Jean 10:9-11
(Annotée Neuchâtel)
9
Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé ; et il entrera et sortira, et trouvera de la pâture.
10
Le voleur ne vient que pour dérober, et pour tuer et pour détruire ; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance.
11 Je suis le bon berger ; le bon berger donne sa vie pour ses brebis.
11 Je suis le bon berger ; le bon berger donne sa vie pour ses brebis.
Références croisées
10:9 Jn 10:1, Jn 10:7, Jn 14:6, Rm 5:1-2, Ep 2:18, He 10:19-22, Ps 23:1-6, Ps 80:1-3, Ps 95:7, Ps 100:3-4, Es 40:11, Es 49:9-10, Ez 34:12-16, Za 10:12Réciproques : Ex 26:36, Ex 40:28, Ex 40:33, Lv 1:3, Lv 17:4, Nb 9:17, Nb 27:17, 1R 3:7, 1R 6:31, Ps 23:5, Ez 34:14, Ez 41:2, Ez 46:3, Os 2:15, Mt 7:13, Jn 8:18, Jn 10:2, Jn 14:4, Ac 9:28, He 9:8, He 10:20, He 13:15, Ap 22:14
10:10 Jn 10:1, Jn 12:6, Es 56:11, Ez 34:2-4, Os 7:1, Mt 21:13, Mt 23:14, Mc 11:17, Rm 2:21, 2P 2:1-3, Jn 3:17, Jn 6:33, Jn 6:51, Jn 12:47, Mt 18:11, Mt 20:28, Lc 19:10, 1Tm 1:15, Rm 5:13-21, He 6:17, He 7:25, 2P 1:11
Réciproques : Gn 27:33, Gn 47:11, Ps 23:5, Ps 119:40, Jr 23:1, Jr 33:6, Jr 50:17, Ha 3:2, Za 13:7, Lc 9:56, Jn 4:14, Jn 20:31, Rm 5:17, Rm 5:20, 1Co 15:45, 2Co 12:15, Ep 2:1, Ep 3:20, 1Jn 4:9
10:11 Jn 10:14, Ps 23:1, Ps 80:1, Es 40:11, Ez 34:12, Ez 34:23, Ez 37:24, Mi 5:4, Za 13:7, He 13:20, 1P 2:25, 1P 5:4, Gn 31:39-40, 1S 17:34-35, 2S 24:17, Es 53:6, Ep 5:2, Tt 2:14, 1P 2:24
Réciproques : Gn 33:3, Nb 11:12, Nb 27:16, 2S 5:2, 1Ch 21:17, Ps 78:52, Ct 1:7, Ez 34:31, Mt 18:12, Mt 27:50, Jn 8:18, Jn 10:2, Jn 10:15, Jn 10:16, Jn 15:13, Jn 19:30, Jn 21:16, 2Co 12:15, Ga 1:4, Ga 2:20, 1Th 5:10, Ap 7:17
Notes de la Bible Annotée Neuchâtel
A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informationsJean 10
- 10.9 Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé ; et il entrera et sortira, et trouvera de la pâture. Jésus vient de dire que les brebis n'ont pas écouté la voix des faux conducteurs ; dans les
verset 9
et 10, qui forment un contraste frappant avec les paroles qui précèdent, il peint l'heureuse condition de ceux qui viennent à lui.
Il est la porte. Si quelqu'un entre par lui dans le bercail des brebis, s'il obtient par lui la réconciliation avec Dieu et l'accès à son royaume, voici les biens immenses dont il jouira : il sera sauvé, ce qui ne signifie point seulement, comme le pense Meyer : il trouvera protection et sécurité, mais bien : il sera sauvé d'un salut éternel.
Ensuite : il entrera et sortira, expression hébraïque qui signifie le libre usage d'une demeure dans laquelle on entre et de laquelle on sort à volonté, où l'on se sent chez soi, pour parler avec M. Godet, et désigne d'une manière générale, la liberté des mouvements, de l'activité que rien n'entrave. (Deutéronome 28.6 ; 31.2 ; Jérémie 37.4 ; Actes 1.21
, note.)
Enfin : il trouvera de la pâture, terme dont le sens spirituel se comprend de soi-même et qui est abondamment expliqué au verset suivant.
- Ce dernier mot aurait dû suffire pour faire comprendre que Jésus parle ici des brebis et non des bergers ; il rend inadmissible l'explication de Meyer et de Luthardt d'après ; laquelle, auverset 9
encore, Jésus se présenterait comme la porte pour les bergers aussi bien que pour les brebis. (Comparerverset 1
)
En appliquant ce verset au berger, ils prétendent "qu'il sera sauvé" dans le sens de1Timothée 4.16
, et "qu'il trouvera de la pâture" pour le troupeau. Interprétation certainement forcée. - 10.10 Le voleur ne vient que pour dérober, et pour tuer et pour détruire ; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance. Encore une fois, Jésus fait ressortir le contraste entre le voleur (
versets 1,8
) qui n'a que des pensées d'injustice, de meurtre, de destruction, et lui-même qui est pour les siens la source de la vie, de la vie éternelle, qu'il peut et veut leur communiquer en abondance.
Par cette affirmation de ses compassions infinies et de son amour pour les brebis, Jésus prépare la révélation qu'il va donner en se présentant lui-même comme le bon berger, comparaison qu'il développera au long, (versets 11-18
) en l'opposant à l'image du mercenaire. - 10.11 Je suis le bon berger ; le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Grec : moi, je suis le berger, le bon.
Jésus ne dit pas : un berger, comme auverset 2
, et comme Luther traduit à tort ; mais le berger, dans un sens absolu et exclusif. Puis l'adjectif signifie à la fois bon et beau,
"il désigne chez les Grecs la bonté comme suprême beauté morale. Ce mot explique l'article le : Celui qui réalise parfaitement ce type sublime." Godet.
En parlant ainsi, Jésus présentait à ses auditeurs, comme pleinement réalisée en lui, une image qui leur était familière par les Ecritures. (VoirPsaumes 23.1,Psaumes 80.1 ; Esaïe 40.11 ; Ezéchiel 34.11-23
)
Seulement, comme dans tous ces passages de l'Ancien Testament c'est l'Eternel lui même qui se représente sous l'image du berger, on voit que Jésus, en nous montrant en lui la pleine réalisation de cette image, parle avec la conscience d'être un avec Dieu.
- C'est ici la seconde application de la similitude. (verset 7
, note, etverset 2
, note.) Il n'y a point de contradiction à ce que Jésus se représente, à la fois, comme la porte et comme le berger. Il est la porte par laquelle seule les bergers et les brebis entrent dans le bercail du royaume de Dieu, et, dans ce royaume, il est le conducteur suprême des uns et des autres. Il est le Berger des bergers et le Berger des brebis.
Grec : met sa vie, littéralement son âme, pour ses brebis. Cette manière de parler est propre à notre évangéliste. (Jean 10.15,17,18 ; 13.37,38 ; 15.13 ; 1Jean 3.16
)
L'expression : il met sa vie, signifie que le bon berger expose sa vie dans le combat, pour la défense de ses brebis, par opposition au mercenaire qui s'enfuit lâchement, (verset 12
) elle annonce l'immense sacrifice par lequel Jésus livrera sa vie pour sauver les siens. (Jean 13.37
)
Quelques exégètes pensent que ce terme figuré est emprunté à l'idée d'un vêtement qu'on dépose (Jean 13.4
) ou à celle d'un dépôt d'argent, d'une rançon payée. (Matthieu 20.28
)
Mais ces idées ne peuvent s'appliquer aux relations que le berger a soit avec ses brebis, soit avec le loup.