament en offre en Christ la réalité.
Telle est évidemment la pensée de l'auteur, qu'il a déjà exprimée à plusieurs reprises, (Hébreux 8.5 ; 9.9,13,14,23
) et qu'il tenait à rappeler encore avant de montrer comment et pourquoi l'œuvre du Sauveur est la réalité des biens célestes.
On aurait donc pu attendre qu'à l'ombre il opposerait le corps, comme Paul le fait dansColossiens 2.17
. Mais il emploie, comme second terme de l'antithèse, une expression qui offre quelque difficulté : l'image même des choses ; ce qui ne veut pas dire que l'ancienne Alliance avec ses sacrifices ne fût que l'image d'une image, et que la réalité des choses n'ait pas paru en Christ.
Mais, de même que Christ luimême est appelé l'image du Père, (Hébreux 1.3 ; Colossiens 1.15
) bien qu'il en soit la révélation aussi réelle et aussi complète que nous pouvons la concevoir ici-bas, de même toute son œuvre, et en particulier son sacrifice, peut être aussi nommé une image des choses, des biens à venir. En effet, quoique les réalisant parfaitement, il n'en est encore pour nous qu'une révélation telle que nous pouvons la saisir, la pleine possession étant réservée à notre avenir éternel.
La liberté qu'a prise Luther de rendre cette expression par "l'essence des choses" est donc fondée, quoique le mot image soit plus rigoureusement juste.
Une explication un peu différente, qu'on a proposée de ces termes, est peut-être plus simple. L'auteur entendrait par biens à venir, l'expiation des péchés accomplie par Jésus, et le pardon, la sanctification, le perfectionnement qui en découlent pour le croyant de la nouvelle Alliance. Ces biens étaient à venir pour ceux qui vivaient sous l'ancienne Alliance. La loi n'en offrait qu'une ombre, c'est-à-dire une silhouette indistincte qui ne permettait guère de deviner comment s'accomplirait cette rédemption.
L'Evangile, au contraire, en retraçant la vie et la mort du Rédempteur, nous offre l'image même des choses, l'exacte représentation des faits sur lesquels repose notre salut ; il nous permet de les connaître entièrement et d'en éprouver tous les effets.
Il s'agit ici du sacrifice annuel, offert dans le lieu très saint au grand jour des expiations. (Hébreux 9.7
) L'auteur y revient sans cesse dans cette épître, parce que ce sacrifice exprimait le mieux l'idée de tous les autres et était le symbole le plus complet du sacrifice de Golgotha.
Voir sur ce mot rendre parfait (grec consommer)Hébreux 5.9
, note.
- Ceux qu'y prennent part, grec ceux qui s'approchent, sont ceux qui viennent à l'autel, et par là, à Dieu, au moyen de leurs sacrifices.