Jean 10:22
(Annotée Neuchâtel)
Jean 10:22
Or on célébrait à Jérusalem la fête de la dédicace ; c'était l'hiver.
Références croisées
10:22 Réciproques : Lv 23:2, Nb 7:10, 1R 8:63, 2Ch 7:5, Esd 6:16, Mc 3:22Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsJean 10
- 10.22 Or on célébrait à Jérusalem la fête de la dédicace ; c'était l'hiver. 22 à 42 Jésus à la fête de la dédicace.
Cette fête, appelée en hébreu et en grec Rénovation, Inauguration, Dédicace, avait été instituée par Judas Maccabée, en souvenir de la restauration du temple et de l'autel, après qu'Antiochus Epiphane les eut profanés. On la célébrait durant huit jours, à dater du 25 du mois de Kisleu, qui correspond au mois de décembre. (Voiré 4.55
; et suivants ;é 10.2
et suivants, et aussi Jos. Ant. XII, 7, 8.)
Cette fête étant d'institution humaine, il n'y avait point, pour les Juifs, la même obligation d'y assister qu'aux autres solennités religieuses. Mais Jésus se conformait volontiers à tout ce qu'il y avait de bon et de louable dans les mœurs de son peuple, et il saisit cette occasion pour adresser à celui-ci un dernier appel, avant la Pâque.
- C'était l'hiver, la mauvaise saison, c'est pourquoi le discours suivant fut prononcé sous le portique de Salomon (verset 23
, note) et non en plein air. Ces petits détails précis dénotent le témoin oculaire.
- Entre la fête des tabernacles, (Jean 7.2
) où eurent lieu les discussions qui précèdent, (Jean 7.14-10.21
) et celle de la dédicace, deux mois s'étaient écoulés, sur lesquels notre évangéliste garde un silence absolu.
Les uns pensent que, dans cet intervalle, Jésus resta à Jérusalem et dans les environs. (Ainsi Bengel, Tholuck, Olshausen, Stier Lücke, Hengstenberg, Meyer, Weiss Holtzmann.)
Mais, objectent d'autres, est il probable que le Sauveur ait pu rester tout ce temps à Jérusalem, exposé aux embûches de ses ennemis dont la haine et les desseins meurtriers s'étaient plus d'une fois déclarés contre lui ? (voir aussiverset 31
)
En outre, il faudrait admettre, en ce cas, qu'après le départ de Galilée mentionnéJean 7.10
, Jésus ne revint plus dans cette province.
Or, si l'on consulte le récit que Luc nous fait du dernier voyage de Jésus de Galilée en Judée (Luc 9.51-19.28
), on est tout naturellement conduit aux deux remarques suivantes :
1° le départ de Galilée rapporté par Luc (Luc 9.51
) eut quelque chose de solennel et de public ; Jésus se mit en route entouré d'une société nombreuse. (Luc 10.1
) Jean nous dit au contraire que lorsque Jésus se rendit à la fête des tabernacles, "il y monta, non publiquement, mais en secret." Luc parle donc d'un autre voyage. (Luc 7.8-10
)
2° Luc place, au milieu d'une narration qui nous montrait Jésus parcourant la Galilée méridionale (Luc 9.52
, comparezLuc 17.11
), la parabole du bon Samaritain, dont le théâtre est le chemin de Jérusalem à Jéricho, et la visite de Jésus à Marthe et à Marie, qui nous transporte à Béthanie. Ce fait s'explique, si nous supposons que Jésus interrompit sa tournée d'évangélisation dans la Galilée méridionale et à Pérée pour faire une rapide excursion à Jérusalem pour la fête de la dédicace.
Il faut donc admettre qu'après la fête des tabernacles, Jésus retourna en Galilée. Il rapportait de Jérusalem la conviction que ses appels aux autorités théocratiques avaient été définitivement repoussés, que sa mort était inévitable et prochaine. Sous cette impression, il prend congé de cette province qui avait été le principal champ de son activité. Il effectue alors le départ solennel dont le récit de Luc a marqué le caractère tragique. (Luc 9.51
) Il s'achemine lentement vers Jérusalem, évangélisant la Galilée méridionale et la Pérée. Il fait une courte apparition à Jérusalem, à la fête de la dédicace, puis il retourne en Pérée, où il reste Jusqu'aux approches de la Pâque. (verset 40
) Telle est l'opinion d'Ebrard, de Néander, de Lange, de MM. Luthardt, Keil et Godet.