Hébreux 4:15
(Annotée Neuchâtel)
Hébreux 4:15
Car nous n'avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté en toutes choses d'une manière semblable, le péché excepté.
Références croisées
4:15 He 5:2, Ex 23:9, Es 53:4-5, Os 11:8, Mt 8:16-17, Mt 12:20, Ph 2:7-8, He 2:17-18, Lc 4:2, Lc 22:28, He 7:26, Es 53:9, Jn 8:46, 2Co 5:21, 1P 2:22, 1Jn 3:5Réciproques : Gn 19:21, Gn 42:24, Ex 3:7, Ex 28:30, Nb 18:1, Jg 10:16, Est 4:5, Jb 31:37, Ps 40:12, Ps 107:6, Es 53:3, Es 63:9, Jr 31:8, Jr 45:2, Mt 4:1, Mt 9:36, Mt 14:14, Mt 15:32, Mt 20:34, Mt 21:18, Mt 26:42, Mc 1:13, Mc 1:41, Mc 4:38, Mc 6:34, Mc 7:34, Mc 8:2, Mc 10:49, Lc 1:35, Lc 4:13, Lc 7:13, Lc 8:23, Jn 4:6, Jn 5:6, Jn 6:37, Jn 8:29, Jn 11:33, Jn 11:35, Jn 14:13, Jn 14:30, Rm 6:19, Rm 7:21, Rm 8:26, Rm 8:34, Ep 2:18, He 2:14, He 3:1, He 9:8, He 9:11, Ap 1:13, Ap 8:3
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsHébreux 4
- 4.15 Car nous n'avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté en toutes choses d'une manière semblable, le péché excepté. Comparer
Hébreux 2.17,18
, note.
- Ce verset contient un enseignement de la plus haute importance sur la nature humaine de Jésus.
En voici d'abord la traduction littérale : Car nous n'avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse sympathiser à (souffrir avec) nos faiblesses, mais un sacrificateur qui a été tenté selon toutes choses à notre ressemblance, excepté péché.
Tel est le touchant motif (car) que l'auteur donne aux disciples de Jésus de rester fidèlement attachés à la foi qu'ils professentHébreux 4.14
), et sur lequel il fonde (donc,Hébreux 4.16
l'invitation qu'il leur adresse de s'approcher sans crainte du trône de Dieu.
Les faiblesses, soit physiques, soit morales qui sont inséparables de notre condition de pécheurs, et que nous pouvons appeler nos maladies (le mot grec a ce sensMatthieu 9.12
), ces infirmités, Jésus en connaît l'amertume, il sait de quel poids elles pèsent sur nos âmes, car il a été tenté ou éprouvé (le même mot grec exprime cette double idée) à notre ressemblance, (comparezRomains 8.3
, note) le péché excepté, c'est-à-dire que les tentations auxquelles il fut soumis ont été semblables aux nôtres en tous points, à une exception près : il n'y eût jamais rien d'impur et de corrompu en lui ; il ne put donc être tenté par ses propres pensées et par les convoitises de son cœur.
Telle est la ressemblance et la différence que l'auteur retrace avec soin entre Christ et nous : nous sommes tentés par les suggestions mauvaises qui nous viennent du dehors et par le péché qui est en nous, Christ a été tenté d'une manière semblable, le péché excepté.
Etranger à la convoitise qui fait la puissance du péché dans la chair, Jésus ne pouvait éprouver la tentation que du dehors. Mais comme il portait en lui toutes les infirmités innocentes de notre nature, comme il souffrit la faim, la soif, la fatigue, la douleur physique et morale dont son corps et son âme furent souvent brisés ; comme enfin il respirait l'atmosphère souillée de ce monde de péché, il était accessible à la tentation ; (Matthieu 4.1-11
, notes) la possibilité de pécher existait pour lui ; Il dut passer par l'épreuve et le combat, mais il s'y montra toujours obéissant et toujours victorieux ; (Hébreux 2.17,18 ; 7.26 ; 2Corinthiens 5.21 ; 1Jean 3.5 ; 1Pierre 2.22
) et il fut ainsi "consommé :" il parvint comme homme à cet état où le mal n'existe plus (ComparerHébreux 5.9
)
D'autres interprètes traduisent : "il fut tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché." L'auteur exprimerait non le caractère, mais le résultat des tentations auxquelles Jésus fut exposé. Cette pensée est étrangère au contexte : pour nous montrer en Jésus "un souverain sacrificateur qui peut compatir à nos faiblesses," l'auteur devait insister sur le fait qu'il avait subi une épreuve semblable à la nôtre. Il n'avait aucun intérêt à mentionner le résultat de cette épreuve. Au contraire, il aurait, en le relevant, affaibli l'impression qu'il désirait produire, puisque la victoire constamment remportée par Jésus le place infiniment au-dessus de nous et que cette supériorité qui est la sienne pourrait nous faire douter de sa compassion. D'ailleurs, si l'intention de l'auteur avait été de marquer le résultat des tentations que Jésus a éprouvées comme nous, il aurait mis un mais avant les mots : sans péchés.