Hébreux 2:18
(Annotée Neuchâtel)
Hébreux 2:18
Car parce qu'il a souffert, ayant été lui-même tenté, il peut secourir ceux qui sont tentés.
Références croisées
2:18 He 4:15-16, He 5:2, He 5:7-9, Mt 4:1-10, Mt 26:37-39, Lc 22:53, He 7:25-26, Jn 10:29, Ph 3:21, 2Tm 1:12, Jud 1:24, 1Co 10:13, 2Co 12:7-10, 2P 2:9, Ap 3:10Réciproques : Gn 3:15, Ex 23:9, Es 42:3, Es 63:9, Jr 45:2, Mc 1:13, Lc 4:2, Lc 22:28, Jn 14:18, He 2:14
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsHébreux 2
- 2.18 Car parce qu'il a souffert, ayant été lui-même tenté, il peut secourir ceux qui sont tentés. L'auteur énonce une conséquence du fait que le Fils porte secours à des hommes faibles et malheureux : il devait être rendu semblable à ses frères en toutes choses, afin qu'il pût devenir compatissant et se présenter à eux comme un souverain sacrificateur fidèle.
C'est sous cette forme si consolante et si vraie que l'auteur introduit pour la première fois l'idée de la sacrificature de Jésus, qui occupe une si grande place dans son épître.
Il ne faudrait pas conclure de cette parole que Jésus-Christ ne fût pas compatissant avant d'être devenu semblable aux hommes ; c'est sa compassion infinie qui l'a porté à naître au sein de notre humanité pour nous sauver. Mais s'il n'avait connu par lui-même l'infirmité de notre nature et ses tentations, il n'aurait pu éprouver de sympathie humaine pour de pauvres pécheurs souffrants et tentés, il n'aurait pu être ce Sacrificateur qui intercède pour ses frères dans un sentiment personnel de leurs besoins.
Mais, quand nous le voyons souffrir, combattre, prier, pleurer avec ses frères, et accomplir son œuvre de Sacrificateur auprès de Dieu en épuisant jusqu'à la mort la coupe des douleurs que le péché a enfantées sur la terre, nous reprenons courage et confiance en lui. (Hébreux 4.15-16
)
C'est ainsi que nous devons le contempler (grec) faisant la propitiation pour les péchés du peuple. (Voir sur ce grand fait de l'expiation et de la sacrificature de Christ, les chapitresHébreux 7,Hébreux 8,Hébreux 9,Hébreux 10
, qui sont consacrés à ce sujet.)
Ici l'auteur n'a pas seulement en vue le sacrifice d'expiation, accompli une fois pour toutes sur la croix, mais encore l'intercession du Sauveur qui fait prévaloir auprès de Dieu l'efficace perpétuelle de ce sacrifice en faveur de tout pécheur repentant. (Hébreux 4.16 ; 7.25 ; 9.24 ; 10.19
et suivants ; comparezRomains 8.34 ; 1Jean 2.1
)
De même, quand il ajoute, (Hébreux 2.18
) comme un motif de l'obligation qui incombait au Fils de devenir semblable à ses frères : car, parce qu'il a souffert, ayant été tenté, il a en vue, non seulement la mort de Jésus, mais toutes les souffrances que le Sauveur a endurées, et il les envisage moins en elles-mêmes que comme des moyens par lesquels le Fils fut lui-même tenté, exercé à l'obéissance envers Dieu (Hébreux 5.8
) et élevé ainsi à la perfection. (Hébreux 2.10
)
Et parce qu'il s'est ainsi "sanctifié lui même" pour les hommes, (Jean 17.19
) le Fils peut, d'une part, expier leurs péchés, (Hébreux 2.17
) car sa sainteté parfaite fait la haute valeur morale de son œuvre expiatoire ; et d'autre part, il peut secourir ceux qui sont tentés, (Hébreux 2.18
) les soutenir de sa sympathie, les faire participer à sa victoire, (Jean 16.33
) les délivrer de cette crainte de la mort (Hébreux 2.15
) qui risque de les rendre infidèles à leur profession. Cette pensée sert de transition à l'exhortation suivante.